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ACTUALITÉS DU MOIS DE JANVIER 2004


 

28 janvier 2004

 

L'opposition se prononce toujours

contre les élections

 

Les 184 accompagnés d'agents étrangers armés à Cité Soleil

 

Plusieurs milliers de partisans de l'opposition ont manifesté ce mardi à Port-au-Prince pour réclamer une nouvelle fois le départ des autorités constitutionnelles et la fermeture des écoles jusqu'à la prise du pouvoir par la plate-forme politique de l'opposition.

Les manifestants ont lancé des propos violents et orduriers contre les autorités constitionnelles, les menaçant d'investir le palais national. Les manifestants qui sont partis de la place Boyer à Pétion-Ville ont tenu à traverser des zones où se trouvent des écoles, des marchés publics et d'autres quartiers à fortes concentrations populaires dans l'espoir de grossir leurs rangs.

Malgré l'invitation lancée par les manifestants aux petits commerçants du marché public du Christ Roy, ces derniers se sont montrés indifférents. Des manifestants de l'opposition avaient brisé le 1er janvier les tréteaux et saccagé ou pillé leurs marchandises, leur reprochant de n'avoir jamais adhéré aux grèves du groupe des 184.

Des marchandes interviewées par un reporter de l'AHP sur leur indifférence face aux manifestants, ont fait savoir qu'elles ne s'intéressaient qu'à à la vente de leurs produits.

L'opposition n'a pas été plus chanceux avec les élèves qui ont boudé les appels qui leur ont été lancés. Des manifestants ont également tenté de provoquer des accrochages en lançant des sachets d'eau en direction des agents de la Police nationale. Une nouvelle provocation allait être enregistrée à l'avenue Christophe quand les manifestants ont décidé arbitrairement de défiler devant le local du Ministère de l'Education Nationale où des slogans hostiles ont été lancés à l'endroit du ministre Camille Gouin.

Des membres de l'opposition ont tenté à coups de pieds de défoncer le portail du ministère. La manifestation encadrée par de nombreuses patrouilles de police, s'est terminée sans incident, en dépit d'une décison de dernière minute des responsables de la plate-forme de demander à ses partisans d'effectuer 7 tours de la place Jérémie.

A Port-au-Prince, la malice populaire affirme que les partisans de l'opposition n'entendent pas terminer leur manifestation tant que des heurts n'ont pas été enregistrés. Le principal leader de l'opposition, André Apaid a réitéré que ses partisans n'entendent pas dialoguer avec Lavalas et qu'ils vont tout faire pour renverser le président Aristide.

Il a fait savoir qu'en dépit des pressions dont la plateforme a été l'objet, elle a pu rassembler, a-t-il dit, quelques dizaines de milliers de manifestants. Pour sa part, un autre responsable de l'opposition, Evans Paul K Plim, a tenté de nier avoir lancé une campagne contre la fermeture des écoles et des hopitaux. Mais il devait répéter que les écoles ne pourront pas fonctionner tant que le président Aristide serait au pouvoir.

Le directeur d'une école qui fonctionnent depuis la rentrée de janvier, Daniel Supplice s'est déclaré contre toute démarche visant la fermeture des écoles et des universités. M. Supplice qui participait à la manifestation anti-gouvernementale a fait savoir qu'il faudra trouver d'autres moyens pour résoudre la crise. AHP 27 janvier 2004


27 janvier 2004

Des très jeunes "demoiselles" dans la manifestation

du 15 janvier de l'opposition

 

Le site Radio Métropole rapporte avec enthousiasme, le vendredi 16 janvier 2004, que des jeunes "demoiselles" étaient dans les manifestations de rue du jeudi 15 janvier 2004, à Port-au-Prince. Ecoutez ça!

Ces jeunes justifient leur présence à la marche par la nécessité d’un changement de pouvoir pour une nouvelle Haiti . La manifestation des "étudiants" a vu descendre dans les rues beaucoup de "demoiselles", le jeudi 15 janvier 2004, à Port-au-Prince .

Ce qui étonne plus d’un , c’est qu’elles sont tout aussi déterminées que les hommes dans la lutte pour porter le Président Jean Bertrand Aristide à remettre sa démission. Elles voulaient également dire non aux exactions commises par les partisans du Pouvoir sur les opposants .

Sur le parcours de la marche, elles ont scandé toutes sortes de propos défavorables au Chef de l’Etat . Elles étaient non seulement venues pour grossir la foule , mais aussi et surtout pour montrer au Chef de l’Etat que les femmes ne veulent plus de lui à la tête du pays . Ces jeunes tenaient à attirer l’attention sur l’incapacité du gouvernement à répondre à ses obligations.

La manifestation du jeudi 15 janvier 2004 s’est déroulée pacifiquement et aucun incident majeur n’a été enregistré, sauf qu’un membre d’OP Lavalas , du mouvement « Radikal » , Wouanch Luc, monté à bord d’une Montero sans plaque d’immatriculation , a été pris à partie par des manifestants . La police est intervenue immédiatement pour calmer les esprits .

Le commissaire de Police qui coordonnait la sécurité de la manifestation des étudiants se félicite globalement du déroulement de la marche . Ernst Dorfeuille qui opère dans la ville de l’Arcahaie déplore toutefois l’incident au cours duquel un membre d’OP a été frappé par des manifestants alors qu’il se trouvait à bord d’un véhicule sans plaque d’immatriculation sur le parcours de la manifestation .

Voilà le reportage de RM. On peut se demander si c'est de l'inconscience ou de l'irresponsabilité d'utiliser des enfants dans une pareille affaire. Quand on sait que ces affrontements ne sont pas motivés par la défense d'aucune de ces valeurs nobles qui pourraient mobiliser la jeunesse. Mais sont l'expression de ce qu'il y a de pire en nous. Nous Haïtiens, nous le savons bien! Il n'y a que les étrangers naïfs qui se laissent berner. Les autres, plus pervers que nous, poursuivent leur expérimentation jusqu'au bout avec le sang haïtien.

Laissons les enfants en dehors de tout çà!


26 janvier 2004

Des partisans de Fanmi Lavalas observent un sit-in

à la mémoire de militants assassinés

par l'opposition

Aristide avec les délégués des quartiers de Cité Soleil

Plusieurs centaines de partisans de Fanmi Lavalas, ont organisé ce mardi un sit-in à Poste-Marchand, à Port-au-Prince, en signe de solidarité aux militants Lavalas Petit Lourvoi torturés jusqu'à la mort le 7 janvier par des manifestants du groupe des 184.

Le sit-in visait également à réclamer justice en faveur d'un autre militant, Stanley Loiseau dit Doudou tué par balles également à Post-Marchand par des membres de l'opposition.

Lourvoi Petit a été lui-même battu à coup de bâtons, à coup de pieds et de barres de fer avant d'être basculé dans un ravin. Certains des agresseurs sont descendus jusque dans le ravin pour l'achever à coups de pelles.

Le leader de l'organisation Jeunesse Pouvoir Populaire René Civil, qui participait à ce sit-in, a fait savoir que ce mouvement a été organisé sous forme de neuvaine pour demander justice et réparation pour ces militants. Les participants à ce sit-in avaient en main des bougies allumées dans le but, ont-ils dit, de remettre à Dieu l'âme des partisans de Fanmi Lavalas, a souligné René Civil.

René Civil a également indiqué que les partisans de Fanmi Lavalas sont pour la paix, le dialogue et l'organisation d'élections dans le pays et non pour la violence. Il a du mêmne coup invité les responsables de l'opposition à emprunter la voie de la paix et des urnes s'ils veulent diriger le pays.

Pour sa part, le leader des TKL de St Jean Bosco Paul Raymond, a dénoncé des secteurs qui distribuent armes et argent pour tenter de destabiliser le pays. Il a toutefois prévenu que les différentes composantes de la plateforme impliquées dans ces manoeuvres n'ont aucune chance d'accomplir leur dessein. AHP 27 janvier 2004


26 janvier 2004

 

Le Président ARISTIDE accueille le Premier Ministre des Bahamas

sur la Proposition de la CARICOM

 

Le Bureau de Communication de la présidence haïtienne communique

Le Président de la République Son Excellence Monsieur Jean-Bertrand ARISTIDE a reçu ce dimanche 25 janvier 2004 le Premier Ministre des Bahamas Monsieur Perry CHRISTIE, envoyé spécial de la CARICOM dans le cadre d’une offensive diplomatique pour une résolution de la crise haïtienne. Cette offensive a débuté à Monterrey les 12 et 13 janvier 2004 lors du Sommet Extraordinaire des Amériques où les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont rencontré à plusieurs reprises le Président Aristide.

D’autres entretiens ont eu lieu les 20 et 21 janvier dernier aux Bahamas entre les responsables de la CARICOM, des dirigeants de l’opposition et des membres de la société civile.

Il était 12h00 pm lorsque Monsieur Christie est arrivé au Palais National pour présenter au Président Aristide la Proposition de la CARICOM pour un déblocage de la situation politique en Haïti. Selon les termes de cette Proposition en 9 points, la CARICOM endosse l’application entière de la démocratie en Haïti, n’acceptera aucun coup d ‘Etat sous aucune forme et souligne que tout changement en Haïti doit être fait en accord avec la Constitution haïtienne.

Par ailleurs, en vue de renforcer l’application des résolutions 806, 822 et 1959 de l’OEA, la CARICOM insiste sur le respect total des ordonnances judiciaires et de l’application de la Loi surtout concernant la libération d’activistes ou dirigeants politiques, le respect des libertés fondamentales dont la liberté de rassemblement, la libertéd’expression et la liberté de la presse.

Exhortant l’opposition à désigner sa représentation au CEP, l’Organisation Régionale encourage la poursuite du processus qui, dans un calendrier acceptable et dans un environnement sécuritaire approprié permettra la tenue d’élections démocratiques pour combler la vacance parlementaire existant actuellement.

Optant pour l’établissement d’un conseil consultatif à composition très large, en attendant les élections, la CARICOM se dit prête à utiliser ses bons offices pour le choix d’un Premier Ministre bénéficiant de la confiance publique nationale. Sur ce point, la CARICOM suggère l’implication de l’opposition dans un tel choix. Par ailleurs, la Communauté Caraïbéenne précise qu’elle n’appuiera aucune proposition pour opérer des changements dans la Constitution haïtienne qui permettraient que le mandat présidentiel soit prolongé ou que le Président soit capable de rechercher un autre mandat.

Consciente de la détérioration de la situation économique et sociale, la CARICOM promet de continuer à maintenir que l’aide économique à laquelle Haïti a droit ne devrait pas lui être refusée, car c’est au détriment du peuple haïtien. En cas de consensus politique, elle s’évertuera à plaider pour le support de la communauté internationale, comprenant les Nations Unies, l’Union Européenne et les Institutions financières internationales pour fournir à Haïti le support économique requis pour améliorer la situation.

Pour conclure, la CARICOM souhaite que le dialogue entre les membres du parti au pouvoir et les groupes de l’opposition pourra amener la tranquilité et l’harmonie devant faciliter le climat nécessaire à l’application des différentes dispositions de la Proposition.

Le Président de la République, accompagné de la Première Dame, du ministre des Affaires Etrangères, Joseph Philippe ANTONIO, du Secrétaire d’Etat à la Communication, Mario DUPUY, de son chef de Cabinet Particulier, Dr Jean Claude DESGRANGES, est venu personnellement accueillir le Premier Ministre des Bahamas, assisté pour cette mission, de son ministre des Affaires Etrangères, Frédérick MITCHEL, de son ministre de l’éducation et de la Justice, Alfred SEARS, du sous Secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères, Carlton WRIGHIT et de Collin GRANDERSON, Secrétaire adjoint de la CARICOM. Les discussions entre les deux délégations ont débuté à 12h10 pm et se déroulent dans une atmosphère de cordialité et de respect mutuel.


22 janvier 2004

 

Des dizaines de milliers de partisans Lavalas

marchent dans Port-au-Prince

le 21 janvier 2004

IMAGE DE LA MANIFESTATION DU 21/1/04

 

Des dizaines de milliers de partisans lavalas ont investi les rues de la capitale mercredi pour réclamer le respect du mandat présidentiel de Jean Bertrand Aristide. C'est ce que rapporte HPN, 22/1/04.

Le dirigeant populaire René Civil a fixé les règles du jeu au départ de la marche. Les manifestants ont défilé dans plusieurs rues de la capitale haïtienne pour renouveler leur soutien au président Jean Bertrand Aristide.

Rassemblé au Bel-Air, quartier populaire de la capitale, les manifestants ont parcouru en partie l’autoroute de la banlieue nord de Delmas avant de mettre fin à leur marche en face Palais présidentiel, que les manifestants antigouvernementaux menacent d'investir depuis le 11 décembre 2003.

Les partisans lavalas ont affirmé leur volonté de soutenir leur leader jusqu'à la fin de son mandat, le 7 février 2006, et dénoncé les dirigeants de l'opposition qui continuent de réclamer le départ du chef de l'Etat.

Mercredi, les manifestants lavalas ont réalisé un véritable carnaval au Bel-Air. Le décor d’une journée d'exercices carnavalesques a été planté à l'angle des Rues Marcajoux et Des Pucelles, en face de l'église Notre Dame du Perpétuel Secours. Des bandes à pied ont assuré l’ambiance festive de la manifestation.

Le dirigeant d’organisation populaire René Civil a fixé au départ de la marche les règles du jeu avant de prendre la tête de la manifestation. Il a invité les manifestants en voiture à marcher de préférence et au reste de la foule à ne pas se montrer violente. René Civil a également demandé aux manifestants de maintenir la mobilisation et d'accompagner les étudiants qui ont prévu de marcher le jeudi 22 janvier dans la capitale pour condamner la "prise en otage de l'espace universitaire".

Avant le départ de la marche pro-gouvernementale du mercredi 21 janvier à Port-au-Prince, René Civil a également invité les pro-lavalas à adopter un comportement exemplaire en vue de « se différencier des opposants au régime », et bien montrer qui sont les chimères.


16 janvier 2004

 

RENCONTRE DU SECRÉTAIRE D'ETAT POWELL

ET DU PRÉSIDENT BUSH

AVEC LA CARICOM

 

Daily Press Briefing

RICHARD BOUCHER, SPOKESMAN

14 janvier 2004

AUTOUR DE POWELL ET BUSH A MONTERREY

 

Journaliste...QUESTION: Je suppose que le problème d'Haïti a été discuté dans les rencontres à Monterrey. Et puisque le Secrétaire d'Etat avait appelé Aristide et l'opposition, la semaine dernière, à accepter le plan des évêques ou tout autre plan de négociation; et que il semble qu'il y aura une réubion entre le président Aristide et des gens de l'opposition aux Bahamas, avez-vous une réaction sur la question?

MR. BOUCHER : Le problème d'Haïti a été discuté très largement à Monterrey. Le Secrétaire d'Etat a eu une réunion avec les Etats de la CARICOM, Haïti inclus, et le président Bush a participé en partie à cette réunion. Tant le Secrétaire d'Ett et le président ont encouragé très fortement le président Aristide à engager le dialodue avec l'opposition haïtienne pour essayer de résoudre ces problèmes. La CARICOM, les évêques, et d'autres ont offert leurs services et leurs idées pour y aider, pour essayer de réunir les parties dans un dialogue.

Et de notre part comme des Etats de la région un fort soutien a été exprimé à ce moment pour encourager ce genre de dialogue.......

As far as the specific meeting that you talked about, the idea was discussed but I don’t know if I’m -- I’m not sure it’s confirmed at this point.

Richard, on Haiti.

QUESTION : Il semble que les supporters d'Aristide ont attaqué des staions de radio en Haïti. avez-vous des informations spécifiques?

MR. BOUCHER : Je regrette, ce sont là des informations nouvelles pour moi. Je dois les vérifier et voir.

Tammy. QUESTION : Encore sur Haïti. A la réunion avec les chefs de délégation de la CARICOM, juste pour une clarification, est-ce que Powell a rencontré Aristide spécifiquement pour lui transmettre le message

Also on Haiti. In the meeting with the CARICOM heads of delegation, was the -- just for clarification, did Powell meet specifically one on one with Aristide and convey this message ?

MR. BOUCHER : C'était une réunion de groupe, mais je pense qu'ils avaient le temps pour parler en privé aussi. Je pense que le même message transmis par le président et le Secrétaure d'Etat, c'est qu'iul est très, très important pour le gouvernement d'engager le dialogue avec l'opposition pour essayer de régler ces problèmes pacifiquement, saisir les propositions et les suggestions des évêques et la médiation des Etats de la CARICOM et l'aide qu'ils peuvent offrir pour résoudre l'agitation politique en Haïti dans l'intérêt du peuple d'Haïti. C'était un message très clair, et je pense qu'il y avait beaucoup de soutien pour ce genre de message parmi les autres Etats présents à Monterrey.

/................./


Le 13 janvier 2004

 

DÉCLARATION DE L'AMBASSADEUR JAMES B. FOLEY

SUR LES ÉVÉNEMENTS DU 11 ET 12 JANVIER

 

L'Ambassade des Etats-Unis tient à exprimer sa satisfaction quant au bon déroulement des manifestations qui ont eu lieu les 11 et 12 janvier à Port-au-Prince. Selon nos informations, la Police Nationale d'Haïti a pleinement joué son rôle de protéger le droit de rassemblement, et les gangs armés du côté du gouvernement ont été tenus à l'écart.

Nous espérons que ceci est un bon signe pour l'avenir, car il prouve que les autorités ont la capacité d'assurer l'exercice des droits démocratiques en Haïti quand toutefois la volonté politique existe.

Les Etats-Unis appuient uniquement une solution pacifique à la crise en Haïti et nous condamnons tout acte de violence quel qu'en soit l'auteur, notamment l'assassinat pendant le week-end dernier du nouveau Directeur Départemental du Nord M. Edner Jeanty, et les attaques contre des personnes et des biens qui ont eu lieu à Miragoâne le 11 janvier (1).

Comme le Secrétaire d'Etat, M. Colin Powell, l'a exprimé la semaine dernière, les Etats-Unis croient fermement que le processus lancé par la Conférence Episcopale devrait fournir le cadre d'une solution politique à la crise.

Nous espérons vivement que des propositions concrètes comportant des réformes en profondeur, dont le pays a tant besoin, vont sortir de ce processus prochainement et susciter dans le cœur de tous les Haïtiens une volonté de compromis dans l'intérêt suprême de la Nation. (Fin texte)

(1) L'Ambassadeur fait allusion ici à l'assassinat de militants Lavalas et à l'incendie de maisons de partisans du pouvoir, le 11/01/04, comme l'a rapporté l'AHP.


12 janvier 2004

 

COLIN POWELL S'EST EGALEMENT PRONONCÉ

CONTRE LA GUERRE CIVILE

 

Au sommet des Amériques à Montréal

Le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a fait savoir jeudi 8 janvier que les parties en conflit en Haïti doivent emprunter la voie du dialogue pour résoudre la crise politique. "Le gouvernement américain est toujours favorable à une solution négociée", a indiqué le chef de la diplomatie américaine lors d'une conférence de presse. M. Powell dit croire que la dernière proposition de sortie de crise de l'Eglise catholique peut servir de base de dialogue aux protagonistes.Cettte question sera abordée, a-t-il dit, lors du sommet des Amériques la semaine prochaine à Monterrey (Mexique).

Le gouvernement français a également fait savoir mercredi que la solution de la crise haïtienne doit passer par le dialogue et les élections.

Le secrétaire d'état à la communication du gouvernement haïtien, Mario Dupuy, a salué ces prises de position. Il dit espérer que l'opposition finira par comprendre la nécessité de ce dialogue pour contribuer à sortir le pays de l'impasse. Port-au-Prince, 8 janvier 2004 -(AHP)

 


12 janvier 2004

Richard Boucher relance

la propagande anti-Aristide

"Le département d'Etat américain semble appliquer la politique du double langage en Haïti. Colin Powell appelle au dialogue, le lendemain Richard Boucher verse de l'huile sur le feu". (HE)

Le département d’Etat américain a condamné les autorités haïtiennes, accusées d’avoir laissé des "bandes soutenues par le gouvernement" attaquer des manifestants réclamant le départ du président Jean-Bertrand Aristide.

Au moins deux personnes ont été tuées dans des affrontements entre partisans et adversaires du chef de l’Etat à Port-au-Prince. Il s’agissait de la deuxième grande manifestation de ce type depuis le début de l’année.

"Les Etats-Unis condamnent les actions du gouvernement haïtien en réponse à la manifestation politique du 7 janvier à Port-au-Prince," écrit dans un communiqué le porte-parole du département d’Etat, Richard Boucher.

"Bien qu’il soit clair que certains policiers aient oeuvré pour protéger les manifestants, il est également clair que d’autres agents de police ont collaboré avec des bandes lourdement armées engagées pour attaquer les manifestants", ajoute-t-il. "Tout au long de la journée, ces même bandes soutenues par le gouvernement se sont livrées à des actes de violence dans les rues de la capitale, volant des voitures, attaquant des stations de radio, vandalisant des commerces et harcelant des personnes", poursuit Richard Boucher.

"Un gouvernement qui souhaite être considéré comme démocratique ne peut pas continuer à utiliser des bandes de la rue comme un instrument de terreur et d’intimidation".

Richard Boucher appelle le gouvernement haïtien à cesser de contrer les manifestations pacifiques, à punir les responsables de la répression et à faire les réformes nécessaires pour rétablir l’Etat de droit.

Nous pourrions aussi prier M Boucher de se montrer plus modeste dans son rôle de donneur de leçons à distance. En soutenant automatiquement une partie contre une autre, au mépris de l'ordre juridique du pays, sans vérifier ni examiner les faits, le porte-parole américain prend le risque d'aggraver le chaos en Haïti. Ressasser une rhétorique inappropriée et sans effet, c'est brouiller l'image du leadership des Etats-Unis d'Amérique sur le continent.


 

6 janvier 2004

NOTE DE PRESSE DE COFEVIH

Coordination des Femmes Victimes d'Haïti

Monsieur et Madame Aristide, Monsieur Madame Fox

au Sommet des Amériques, 13 janvier 2004

 

Nous les femmes de COFEVIH (Coordination des Femmes Victimes d'Haïti), qui travaillons d'arrache-pied pour l'élimination de toute forme de discrimination et de violences que subissent les femmes haïtiennes, condamnons avec force tous les propos désobligeants que les partisans de l'opposition ont lancé dernièrement à l'encontre de la Première Dame Mme Mildred Trouillot Aristide et à l'encontre de la mère et de la fille du Président.

En effet, le manifestants ont menacé l'intégrité physique de ces femmes. Ils scandaient des slogans contenant des termes dégradants voire obscènes qui faisaient référence à la violation de leur corps. En plus de blesser mesdames Aristide, ces propos touchent et peinent toutes les femmes victimes de violence en Haïti.

Ainsi, nous faisons appel aux auteurs de ces paroles afin de les encourager à arrêter de proférer de tels propos. Nous leur demandons par le fait même d'arrêter de mettre les droits des femmes aux dernières loges de leurs préoccupations et de mettre un terme à la violence verbale qu'ils font contre les femmes, parce que de tels propos encouragent la commission d'actes de violence faits sur les femmes.

Les propos orduriers que vous tenez n'aideront en rien la situation politique du pays. Nous voulons que vous réalisiez les conséquences psychologiques graves que peuvent avoir la tenue de tels propos sur une femme. Puisque nous vivons dans un état démocratique, nous pensons que tout le monde a le droit de manifester afin de dire ce qui ne lui plait pas, mais nous croyons aussi qu'il faut faire ces manifestations dans le respect.

Nous sommes convaincues que les manifestations doivent avoir lieu sans qu'il soit question de proférer des propos désobligeants envers qui que ce soit. Nous ne croyons pas que ces insultes vont réellement permettre de résoudre les problèmes de notre pays. Nous sommes tous haïtiens et nous devons tous travailler main dans la main pour aider le pays a devenir meilleur.

Pour COFEVIH :

Malya Villard Coordonnatrice,

Marie Eramithe Delva Secrétaire générale, Angèle Agenor Secrétaire adjointe


1 janvier 2004

LES PROJECTIONS DE JEAN BERTRAND ARISTIDE

POUR L'HORIZON 2015

 

Dans son discours prononcé à l’occasion du Bicentenaire de l’Indépendance le 1er janvier 2004, le chef de l’Etat a fait des projections sur 2015 dans le cadre de deux autres mandats du régime Lavalas.

Le Président de la République table sur le remboursement des 21 milliards de dollars de la France et la devise "L’UNION FAIT LA FORCE", souhaite atteindre des objectifs du millénaire contenus dans le document des Nations-Unies. Aristide a défini son programme à travers une déclaration en 21 points dite « déclaration du Bicentenaire ».

Voici la teneur de cette déclaration .

1- Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans durant ces dernières années est passé de 125 pour 1000 à 110 pour 1000. En 2015, ce taux devra se situer en dessous de 40 pour mille. C’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE.

2- En l’an 2000, le pourcentage de nouveaux nés présentant une insuffisance pondérale à la naissance a été de 28%. Ce taux estimé aujourd’hui à 19% doit passer à 5% en 2015. C’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE.

3- De 1993 à l’année 2003, le taux du fléau de la malnutrition est passé de 63% à 51%. En 2015, il doit passer de 51 à 25%. C’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE.

4- En 2003, le taux de mortalité maternelle est de 520 pour 100 000 naissances vivantes. D’ici 2015, ce taux devra passer de 520 à 150 pour 100 000. C’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE.

5- Au cours de ces 3 dernières années, nous avons pu stabiliser l’infection du VIH sida en Haïti. Le taux de prévalence est passé de 6.1% à 5%. D’ici 2015, il faut passer de 5 à 1%. C’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE.

6- Le taux net de scolarisation au cours des trois dernières années à augmenter de 67.8% à 72%. En 2015, ce taux doit passer de 72 à 95. C’est possible car :L’UNION FAIT LA FORCE.

7- La campagne d’alphabétisation devra, bien avant 2015, nous conduire à l’éradication de l’analphabétisme. C’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE.

8- En 1992, nou te genyen 1005 lekòl piblik fondamental premye ak dezyèm sik nan tout peyi a. Jodi a, nou genyen 1200, gras a Lavalas. Nan lane 2015, nou pap genyen sèlman 1200, n ap genyen 1700 lekòl. C’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE.

9- En 190 ans, nou genyen sèlman 34 lise. Jodia, nan 200 zan nou an, olye de 34, nou genyen 138, gras a Lavalas. Nan lane 2015, olye de 138, n ap genyen 276 lise. C’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE.

10- Aujourd’hui, en énergie électrique, nous sommes parvenus à 155 mégawatts malgré l’embargo économique. D’ici 2015, Nous pourrons passer de 155 à 355 mégawatts. C’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE.

11- Téléphone, d’ici 2015, nous aurons non 112 000 lignes en service, mais au moins 250 000. c’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE.

12- Aujourd’hui, seulement 43% de nos concitoyens ont accès à l’eau potable en milieu rural, et 48% en zone métropolitaine. D’ici 2015, ce taux passera de 48 à 75%. C’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE.

13- Au cours de ces 200 ans, les routes intercommunales, rurales, et nationales n’atteignent que 4500 kilomètres. La projection pour 2015 se situe aux environs de 6500 kilomètres. C’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE.

14- La couverture forestière actuelle du pays est de 1%, soit 30 000 hectares. Cette couverture sera doublée en 2015 avec 45 000 000 d’arbres plantés ou régénérés naturellement. C’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE.

15- D’ici 2015, la réforme agraire doit être dynamisée pour une gestion et distribution équitable des 200 000 hectares de terre de l’Etat. C’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE.

16- Au cours de ces dernières années, la moitié de la population était victime d’insécurité alimentaire. En 1993, ce taux était de 63%. En 2015, nous devons passer de 63 à 32%. C’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE.

17- Vu les avantages offerts par la nouvelle loi sur les zones franches et le code d’investissement, d’ici 2015, dans un climat de stabilité politique, de sécurité pour tous et de bonne gouvernance, les investissements directs étrangers pourront atteindre plus de 400 000 000 de dollars américain. C’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE.

18- Les actifs de 70 % de nos pauvres évalués à 5.2 milliards de dollars américains en 1995, peuvent être supérieurs à 10 milliards en 2015. C’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE.

19- Plus d’un millier de logements sociaux ont été construits et distribués au cours des années 2002 et 2003. En 2015, plus de 10 000 nouveaux logements sociaux seront disponibles. C’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE. Si on a distribué un millier de logements sociaux en l’année 2002 et 2003, en 2015, n ap distribiye plis pase 10 000. C’est possible car: L’UNION FAIT LA FORCE.

20- Plus de 54 places publiques ont été construites ou aménagées au cours de ces trois dernières années. En 2015, nou pap genyen sèlman 54 plas piblik, n ap genyen pou pi piti 216 plas piblik gras a Lavalas. C’est possible car : L’UNION FAIT LA FORCE.

21- Entre 1990 et 2000, la proportion de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté en Haïti a été ramené de 60% à 56%. En 2015, ce taux devra passer de 56 à 28%. C’est possible car L’UNION FAIT LA FORCE ».

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