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DIPLOMATIE DU SUD


28 novembre 2004

Si on cherche un accord en Haïti

On a besoin de la participation du Parti Lavalas

(Fred Mitchel, Ministre des affaires étrangères des Bahamasl)

LA CARICOM

Tenant une conférence de presse, à la sortie d'une réunion entre le président du Conseil des Ministres de affaires étrangères de la CARICOM (COFCOR), le Ministre Brésilien des affaires étrangères, et d'autres Ministres des affaires étrangères, le Ministre des affaires étrangères des Bahamas, Fred Mitchell s'est exprimé sur la question haïtienne.

Il a dit que, au moment où les partenaires régionaux et internationaux s'efforcent de réduire le cycle de la violence en Haïti, pour ouvrir la voie à de bonnes élections, vers novembre 2005, les groupes rebelles haïtiens ne peuvent pas être impliqués dans le processus. "Il n'y a aucun rôle, je dis bien aucun rôle , et il n'y a pas de circonstances qui rendraient ces groupes rebelles les bienvenus pour participer à la défense de l'intérêt d'Haïti".

Bien que aujourd'hui le Président Aristide soit exilé en Afrique du Sud, il sera impliqué dans le dialogue visant à trouver une voie vers la stabilité politique, en sa qualité de leader du Parti Lavalas. Avec le consentement de la CARICOM, le groupe de RIO enverra un émissaire rencontrer Aristide et toutes les autres parties concernées en Haïti.

"Il est le dirigeant du Parti Lavalas, qui est le plus important groupe d'opposition; certains diraient le plus grand parti politique en Haïti. Ainsi c'est une personne d'influence, et si vous essayez d'obtenir un accord dans ce pays, vous avez besoin du leader de ce parti politique."

"A ceux qui ont critiqué la CARICOM comme ayant été trop proche d'Aristide, Monsieur Mitchell répond que cette perception est "absolument incorrecte". Durant toutes les négociations, dit-il, les 15 membres du bloc caribéen ont toujours maintenu la position suivante:

" la question de qui est le président d'Haïti n'est pas notre business; c'est l'affaire du peuple d'Haïti."

"Notre rôle est un rôle de facilitateur, pour encourager la démocratie". (Source : The Nassau Guardian, mardi 23 novembre 2004, Raymond Kongwa, Guardian Staff Reporter)


24 novembre 2004

Port-of-Spain, Trinidad and Tobago

(8-9 novembre 2004)

sur la détérioration de la situation politique, économique,

sociale et sécuritaire en Haïti

 

La dixième réunion de la Conférence des Chefs de gouvernement de la Communauté Caribéenne s'est tenu à Port of Spain, Trinidad Tobago les 8-9 novembre 2004 . Elle a été présidée par l'Honorable Keith Mitchell, Premier Ministre de Grenade, Carriacou and Petit Martinique et Chairman de la Conférence.

Les Chefs de gouvernement ont exprimé leurs graves préoccupations sur la détérioration de la situation politique, économique, sociale et sécuritaire en Haïti. Ils ont réitéré leurs positions qu'il n'y aurait pas de compromis sur les principes fondamentaux relatifs au respect des droits humains, d'une justice équitable et de la bonne gouvernance inscrits dans la Charte de Société civile de la CARICOM.

Les Chefs de gouvernement ont pris note d'une initiative actuellement en cours sous le leadership du Brésil pour traiter l'instabilité politique en Haïti en facilitant le dialogue entre les parties haïtiennes.

Les Chefs de gouvernement ont exprimé leur volonté de participer à cette initiative et à cet effet ont mandaté le COFCOR pour engager un dialogue avec le Groupe de Rio et d'autres parties intéressées, et faire rapport aux responsables en vue de considération et et direction ultérieure.

Les Chefs de gouvernement ont rappelé que la CARICOM est impliqué en Haïti sous différentes formes, y compris à travers son aide humanitaire, à la suite des inondations d'Avril et de Septemlbre 2004.

Les Chefs de gouvernement ont réitéré leur engagement à côté du peuple haïtien et l'importance que la Communauté attache à la fourniture de l'assistance humanitaire à Haïti.

Port-of-Spain, Trinidad and Tobago


29 octobre 2004

Aristide veut des élections libres en Haïti

affirme la ministre sud-africaine des Affaires étrangères

 

Nkozasana Diamini Zuma

 

La ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Nkozasana Diamini Zuma, a affirmé jeudi 28 octobre 2004, à Brasilia ,que le "principal désir" du président Jean Bertrand Aristide, réfugié à Pretoria, est que les Haïtiens "élisent qui ils veulent", dans des élections "libres et justes". "Le désir du président Aristide est que tout ce qui se passe en Haïti conduise à des élections libres et justes, dans lesquelles les Haïtiens élisent celui qui leur paraîtra le meilleur dirigeant", a déclaré la ministre au cours d'une conférence de presse avec son homologue brésilien Celso Amorim.

Mme Zuma a évoqué la question d'Haïti aussi bien avec le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva qu'avec M. Amorim, selon ce dernier. Cet intérêt mutuel s'explique, selon Mme Zuma, parce qu'Aristide "est maintenant l'hôte du gouvernement sudafricain, alors que nos amis brésiliens dirigent la force de paix (de l'ONU) en Haïti" et que le Brésil dirige actuellement la mission de stabilisation de l'ONU en Haïti.

M. Amorim a affirmé pour sa part que le souhait d'élections libres était partagé par le gouvernement brésilien, qui tente de rapprocher partisans et adversaires d'Aristide afin que les affrontements ne plongent pas le pays dans le marasme. Le ministre brésilien a dit que les déclarations de Mme Zuma traduisait "la vision de l'Afrique du Sud sur le processus (de paix)".


29 octobre 2004

La restauration de la paix et de la démocratie

ne peut exclure une organisation politique légitime

du processus

K.D. KNIGHT

Dans une déclaration à Kingston, le mercredi 27 octobre, le ministre des affaires étrangères K.D. Knigth a déclaré que pour son pays et la communauté des pays caraïbéens (CARICOM) la restauration de la paix et de la démocratie en Haïti est essentielle pour la stabilité et pour le développement socio-économique d’Haïti.

Et, faisant référence à la répression que subit actuellement Fanmi Lavalas, il a souligné que la restauration de la paix et de la démocratie dans le pays ne peut se faire en excluant une organisation politique légitime du processus


 

24 septembre 2004

La "brigade cubaine" en Haïti

saine et sauve et à pied d'oeuvre

 

La brigade cubaine de plus de 600 médecins et techniciens présente en Haïti depuis cinq ans est indemne et à pied d'oeuvre pour aider les milliers de victimes du passage de Jeanne, ont annoncé mercredi des responsables cubains. Les autorités sanitaires citées par l'agence officielle AIN ont annoncé dans un communiqué que les spécialistes cubains en Haïti "étaient en bonne santé" et "travaillaient au rétablissement des installations où ils s'étaient mis à l'abri".

"Ils ont les provisions et les médicaments nécessaires" pour aider la population de Haïti, où la dépression tropicale Jeanne a fait au moins 711 morts et quelque 1.000 disparus, notamment dans la ville de Gonaives, où seize médecins cubains sont affectés.La brigade cubaine "apporte toute l'aide possible à la population", a souligné Granma, le quotidien officiel du PC cubain.

En 1999, les autorités cubaines ont envoyé en Haïti 525 médecins et techniciens de santé, 30 spécialistes de récoltes sucrières, 20 enseignants qui participent à des campagnes radiophoniques d'alphabétisation, 20 vétérinaires, 10 techniciens en hydraulique et 11 agronomes.Source : LA HAVANE, 22 sept (AFP)


 

15 juillet 2004

 

HAITI AURAIT ACCEPTÉ DES CONDITIONS DE LA CARICOM

SELON L'AGENCE AP

 

Selon une dépêche AP rapportée par le Jamaica Observer (15, 2004), les cinq ministres de la CARICOM, satisfaits des assurances données par le gouvernement intérimaire haïtien concernant de nouvelles élections et d'autres engagements, estiment que la voie se dégage pour la reprise des relations gelées depuis depuis le coup d'Etat contre le président Aristide.

"Nous avons été rassurés par le premier ministre intérimaire Gérard Latortue qu'il y aura des élections en 2005 -parlementaires, présidentielles et des élections locales- et qu'en février 2006 un nouveau président sera installé au pouvoir", a dit Billie Miller ministre des affaires étrangères de la Barbade. "Nous avons été assurés que ces élections seront honnêtes, qu'il n'y aurait pas de représailles, et que les criminels connus seront poursuivis."

La délégation rédigera un rapport à l'intention des 15 membres de la CARICOM a déclaré Billie Miller. "Nous espérons que cette impasse se termine bientôt", a-t-elle répondu aux reporters, à l'aéroport de Pot-au-Prince.

Gérard Latortue a remercié Billie Miller mais s'est refusé à tout commentaire devant les reporters. La semaiune dernière encore, selon le Jamaica Observer, il qualifiait certaines conditions de la CARICOM de "non sens".


 

11 juillet 2004

Les leaders de la Caricom envoient en Haïti une mission

de 5 ministres des affaires étrangères

pour s'enquérir de l'évolution de la situation

 

Une mission de 5 ministres des affaires étrangères sera envoyée en Haïti pour s'enquérir de l'évolution de la situation et pour poser les conditions d'une reconnaissance du gouvernement du 29 février.

L'une des conditions est le désarmement des gangs armés qui ont pris les armes contre le président Aristide lors de l'insurrection de l'ancienne opposition en février dernier.

Les leaders de la CARICOM entendent réclamer également la libération de l'ancien premier ministre Yvon Neptune et d'autres personnalités arrêtées illégalement depuis le 29 février.

M. Neptune avait décidé de se rendre à la police suite aux informations selon lesquelles un mandat avait été décerné contre lui, après des accusations faites par la Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens (NCHR). Sans toutefois avancer des preuves, cette organisation l'accuse d'implication dans un présumé massacre qui aurait été perpétré à la mi-février dans la localité de la Scierie à St-Marc.

Selon la NCHR, l'ancien Premier se trouvait à Saint Marc deux jours avant le présumé massacre qui aurait fait 50 morts. Mais les cadavres auraient tous été dévorés par des chiens affamés de la région, selon le directeur exécutif de l'organisation, Pierre Espérance

Si le premier ministre intérimaire a tenté de minimiser la décison des responsables de la Caricom, une source proche du gouvernement a indiqué jeudi à l'AHP que c'est la NCHR qui les a mis dans ce pétrin.

Elle a lancé des accusations contre Yvon Neptune qu'elle est incapable d'étayer, a déploré cette source. La CARICOM avait pris ses distances du gouvernement intérimaire en raison de la confusion qui avait entouré le départ suspect du président Aristide.

La situation s'était compliqué après que Gérard Latortue eut tenu des propos jugés légers et peu diplomatiques à l'encontre de la CARICOM et après qu'il eut décidé de couper les relations d'Haïti avec la Jamaïque. Cette décision unilatérale intervenait à la mi-mars, un peu avant la réception d'Aristide à la Jamaïque par le premier ministre P.J Patterson pour un séjour de quelques semaines.


 

9 juin 2004

Organization of American States

www.oas.org

OAS GENERAL ASSEMBLY REAFFIRMS

COMMITMENT TO STRENGTHENING HAITI’S DEMOCRACY

June 8, 2004

"Malgré les objections des Etats-Unis et de l'administration Latortue, L'Organisation des Etats Américains a ouvert la possibilité d'une investigation sur les circonstances du départ du Président Haïtien Jean-Bertrand Aristide. L'Assemblée Générale de l'OEA appelle aussi à des élections en Haïti le plus tôt possible." (M.H, AP,QUITO, Ecuador)

 

L'assemblée générale des Etats américaine (OEA) a adopté le mardi 8 juin 2004 une résolution demandant à son Conseil permanent, "d'entreprendre, en accord avec les principes et les buts de la Charte démocratique interaméricaine, y compris l'article 20, toutes les initiatives diplomatiques nécessaires, y compris les médiations, pour impulser la restauration complète de la démocratie en Haïti".

L'Assemblée des Ministres des affaires étrangères de l'hémisphère pressent le gouvernement transitoire d'Haïti, en même temps, de créer les conditions conduisant à des élections libres, honnêtes et démocratiques aussi tôt que possible.

La résolution de consensus sur Haïti en 18 points a été introduite à l'Assemblée générale mardi soit par le Ministre des affaires étrangères d'Antigua et Barbades Harold Lovell, dont le pays préside actuellement la Conférence des chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM). Lovell insista sur la détermination de la CARICOM de "rester engagée sur Haïti, en dépit de difficultés récentes", fondée sur l'obligation morale du bloc sous-régional à l'égard d'Haïti.

La résolution presse également tous les segments de la Société haïtienne à s'engager dans le dialogue et la réconciliation nationale, pour faciliter une solution pacifique et électorale à la crise actuelle.

Elle appelle enfin la Mission Spéciale de l'OEA pour le renforcement de la Démocratie en Haïti, conformément aux articles 23 et 24 de la Charte Démocratique Inter-Américaine, d'assister le Conseil Electoral Provisoire du pays à préparer, organiser et superviser les élections et à proclamer leurs résultats, en coordination avec la Mission de Stabilisation des Nations Unies (MINUSTHA).

Le Conseil Permanent doit réexaminer les mandats de la Mission Spéciale, et la communauté internationale et les institutions financières internationales sont priées vivement de remplir leurs engagements de renforcer la démocratie en Haïti


7 juin 2004

L’OEA face à l’application à Haïti

de la Charte démocratique interaméricaine

 

QUITO

L’application éventuelle de la Charte démocratique interaméricaine à Haïti, qui oppose les pays des Caraïbes d’une part, les Etats-Unis et le nouveau pouvoir haïtien d’autre part, sera débattue par l’assemblée générale de l’OEA à Quito à partir de dimanche 6 juin.

Ce 34ème sommet de l’Organisation des Etats américains, qui réunira les chefs de la diplomatie des pays membres jusqu’à mardi, sera également consacré à la désignation du nouveau secrétaire général de l’OEA, l’ex-président du Costa Rica Miguel Angel Rodriguez, comme successeur du Colombien César Gaviria.

Les Etats-Unis et le gouvernement de Gérard Latortue se refusent à qualifier le départ forcé de Jean Bertrand Aristide d’Haïti, le 29 février, "d’atteinte à l’ordre constitutionnel".

Sous l’impulsion des pays de la Communauté des Caraïbes (Caricom), une partie du Conseil permanent de l’OEA, formé de 34 pays, a récemment approuvé un projet de résolution pour faire appliquer à Haïti l’article 20 de la Charte démocratique interaméricaine.

Cet article, jamais appliqué jusqu’ici, prévoit un audit international du processus démocratique du pays concerné en cas "d’atteinte à l’ordre constitutionnel". La Caricom, qui compte 15 membres de droit et cinq membres associés, n’a pas reconnu l’actuel gouvernement de M. Latortue et a réclamé une enquête sur les circonstances du départ de M. Aristide, voulu par Washington et Paris.

Les Etats-Unis refusent toute enquête. Le projet de la Caricom a reçu l’appui de presque tous les pays membres de l’OEA, à l’exception des Etats-Unis et d’Haïti.

Le président Jean Bertrand Aristide, qui a trouvé refuge depuis lundi en Afrique du Sud après avoir été accueilli par la Jamaïque, avait dénoncé avoir été contraint à la démission par les Etats-Unis et la France, et affirme depuis son exil être l’unique président élu d’Haïti.

Depuis le départ de M. Aristide du pouvoir, l’OEA qui appuyait son gouvernement, a observé le silence, par crainte de s’opposer à la Caricom qui représente près de la moitié des Etats membres.


1 juin 2004

Le président Aristide accueilli officiellement

en République SudAfricaine

 

Aéroport de Johannesbourg (SA)

 

Le président haïtien Jean Bertrand Aristide est arrivé à l'aéroport de Johannesbourg, en provenance de la Jamaïque, à bord du jet présidentiel, Inkwazi, le lundi 1 juin 2004. Il est sorti de l'avion accompagné de son épouse, de ses deux filles, du Directeur général adjoint aux affaires étrangères Kingsley Mamabolo et de sa suite.

Le président Mbeki embrassa Aristide et son épouse, puis lui présenta plusieurs membres du Cabinet, des diplomates, et des représentants du Black Caucus américain.

Parmi les personnalités Sud-africaines présentes on pouvait noter la présence du Ministre de la Défense Mosiuoa Lekota, du Ministre du Transport Jeff Radebe et du Ministre de la Santé Tshabalala-Msimang.

Parmi les personnalités étrangères, il y avait le Ministre des Affaires étrangères du Mozambique Leonardo Simao, Dolana Franklin, Ministre d'Etat au ministère des affaires étrangères de la Jamaïque, et Millard Arnold du Congressional Black Caucus des Etats-Unis.

Avant de gagner la salle pour une conférence de presse avec le président Mbeki, Aristide traversa le mur des dignitaires pour saluer un groupe de militants du Congrès National Africain qui applaudirent amicalement.

Le Président Mbeki déclara à Aristide: "Bienvenue, en vérité sur le continent africain et en Afrique du Sud."

Aristide répondit que sa famille et lui étaient reconnaissants de l'opportunité de remercier le président Mbeki, le gouvernement et le peuple Sud Africain pour "un nouveau chapitre inoubliable dans l'histoire africaine".

Le leader haïtien a remercié également l'Union Africaine, la CARICOM, et le gouvernement jamaïcain.

Aristide rappela que dans la deuxième moitié du 18ème siècle, la révolution haïtienne conduisit à l'émergence du premier Etat noir dans le nouveau monde et pour la première fois des noirs avaient le pouvoir de rendre la vie plus acceptable.

"Un grand nombre d'esclaves qui combattirent dans cette révolution étaient nés en Afrique et ont servi dans des armées africaines avant leur mise en esclavage."

"Au lieu de l'Europe, nous sommes accueillis en Afrique, notre continent maternel".

Aristide ajouta que la paix et la stabilité doit être restaurée en Haïti, et prononça quelques mots en langue zoulou, à la plus grande joie de la salle, et sollicita des cours de langues du Deputy Ministre des Affires étrangères Aziz Pahad.

M. Pahad avait expliqué que le gouvernement avait reçu une requête formelle de la CARICOM via le président de l'Union Africaine le Président du Mozambique Joachim Chissano, pour que l'Afrique du Sud reçoive Aristide.

Le gouvernement Sud Africain accéda à cette requête , en consultation avec l'Union Africaine, la CARICOM, les Etat-Unis et la France, "pour contribuer à l'effort international de ramener la paix et la stabilité en Haïti."


 

20 mars 2004

Christine et Michaelle Aristide retrouvent leurs parents

 

Face aux pressions grossières des Etats-Unis

Kingston demande à la Caricom d'être unie sur l'asile d'Aristide

 

Nouvelles présentées et commentées par Haïti Échanges

KINGSTON, 18 mars (AFP)

Le Premier ministre jamaïcain, Percival Patterson, a lancé jeudi un appel à "l'unité" et "la cohésion" au sein de la Caricom (Communauté des pays de la Caraïbe) pour soutenir l'asile temporaire accordé au président déchu haïtien Jean Bertrand Aristide réfugié en Jamaïque.

"Il est essentiel de maintenir notre unité d'objectif et une cohésion totale sur tous les fronts", a dit, dans un communiqué, M. Patterson qui préside la Caricom composé d'une quinzaine d'Etats. "Dans cet esprit, la Jamaïque ne propose pas de s'engager dans un conflit interne ou une dispute diplomatique", a-t-il ajouté.

Rappelant "la tradition de la Jamaïque d'accorder l'asile temporaire", M. Patterson a souligné que "le Premier ministre intérimaire haïtien, Gérard Latortue, qui en a bénéficié par le passé, peut certainement attester que la Jamaïque tient ses engagements". "La Jamaïque a reçu une demande de l'ancien président Aristide pour pouvoir retrouver ses deux enfants (...) j'ai accepté (...) et je me suis assuré que son séjour aurait un but familial et ne serait pas utilisé à des objectifs politiques ou à déstabiliser la fragile situation en Haïti", a ajouté M. Patterson.

"J'ai immédiatement demandé à K.D. Knight, le ministre des Affaires étrangères, d'en informer tous les gouvernements de la Caricom le 11 mars, cinq jours avant l'éventuelle arrivée de M. Aristide", a-t-il poursuivi.

M. Latortue a décidé de "geler" les relations entre Port-au-Prince et Kingston pour protester contre l'accueil donné à M. Aristide.

Les gouvernements de Sainte-Lucie et de Saint-Vincent et les Grenadines ont apporté jeudi leur soutien au président déchu d'Haïti et ont fait savoir qu'ils regrettaient la décision de M. Latortue.


 

30 janvier 2004

 

Grève et violences en République dominicaine

mercredi 28 et jeudi 29 janvier 2004

 

La grève générale de 48 heures organisée en République dominicaine contre la dégradation de la situation économique et sociale a fait plusieurs morts et plusieurs dizaines de blessé et 400 arrestations.

Jeudi soir, Joselito Vasquez Castro, 24 ans, responsable d'une association, a été mortellement blessé par balles dans le quartier Capotillo, de Saint-Domingue. Les dirigeants syndicaux imputent le meurtre à une organisation paramilitaire soutenant le président Mejia, et la police a ouvert une enquête.

Clemente Reynoso, 24 ans, chef du parti de gauche Nueva Alternativa, a été tué de coups de feu à la tête, au thorax et dans le bras, dans la ville de Bonao (à 85 km à l'ouest de la capitale dominicaine).

A San Francisco de Macoris, à 135 km au nord-ouest de Saint-Domingue, Ramon Almanzar Paulino Reyes, 24 ans, a été mortellement blessé d'une balle dans la tête, selon ses proches. La police a indiqué pour sa part qu'elle avait été amenée à repousser des manifestants agressifs. Les trois victimes de jeudi s'ajoutent aux cinq morts tombés dans la nuit de mercredi, selon les mêmes sources. (voir ci-contre une famille entourant le cercueil d'une victime) Le porte-parole de la présidence Luis Gonzalez Fabra a affirmé mercredi soir que le comportement de la population avait été "excellent". Jeudi, M. Mejia a appelé les protestataires à cesser leur mouvement, arguant qu"avec la grève nous perdons tout".

Il avait estimé mardi que les revendications des grévistes n'étaient pas recevables dans les circonstances actuelles et préjudiciables pour les secteurs productifs.Le Président Mejia a condamné l'agitation , disant "que manifester ne conduit à aucune solution". Il affirme que la crise économique aura coûté à l'économie quelque 3bn de pesos.

Le chef de l'armée de terre, Jorge Zorrilla Ozuna, a assuré à la presse que la population n'avait rien à craindre. "Les organisateurs ont convoqué une grève de deux jours et nous accomplissons notre devoir constitutionnel (...) de garants de la sécurité du peuple", a déclaré le militaire.

. En province, la situation était tendue, surtout dans le nord, et les patrouilles mixtes de policiers et de militaires ont été intensifiées à travers tout le pays.Les forces de l'ordre sont équipées d'armes lourdes et beaucoup de ses membres portent des peintures de camouflage sur le visage. La police et l'armée armées de fusils d'assaut M1 patrouillent dans les quartiers pauvres de la capitale.

D'autres morts seraient dûs à des jets de pierres de partisans du gouvernement.

Les grévistes demandent un moratoire sur le remboursement de la dette dominicaine, le contrôle de l'importation des biens de luxe, la suppression d'un nouvel impôt sur les produits pétroliers et d'autres mesures ayant fait augmenter les prix des produits de base. Ils s'opposent à l'adoption des politiques imposées par le Fond Monétaire International

L'économie du pays s'est effondrée l'année dernière avec la faillite da la banque Baniter. L'inflation a explosé, provoquant la hausse des prix et la baisse du pouvoir d'achat. Il y eut aussi les coupures de d'électricité. Le gouvernement a du négocier un prêt de $600m auprès du Fond, mais les protestataires réclament un moratoire.

.La crise économique a intensifié l'exode des Dominicains. Les Gardes côtes américains détenaient jeudi 36 Domicains pris vers Puerto Rico. Ce mois-ci Les Gardes côtes disent avoir intercepté plus de 1.000 Dominicains en mer, comparés aux 190 de l'année dernière.

Les organisateurs ont qualifié le premier jour de grève de "succès total" mais ont déploré l'arrestation de plusieurs dirigeants de gauche. Le ministre de l'Intérieur et de la police, Pedro Franco Badia, a justifié ces interpellations en affirmant: "nous voulons éviter des attentats contre ces dirigeants syndicaux".

Une grève générale de 24 heures avait déjà eu lieu début novembre et s'était soldée par la mort d'au moins sept personnes. Les Etats-Unis ont demandé au personnel de leur ambassade à Saint-Domingue de ne pas quitter la capitale et d'éviter de voyager dans le pays.

 


 

Résumé de l’allocution du Premier Ministre des Bahamas

Perry Christie.

M. Perry CHRISTIE s’est dit flatté de participer au nom de la Caricom au Bicentenaire de la proclamation de l’Indépendance d’Haïti. Sa présence en Haïti traduit l’importance accordée à l’apothéose de 1804 pour tous les pays de la Caricom, a-t-il précisé.

L’Indépendance de Bahamas est jeune, mais les relations entre les deux pays remontent à plus d’un siècle, quand une jeune femme voulant fuir vers Cuba en 1802 le régime esclavagiste a été arrêté en haute mer sur les cotes des Bahamas par les autorités de ce pays. Et plus d’un siècle après, son arrière petit fils a rédigé l’hymne national Bahaméen.

Haïti a orienté les luttes de libération nationale dans toute la région, d’autant plus qu’elle est unique dans la zone avec ses Deux Cents ans d’Indépendance, a indiqué M. Christie. La solidarité entre tous les peuples de la région est nécessaire au développement de la région a ajouté le Premier Ministre des Bahamas Perry Christie. Palais National 01/01/2004


RESUME DE L’ALLOCUTION DE MAXIME WATERS

CONGRESS WOMAN AMERICAIN

Haïti mère de liberté : c’est en ces termes que la Congress Woman et membre du Black- Caucus Mme Maxime Waters a félicité Haïti à l’occasion de la célébration de son Bicentenaire d’indépendance. La Congress Woman a fait part dans son allocution de la résolution prise par le Black-Caucus et le Congrès américain concernant la célébration du Bicentenaire.

Haïti est la première république noire indépendante de la planète. Cette liberté conquise aux prix d’énormes sacrifices par les esclaves qui ne voulaient plus rester sous le joug esclavagiste. Elle est également porte- étendard dans la lutte de libération des autres pays de l’amerique latine en investissant ses ressources financières, militaires et humaines dans le passé afin d’aider ses peuples à conquérir leur liberté.

Elle n’a pas oublié de mentionner l’apport des Haïtiens en 1776 à Savannah quand les Américains combattaient les colons anglais pour leur indépendance. Selon la résolution lue par Mme Waters le Black Caucus et le Congres américain s’engagent à travailler à obtenir l’appui d’autres membres en vue d’encourager tout un chacun à féliciter le peuple haïtien pour avoir été le fer de lance de la lutte pour les droits humains. 01/01/2004


 

Résumé de l’allocution du Président Sud-Africain

Tabo MBEKI

 

Dans son allocution le Président Tabo MBEKI s’est estimé honoré de se retrouver en Haïti pour célébrer le Bicentenaire tout en exprimant la solidarité du continent africain, de tous les Sud-Africains sans exception avec le peuple haïtien.

M. Mbeki a exprimé le souhait que tout le peuple africain intercepte l’important message véhiculé par le Bicentenaire de la Révolution haïtienne devant les inciter à travailler ensemble pour pouvoir faire face aux nombreux défis comme la pauvreté, le sous développement, la discrimination et la marginalisation.

Le président Sud-africain a par ailleurs souligné le génocide causé par la Traite des Noirs qui a ruiné la vie de millions d’Africains. En grande partie la misère du continent africain et des africains éparpillés à travers la planète découle de ce génocide a-t-il indiqué. Pour venir à bout des difficultés sus mentionnées, M. Mbeki a prôné la solidarité entre les peuples de son continent et de tous les pays pauvres de la planète. Tabo MBEKI 01/01/2004


 

23 décembre 2003

 

Arrivée d’un navire de support logistique sud-africain

dans les eaux haïtiennes

(23 décembre 2003)

 

Un navire de support logistique de la marine sud-africaine, le "SAS Drakensberg", est arrivé lundi à Port-au-Prince dans le cadre de la participation du président Sud-africain Thabo Mbéki aux cérémonies de commémoration du bicentenaire de l’indépendance d’Haïti, a constaté l’AFP.

Une délégation officielle haïtienne conduite par le ministre de l’Intérieur, Jocelerme Privert, s’est rendue à bord avant que le commandant du navire et ses officiers ne se rendent à terre pour une brève cérémonie au cours de laquelle M. Privert leur a souhaité la bienvenue.

Ce navire doit apporter une aide logistique à l’importante délégation sud-africaine qui assistera aux cérémonies du bicentenaire, le 1er janvier 2004, et qui comprendra outre le président Mbéki, la ministre sud-africaine des Affaires Etrangères, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma.

Le ministère des Affaires Etrangères avait annoncé la présence dans les eaux haïtiennes d’un vaisseau de la marine de l’Afrique du Sud précédant l’arrivée du président Thabo Mbeki.

Selon une note du gouvernement haïtien , le « DRAKENSBERG » voyage avec cent trente-trois (133) marins et transporte des équipements et matériels destinés à la logistique de la délégation sud-africaine qui constituent une contribution du gouvernement sud-africain à la commémoration du Bicentenaire de l’Indépendance d’Haiti.

La Chancellerie indique qu’une livraison symbolique de ces équipements et matériels aura lieu à l’occasion d’une cérémonie à l’Autorité Portuaire Nationale (APN).

Le « DRAKENSBERG » , un navire militaire , selon la presse sud-africaine, devrait servir de logement à M. Mbeki et son entourage si la situation devenait trop troublée en Haïti.

Deux (2) experts en explosif doivent venir en aide à Haïti dans le domaine de la sécurité. Le « DRAKENSBERG » qui a quitté son port d’accostage le 12 décembre doit sortir des eaux haïtiennes le 25 janvier prochain.

Selon le site de Radio Métropole, l’Opposition et la Société Civile dénoncent la présence de ce navire militaire.

L'un des dirigeants de la Plate-forme démocratique , le pasteur Edouard Paultre fait remarquer que le Président Jean Bertrand Aristide nage en pleine contradiction lorsqu’il veut célébrer les 200 ans d’Indépendance d’Haïti avec l’appui de militaires étrangers.

Nous (NDLR) disons au contraire que c'est un grand honneur pour la Nation haïtienne d'accueillir, en cette occasion solennelle, la puissance phare du continent africain, le pays de Mandela.

Thabo Mbeki a été élu président de la République,

le 4 juin 1999, en remplacement de Nelson Mandela


19 décembre 2003

 

SUR LES PRÉPARATIFS DE LA CÉLÉBRATION

DU BICENTENAIRE DE LA RÉPUBLIQUE D'HAITI

(1804-2004)

 

MONUMENTS AUX HÉROS DE L'INDÉPENDANCE

 

D'après un commentaire de JANE REGAN pour The Herald

Jane note que le gouvernement est très occupé à paver les rues, toiletter les aéroports pour accueillir des milliers de visiteurs malgré les restrictions et les critiques.

Une demi-dozaine de leaders étrangers, dont le président Sud-Africain Thabo Mbeki, et au moins une douzaine d'autres délégations officielles sont attendus à Pört-au-Prince, à partir du 31 décembre, selon Leslie Voltaire, Ministre des Haïtiens Vivant à l'Etranger et porte-parole du comité d'organisation.

L'Afrique du Sud a déjà envoyé une équipe de 30 spécialistes en logistique et sécurité en Haiti, dit Voltaire:

"l'Afrique du Sud considère que Haïti est un pays africain, ainsi le Président Mbeki a choisi Haïti pour une célébration conjointe --le 10ème anniversaire de naissance de la plus jeune République noire et le 200ème anniversaire de la plus vieille République noire".-- Il estime que "la révolution haïtienne représente une triple révolution :contre l'esclavage, contre le colonialisme, et contre le racisme.''

Voltaire se dit peu touché par les critiques intérieures, mais qu'il est très déçu que la France ait refusé d'aider au financement des activités officielles. "L'Occident essaie d'effacer notre victoire". "La France a refusé parce qu'elle ne veut pas célébrer sa défaite".Nicolas Frelot, conseiller pour la coopération à l'Ambassade de France, affirme cependant : "Nous espérons bien participer parce que c'est une date importante dans l'histoire du monde. La France a perdu cette bataille, mais Haïti est toujours un fils de la révolution française.''


 

15 décembre 2003

 

Thabo Mbeki critique la position

du Commonwealth sur le Zimbabwe

 

LE PRÉSIDENT THABO MBEKI

 

Le président sud-africain Thabo Mbeki a critiqué l'attitude du Commonwealth vis-à-vis du Zimbabwe, estimant que l'organisation ne faisait rien pour résoudre les problèmes de ce pays et qu'il avait perdu de vue leur cause première: l'inégale distribution des terres.

Dans sa lettre hebdomadaire au Congrès national africain, Mbeki déclare que le Commonwealth - qui réunit principalement d'anciennes colonies britanniques - "est davantage soucieux d'imposer des sanctions au Zimbabwe que de trouver une solution à la crise économique et politique que connaît le pays".

Lors du sommet du Commonwealth à Abuja, au Nigeria, ses membres avaient décidé par consensus de proroger indéfiniment la suspension du Zimbabwe - décidée pour la première fois en 2002 - en soulignant que le gouvernement du président Robert Mugabe violait les valeurs démocratiques prônées par l'organisation.

Le Zimbabwe a réagi en se retirant du Commonwealth, qui compte 54 membres. "Au sommet (d'Abuja), la question foncière au Zimbabwe n'a pas été abordée", a déploré Mbeki. "De fait, la question foncière a disparu du débat sur le Zimbabwe, sauf quand il s'agit d'évoquer le terrible sort des anciens propriétaires fonciers blancs et de (lui) imputer les pénuries alimentaires."

Mbeki a estimé que la Grande-Bretagne, les Nations unies et l'Union européenne n'avaient pas honoré leur promesse de participer au financement de la redistribution des fermes au Zimbabwe, aggravant ainsi la situation sur place.

Mugabe a lancé une campagne visant à redistribuer les fermes des blancs à des noirs sans terres. Il estime qu'une telle mesure est nécessaire pour corriger les inégalités héritées de la colonisation britannique, qui selon lui a abouti à la concentration entre les mains des blancs, minoritaires, la majorité des terres arables du pays.


 

9 octobre 2003

 

Le Bénin confirme sa participation

aux festivités du bicentenaire de l'indépendance d'Haïti

 

Le Bénin a confirmé mercredi 8 octobre 2003 sa participation aux festivités devant marquer la commémoration du bicentenaire de l'indépendance d'Haïti en janvier 2004 (AHP). Le Ministre béninois des Affaires Etrangères, Rogatien Biaou, en visite à Port-au-Prince, a remis ce mercredi une corresponsance du président du Bénin Mathieu Kérékou, à Jean Bertrand Aristide pour confirmer sa présence.

Rogatien Biaou a fait savoir que Haïti et les autres pays d'Afrique sont les faces d'une même médaille.

"La célébration du bicentenaire de l'indépendance d'Haïti représente ce qu'il appelle une civilisation universelle qui a marqué le peuple noir ainsi que tous les autres peuples ayant conquis leur liberté dans le monde".

Le ministre béninois a assuré que son pays soutiendra le président Aristide dans toutes ses initiatives visant à résoudre la crise politique haïtienne. Il a également annoncé le renforcement de la coopération entre Haïti et le Bénin dans plusieurs domaines notamment le sport et l'éducation.

Le ministre Rogatien Biaou a voulu, dit-il, laisser parler son coeur pour exprimer ses sentiments à l’égard d’Haïti, la première République noire du monde. Le chancelier Biaou a souligné l’urgence de renforcer les liens de sang des deux (2) peuples noirs. Il en a profité pour formuler des voeux de changement dans les conditions de vie de la population haïtienne.

Joseph Philippe Antonio invite son homologue béninois à participer aux festivités devant marquer le bicentenaire de l’Indépendance d’Haïti, le 1er janvier 2004.

Invitation déjà acceptée par le chancelier Rogatien Biaou qui annonce que le ballet national du Bénin sera de la partie.

Le chef de cabinet du chef de l'Etat Jean Claude Desgranges, a salué la décision de tout un ensemble de pays africains de participer à la célébration des 200 ans d'indépendance nationale.

"Le Bénin ex-Dahomé a un point commun avec Haïti puis que c'est le pays d'origine de Toussaint Louverture, précurseur de l'Indépendance d'Haïti" a-t-il rappelé.

Jean Claude Desgranges a dit que de nombreux pays d'Europe, d'Afrique et d'Amérique considèrent janvier 2004 comme leur propre fête étant la fête de la liberté.

Il a souligné par ailleurs que la commémoration du bicentenaire de l'indépendance nationale se déroulera aux Gonaïves, la cité de l'indépendance.


 

LA CARICOM N'ABANDONNERA PAS HAITI

déclare le Premier Ministre jamaïcain

 

[AlterPresse] rapporte les propos de P. J. Patterson au quotidien jamaïcain « The Jamaica Observer »

Le Premier Ministre jamaïcain P. J. Patterson a déclaré que la Communauté Économique de la Caraibe (CARICOM), dont il est le Président, ne soutiendra aucune démarche visant à isoler Haïti au niveau de la Caraibe ou de la communauté internationale, selon le quotidien jamaïcain « The Jamaica Observer », dans son édition de ce 4 octobre 2003. « Maintenant, quand nous parlons de la population caribéenne, les haïtiens ne sont pas simplement nos voisins, mais ils sont des membres à part entière de la famille (des Caraïbes) », a fait savoir le Premier Jamaicain, lors d'une conférence spéciale organisée le 2 octobre à Megdar Evers University de New-York, dans le cadre de la célébration des 30 ans du CARICOM.

Patterson a mis unaccent particulier sur la désapprobation des efforts de quelques pays pour imposer un embargo économique sur Haïti en raison de leur désaccord avec le gouvernement haïtien en ce qui concerne le processus de renforcement de la démocratie dans le pays, a indiqué le quotidien jamaïcain.

Faisant remarquer que « Haïti fait face à d'énormes défis de développement économique et social » le dirigeant jamaïcain a souligné qu'un « grand besoin d'aide internationale » se manifeste en Haïti, qui a subi « un embargo virtuel » durant les dernières années. Cette situation « compromet les perspectives » et « multiplie davantage la pauvreté et la misère » en Haïti, a ajouté Patterson.

Le Premier Ministre jamaïcain et Président de la CARICOM a promis que son organisation appuiera Haïti dans « la mise en place des institutions nécessaires pour garantir la démocratie » et a salué la population haïtienne à l'occasion du bicentenaire prochain de l'indépendance du pays.


 

ZANMI LASANTE ÉCRIT AU MAGAZINE FRANCAIS

"LA VIE"

à propos d'une émission sur les enfants d'Haïti

et des amalgames de Bernard Kouchner

 

De : Christine MURRAY, ZANMI LA SANTÉ

PARIS 40 Avenue de Saxe

75007 Paris

(33) 1 47 34 94 88

Paris, le 2 mars 2003

A: "La Vie"

163 Boulevard Malesherbes

75859 Paris Cedex 17

A l'attention de : Mr. Max ARMANET et de Mme. Anne GUION

Re/ Article publié dans "La Vie", 6 février 2003 – Dossier "droits de l'enfant"

Au nom du trio d'associations humanitaires dont nous faisons partie et qui, réunissant des anthropologues des médecins et des travailleurs de terrain, depuis 1984, se mobilisent au service des pauvres du Plateau Central de la région de Mirebalais, en Haïti, nous voulons souligner la responsabilité de la Communauté internationale vis-à-vis de la situation économique dévastée d'Haïti, dont résulte indirectement la situation cruelle des restavec dénoncée par le reportage de France 2.

En outre, sans tenter de nous immiscer dans la complexité de la vie politique actuelle en Haïti, qu'il nous soit permis de réfuter l'amalgame outrancier formulé par le Docteur Bernard Kouchner, entre le Président Aristide et Saddam Hussein.

La responsabilité de la Communauté internationale dans la tragédie économique actuelle

Les causes réelles du dénuement extrême où se meurt Haïti aujourd'hui, se trouvent dans l'histoire du pays, et plus précisément dans le demi siècle de dictature qui a sévi depuis l'avènement, en 1957, des Duvalier père et fils suivi d'un bref intermède démocratique, avant la prise du pouvoir par les généraux en 1991. Ces dictateurs ont littéralement mis le pays à sac, détourné les aides financières allouées (on estime à 500 millions de dollars les détournements opérés par le clan Duvallier).

Dévastée par la corruption, l'économie, pour réhabiliter les infrastructures et faire travailler et vivre les Haïtiens, a besoin d'un apport de capitaux extérieurs. Conscients de cette nécessité, dès 1994, à la suite du retour d'Aristide, plusieurs organismes internationaux, dont l'UE pour trois milliards de dollars, et des agences bilatérales, promirent leur aide. La majeure partie de ces aides n'a pas été déboursée et ce au nom du louable souci de protéger la démocratie, dont les "principes essentiels ne sont pas suffisamment respectés en Haïti"

Un gel des aides économiques a été prononcé par l'UE le 29 janvier 2001, renouvelé en janvier 2002 et janvier 2003. L'observateur objectif de la scène caraïbe ne peut que s'étonner de la rigueur dont font preuve aujourd'hui les grandes puissances à l'égard d'un régime qui, quelque soient ses faiblesses et les controverses dont il fait l'objet, fut le seul régime élu démocratiquement dans l'histoire du pays…Haïti, pays le plus pauvre de l'hémisphère occidental, où la longévité de vie est passée sous le seuil des 50 ans, est littéralement victime d'un embargo, alors que l'aide y avait afflué au cours des dictatures qui ont ensanglanté son passé…. -

L'amalgame outrancier entre Aristide et Saddam Hussein:

Nous sommes en outre, très choqués par l'amalgame formulé par le Docteur Kouchner servant d'en tête à l'interview publié : Quelle commune mesure en effet entre un des dictateurs les plus monstrueux de la planète, dont la puissance fait frémir les plus grands de ce monde, et le chef d'état démocratiquement élu (91% des suffrages exprimés) d'un petit pays sans ressource, dont l'armée régulière a été dissoute et qui ne jouit d'aucune audience internationale?

Quelle place occupe Haïti dans le monde qui lui vaille la faveur d'un débat sur la qualité de sa démocratie? Les accusations injurieuses et les almagames éhontés sont diffusés au grand public sans encourir grand risque de controverse. Il est incontestable que la vie politique est loin d'être sereine aujourd'hui en Haïti. Mais, a-t-on jamais recensé les initiatives de conciliation qui de part et d'autres de la scène politiques ont jamais eu lieu?

Qui, dans la presse internationale a jamais repris les analyses de la situation haïtienne publiées par le "Coha", (Counsel on Hemispheric Affairs), organisation indépendante de chercheurs et d'observateurs américains, hautement respecté par les instances officielles et qui dénonce le blocage du dialogue entre l'opposition et le gouvernement en raison, entre autres, de divergences de vue sur la nationalisation du service public? (Communiqué du COHA, 26/06/02)

Qui a fait état de la campagne déclenchée au printemps 2002 aux Etats-Unis (Pour que vive Haïti!) reprise par le Memorial Robert Kennedy en septembre 2002 et dénonçant les conséquences criminelles de l'embargo?

Qui aujourd'hui relaie l'appel au secours des pauvres, formulé par Monseigneur Etchegaray en visite en Haïti et auprès du Président Aristide? Nous ne prétendons pas, encore une fois, nous faire les champions d'une cause à l'encontre d'une autre. Nous appelons à un éclairage nuancé, prenant en compte la face cachée des évènements et nous pensons que "La Vie" pourrait être une des sources de cet éclairage. Nous joignons à cette lettre des documents propres à étayer notre démarche et nous ne doutons pas que vous ayez à cœur de nous répondre et de formuler une mise au point des deux articles en cause. Nous tenons à votre disposition d'autres éléments d'information, sur Haïti et sur la mobilisation à l'encontre du gel des aides humanitaires.

Christine Murray, Zanmi Lasanté-PARIS

Documents joints:

-"L'attitude criminelle de la communauté internationale", in Courrier International, N°640, 6/2/03

-"Unjust embargo deepens Haiti' health crisis", in Boston Globe, Décembre 2002 -

-"Aid blockage adds to Haitian despair", in Internatonal Herald Tribune, 1er. Août 2002

-Communiqué Mémorial Robert Kennedy Aide -


juillet 2002

 

De plus en plus de témoignages indiquent que les leaders des Pays du Sud ne sont pas partisans de la diplomatie des sanctions contre les pauvres, surtout quand elles sont disproportionnées, et inappropriées

Encore une fois le Président Mejia

fait entendre la voix du bon sens

Selon l'AHP (Santo-Domingo, 24 juillet 2002), le président Mejía a évoqué le dossier de la crise haïtienne lors d'une rencontre avec Bush, à l'occasion d'un voyage de prospection aux Etats-Unis pour promouvoir la possibilité de signer un accord de libre échange avec ce pays.

Selon la presse dominicaine, Hipolito Mejía aurait profité de cette occasion pour aborder avec les responsables américains le problème haïtien, tout en formulant une demande d'aide pour aider Haïti à sortir de sa longue crise politique, économique et sociale. Le Président Mejía aurait également attiré l'attention des autorités américaines ainsi que celle des responsables de l'Organisation des Etats Américains (OEA) sur les répercussions de la crise haïtienne sur la République Dominicaine. M. Mejía qui a toujours traité le dossier Haïti avec le plus grand sens des responsabilités, aurait fait savoir à ses interlocuteurs que la migration haïtienne en République Dominicaine a fait atteindre le chiffre de 1 million le nombre d'illégaux haïtiens en République Dominicaine.

Le président de la République dominicaine Hippolito Méjìa, en marge du sommet des chefs d'Etat de l'Amérique et de la Caraïbe à Monterrey, au Mexique, avait déjà demandé à la Communauté internationale de débloquer son aide financière à Haïti au mois de mars 2002.

 

Hippolito Mejia rejette une tentative d'ingérence

dans la conduite de la diplomatie dominicaine

Déjà, en janvier 2002, le président dominicain avait rejeté avec fracas une demande de l'opposition haïtienne (Convergence démocratique) qui tentait de le convaindre de ne pas recevoir le président Aristide. Le chef de l'Etat haïtien se rendait en République Dominicaine à l'invitation de son homologue dominicain.

La Convergence avait formulé sa demande dans une lettre adressée à M. Mejia. Dans une interview publiée dans le quotidien dominicain "Hoy", Hipolito Mejia, a rappelé que c'est lui le président de la République Dominicaine et qu'à ce titre, il n'avait pas de leçon à recevoir des membres de la convergence démocratique. " C'est à moi qu'il revient de déternimer quelles formes de relations à développer avec la République d'Haïti et avec son président", a lancé le président dominicain.

Le chef de l'Etat dominicain a demandé aux membres de la convergence démocratique de s'abstenir d'utiliser le nom de Peña Gomez pour régler des affaires personnelles. La Presse dominicaine estime que le président Mejia est sévère dans sa réponse à la Convergence. Mais elle estime également que cette coalition politique outrepasse ses prérogatives en voulant donner des diktats au chef de l'Etat dominicain.


 

DÉCLARATION DE LA PRÉSIDENCE DU CONSEIL DES MINISTRES ACP

ASSEMBLÉE PARLEMENTAIRE PARITAIRE ACP-UE

(LE CAP TOWN, AFRIQUE DU SUD, 18 /3/ 2002)

SERVICE DE PRESSE SECRETARIAT GENERAL ACP

Communiqués de presse Mardi 18 Mars 2002

L'Accord de Cotonou et sa mise en œuvre ont été les principaux thèmes du message du Président du Conseil ACP, Mr. Magnus L Kpakol, présenté par M. Gabriel S Ankunwafor, Président du Comité des Ambassadeurs ACP à Bruxelles. Dans son message, Mr. Magnus L Kpakol a souligné le fait que l'Accord de partenariat ACP-UE signé à Cotonou le 23 juin 2000 offre un cadre pour la coopération au cours des vingt prochaines années.

" Nos objectifs commun durant cette période est l'élimination de la pauvreté et l'insertion des pays ACP dans l'économie mondiale.. ". Le Président a souligné que la mondialisation et la libéralisation des échanges ne pouvaient pas se poursuivre à leur rythme actuel sans prendre en compte les aspirations de développement des pays du Tiers monde. " La 4ème réunion ministérielle de l'OMC tenue en novembre dernier à Doha illustre concrètement l'importance de la participation des pays en développement aux enceintes multilatérales.

Notre influence s'est manifestée grâce à la solidarité du Groupe ACP à Doha. C'est avec la même énergie et la même détermination que les ACP doivent continuer à poursuivre l'objectif d'élimination de la pauvreté, qui est en conformité avec les objectifs du développement durable dans un environnement globalisé ".

Le Président a également abordé la question du dialogue politique. " Etant donné le rôle important du dialogue politique dans la mise en œuvre de l'Accord de Cotonou, je demanderai à mes collègues du Conseil d'élever ce dialogue à sa place légitime et d'en faire l'un des points permanents à l'ordre du jour du Conseil des ministres ACP-UE.

A cet égard, je serai franc et honnête avec nos partenaires de l'Union européenne. L'interprétation et la mise en œuvre de l'article 96 suscitent des préoccupations parmi les pays ACP. Cet article donne davantage lieu à des procès, alors qu'il a été conçu à l'origine comme un mécanisme structuré en vue d'un échange de vues franc et ouvert entre partenaires égaux sur des questions intéressant les deux parties. Nous devons veiller à parvenir par le dialogue à des conclusions qui soient compatibles avec les meilleurs intérêts des deux parties ; il ne s'agit pas d'une situation à prendre ou à laisser. La poursuite du dialogue politique ne doit pas nous conduire à perdre de vue l'objectif essentiel de l'Accord qui est l'élimination de la pauvreté.

 

ASSEMBLÉE PARLEMENTAIRE PARITAIRE ACP-UE

RÉSOLUTION SUR LA RÉGION DES CARAIBES

le 21 mars 2002 au Cap (Afrique du Sud).

 

A. considérant l'impact de la catastrophe du 11 septembre sur le tourisme dans les Caraïbes et donc sur l'ensemble de l'économie, y compris le manque de recettes fiscales qui en a résulté,

B. considérant les progrès réalisés dans l'élaboration d'un marché commun "Caricom" qui devrait être mis en place d'ici 2005, C. considérant la Conférence des chefs de gouvernement du Caricom qui s'est tenue à Belize du 3 au 5 février 2002,

D. considérant les trafics illégaux de drogues et la criminalité qui y est associée, ainsi que la réunion qui s'est tenue à Trinidad et Tobago du 4 au 6 décembre pour organiser la lutte contre ces fléaux,

E. considérant que les élections générales organisées à Trinidad et Tobago le 10 décembre 2001 se sont terminées par une stricte égalité, chacun des deux principaux partis politiques du pays ayant obtenu 18 sièges au Parlement, et espérant que la situation pourra être rapidement clarifiée, sur la situation en Haïti

F. rappelant sa précédente résolution sur la situation en Haïti, adoptée le 21 mars 2001 à Libreville et demandant entre autres la levée des sanctions,

G. préoccupée par la dégradation de la situation du pays en général et par l'impasse politique en particulier depuis la controverse à propos du mode de calcul de pourcentage utilisé par le Conseil électoral provisoire aux élections législatives et municipales du 21 mai 2000,

H. s'inquiétant de l'explosion de violence et de la tentative de coup d'État contre le Président Aristide, survenue en décembre 2001 et qui a coûté la vie à plusieurs personnes,

I. s'inquiétant des agressions et des menaces qui pèsent sur les journalistes et les médias indépendants et de l'assassinat, en décembre 2001, de M. Brignol Lindor, directeur de la radio Echo 2000, ainsi que de l'assassinat du député Lavalas Marc André Dirogène en février 2002,

J. rappelant l'assassinat, en avril 2000, de M. Jean Dominique, directeur de Radio Haïti et l'analyste politique le plus connu du pays,

K. considérant que l'Union européenne a suspendu l'aide au développement jusqu'à la fin de l'année 2002 conformément à l'article 96 de l'Accord de Cotonou, ce qui entraîne une détérioration de la situation en Haïti,

L. rappelant que l'Union européenne a déclaré son intention de revoir cette décision en vue d'une reprise progressive de l'aide si la situation politique s'améliore, en ce qui concerne notamment l'organisation des élections législatives et la mise en place d'un conseil électoral provisoire et d'institutions démocratiques,

M. estimant que Haïti ne trouvera la stabilité politique dont elle a besoin pour le développement économique et social que dans le respect des principes démocratiques et des droits humains, qui constituent des bases indispensables pour résoudre la crise actuelle,

N. considérant l'impact négatif des sanctions économiques imposées à Haïti sur les autres pays des Caraïbes,

O. rappelant la démission de sept sénateurs liée au mode de comptage, et la réduction du mandat des parlementaires issus des élections de mai 2000, autant de problèmes identifiés par la mission de l'OEA,

P. rappelant la décision du gouvernement haïtien de réaliser des élections anticipées en novembre 2002,

Q. rappelant l'accord signé par le gouvernement haïtien et l'OEA le 4 mars 2002 sur la demande de celle-ci relative à l'envoi d'une mission de longue durée en Haïti

R. considérant la formation d'un nouveau gouvernement d'ouverture qui comprend notamment un ministre de l'opposition chargé des relations avec l'opposition dissidente,

1. reconnaît les efforts déployés par l'Association des zones libres dominicaines et par le gouvernement en vue d'établir des parcs industriels à la frontière entre la République dominicaine et Haïti et de créer ainsi des emplois pour les ressortissants des deux pays, qui bénéficieraient de conditions de travail identiques;

2. met en évidence la bonne collaboration existant entre les gouvernements haïtien et dominicain en vue de résoudre les problèmes communs aux deux peuples;

3. demande au peuple dominicain de participer massivement aux élections municipales et législatives du 16 mai 2002, élections dont les résultats seront garantis par l'impartialité des membres de la Junte électorale centrale;

4. se félicite que des élections générales aient été organisées avec succès en Guyane (19 mars 2001), à Saint-Vincent-et-les-Grenadines (28 mars 2001) et à Sainte-Lucie (3 décembre 2001);

5. insiste sur la nécessité de lutter contre le blanchiment de l'argent provenant des trafics illégaux;

6. apporte son soutien à la présidence du Caricom, qui déploie des efforts pour résoudre la crise politique à Trinidad et Tobago et en Haïti;

7. demande à la Commission européenne de porter une attention particulière aux pays qui souffrent de la crise du tourisme et des secteurs économiques qui lui sont liés;

8. se réjouit que l'intégration économique régionale puisse conduire à la constitution d'un marché commun régional;

9. se félicite de la décision des bailleurs de fonds internationaux de soutenir la Jamaïque pour réparer les dommages économiques causés par des actes de violence dans le pays, par les événements du 11 septembre 2001 et par les pluies désastreuses qui ont particulièrement touché l'agriculture et le tourisme;

10. encourage le gouvernement de la République dominicaine à poursuivre la mise en œuvre du programme social de février 2001 qui vise à réduire la pauvreté;

Sur la situation en Haïti

11. condamne fermement les assassinats de journalistes et l'assassinat du député Lavalas Marc André Dirogène et demande au gouvernement haïtien de faire le nécessaire pour traduire en justice les responsables de ces crimes;

12. condamne la tentative de coup d'État perpétré le 17 décembre 2001 contre le Président Aristide;

13. demande au Président Aristide de poursuivre ses efforts en vue de trouver une solution définitive à la crise haïtienne;

14. exhorte les dirigeants des partis de l'opposition à trouver une solution négociée pour sortir le pays de l'impasse politique dans laquelle il se trouve et pour permettre à la population de se consacrer aux problèmes de développement;

15. recommande la désignation de médiateurs, à l'instar du dialogue inter-congolais, pour favoriser un accord politique durable entre la mouvance du Président Aristide, les dirigeants de l'opposition et les représentants de la société civile;

16. estime que l'aide au développement ne peut être accordée que si les droits humains, les principes démocratiques et l'État de droit sont respectés conformément à l'article 9 de l'Accord de Cotonou;

17. estime que la suspension de l'aide au développement entraîne une aggravation de la situation socio-économique déjà précaire en Haïti;

18. demande à l'UE de reconsidérer le dossier haïtien en tenant compte des intérêts de la population;

19. charge ses coprésidents de transmettre la présente résolution au gouvernement de Haïti, au Conseil ACP-UE et à la Commission.

Dès le début les Parlementaires ACP

s'étaient prononcés pour des consultations si l’UE

ne levait pas ses sanctions contre Haïti"

Date 17 mars 2001

Groupe des Etats d'Afrique des Caraïbes et du Pacifique

(Groupe ACP)

451 Avenue Georges Henri Avenue Georges Henri, 451 1200 Brussels, Belgium 1200 Bruxelles, Belgique

Les Parlementaires ACP de l’Assemblée Parlementaire Paritaire ACP-UE réclameront des consultations au titre de l’Article 12 de l’Accord de Cotonou si l’UE ne lève pas ses sanctions contre Haïti. Les Membres ACP de l’Assemblée Parlementaire Paritaire réunis à Libreville ce samedi 17 mars 2001 vont solliciter l’appui de leurs partenaires européens pour exiger la levée des sanctions de l’Union européenne contre Haïti.

Les parlementaires ACP se sont dit frustrés à cause du non-respect par la partie européenne de l’esprit et de la lettre du dialogue politique prescrit par l’Accord de Cotonou. Ils ont adopté à l’unanimité la proposition du Secrétaire général du Groupe, Jean-Robert GOULONGANA, de recourir avant la fin de l’année, si les sanctions UE sont maintenues, à l’article 12 de l’Accord de Cotonou qui permet à l’une des deux parties d’exiger des consultations politiques à l’instar de celles imposées récemment par l’UE sur Haïti et la Côte d’Ivoire.

Jusqu’à présent, seule la partie européenne avait invoqué et ceci à de nombreuses reprises, cette disposition de la coopération ACP-UE relative au dialogue politique. C’est le 31 janvier dernier que l’UE avait annoncé la clôture des consultations ACP-UE sur la situation en Haïti et décidé de soumettre ce pays à des sanctions graves parmi lesquelles le blocage de 44 millions d’Euros destinés à la sécurité alimentaire et à l’ajustement structurel.

Les Parlementaires ACP sont réunis à Libreville à la veille de la deuxième session de l’Assemblée Parlementaire Paritaire ACP-UE qui se tiendra du 19 au 22 mars. Cette Assemblée prévue par l’Accord de Cotonou se différencie de celle qui l’avait précédée dans le cadre de la Convention de Lomé par un respect plus strict de la représentation parlementaire. Près de cinquante des 78 pays ACP seront représentés à Libreville, dont plus de 80% par des parlementaires.

L'ancien Premier Ministre de la Dominique appelle les politiciens haïtiens et la communauté internationale

à laisser parler le peuple haïtien

L'ancien Premier Ministre de la Dominique, Mme Eugenia Charles, estime que les politiciens haïtiens et tous les secteurs de la communauté internationale ont pour devoir de "laisser parler le peuple haïtien". Dans une interview accordée le 14 février au journal "Eastern Standard Time" et reproduite dans la dernière édition du quotidien l'Union, Mme Charles a fait savoir que dans la caraïbe anglophone quand des politiciens sont vaincus aux urnes, ils attendent tout simplement les prochaines élections. L'ancien Premier Ministre de la Dominique qui a indiqué avoir déjà rencontré les principaux acteurs de la crise post-électorale, notamment les membres du gouvernement, de la société civile et de la convergence démocratique. Selon elle, c'est aux haïtiens qu'il revient de savoir où ils veulent aller. Elle indique n'avoir pas rencontré cette volonté chez tous les acteurs de la crise. "Quand j'ai rencontré en Haïti les membres de la Convergence Démocratique, ils étaient une cinquantaine, mais pas deux (2) d'entre eux ne pouvaient s'entendre sur un point", a fait savoir Mme Charles qui affirme leur avoir demandé pourquoi leur coalition s'appelait convergence. "On ne sentait pas qu'ils avaient l'intention de faire avancer les choses ou de trouver une solution", a encore ajouté l'ex-premier ministre. Dans l'interview elle indique que plusieurs personnes ont accusé le président Aristide d'être toujours prompt à faire des promesses qu'il ne tient pas. Mais, affirme Eugnia Charles quand je l'ai rencontré, il semblait avoir très envie de trouver une solution à la crise et avait l'air très anxieux de résoudre ce problème. L'ancienne dame de fer déclare avoir également rencontré les ambassadeurs accrédités en Haïti. Selon elle, les diplomates étrangers exercent trop de pressions sur les haïtiens pour qu'ils s'entendent, si non il n'y aura pas d'aide étrangère, menacent-ils. "Je ne pense pas que ce soit correct", a lancé l'ancien Premier Ministre de la Dominique. 21 février 2002 -(AHP)-

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