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ACTUALITÉS MENSUELLES MARS 04


31 mars 2004

Les 247 boursiers en médecine de l'université

de la Fondation Aristide pour la Démocratie

réclament des explications sur l'occupation

de leur campus universitaire par des soldats étrangers

 

Port-au-Prince, 31 mars 2004 -(AHP)-

Les 247 boursiers en médecine de l'université de la Fondation Aristide pour la Démocratie (FAD), continuent de réclamer du gouvernement Latortue des explications sur l'occupation du campus universitaire par les forces internationales.

Inquiets pour leur avenir, les étudiants de la FAD ont mis sur pied un comité chargé de mener des démarches en vue de la reprise des cours. Dans une interview à l'AHP, deux de ces étudiants, Pierre Jumeau et Auguste Bertin, ont indiqué avoir écrit au ministre de l'éducation nationale Pierre Buteau, pour lui demander de se prononcer sur la question.

Plus d'une semaine après, nous n'avons reçu aucune réponse de M. Buteau, ont fait savoir les étudiants qui n'auraient non plus aucun contact avec leur doyen, le docteur Yves Polynice.

Les cours devraient pourtant reprendre depuis le 8 mars dernier. Auguste Bertin et Pierre Jumeau, ont déclaré ne pas comprendre le laxisme des autorités dans le traitement de ce dossier. Ils ont rappelé qu'ils sont des boursiers de l'Etat haïtien et que sur la base de la continuité de l'Etat, il ne devrait pas y avoir de difficultés pour poursuivre leurs études qui doivent durer 6 ans.

Les boursiers de l'Etat haïtien qui n'ont voulu faire aucun commentaire sur l'occupation du campus universitaire, ont précisé ne vouloir que la reprise des cours.

Ils se déclarent prêts à poursuivre leurs études dans n'importe quel autre espace si les autorités en décident ainsi. Ils n'ont pas voulu faire non plus de commentaire sur les appels à une éventuelle nationalisation de l'université privée de la Fondation Aristide pour la Démocratie.

Le colonel Ronald Calman qui commande la force multinationale en Haïti, a fait savoir que les locaux du campus universitaire de la Fondation Aristide pour la Démocratie ont été mis à leur disposition pour servir de base militaire par l'actuel gouvernement.

Selon d'autres sources, le campus de l'Université pourrait être libéré dans deux mois.


 

29 mars 2004

Le sénateur lavalassien du Sud Victor Magloire

tué dans un accident

 

Port-au-Prince, 29 mars 2004 -(AHP)

Le sénateur du Sud Victor Magloire, a été tué dimanche 28/03/04 dans un accident de la circulation au niveau de Grand-Goâve.

Deux autres personnes ont été blessées grièvement dans cet accident dont les circonstances n'ont pas encore été élucidées. La disparition de ce parlementaire encore en fonction intervient au moment où les partisans de l'ancienne opposition mènent une campagne en faveur de la dissolution du grand corps.

Selon une source proche de Fanmi Lavalas qui affirme vouloir garder l'anonymat pour raison de sécurtité, l'accident qui a couté la vie au professeur Victor Magloire aurait été provoqué. La disparition du sénateur Magloire s'inscrit, selon la même source, dans le cadre de la chasse aux sorcières enclenchée par les partisans des autorités en place.

Victor Magloire a été élu sénateur du Sud aux élections du 21 mai 2000. Jusqu'à ce lundi après midi, il était difficile d'entrer en contact avec le président en exercice du Sénat de la République Yvon Feuillé autour de cette disparition.


 

Le gouvernement provisoire n'a qu'un mandat limité

et ne peut engager l'avenir de la nation, selon la COPAH

 

Port-au-Prince, 29 mars 2004 (AHP)

La Conférence des Pasteurs Haïtiens (COPAH), déclare prendre note des changements intervenus dans la vie politique haïtienne et au sein de l'Etat après le départ pour l'Etranger du président constitutionnel Jean Bertrand Aristide le 29 février dernier.

Dans un communiqué de presse rendu public le 29 mars, la COPAH a estimé que cette transition post-Aristide doit ouvrir la voie à l'organisation d'élections libres, honnêtes et tranparentes à travers la mise en branle d'un processus électoral crédible et constitutionnel qui tienne compte des aspirations de tous les groupes organisés et partis politiques du pays.

Selon la COPAH, le gouvernement provisoire a un mandat limité en vertu de la constitution de 1987 et ne peut en aucun cas, prendre des décisions qui engagent l'avenir de la nation. Tout acte irréflechi qui remettait en question le fonctionnement de l'Etat particulièrement durant ces trois dernières années serait néfaste pour le pays, a estimé la COPAH en appelant les autorités à s'atteler à éplucher les dossiers de justice et travailler à enrayer progressivement le phénomène de la violence qui frappe tous les compartiments de la société.

La situation des droits humains est plus préoccupante ces dernières semaines avec des cas d'éxécutions sommaires ou extrajudiciaires, des arrestations arbitraires ou illégales sur simples dénonciations fantaisistes faites par des indicateurs, a déclaré la COPAH qui demande aux organismes de droits de l'homme locaux ou étrangers à enquêter de façon impartiale sur ces cas de violation.

Selon la Conférence des Pasteurs Haïtiens, les auteurs de crimes et abus de droits humains quels qu'ils soient doivent être condamnés par un tribunal compétent et impartial. L'Etat ne se construit pas sur le mensonge et l'impunité.

Elle invite les autorités de Port-au-Prince à faire preuve de retenue politique et à éviter tout incident diplomatique regrettable notamment avec les pays voisins de la Caraïbe.

Les dossiers diplomatiques ne doivent pas être traités ou résolus à travers les médias et encore moins sur le coup de l'émotion, a lancé la COPAH.

La Conférence estime que l'action gouvernementale doit tenir compte des aspirations légitimes du peuple haïtien, en accord avec les principes constitutionnels.

Aucune force étrangère ne saurait être au dessus de la constitution et des lois haïtiennes à moins qu'il s'agisse d'une force d'occupation, estime-t-elle encore. La COPAH souligne enfin que le gouvernement actuel est responsable de la sécurité des vies et des biens de chaque citoyen et la Police doit être un instrument au service de l'Etat et de la nation.


27 mars 2004

 

La COPAH dénonce la passivité des autorités

à enquêter sur les nombreux cas de violations de droits humains

commises ces dernières semaines en Haïti

 

Port-au-Prince, 25 mars 2004 (AHP)

Le secrétaire exécutif de la Conférence des Pasteurs Haïtiens (COPAH), le pasteur Ernst Pierre Vincent, a dénoncé la passivité des autorités policières et judiciaires à enquêter sur de nombreux cas de violations de droits humains commis ces dernières semaines un peu partout dans le pays.

Dans une interview à l'AHP, Ernst Pierre Vincent a estimé plus préoccupante que jamais la situation des droits de l'homme en Haïti avec des cas d'exécutions sommaires ou extrajudiciaires, des arrestations arbitraires ou illégales sur simples dénonciations fantaisistes faites par des indicateurs.

Le responsable de la COPAH dit compâtir à la douleur des familles haïtiennes victimes ces dernières semaines notamment celles des 5 jeunes abattus abattus froidement par des policiers à Fort Touron en raison de leur appartenance politique.

"Il ne peut y avoir de réconciliation sans justice. L'Etat ne peut se construire sur le mensonge et l'impunité", a lancé le pasteur Ernst Pierre Vincent qui dit déplorer la politique de deux poids deux mesures de certains organismes locaux et étrangers de droits humains dans leur fonctionnement sur le dossier haïtien.

M. Vincent dit prendre note de l'arrestation de l'ancien député de St Marc Amanus Maillet accusé d'implication dans des actes répréhensibles contre des membres de la population de cette ville.

La police doit également procéder, a-t-il dit, à l'arrestation des hommes armés qui avaient fait plusieurs victimes parmi la population de Saint-Marc lors de la prise du commissariat de cette ville en février. De nombreux habitants de Saint-Marc ont rapporté que des policiers et de présumés partisans de Fanmi lavalas ont été tués et brûlés dans cette ville aussitôt après le départ d'Aristide.

"La police, sur ordre de la justice, doit également sévir contre des individus fortement impliqués dans des cas d'assassinats et d'exécutions sommaires durant la période du coup d'état de septembre 1991", a lancé la COPAH.

Certains repris de justice courent encore les rues. D'autres jugés par contumace sont acclamés comme des héros par un secteur de la classe politique, a déploré M. Vincent. La COPAH estime scandaleux qu'on court après de réels ou supposés violateurs des droits de l'homme pendant qu'on applaudit ou collabore publiquement avec des condamnés et des repris de justice en cavale.

Ernst Pierre Vincent appelle au respect des conventions internationales relatives au respect des droits humains et enjoint les nouvelles autorités haïtiennes à assumer pleinement leurs responsabilités en assurant la protection des vies et des biens de chaque citoyen.

Il a également dénoncé les bavures des militaires américains présents en Haïti. Plusieurs citoyens victimes ne savent où porter plainte alors que le gouvernement haïtien observe le mutisme le plus complet sur les cas de violations des droits de l'homme commis, a-t-il dit, par ceux qui ont pris le contrôle du pays depuis le 29 février.


25 mars 2004

La présence de Gérard Latortue

au sommet de la CARICOM en question

 

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

Port-au-Prince, 24 mars 2004 (AHP)

Plusieurs premiers ministres de la communauté des Caraïbes ont réagi vigoureusemennt mercredi contre l'éventualité d'une rencontre avec le premier ministre intérimaire haïtien, Gérard Latortue, à l'occasion du sommet de la CARICOM cette fin de semaine à Saint-kitts.

Le premier ministre de Saint-Vincent et Grenadines, Ralph Gonsalves, celui de Sainte Lucie, Kenny Anthony, d'Antigua et Barbuda, Lester Bird, ont fait savoir qu'ils n'envisageaient aucune rencontre avec Latortue sans le retrait préalable de l'attaque publique qu'il a faite récemment contre la Caricom.

Latortue avait décidé de façon unilatérale le 15 mars de suspendre les relations entre Haïti et la Jamaïque parce que ce pays a accepté de recevoir le président Aristide. Le premier ministre de Saint-Vincent dit s'étonner que Latortue cherche maintenant à participer au sommet de la Caricom des 25 et 26 mars.

M. Gonsalves qui a rencontré Aristide le week-end dernier à la Jamaïque s'est déclaré totalement opposé à une telle rencontre pour le moment, tout en rappelant que le premier ministre haïtien s'était rendu samedi aux Gonaïves pour félicter, a-t-il dit, les bandes armées qui avaient pris les armes contre le président constitutionnel haïtien.

Il a également déclaré avoir de sérieux poblèmes avec un officiel de l'OEA, David Lee qui se trouvait assis aux côtés de Latortue lors de sa rencontre avec les rebelles. Le premier ministre de Sainte Lucie s'est déclaré lui aussi choqué du fait que Latortue cherche maintenant à rencontrer les chefs de la communauté caribéenne, sans avoir fait au préalable des excuses publiques, surtout après le rappel de l'ambassadeur d'Haïti à la Jamaïque.

Le chef du gouvernement d'Antigua et Barbuda, Lester Bird, a fait savoir pour sa part qu'il n'a aucune intention de présider le prochain sommet de la Caricom en présence du premier ministre haïtien. Ces diverses prises de position sont partagées par différents autres responsables de la communauté des Caraibes dont le ministre jamaïcain des affaires étrangères, KD Night.

Toutefois, le premier ministre Manning de Trinidad et Tobago a dit préférer attendre la décision de la Caricom avant de réagir personnellement sur le dossier. La crise haïtienne figure en bonne place dans l'agenda du sommet de la Caricom, a-t-il fait savoir.

Plusieurs personnalités haïtiennes dont le leader de l'ALLAH, Reynold Georges et l'ancien ministre des affaires étrangères, Jean-Robert Simonise, avaient estimé que le premier ministre Gérard Latortue n'avait aucune compétence pour décréter la rupture des relations diplomatiques entre Haiti et un quelconque pays.


25 mars 2004

Des anciens militaires désarment les policiers

et prennent le contrôle du commissariat de Mirebalais

 

Mirebalais, 24 mars 2004 -(AHP)-

Des anciens militaires ont pris mardi le contrôle du commissariat de Mirebalais dans le Plateau Central, en y installant leur nouveau commandant, un ancien militaire nommé Philippe.

Lors des événements meurtriers qui ont précédé le départ du président Aristide le 29 février, des anciens militaires et des membres du FRAPH conduits par Louis Jodel Chamblain et l'ancien sergent Joseph Jean-Baptiste avaient libéré les prisoniers qui se trouvaiient incarcérés au commissariat avant de le piller.

Mais les policiers originaires de Mirebalais avaient pu ensuite regagner leurs postes. Cependant, mardi , un groupe de militaires conduits par Joseph Jean-Baptiste et le nommé Fénélon ont désarmé les policiers et installé de "nouveaux responsables". Des fouilles ont été opérées toute la nuit dernière dans la ville.


25 mars 2004

Piétinement des activités près d'un mois

après le départ d'Aristide: des citoyens opinent

 

Port-au-Prince, 24 mars 2004 -(AHP)-

De nombreux habitants de Port-au-Prince se plaignent de la perpétuation du climat de peur en Haïti près d'un mois après le départ du président Jean Bertrand Aristide. Lors d'un micro trottoir réalisé dans le centre commercial de la capitale, les personnes qui ont accepté de livrer leurs impressions, ont condamné les exécutions sommaires commises ces derniers jours dans divers quartiers de la capitale notamment à Cité militaire et dans les quartiers populaires du Bel-air et de Lasaline.

Ces actes viennent encore empirer davantage la paralysie des activités nocturnes. Plusieurs des personnes attribuent les actes meurtriers commis par des agents de la police nationale, au mauvais exemple donné par des militaires de la force multinationale qui ont fait plusieurs victimes au sein de la population.

Cette psychose de peur installée en Haiti ne paralyse pas seulement les activités nocturnes mais a ausi de graves conséquences sur les citoyens, a affirmé une autre catégorie de personnes interviewées. Le nombre de personnes atteintes de stress, de tension et de problèmes d'estomac est en nette progression,, ont-elles fait savoir.

Un universitaire, a souligné qu'à la tombée de la nuit, les détonations d'armes de tous calibres font frémir dans tous les quartiers, une situation qui rappelle, a-t-il dit celle qui a prévalu en Haïti lors du Putsch de 1991.

D'autres citoyens interrogés ont déclaré que le retour au pays de certains criminels notoires, la libération de prisonniers dangereux par les forces rebelles et les activités des partisans armés de lavalas et de l'ancienne opposition représentent un véritable problème pour la reprise effective de toutes les activités.

D'autres ont estimé que les organismes étrangers de défense des droits Humains doivent exercer des pressions pour forcer les autorités à garantir la sécurité de la population.

Selon un autre groupe de personnes, Haïti ne connaitra une stabilité réelle que lorsque les autorités détiendront la légitimité populaire.

Elles se sont déclarées étonnées du fait que l'actuel gouvernement n'ait jamais dit clairement combien de temps il compte rester au pouvoir, et dans quel délai il compte réaliser les prochaines élections, alors que son principal mandat est l'organisation d'élections.

" S'il n'y a pas de sécurité aujourd'hui pour faire des élections quand est-ce qu'il y en aura, puisqu'il y a une force internationale en Haïti", s'est-interrogé un petit commerçant.

Une autre catégorie de personnes s'en remet à Dieu. Elle refuse de croire que les actuels dirigeants soient capables de changer quoi que ce soit dans le pays dans les conditions où elles ont accepté de prendre le pouvoir.


25 mars 2004

 

Guy Philippe accuse l'oligarchie haïtienne

de vouloir l'éliminer politiquement et physiquement

 

Port-au-Prince, 24 mars 2004 (AHP)

L'ancien militaire et chef des "forces armées du nord" Guy Philippe, a dénoncé mercredi un plan de l'oligarchie haïtienne qui veut à tout prix, a-t-il dit, l'éliminer politiquement et physiquement.

Dans une interview accordée à une station de Radio de la capitale, Guy Philippe s'est défendu d'être un trafiquant de drogue. Il s'est dit persuadé que l'oligarchie haïtienne ourdit un plan pour l'assassiner après qu'il eut contribué au départ du président Jean Bertrand Aristide.

L'ex commissaire a par ailleurs dénoncé l'occupation du pays par les forces étrangères et condamné le mutisme des autorités et la classe politique sur cette question.

Guy Philippe qui a entamé la semaine dernière une tournée dans plusieurs régions du pays avait déclaré peu après son entrée dans la capitale qu'il attendait un mandat du peuple haïtien pour assurer la sécurité et qu'il comptait marcher sur les ordres de ce dernier.

Quelques heures après ces déclarations, l'ancien commissaire Philippe avait annoncé sa décision de déposer les armes suite à une rencontre avec des responsables militaires américains en Haïti.


25 mars 2004

 

Les parents des 5 jeunes assassinés

à Fort Touron et à Lasaline réclament justice

 

Port-au-Prince, 24 mars 2004 -(AHP)-

5 policiers dont un commissaire municipal affectés au commissariat de Cafétéria sont accusés d'avoir arrêté puis exécuté sommairement 5 jeunes membres de Fanmi Lavalas dans le quartier populaire de Fort Touron à Lasaline.

Les jeunes victimes répondent aux noms de Abnel Chèrenfant, Pierre Dorcéant, Monel Pierre, Jean Wesny Etienne et Emmanuel Desronvilles, âgés respectivement de 24,23,22,20 et 17 ans.

Un dirigeant de la Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens (NCHR), Vilès Alizar, a pointé du doigt le commissaire municipal, Dauphin Michel Ange, l'inspecteur, Maxime Louissaint et les agents IV, Alien Jeudi, Franckel Belot et Jean Claude Lajeune.

Dans une interview à l'AHP, Vilès Alizar, a fait savoir que ces policiers sont actuellement en isolement dans un commissariat de la capitale. Selon le responsable de la NCHR, les parents des victimes ont accusé les policiers d'avoir exécuté leurs enfants pour leur appartenance à Lavalas.

Les policiers auraient nié toute implication dans ces meurtres et clamé leur innocence, selon Vilès Alizar qui affirme qu'une commission d'enquête a été constituée afin de faire le jour sur ce dossier. Par ailleurs le dirigeant de la NCHR a fait remarquer que les nouvelles autorités judiciaires ont pour devoir de faire aboutir les enquêtes. Il a également souligné que les personnes arrêtées doivent être déférées par devant leur juge naturel.

A l'instar d'Amnesty International, Vilès Alizar a réclamé le retour en prison de plusieurs violateurs de droits humains qui ont bénéficié de la complicité de certains responsables, pour s'évader. Il a cité en exmple les cas de Prosper Avril, Carl Dorelien, Castera Cénafils, Jean Tatoune, Jackson Joanis, Ebert Valcourt et Jean Claude Duperval.


25 mars 2004

La POHDH dénonce l'occupation de l'Université de la paix

par des militaires américains

 

Port-au-Prince, 24 mars 2004 -(AHP)

Les activités scolaires reprennent progressivement cette semaine dans les différentes facultés de l'université d'Etat d'Haïti. Cependant, les cours n'ont toujours pas repris à "l'Université la Paix de la Fondation Aristide pour la Démocratie" à Tabarre.

Cette université a été mise à sac à la suite du départ du président Aristide. Peu après, des soldats américains allaient établir leur centre de commandement dans les locaux de cette université.

Des centaines d'étudiants en médecine livrés à eux-mêmes réclament l'évacuation de ces lieux pour qu'ils puissent reprendre leurs activités. Le secrétaire général de la Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH), Eliphète St Pierre, a dénoncé l'occupation et la violation de l'espace de cette université par les militaires américains.

M St Pierre a estimé anormal que "les occupants transforment un centre universitaire en camp militaire". "C'est une violation grave du droit à l'éducation des étudiants de cette université qui ne peuvent pas suivre leurs cours", a déploré M. Saint-Pierre qui réclame la désoccupation immédiate des locaux de l'Université de la Paix.

Dans le même temps, Eliphète St Pierre a exprimé le souhait que cette université privée soit intégrée dans le patrimoine de l'Université d'Etat d'Haïti. Il estime que ce centre universitaire a été contruit à partir de fonds provenant du trésor public et de l'aide publique internationale à Haïti.


24 mars 2004

Des organisations Haïtiennes des Droits de l'homme

dénoncent "l'occupation d'Haïti par des troupes étrangères"

 

Port-au-Prince, 23 mars 2004 -(AHP)-

La Plateforme des organisations Haïtiennes des Droits de l'homme (POHDH), a dénoncé mardi l'occupation d'Haïti par les forces françaises, américaines et canadiennes à la suite du départ du président Jean Bertrand Aristide.

Dans une interview à l'AHP, le secrétaire général de la POHDH, Eliphète St Pierre, a appelé à la conjugaison des efforts de tous les secteurs en vue de la désoccupation au plus vite du pays.

"La plupart des secteurs vitaux du pays sont contre l'occupation étrangère, elle nous a été imposée et nous sommes en face d'une situation de fait accompli", a lancé Eliphète St Pierre qui déclare souhaiter la mobilisation des haïtiens pour la reconquête de la souveraineté nationale.

Parallèlement, le responsable de la POHDH s'est déclaré profondément préoccupé par les exactions commises, a-t-il dit, par les militaires de la force internationale sur la population civile. "Les troupes étrangères ont déjà commis plusieurs meurtres depuis leur débarquement dans le pays et jouissent d'une totale impunité", a lancé Eliphète St Pierre.

Il invite les parents de victimes d'exactions des militaires étrangers à s'organiser pour porter plainte tout en déclarant reconnaitre que cette démarche est difficile compte tenu, dit-il, de la conjoncture actuelle. Eliphète St Pierre a dit également encourager les organisations de défense des droits de l'homme à accompagner les victimes dans leur quête de justice.


24 mars 2004

L'IPI appelle le gouvernement Latortue et la police nationale

à protéger les journalistes en Haïti

 

Port-au-Prince, 23 mars 2004 (AHP)

L'institut de la Presse Internationale IPI a appelé mardi le gouvernement Latortue et la police nationale à protéger les journalistes après que les individus armés eurent mitraillé à Petit-Goâve la résidence du correspondant de Radio Vision 2000 Elisée Sincère.

L'IPI a fait savoir que cette attaque a été perpétrée par des membres de la coalition politique dénommée Convergence démocratique. Cet incident survenu le 13 mars est la plus récente des attaques perpétrées contre les médias dans le cadre de la lutte pour le pouvoir en Haïti, a souligné l'organisation de défense de la liberté de la presse basée à Vienne.

En février, rappelle l'institution, deux stations de Radio, Radio Télé Konbit et Radio Africa, ont été détruites par des rebelles anti-Aristide.

Concernant l'attaque lancée contre le domicile de Elisée Sincère, le directeur exécutif de IPI Johann P. Fritz, a appelé les autorités haïtiennes à trainer les coupables devant la justice. M. Fritz a souligné qu'il y a une tendance au sein des partis politique à considérer les journalistes comme leur propriété personnelle.


 

23 mars 2004

Plusieurs secteurs commencent à questionner

l'occupation du pays des Haïtiens

par des soldats étrangers

 

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

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Des secteurs de la vie nationale ont commencé à questionner la présence des forces étrangères sur le territoire haïtien. Des réflexions ont été émises en ce sens lors d'un forum populaire sur la sécurité, la répression et la construction nationale qui a été organisé le samedi 20 mars au local de la Faculté des Sciences Humaines à Port-au-Prince, à l'initiative des étudiants de cette faculté, la Plate-forme Haitienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA) et le Regroupement Démocratique Populaire (RDP).

Ce forum, organisé à l'occasion de la journée de mobilisation contre la guerre en Irak et la remilitarisation des systèmes politiques a été l'occasion pour différents secteurs de la vie nationale de dire « non à l'occupation » et plaider en faveur d'une « Haiti juste et souveraine ». Des représentants des secteurs syndical, paysan, des droits humains et des organisations de femmes ont pris part à ce forum, qui visait, entre autre, à « lancer un débat sérieux et responsable sur les questions nationales qui préoccupent aujourd'hui les citoyens et les citoyennes, (...) et remobiliser les divers secteurs populaires ».

Les participants ont réfléchi en atelier sur des thèmes liés à la question de sécurité et la construction nationale, les structures de répression et la mobilisation contre l'occupation étrangère en Haïti. Dans sa position de principe, le Regroupement Démocratique Populaire (RDP) a souligné que la communauté internationale a imposé à Haiti un président de doublure, un Groupe Tripartite contrôlé qui a été responsable du choix des membres du Conseil des sages qui a son tour a désigné le premier ministre et participé à la formation du cabinet ministériel.

Selon le RDP la communauté internationale a remplacé la dictature lavalassienne, établie par Jean Bertrand Aristide, par l'occupation étrangère. Les impérialistes Américains et Français, sous la couverture de la communauté internationale, contrôlent l'appareil politique du pays de manière à appliquer la politique néolibérale, a signalé le RDP.

Cette situation est le résultat de la mauvaise gestion des dirigeants haïtiens et la domination des pays impérialistes, a ajouté le Regroupement. Le RDP croit que la lutte en faveur de la désoccupation va de pair avec celle contre l'impunité.

Il exige en ce sens que les hauts dignitaires lavalas coupables de violations des droits humains soient arrêtés et jugés appelle les secteurs populaires à rester mobilisés contre l'occupation étrangère.

Si tout cela est vrai, pourquoi ne pas exiger le jugement des gens des FADH et du FRAPH qui sont notoirement en délicatesse avec la justice criminelle? Si la loi n'est pas la même pour tous, où est alors la différence avec les dictatures du passé? Quelle valeur accorder à toutes les belles phrases sur l'Etat de droit?(commentaires de Haïti Échanges)

Les étudiants ont souhaité la nationalisation des biens meubles du président déchu, Jean Bertrand Aristide, qui, selon eux, ont été réalisés avec les fonds publics. Une exposition de photos réalisée à l'occasion du forum populaire sur la sécurité, la répression et la construction nationale a retracé les moments de répression contre la population civile depuis le règne des Duvalier jusqu'à celui de Jean Bertrand Aristide.

Le Premier Ministre Gérard Latortue est un technocrate chevronné qui a été au service de la communauté internationale depuis plus de 40 ans, avait souligné Rosemond Jean, Coordonnateur de la Coordination Nationale des Sociétaires Victimes des Coopératives (CONASOVIC).

Rosemond Jean doutait cependant de la capacité du nouveau Premier Ministre à mettre ses compétences au service d'Haïti. Le Premier Ministre, avait-il dit, ne connaît pas assez la réalité du pays. « Nous avons besoin d'hommes honnêtes, compétents connaissant la réalité haïtienne », avait-il ajouté.

Des étudiants de l'Université d'Etat d'Haïti, interviewés par AlterPresse, avaient estimé qu'il revient désormais aux hommes politiques d'assurer la transition vers une société démocratique. « Nous jouerons toujours notre rôle critique, avaient-ils dit, pour faire respecter les principes et dénoncer les éventuelles dérives totalitaires du pouvoir. (Source: Alterpresse)


23 mars 2004

Le Parti politique Fanmi Lavalas dénonce une campagne de répression

contre ses partisans dans plusieurs régions du pays

 

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

Port-au-Prince, 22 mars 2004 -(AHP)-

L'organisation politique Fanmi Lavalas dénonce une campagne de répression systématique contre ses partisans dans plusieurs régions du pays notamment au Cap-Haïtien, dans l'Artibonite, à Trou du Nord et dans le Plateau-Central.

Dans une déclaration à la presse dont l'AHP a reçu copie, le porte-parole de Fanmi Lavalas Gilvert Angervil a indiqué que de nombreux partisans du parti ont été assassinés, déchoukés ou portés disparus. Il s'agit, a-t-il dit, d'une campagne visant à démanteler Fanmi Lavalas au profit des partis de l'ex plate-forme politique de l'opposition.

Il demande la fin des persécutions et violences exercées contre les militants de Fanmi Lavalas. Il a également critiqué la façon dont la nouvelle équipe gouvernementale de Gérard Latortue a été constituée. Selon l'ancien député de la Gonave, ce gouvernement a été formé en violation de la constitution et de la résolution de sortie de crise proposé par la CARICOM qui prévoyait a-t-il dit, la formation d'un gouvernement d'union nationale.

Fanmi Lavalas qui est passée à l'opposition depuis le renversement du président Jean Bertrand Aristide, a fait savoir que la formule de constitution de ce gouvernement ne peut en rien rassurer ses partisans qui font l'objet de graves persécutions. Elle ne peut non plus conduire à la paix et à la réconciliation nationale.

Plusieurs autres responsables du parti Fanmi Lavalas ont également dénoncé les appels à la violence lancés contre les membres de leur formation politique. Ils ont dénoncé en particulier des individus qui réclament publiquement qu'on ligote avec des cerceaux les partisans de Fanmi Lavalas où qu'on les trouve.

Trois hommes ont été retrouvés morts et ligotés avec des cerceaux ce lundi à la Rue des Fronts Forts. Au moins une dizaine de cadavres ont également été découverts à la Cité militaire.


23 mars 2004

Un professeur membre de Fanmi Lavavas

dénonce les exactions contre le parti dans le Nord du pays

 

Port-au-Prince, 22 mars 2004 -(AHP)

Un jeune professeur membre de Fanmi Lavavas Lorgeat Claude, a dénoncé lundi les sévices corporels dont il a été l'objet de la part des membres de l'Armée du Nord qui l'avaient enlevé, a-t-il dit,dans la nuit du 12 au 13 mars. Dans une interview à l'AHP, Lorgeat Claude a expliqué que ces hommes en uniformes camouflés et qui portaient des cagoules, avaient mitraillé sa maison à Barrière Bouteille, à l'entrée de la Ville du Cap-Haïtien, avant de l'enlever pour le conduire dans un centre de torture établi dans un hall de la douane de cette ville.

Lorgeat Claude qui s'est mis à couvert depuis sa remise en liberté, a indiqué avoir été sévèrement battu par ses bourreaux qui l'ont frappé notamment au visage et à la hanche. Il déclare souffrir encore des séquelles des coups qu'ils a reçus. M. Claude a également expliqué qu'en raison de cette campagne de répression, de nombreux citoyens commencent à quitter la ville du Cap pour se réfugier ailleurs afin d'échapper à la fureur des hommes armés.

Ils disent craindre pour leur sécurité en dépit du déploiement dans la région des forces françaises qui co-habitent, ont-ils dit, avec les hommes de l'armée du Nord qui seraient encore très actifs sur le terrain.


22 mars 2004

 

Des proches de l'opposition blessés par des soldats américains

dans le quartier du Canapé-Vert

 

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

Port-au-Prince, 21 mars 2004 (AHP)

Deux personnes ont été grièvement blessées par balles samedi soir dans le quartier du Canapé-Vert à Port-au-Prince par des soldats américains de la force internationale entrée au pays depuis le départ le 29 février du président Jean Bertand Aristide.

L'une des victimes, Louis René Balmyr, dit Babal, un habitué des manifestations de l'ex-plateforme politique de l'opposition, a reçu au moins 7 balles lorsque les soldats ont ouvert le feu sur son véhicule, une toyota Land Cruiser de couleur blanche, qui a été complètement pulvériséM. Balmyr se trouverait dans un état sérieux dans un centre hospitalier de la capitale.

Une autre personne qui se trouvait à bord du véhicule, le nommé Marcel, a reçu une balle aux fesses. Selon certains témoins, les deux hommes auraient hésité à s'arrêter lors d'une opération de fouilles effectuée à proximité du bâtiment administratif de la compagnie nationale de téléphone (Téléco).

D'autres témoins ont indiqué que les occupants du véhicule qui roulait à vive allure, ne se seraient pas aperçus à temps des gestes des soldats américains vu qu'il n'y avait pas d'électricité.

Pour sa part, Louis René Balmyr aurait confié à un proche qu'il ramenait chez lui l'ami Marcel quand des balles ont commencé à pleuvoir, a-t-il dit, sur son véhicule, juste devant un mini-market du quartier. Selon certaines informations, il allait acheter des médicaments quand l'incident s'est produit. Alors que d'autres informations laissent entendre qu''il revenait d'une réunion.

Balmyr aurait également déclaré avoir été menotté avant d'être conduit, une vingtaine de minutes après l'incident, à l'hopital par une patrouile de la Police nationale. Le véhicule dont l'intérieur était couvert de sang , se trouvait encore dimanche matin sur le lieu de l'incident survenu vers les 22 heures.

Depuis, plusieurs semaines, les habitants de Port-au-prince, s'empressent de rentrer chez eux dès la tombée de la nuit en raison d'une recrudescence de l'insécurité. Des gens se sont plaints du fait que souvent, ils ne comprennent pas les consignes passées par les soldats étrangers en raison de problèmes liés à la langue.

Au début du mois, un chaufeur de taxi avait été tué dans la zone industriellle de Pot-au-Prince pour avoir franchi un barrage routier alors que des soldats étrangers lui avaient intimé l'ordre de s'arrêter. Il ne parlait malheureuusemen pas l'anglais.


 

20 mars 2004

CARLI préoccupé par l'impunité

des auteurs d'exactions

de la période du coup d'état militaire de 1991

 

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

Port-au-Prince, 19 mars 2004 -(AHP)-

Le Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI), s'est déclaré vendredi profondément préoccupé par l'impunité dont jouissent certains auteurs d'exactions contre la population pendant la période du coup d'état militaire de 1991. Selon le CARLI, ces individus dont Louis Jodel Chamblain et Jean Pierre alias Jean Tatoune représentent une véritable menace pour la société haïtienne. Le secrétaire général du CARLI Renand Hédouville, a fait savoir qu'en matière de droits humains, les crimes de droits communs ne peuvent pas être prescrits.

Les auteurs des massacres perpétrés durant le coup d'état de 1991 qui courent les rues en toute impunité doivent être poursuivis conformément à la loi, a déclaré Renand Hédouville. Il a également plaidé en faveur du retour en prison de tous ceux qui se sont évadés de façon "mystérieuse". Les portes de toutes les prisons du pays ont été ouvertes le 29 février à tous ceux qui s'y trouvaient pour des raisons diverses, suite au départ du pays du président Jean Bertrand Aristide.

Selon M. Hédouville, aucune société démocratique, aucun état de droit ne peut être construit sur l'oubli et l'impunité. Il a exprimé le souhait que les structures judiciaires et l'indépendance de l'appareil judiciaire soient renforcées pour mieux combattre a-t-il dit, l'impunité en Haïti.

Renand Hédouville a salué par ailleurs, le geste posé mercredi par des chefs de bande de Cité Soleil qui ont remis des armes à la police nationale.

Selon lui, c'est un pas assez significatif dans le cadre du désarmement. Il a toutefois estimé que beaucoup reste à faire dans ce domaine. M. Hédouville appelle la police nationale à déclencher une opération de désarmement total des différents groupes armés qui opèrent dans le pays y compris les groupes conduits par Guy Philippe, Louis Jodel Chamblain et Jean Tatoune.

Les hommes de Guy Philippe sont toujours actifs dans les départements de l'Artibonite, du Nord, du Nord-Ouest, du Plateau-Central et du Nord-Est où ils sont accusés d'avoir commis de graves exactions sur les populations locales.


20 mars 2004

La NCHR exige l'emprisonnement de Louis Jodel Chamblain

et de Jean Tatoune

et une enquête sur le cas de militants Lavalas

qui auraient été noyés dans un container au Cap-Haïtien

 

 

Port-au-Prince, 19 mars 2004 -(AHP)-

La Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens (NCHR), a exigé vendredi l'arrestation et l'emprisonnement sans autres formes de procès du numéro 2 du FRAPH Louis Jodel Chamblain et de Jean Pierre alias Jean Tatoune, tous deux condamnés, a-t-elle dit, à perpétuité pour avoir participé dans des massacres contre le peuple haïtien.

Cet appel de la NCHR intervient environ 22 jours après que ces deux repris de justice eurent été accusés d'avoir participé dans l'assassinat de plusieurs policiers et de civils dans le cadre du mouvement armé qui visait le renversement du président Aristide. Le FRAPH est accusé d'avoir participé aux côtés de l'armée au massacre de plus de 5000 personnes durant la période du coup d'état de 1991 à 1994.

Jean Tatoune avait été condamné pour sa participation au massacre de Raboteau (Gonaïves) en avril 1994 qui avait causé la mort de plusieurs dizaines de personnes. Le responsable de la NCHR, Pierre Espérance, a fait savoir qu'il est inconcevable que ces deux criminels continuent de circuler librement dans le pays.Leur place est en prison car aucun Etat de droit ne peut fonctionner dit-il, dans l'impunité.

A Port-au-Prtince, beaucoup de secteurs relèvent que la plupart des organisations des droits de l'homme avaient gardé le silence sur les actes commis par les deux hommes au moment où ils avaient pris aux Gonaïves et dans d'autres régions du pays la tête du mouvement de l'opposition qui réclamait le départ du président Aristide.

Le responsable de la NCHR, Pierre Espérance a appelé par ailleurs au désarmement de tous les groupes armés fonctionnant dans le pays. Selon M. Espérance, le groupe conduit par Guy Philippe et les partisans armés de Lavalas comme ceux de l'ancienne opposition sont illégaux puisqu'ils ne font partie d'aucune structure légale. Il a demandé aux nouvelles autorités de prendre des mesures afin de procéder à un véritable désarmement.

Le responsable de la NCHR a annoncé pour bientôt l'ouverture d'une enquête sur le cas de militants Lavalas qui auraient été tués au Cap-haïtien le 22 février lors de la prise du Cap-Haïtien par les rebelles. Les victimes auraient été enfermées dans un container avant d'être basculés à la mer.

Une enquête est aussi ouverte sur les événements sanglants survenus à ST-Marc avant et après le départ du président Aristide au cours desquels des partisans et opposants du président Aristide ont été assassinés et sur l'assassinat de plusieurs autres citoyens par l'équipe de Guy Philippe à Petit-Gôave et aux Cayes.


 

17 mars 2004

NOUVELLES

de Presse

 

"Aristide", "Aristide"

Des groupes armés remettent des armes à Cité Soleil

 

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

PORT-AU-PRINCE, 17 mars (AFP)

"Aristide", "Aristide", crie la foule agglutinée autour des chefs de groupes qui remettent symboliquement quelques pistolets et armes légères au nouveau chef de police haïtien, dans le quartier déshérité de Cité Soleil à Port-au-Prince.

Des militaires des forces spéciales françaises sont là pour assurer la sécurité de l'événement. Deux hélicoptères de l'armée française survolent la zone. Pour plus de sécurité, le chef de la police haïtienne Léon Charles est arrivé par bâteau au port de Cité Soleil. Debout derrière une table en bois installée à l'extérieur, il reçoit une trentaine d'armes légères des chefs de groupes armés qui les posent solennellement.

La foule agglutinée autour se fait alors plus pressante et hurle en choeur "Aristide", "Aristide". Une sono crache une musique assourdissante. Femmes, enfants dépenaillés, ils sont nombreux à être venus, curieux de voir ce qui se passe. Les chaises en métal qui avaient été alignées devant la table en bois pour que puissent s'assoir les officiels ont été renversées par la foule.

"Je veux échanger les armes contre des hôpitaux et la sécurité", déclare aux journalistes Fefet Tupac, un des chefs. "Aristide, cinq ans", continue de crier la foule pour qui le président démocratiquement élu, démissionnaire depuis le 29 février, aurait dû terminer son mandat de cinq ans.

"La France nous doit 21 milliards de dollars", hurlent-ils au journaliste français en référence à l'argent qu'Aristide a réclamé à la France. La France avait obtenu après l'indépendance de sa colonie en 1804 qu'Haïti indemnise les anciens colons (pour la perte de leurs esclaves) et Aristide a demandé l'an dernier la restitution de cet argent.

"Aristide est un bon Haïtien. J'ai besoin qu'il revienne", explique Peter. Un de ses amis, Bruno Jean-Marie, sort une photo du président déchu et l'embrasse puis la met ostensiblement sur son coeur. "Vive Aristide pour 2000 ans", dit-il.

Le président Aristide est actuellement en exil sur l'île voisine de la Jamaïque. "On espère qu'Aristide revienne de Jamaïque. Il s'occupait de nous", affirme pour sa part Edens. "Les 21 milliards de dollars que doit la France, ce sera utile pour le quartier", ajoute-t-il.

Malgré l'atmosphère hostile, le chef de la police, accompagné par une vingtaine de policiers haïtiens, s'est félicité de ce "premier geste" de la part des groupes armés du quartier. "Les groupes armés sont entrés en contact avec les militaires français, et c'est par leur intermédiaire que nous avons pu organiser cet événement", a-t-il expliqué.

"C'est la première remise d'armes", a affirmé pour sa part le colonel Daniel Leplatois, commandant adjoint de la force multinationale, présent pour l'occasion.

C'est toujours les plus démunis qui doivent montrer l'exemple. On n'a toujours pas vu les gestes symboliques des bandes rebelles, pourtant reconnues très dangereuses. De toute façon, la victoire reviendra au peuple. C'est le voeu de la démocratie!(NDLR)


16 mars 2004

Communiqué d'Amnesty International

 

Les personnes condamnées pour des violations

des droits humains ne doivent pas être autorisées

à accéder à des postes de pouvoir

 

Au moins huit personnes inculpées ou reconnues coupables d'atteintes aux droits humains sont actuellement en liberté en Haïti et doivent être remises immédiatement à la justice, déclare Amnesty International dans un nouveau rapport.

Louis Jodel Chamblain et Jean Pierre Baptiste (dit « Jean Tatoune »), condamnés pour des violations des droits humains, sont actuellement à la tête des forces rebelles qui circulent librement dans Port-au-Prince. Amnesty International est extrêmement préoccupée par le fait que les forces internationales présentes en Haïti aient laissé des forces rebelles dirigées par des auteurs d'atteintes aux droits humains commises par le passé prendre le contrôle de certaines parties de la capitale.

JL'organisation craint que ces hommes ne s'allient à d'anciens collègues, membres de l'armée ou de groupes paramilitaires, qui, jusqu'à leur évasion dimanche 29 février 2004, étaient emprisonnés au Pénitencier national pour des infractions liées aux droits fondamentaux.

« La force multinationale intérimaire doit veiller à ce que la sécurité des policiers, des représentants de l'appareil judiciaire, des témoins et des défenseurs des droits humains qui ont contribué à faire comparaître ces personnes devant la justice soit assurée, car il existe un risque réel de représailles », a déclaré Amnesty International.

Par ailleurs, l'organisation a lancé un nouvel appel pour que les deux dirigeants rebelles et toutes les autres personnes impliquées dans des violations flagrantes des droits humains soient exclus des postes de pouvoir dans toute nouvelle structure gouvernementale susceptible d'être mise en place en Haïti.

Elle a aussi rappelé à la communauté internationale qu'il serait totalement inacceptable et contraire au droit international relatif aux droits humains de vouloir accorder une quelconque amnistie pour les violations passées ou récentes des droits de la personne humaine.

« L'opportunisme politique ne doit pas permettre à des auteurs d'homicides illégaux, de torture ou d'autres atteintes aux droits humains d'échapper à la justice », a précisé Amnesty International. « Ce n'est pas parce que les massacres, les exécutions extrajudiciaires ou les actes de torture pour lesquels ces personnes ont été traduites en justice remontent à plusieurs années que leurs auteurs doivent être dispensés de rendre des comptes. L'impunité dont ils ont bénéficié par le passé est l'une des causes de la violence actuelle. »

Selon des informations fournies par la presse internationale, le chef rebelle Guy Philippe a déclaré être certain que ses forces se verraient confier un rôle important et influent dans la vie publique du pays. Or, on peut s'inquiéter de ce que certains dirigeants de l'opposition politique en Haïti aient laissé entendre, semble-t-il, qu'ils étaient prêts à négocier un compromis politique avec les dirigeants rebelles condamnés pour des atteintes aux droits humains.

« Si les événements prenaient une telle tournure, cela aurait un effet dévastateur sur la possibilité d'établir un état de droit réel et durable en Haïti. Les procès au cours desquels ces personnes ont été condamnées avaient donné aux Haïtiens l'espoir de voir enfin le cycle de la violence politique bel et bien brisé pour la première fois dans l'histoire de leur pays. Cet espoir vient maintenant d'être trahi. », a souligné Amnesty International.

L'organisation appelle la communauté internationale, par l'intermédiaire de sa force multinationale intérimaire, à prendre immédiatement des mesures pour contrer la menace que ces personnes font peser sur les droits humains et l'état de droit. Cette force multinationale doit agir de toute urgence pour que les auteurs connus de violations des droits humains condamnés à des peines qu'ils n'ont pas fini de purger ou inculpés pour des infractions liées aux droits fondamentaux soient placés en détention et présentés à la justice haïtienne.

Les évadés doivent être remis immédiatement en prison ; quant aux personnes condamnées par contumace, elles ont la possibilité, aux termes du droit haïtien, d'être rejugées, et elles devraient être placées en détention dans l'attente de ce nouveau procès.

La force multinationale doit aussi prendre des mesures immédiates pour désarmer les groupes rebelles et les bandes armées progouvernementales afin de limiter les risques d'atteintes aux droits humains. D'autre part, la communauté internationale doit en toute priorité veiller à ce que les personnes condamnées pour de graves violations des droits humains ou ayant participé à de telles violations ne puissent en aucun cas se voir attribuer de postes de pouvoir, que ce soit dans un gouvernement transitoire ou au sein des forces de sécurité, où elles pourraient commettre de nouvelles violations.

Par ailleurs, la force multinationale intérimaire doit prendre de toute urgence des mesures pour assurer la sécurité de tous les policiers, représentants de l'appareil judiciaire, témoins et défenseurs des droits humains qui ont contribué à faire comparaître devant la justice les personnes citées dans le rapport d'Amnesty International.

Cette force doit également veiller à protéger les dossiers de police et les dossiers judiciaires relatifs aux violations des droits humains commises par le passé. Enfin, aucune amnistie ne doit être accordée pour les atteintes aux droits humains, qu'elles soient anciennes ou récentes.

À plus long terme, la communauté internationale doit aider le système judiciaire haïtien à traduire en justice toutes les personnes accusées d'avoir participé à de tels actes.

Mercredi 3 mars 2004

PS : L'intégralité du rapport d'Amnesty International sur Haïti est disponible sur le site de l'organisation.

(source: Alterpresse)


Les partisans Lavalas heureux de l'arrivée

d'Aristide à la Jamaïque

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

PORT-AU-PRINCE, 16 mars 2004

Les partisans Lavalas ont salué la présence du président haïtien Jean Bertrand Aristide en Jamaïque, affirmant leur souhait de le voir revenir en Haïti pour terminer son mandat de président.

"Avec le président Aristide en Jamaïque, c'est pour nous la poursuite de la lutte", a déclaré devant la presse Wilgo Supreme Edouard, un responsable du Front militant de Bel Air, un quartier populaire de Port-au-Prince où les partisans d'Aristide sont nombreux.

II a cependant précisé, dans un communiqué, que les partisans d'Aristide étaient prêts à travailler pour la réconciliation et qu'ils ne prévoyaient pas de manifester dans l'immédiat.

"Nous sommes heureux qu'il soit si près. Nous l'avons toujours aimé. Il nous a tout donné", a ajouté un homme de 20 ans, qui n'a donné que son surnom, Zap-Zap. "Pas d'Aristide, pas de paix", a renchéri un autre homme à côté de lui.

Jean Bertrand Aristide est arrivé lundi en Jamaïque avec son épouse, à l'invitation du Premier ministre Percival Patterson, pour une visite privée. M. Edouard a présenté les conditions du départ de M. Aristide, le 29 février, comme "un coup d'Etat moderne".

Il a demandé à la communauté internationale de lui permettre de revenir en Haïti pour terminer son mandat de cinq ans de président, jusqu'en février 2006. Il a également appelé les forces américaines à cesser leurs patrouilles dans Bel Air. "A l'ambassadeur américain, nous disons: Bel Air n'est pas le Kosovo, pas l'Irak. Nous ne sommes pas des terroristes, pas des ben Laden (...) Retirez vos chars, retirez vos armes de guerre", a-t-il déclaré. (Source: AFP)-


 

13 mars 2004

Une délégation à Bangui dimanche

pour accompagner Aristide en Jamaïque

 

 

BANGUI, 12 mars (AFP) -

Une délégation conduite par le Premier ministre jamaïcain, Percival Patterson, est attendue dimanche à Bangui pour emmener le président haïtien Jean Bertrand Aristide en Jamaïque dans les jours suivants, a indiqué vendredi une source officielle à Bangui.

"Une délégation conduite par le Premier ministre jamaïcain et composée de personnalités démocrates américaines et de membres du Black Caucus (groupe d'élus noirs américains), est attendue dimanche de Jamaïque" à Bangui, a déclaré à l'AFP le ministre centrafricain délégué aux Affaires étrangères, Guy Moskit.

Selon une source diplomatique occidentale à Port-au-Prince, M. Aristide et son épouse ont été invités à se rendre en Jamaïque la semaine prochaine par M. Patterson. Ce séjour, qui devrait leur permettre de voir leurs deux filles, qui vivent aux Etats-Unis, ne devrait pas excéder dix semaines.

Les Etats-Unis ont pressé la Jamaïque de garder à cette visite un caractère purement privé, et de ne pas permettre à M. Aristide de s'en servir pour reprendre des activités politiques.

"Nous avons été informés par le gouvernement jamaïcain que l'invitation faite à l'ancien président Aristide serait une visite temporaire pour des raisons familiales", a déclaré le porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères, Richard Boucher.

Le Premier ministre haïtien, Gérard Latortue, a qualifié vendredi de "geste inamical" cette invitation jamaïcaine, estimant que cela risquait "de créer des tensions" en Haïti.

M. Patterson, président en exercice de la Communauté des Etats des Caraïbes (Caricom) avait réclamé début mars une enquête indépendante sur les conditions du départ de M. Aristide, qui affirme avoir été victime "d'un coup d'Etat" et "d'un enlèvement moderne" orchestré par Washington.

 


La venue d'Aristide à la Jamaïque

contrarie Washington

 

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

Les Etats-Unis voient d'un mauvais oeil la venue du président haïtien Jean-Bertrand Aristide en Jamaïque, et ont appelé vendredi les autorités de Kingston à garder à ce séjour un caractère temporaire et privé. La présence de M. Aristide à proximité de son pays n'a pas manqué de provoquer l'inquiétude de Washington, qui fait face à une vive polémique intérieure et internationale sur son départ en exil vers la République centrafricaine.

Le département d'Etat américain a indiqué que ce sujet avait été abordé lors de conversations téléphoniques entre le secrétaire d'Etat Colin Powell et le premier ministre jamaïcain Percival Patterson, ainsi que son ministre des Affaires étrangères Keith (bien Keith) Desmond Knight.

"Nous avons été informés par le gouvernement jamaïcain que l'invitation faite à l'ancien président Aristide serait une visite temporaire pour des raisons familiales", a déclaré le porte-parole Richard Boucher. "Nous espérons que cette visite sera conforme à cet objectif et avec le but que nous avons tous de renforcer la démocratie en Haïti", a-t-il ajouté.

"Une visite pour des raisons familiales ne nous pose pas de problème. Et tant que tout le monde restera engagé sur une vision d'avenir pour Haïti, ce sera OK", a-t-il ajouté .Mais il a aussi admis les limites des souhaits américains, en reconnaissant que le président déchu "peut aller où il veut, là où il peut être admis".

Les conditions de départ du président Aristide ont provoqué des remous entre Washington et les pays de la Communauté des Caraïbes (Caricom), actuellement présidée par la Jamaïque, qui ont réclamé un enquête.

L'Union africaine (UA) a pour sa part jugé son départ du pouvoir "inconstitutionnel". Selon une source officielle à Bangui, une délégation conduite par M. Patterson est attendue dimanche dans la capitale centrafricaine pour emmener M. Aristide dans les jours suivants. Embarras supplémentaire pour Washington, cette délégation doit comprendre des personnalités de l'opposition démocrate américaine et des membres du "black caucus", le groupe des élus noirs du Congrès. (Source : AFP, 12 Mars 2004)


 

Des hommes politiques haïtiens s'affolent

de la présence prochaine du président Aristide à la Jamaïque

 

 

Port-au-Prince, 12 mars 2004 -(AHP)-

Plusieurs responsables politiques haïtiens se sont déclarés vendredi affolés par le séjour prochain du président Jean Bertrand Aristide à la Jamaïque. M. Aristide qui a quitté le pays le 29 février dernier dans des circonstances encore troublantes sera accueilli la semaine prochaine à la Jamaïque pour une durée de plus de deux mois.

Le premier ministre haïtien Gérard Latortue a estimé dangereuse la présence de M. Aristide dans la Caraïbe. Aristide s'approcherait trop près de son pays, a-t-il estimé.

Latortue a déclaré s'être entretenu avec le premier ministre de la Jamaïque, Percival Patterson sur la nécessité pour lui de reconsidérer cette visite M. Patterson aurait répondu au premier ministre haïtien que tout pays est libre d'accueillir chez lui qui il veut.

Pour sa part, un dirigeant de la plateforme politique de l'opposition Micha Gaillard, a demandé aux dirigeants de la CARICOM d'exercer des pressions sur le premier ministre jamaïcain pour qu'il empêche Aristide venir dans la région. Micha Gaillard dit croire que la présence du président Aristide dans la région des caraïbes risque de provoquer des troubles en Haïti.

Parlant aux journalistes le 12/3/2004, Mr Knight, le ministre des affaires étrangères de la Jamaïque a fait observer que ce n'est pas la première fois que la Jamaïque accueille un président haïtien renversé. Les recherches indiquent que ce pays a reçu la visite de 13 anciens dirigeants haïtiens, dont le plus récent est le général Paul Magloire en 1956.

Cependant, un autre dirigeant de la plate-forme de l'opposition Evans Paul, s'est plutôt déclaré préoccupé par les partisans armés de fanmi lavalas qu'il faut dit-il, mettre hors d'état de nuire. Deux partisans de Fanmi lavalas ont eté tués par balles jeudi à l'issue d'une manifestation de plusieurs milliers de personnes qui réclamaient le retour au pouvoir du président Aristide.

Plusieurs respponsables lavalas se sont déclarés sidérés par le comportement anti-démocrattique de gens qui prêchent depuis des années en faveur de la réconciliation nationale. Il faut avoir perdu tout bon sens et toute lucidité pour chercher à empêcher un citoyen haïtien de visiter un pays voisin du sien, a indiqué l'un d'entre eux, rapppelant que la constitution haïtienne interdit l'exil. ( Source: AHP 12 mars 2004)

 

12 mars 2004

Le premier ministre Latortue rencontre

une délégation de Fanmi Lavalas

 

Port-au-Prince, 12 mars 2004 -(AHP)-

Une délégation conduite par le président du Sénat, Yvon Feuillé et le ministre des Haïtiens Vivant à l'Etranger Lesly Voltaire a eu ce vendredi une rencontre avec le nouveau premier ministre haïtien Gérard Latortue.

Les discussions ont porté sur la participation de Fanmi Lavalas au prochain gouvernement, sur la nécessité pour tous les secteurs d'oeuvrer à un apaisement au sein de la société et sur le travail du Sénat pendant la période de transition.

A l'issue de la rencontre, Yvon Feuillé a déclaré avoir plaidé en faveur de la garantie de sécurité pour les militants Lavalas qui sont ciblés et persécutés depuis le départ du président Aristide le 29 février.

Yvon Feuillé dit avoir souligné que si l'on veut effectivement aboutir à un appaisement il faut qu'on cesse de traquer les partisans de Lavalas

Concernant les manifestations des partisans de Fanmi Lavalas dans la capitale, Yvon Feuillé a rappelé que la constitution leur en donne le droit pourvu qu'ils le fassent dans les limites de la loi.

M. Feuillé a également souligné que le Sénat de la République réduit à 15 membres, a repris ce vendredi ses activités avec la présence du président de l'assemblée nationale et du questeur Pierre Michel Renard. Les autres sénateurs reprendront le travail d'ici la semaine prochaine, a fait savoir Yvon Feuillé.

Le président du Sénat a critiqué par ailleurs la façon dont on a mis fin au travail des ambassadeurs et consuls haïtiens à l'étranger. Gérard Latortue a également rencontré vendredi une délégation de la plateforme politique de l'opposition (Source : AHP 12 mars 2004)


 

11 mars 2004

TIRS ET GRENADES LACRYMOGENES

CONTRE UNE MANIFESTATION LAVALAS

9 mars 2004

 

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

PORT-AU-PRINCE, 11 mars (AFP)

La police haïtienne a dispersé jeudi avec des gaz lacrymogènes et des tirs plusieurs milliers de manifestants qui réclamaient le retour du président Jean Bertrand Aristide. Ils avaient atteint le palais national après avoir marché plus de deux heures dans les quartiers populaires.

Plusieurs coups de feu ont été tirés, ont constaté les journalistes sur place. Une jeune femme de 19 ans a été blessée. "J'ai été atteinte par la police. J'étais dans la manifestation quand j'ai été touchée", a déclaré à l'AFP Nadia Joseph, qui a été hospitalisée. Deux véhicules militaires français ont pris position sur l'esplanade.

Dans leur retraite, les manifestants ont reconstitué des barrages bloquant l'accès au quartier de Belair. La manifestation avait quitté ce quartier populaire vers 10H00. "Nous manifestons pour demander le retour de Jean Bertrand Aristide", expliquait Ecclesiaste, l'un des organisateurs du front militant Charles Jacquelin, un militant pro-Aristide tué à Fort Dimanche par les hommes du général Namphy en 1988.

Les manifestants portaient des parapluies et des tee-shirts à l'effigie du président Aristide. Le flot a grandi au fur et à mesure que la marche traversait les bidonvilles de Solivo, puis de Delmas 4, un parcours sur lequel les carcasses de voitures encore sur les chaussées rappelaient les barrages érigées ces deux dernières semaines pour défendre Port-au-Prince contre des rebelles de Guy Philippe.

"Bush terroriste, Bush kidnappeur!", criaient les manifestants en montrant les cinq doigts tendus de leur main, le signe des cinq années du mandat pour lequel avait été élu Jean Bertrand Aristide jusqu'en 2006. "Arrêtez Jim Foley", lançaient-ils aussi en référence à l'ambassadeur américain qu'ils accusent d'avoir organisé le départ précipité de l'ex-président le 29 février.

Des tracts portant la photo de Jean Bertrand Aristide étaient distribués. D'autres affirmaient que "Ben Laden et Bush sont dans le même panier: l'un est un tueur, l'autre un kidnappeur". La manifestation était pacifique. Aucune arme n'était visible.. "Aristide va revenir!", chantaient les manifestants. "La condition pour la réconciliation est le retour de Jean Bertrand Aristide", expliquait Bob Molière, un manifestant.

Autour de lui, nombreux se disaient "prêts à mourir". En montrant du doigt les cases de tôles du bidonville, Bob Molière expliquait que seul Jean Bertrand Aristide faisait quelque chose pour eux. Pour eux, la nomination du nouveau Premier ministre Gérard Latortue n'a aucune valeur constitutionnelle, car seul le président Aristide, élu démocratiquement, représente le pouvoir légitime.

"Les Nations unies et l'Organisation des Etats Américains n'ont plus aucune crédibilité", ajoutait-il, car "le président avait signé" le plan qu'ils avaient proposé. Ecclésiaste s'en prenait aussi au président français Jacques Chirac, accusé de complicité avec le président américain. "En envoyant son armée, la France veut nous occuper une nouvelle fois et ne pas payer la restitution".


 

L'Afrique du Sud, l'Union africaine et la Caricom

réclament une enquête de l'ONU sur le départ d'Aristide

 

Port-au-Prince, 10 mars 2004 (AHP)

Le vice-ministre des affaires étrangères Sud-Africain Aziz Pahad, a rendu visite ce mercredi au président Jean Bertrand Aristide en République Centre-Africaine dans le but de recueillir des informations sur les circonstances dans lesquelles le chef de l'Etat a dû quitter son pays. le 29 févierr

Pour sa part la Ministre des affaires étrangères Sud-Africaine Mme Zouma, a indiqué avoir reçu un appel de son homologue américain Colin Powell lui donnant sa version des faits. Les Sud-Africains ne sembblent pas être convaincus par la version américaine selon laquelle Aristide serait parti de son plein gré en signant librement une lettre de démission.

Selon diverses sources, le fait que l'Afrique du Sud ait demandé une enquête aux Nations Unies prouve que ses doutes sont sérieux. Les dirigeants Sud-Africains sont également en contact avec les pays de la CARICOM qui partagent les mêmes doutes. Ils veulent faire la lumière sur ce que les avocats d'Aristide ont qualifié de coup d'état moderne.

L'Union africaine ( 53 pays) avait réclamé lundi une enquête sous l'égide des Nations unies pour faire la lumière sur les conditions de son départ, que l'UA juge "inconstitutionnelles".La Caricom est elle aussi favorable à une enquête de l'Organisation mondiale.

Par aiilleurs, les déclarations faites le 29 février par le secrétaire d'Etat americaiin Colin Powell, selon lesquelles l'Afrique du Sud avait refusé de recevoir Jean Bertrand Aristide. n'ont jamais été confirmées par Prétoria. Des sources ont fait savoir que le président Sud Africain Tabo Mbéki n'avait pas voulu, en recevant immédiatement le président Aristide, se rendre complice d'une opération américaine contre Aristide.

Parallèlement, l'avocat de M.Aristide en France Me Gilbert Collard, a annoncé mercredi qu'une plainte va être bientôt déposée contre les ambassadeurs de France et des Etats-Unis en Haïti, Thierry Burkard et James B. Foley, pour "enlèvement". Me Gilbert Collard, a réafffirmé sur les ondes de Radio France Internationale, les accusations de Jean Bertrand Aristide qui s'est dit victime d'un coup d'Etat moderne.

La plainte concerne également l'ancien ammbassaeur de France, Yves Gaudel, de même que l'écrivain Régis Debray et la soeur du ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin, Véronique Albanel.


Aristide à Bangui en Centrafrique

Le président haïtien Jean Bertrand Aristide, accueilli à Bangui depuis le 1er mars, est en Centrafrique "pour quelque temps", a indiqué jeudi le président centrafricain François Bozizé à la radio nationale.

"Nous sommes une terre d'hospitalité, c'est pourquoi Jean Bertrand Aristide est chez nous, et il y est pour quelque temps", a déclaré M. Bozizé, qui s'exprimait en direct à la radio et pour la première fois sur la présence de M. Aristide dans son pays.

"A la longue, les négociations qui ont commencé avec la présence du président de la Commission de l'Union africaine, et de la délégation sud-africaine, aboutiront", a encore affirmé M. Bozizé,

"Ce n'est pas dans la bousculade que nous allons le faire partir. Nous devons au contraire être fiers de nous, malgré notre pauvreté. Car d'autres pays développés l'ont rejeté",

Le président de la Commission de l'UA, Alpha Oumar Konaré, s'était rendu mardi à Bangui pour rencontrer M. Aristide et informer l'organisation panafricaine des circonstances dans lesquelles ce dernier a quitté le pouvoir.

Pretoria avait demandé le 4 mars "une enquête, sous les auspices de l'ONU", afin de clarifier les circonstances du départ de M. Aristide de Port-au-Prince. Jeudi, M. Bozizé a rencontré au Palais présidentiel les dirigeants de tous les partis politiques reconnus, pour des discussions sur la situation globale de la Centrafrique, retransmises en direct à la radio nationale.

Le président haïtien hébergé depuis le 1er mars au Palais présidentiel de Bangui, n'a cessé de rappeler qu'il est le "président démocratiquement élu (d'Haïti)" et d'affirmer avoir été victime "d'un enlèvement politique" de la part des Etats-Unis et de la France.


 

10 mars 2004

Buteur Métayer réclame sa place

dans le nouveau gouvernement

Port-au-Prince, 9 mars 2004 -(AHP)

Le président du front de l'opposition armée des Gonaïves Buteur Métayer, a réclamé mardi sa place dans le nouveau gouvennement.

Les premières attaques contre les commissariats de police avaient été lancées par les membres de ce front le 5 février aux Gonaïves où au moins une dizaine de personnes dont des policiers ont été tuées

Buteur Métayer a exhorté le président provisoire Me Boniface Alexandre à rencontrer les membres du front avant toute prise de décision " C'est grâce à l'action du front que vous ête actuellement president", a-t-il lance à l'endroit de M. Boniface. Butteur Métayer précisé que les membres du front attendent de la plate-forme de l'opposition leur part de gâteau aux Gonaïves même où ils sont établis.

Par ailleurs, plusieurs membres de la communauté internationale ont critiquué lundi sous couvert d'anonymat l'intransigeance de la platefome poltique de l'opposition suite à son absence à la cérémoniie d'investiture de Boniface Alexandre.

Un porte-parole de la plate-forme, Micha Gaillard, a tenté mardi d'expliquer la non-participation des membres de sa coalition politique à la cérémonie de lundi par le fait qu'ils n'auraient pas été invités dans les normes protocolaires.

Selon des sources dignes de foi, des membres de la pplateforme étaient mécontents du fait que le sénateur Yvon Feuillé a été invité à titre de président de l'assemblée nationale


Deux automobilistes haïtiens tirés

par des soldats américains

AHP 9 mars 2004

Un chaufeur de taxi a été tué dans la nuit de lundi à mardi sur la route de l'aéroport à Port-au-Prince par des marines américains. Les soldats ont ouvert le feu sur le véhicule parce que le chauffeur du véhicule aurait refusé d'obéir au signal d'arrêt du soldat.

Selon des témoignages, le chauffeur a contourné le barrage pour n'avoir pas compris la langue (l'anglais) dans laquelle la parole lui a été adressée. Son cousin qui l'accompagnait a également été blessé.


 

Evans Paul soutient l'appel à la reprise

des armes de Guy Philippe

Port-au-Prince, 9 mars 2004 -(AHP)-

Un porte-porole de la plate-politique de l'opposition Evans Paul, s'est déclaré mardi favorable à une éventuelle reprise des armes par les hommes du front Nord conduits par l'ancien commissaire de police de Delmas Guy Philippe pour assurer, dit-il, la sécurité de la population.

Evans Paul partage ainsi les remarques de Guy Philippe sur ce qu'il appelle le laxisme des forces internationales en ce qui concerne la question du désarmenent. "La question de la reprise des armes par les hommes de Guy Philippe doit être considérée à tête reposée", a-t-il dit.

Paralèlement, le porte-parole des militaires haïtiens démobilisés basés dans le département du Centre Joseph Jean-Baptiste, a déclaré mardi être en mesure de concert avec la police nationale, d'assurer la sécurité de la population. Selon Joseph Jean Baptiste, un bras drooit du chhef du FRAPH, Louis Jodel Chamblain, ce département considéré comme le grand quartier général des militaires, n'a pas besoin de la présence de la force multinationale


 

9 mars 2004

Une dizaine de milliers de partisans Lavalas

manifestent à Port-au-Prince

 

Port-au-Prince, 8 mars 2004 -(AHP)

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

Une dizaine de milliers de partisans de Fanmi Lavalas ont manifesté ce lundi à Port-au-Prince pour réclamer le retour au pouvoir du président Aristide. Les manifestants on défilé devant le palais présidentiel au moment où Alexandre Boniface était investi dans ses fonctions de président provisoire.

Les patisanns du président Aristide on rejeté les accusations selon lesquelles ils auraiennt été impliqués dans les violences meurtrières de dimanche lors d'une manifestation de la plateforme politique de l'oppositon.

" Ces violences ont été commises par les hommes de Guy philippe dans le but de chercher à justifer leur présence et de provoquer un carnage contre les masses populaires", ont scandé des manifestants.

Les manifestants qui portaient des t-shirts et des parasols à l'effigie du président Aristide, ont affirmé leur intention de rester mobilisés jusqu'au retour au pouvoir de M. Aristide. Lors d''une conference de presse ce lundi depuis Bangui où il a été conduit le 29 février, le chef de l'Etat a appelé les Haïtiens à résister pacifiquement contre l'occupation.


Yvon Neptune dénonce les secteurs qui cherchent

à s'emparer du pouvoir par la violence

 

Port-au-Prince, 8 mars 2004 (AHP)

Le Premier Ministre Yvon Neptune dénonce les manoeuvres des secteurs qui s'obstinent a-t-il dit, à rechercher une sortie violente et anti-démocratique à la crise qui secoue la société haïtienne. Dans une note de presse publiée ce lundi, Yvon Neptune a présenté ses condoléances aux victimes des violences enregistrées la veille au cours d'une manifestation de la plate-forme démocratique.Au moins 5 personnes ont été tuées et plus d'une trentaine blessées par balles et à coups de tessons de bouteilles lorsque des hommes armés se sont attaqués aux manifestants.

Il a exhorté la police nationale à procéder à l'arrestation des coupables quelle que soit leur appartenance politique. M. Neptune a dénonncé les menaces et les accusations gratuites, voire dangereuses proférées contre sa personne.

Il s'agit de menées de politiciens obsédés par le pouvoir, a-t-il dit. Plusieurs individus avaient au cours de la manifestation de l'opposition dimanche et tout au cours de la semaine pointé du doigt le premier ministre Neptune et d'autres responsables lavalas à qui il faudrait s'en prendre ont-ils dit.

Yvon Neptune a indiqué avoir décidé de rester à son poste jusqu'au choix d'un nouveau Premier Ministre pour ne pas laisser le pouvoir exécutif dans un vide institutionnel avec l'absence du chef de l'Etat et de celui du gouvernement.


L'avocat américain d'Aristide

réclame une enquête sur son "enlèvement"

MIAMI (Etats-Unis), 9 mars (AFP)

L'avocat américain du président Jean-Bertrand Aristide a demandé mardi au ministre américain de la Justice (Attorney General) John Ashcroft d'enquêter sur les circonstances du départ de M. Aristide, qu'il considère comme un "enlèvement".

Cet avocat, Ira Kurzban, a demandé à M. Ashcroft qu'il "enquête et poursuive toutes les personnes qui ont été impliquées dans l'enlèvement du président Aristide et de sa femme Mildred Trouillot Aristide, qui est citoyenne des Etats-Unis", selon un communiqué.

Dans la lettre adressée au ministre américain de la justice, M. Kurzban estime qu'il y a eu "violation des lois américaines par des responsables américains" avec "l'enlèvement" du président Aristide "à bord d'un avion appartenant tout ou partie aux Etats-Unis".

"Ces actes criminels semblent être le fait de personnel du gouvernement américain agissant sous l'ordre de hauts responsables du gouvernement américain, dont le numéro deux de l'ambassade américaine en Haïti, Luis Moreno, et probablement le secrétaire d'Etat adjoint à l'Amérique latine Roger Noriega, le secrétaire d'Etat Colin Powell et le secrétaire à la défense Donald Rumsfeld", ajoute la lettre.

M. Aristide a affirmé lundi être toujours "le président démocratiquement élu" de Haïti. Il a appelé à la "résistance pacifique pour restaurer l'ordre constitutionnel", au cours de sa première apparition publique depuis son arrivée le 1er mars à Bangui, en République centrafricaine, dans un avion affrété par les Etats-Unis, après avoir quitté son pays dans des conditions controversées.


L'Union Africaine qualifie d'anticonstitutionnel

le départ d'Aristide

Le Présifent Aristide rencontre le Président

Alpha Konare

BANGUI, 9 mars

La rencontre à Bangui entre le président de la Commission de l'Union africaine (UA), le Malien Alpha Oumar Konaré et le président haïtien Jean-Bertrand Aristide, a pris fin vers 14H30 (13H30 GMT), a constaté une journaliste de l'AFP.

Les deux hommes, souriants, se sont mutuellement remerciés et se sont serrés la main à l'issue de cet entretien d'environ une heure, qui s'est déroulé à la présidence centrafricaine. Ils se sont refusé à toute autre déclaration.

M. Konaré, arrivé dans la matinée à Bangui, s'était auparavant entretenu une vingtaine de minutes avec le chef de l'Etat centrafricain, François Bozizé, arrivé au pouvoir le 15 mars 2003.

M. Aristide séjourne en Centrafrique depuis le 1er mars, au lendemain de son départ de Port-au-Prince, sous la pression de la communauté internationale.

La Commission de l'UA a estimé mardi "anticonstitutionnel" le départ du pouvoir de Jean Bertrand Aristide, dans un communiqué publié à Addis-Abeba, siège de l'institution panafricaine.

Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Alpha Oumar Konaré, avait indiqué s'être rendu à Bangui pour s'informer des circonstances du départ du pouvoir du président haïtien Jean-Bertrand Aristide, réaffirmant l'attachement de l'UA au principe de "légalité constitutionnelle".

M. Konaré a déclaré être venu en Centrafrique "à la demande des autorités de Bangui pour connaitre les circonstances dans lesquelles le départ de Jean Bertrand Aristide (du pouvoir) s'est effectué ainsi que ses projets". "Il ne s'agit pas du soutien à un homme, mais à un principe que l'UA a toujours défendu: celui du respect de la légalité constitutionnelle".


 

OPÉRATION MEURTRIERE

A L'ISSUE D'UNE MANIFESTATION DE L'OPPOSITION

(plusieurs personnes tuées par balles)

 

 

Nouvelles AHP & commentaires Haïti Échanges

Plusieurs personnes dont un journaliste espagnol, Ricardo Ortega, ont été tuées dimanche à Port-au-Prince à l'issue d'une manifestation de l'opposition à Port-au-Prince ce 7 mars 2004 . Les tirs ont éclaté dans des circonstances encore confuses alors que la plus grande partie de la manifestation était déjà arrivée devant le palais national accompagnée par des soldats étrangers et des membres de la police nationale .

Ricardo Ortega

Les victimes ont été abattues en des points différents: deux personnes ont été tuées devant le palais national et les 3 autres à la Rue Lamarre situées à quelques distances de là. Selon certaines déclarations, les tireurs se seraient tenus à distance pour tirer sur la foule.

Toutefois, un manifestant a fait savoir qu'une des victimes a été abattue par quelqu'un qui se trouvait au coeur même de la manifestation. D'autres ont fait savoir qu'il était difficile de savoir qui tirait et d'où venaient exactement les tirs.On raporte aussi que des marines ont tiré depuis le palais national en direction de l'origine supposée des tirs.

L'opposition ( et une certaine presse) a ausitôt réagi pour accuser les partisans du président Aristide d'avoir commis ces assassinnats. Un des responsables de la plateforme de l'opposition Charles Henri Baker, a pointé le premier ministre Yvon Neptune et le ministre de l'intérieur d'avoir préparé le coup à la primature dont le batiment est actuelement protégée par des miilitaires américains.

Dautres responsables de l'opposition ont accusé le président Aristide de manoeuvrer ses partisans depuis Bangui en République Centre-Africaine où il se trouve .

"Maj. Richard Crusan (US army) said it was unclear who the gunmen were".

Des militants Lavalas ont rétorqué en attribuant le coup à l'opposition qui tentent, ont-ils dit, de préparer l'opinion à une opération meurtrrière conre les 'Organisations Populaires', tout en cherchant à faire partir du pays tous les responsables Lavalas.

Aussitôt après l'éclatement des incidents, le chef des rebelles Guy Philippe, qui avait pris récemmment le contrôle de plusieurs commissariiats de police du pays, a annoncé qu'il reprendrait les armes pour protéger l'opposition.

Il a dénoncé la "passivité et la complicité" des militaires américains. Ils ont exercé des pressions sur moi pour que je

dépose les armes alors qu'ils laissent mourir le peuple, a-t-il dit, annonçant une réunion avec le haut commandement de son "armée" en vue d'une éventuelle reprise de ses activités.

Les manifestants de l'opposition avaient scandé auparavant des slogans demandant l'arrestation de tous dirigeants Lavalas. " Nous avions demande de l'aide pour renverser Aristide et non pour une occupation du pays", ont-ils encore lancé.

Cetains des manifestants ont même taxé le président provisoire Boniface Alexandre de photocopie, l'accusant de n'avoir pris aucune disposition pour protéger les manifestants. L'un des responsables de la pplateforme politique de l'opposition Evans Paul avait, indiqué samedi sur une radio de la capitale que l'internationale représentait la plus garnde force politique sur le terrain et qu'il fallait poursuivre la mobiliisation pour renverser la tendance.

Commentaires de Haïti Échanges:

Ces incidents sanglants tombent à point nommé pour permettre à la bande de Philippe de relancer son offre de services auprès des adversaires et ennemis d'Aristide. Ils se vantent d'être de meilleurs massacreurs que les armées occidentales. Cherchez à qui le crime profite!

L'opposition haïtienne est toujours prête à leur ouvrir les bras, à effacer tous les crimes des Chamblain and co pour ne juger que Aristide et ses partisans. Conception toute haïtienne de la justice!

Après avoir lancé un mauvais signal d'encouragement à tous les salauds en Haïti, en trangressant la loi haïtienne et internationale, certains secteurs de l'International se précipitent sur le terrain en brandissant, inconsidérément le cliché du désarmement, afin de livrer la population résistante aux représailles de ceux qui l'avaient déjà massacrée le 30 septembre 1991. Une fois suffit largement!

Où est la solution politique qui est censée prendre en compte les droits et intérêts de chacun? En ces matières l'irresponsabilité est la pire des comportements!


6 mars 2004

Me Chenet M Jean-Baptiste avertit les organismes haïtiens

de droits de l'homme que leur silence sur les milliers de victimes

des FAD'H ) et du FRAPH

risque de devenir assassin de l'histoire

Louis Jodel Chamblain

 

Port-au-Prince, 6 mars 2004 -(AHP)

Dans une lettre intitulée " contre l'oubli" adressée vendredi aux organismes haïtiens de droits de l'homme, l'ancien secrétaire général de la plateforme des organisations de droits de l'homme (POHDH), Me Chenet Jean-Baptiste, a fait savoir que "la chute du président Jean Bertrand Aristide ne peut aucunement justifier le sacrifice de la mémoire. "Je m'adresse à vous, parce que vous devriez être le dernier rempart contre l'oubli et l'impunité".

Je dois m'adresser à vous, parce que vous étiez des témoins privilégiés et des dénonciateurs zélés des exactions et crimes des plus innommables perpétrés, récemment encore, par les Forces Armées d'Haïti ( FAD'H) et le FRAPH, indique M. Jean-Baptiste. M Jean-Baptiste explique s'être finalement résolu à s'adresser à ces organismes, parce que leur silence dans la situation actuelle - silence déjà assez long et combien douloureux, dit-il, risque de devenir assassin de l'histoire et de la mémoire de milliers de victimes des Forces Armées d'Haïti ( FAD'H ) et du FRAPH.

"En m'adressant à vous, je n'ai nullement l'intention de vous dicter ce qui devrait être votre ligne de conduite", précise-t-il, ajoutant que "tous les défenseurs des droits humains, défenseurs réels et conséquents, se doivent de témoigner en tout temps et au-delà des contingences politiques.

L'ancien responsable de la POHDH souligne encore que tous les défenseurs de droits de l'homme doivent forcément savoir que « la démocratie véritable et le respect intégral des droits humains ne se trafiquent pas. » "Sacrifier la mémoire des victimes des FAD'H et du FRAPH, c'est assassiner l'espoir du peuple et des citoyens", avertit encore Chenet Jean-Baptiste.

De nombreuses organisations tant locales qu'étrangères ont critiqué ces derniiers mois le siilence observé par les organisations haïtiennes de droits de l'homme sur les exactions commises aux Gonaives, au Cap-haïtienn et à Hinche par des membres de l'ancienne armée connduits par Guy Phhlippe et Louis Jodel Chamblain.

Elles se sont également déclarées sidérées ds accusations de génocide portées notamment par la NCHR contre des membres de la population qui ont organisé, ont-ils dit, avec la police une opération de "légitime défense" contre les hommes qui avaient pris en otage le commissariat de police de Saint-Marc. Au cours des échanges de tirs, au moins 4 "rebelles" avaient éte tués


 

20.000 partisans Lavalas manifestent

à Port-au-Prince

 

 

Port-au-Prince, 5 mars 2004 (AHP)

Plus de 20.000 partisans de Fanmi Lavalas ont manifesté ce vendredi 5 mars 2004 à Port-au-Prince pour réclamer le retour au pouvoir du président Jean Bertrand Aristide en exil en République Centre-africaine.

Les manifestants qui portaient des t-shirt et exhibaient des parasols à l'effigie du président Aristide ont dénoncé "le kidnapping" du chef de l'Etat.Partis du quartier populaire du Bel-air, les manifestants ont parcouru plusieurs rues du centre-ville avant de se diriger vers le Palais national.

Plusieurs milliers de partisans Lavalas avaient déjà manifesté mercredi à Port-au-Prince en faveur de M. Aristide.


 

La Fondation AfricAméricala dénonce la destruction

des oeuvres du musée de l'indépendance

Port-au-Prince, 5 mars 2004 -(AHP)-

La Fondation AfricAmérica a dénoncé jeudi la destruction d'une centaine d'oeuvres d'art par ceux qu'elle appelle des hordes armées et des fondamentalistes religieux.

Dans une note de presse remise à l'AHP, la fondation a fait savoir que des pièces inestimables de Pierre Barra, André Eugène, Celeur Jean-Hérard, Ti Pèlin, Ludovic Booz, Edouard Duval Carrié et Jean Camille Nasson ont été vandalisées dans l'ancien local des ex- forces armées d'Haïti aménagé récemment en musée de l'indépendance à l'occasion des festivités officielles du bicentenaire.

Ces actes ont été commis dès l'arrivée des hommes de l'Armée du Nord dirigée par Guy philippe qui afirrmaient avoir retrouvé dans le musée des cercueiils et autres objets qui auraient été utilisés, selon eux, par le président Aristide pour faire de la magie.

"Lorsque les symboles d'une civilisation sont foulés par les bottes, la tyrannie se renforce", a fait savoir la fondation AfricAmérica qui affirme bénéficier dans cete dénonciation du support de tous ses partenaires dont la fondation AfricAmérica de Paris, l'Atelier québécois de Géopoétique, Zone Productions de New-York et Collecttif 2004 Images de France.


Un ancien sergent des ex-forces armées d'Haiti

n'entend pas déposer les armes

Un ancien sergent des ex-forces armées d'Haiti, Joseph Jean Baptiste, qui acompagnait Louis Jodel Chamblain lors de l'attaque contre le comissariat de police de Hinche le 16 février, a déclaré vendredi que ses frères d'armes n'entendent pas déposer les armes, puisque a-t-il dit, les forces armées d'Haïti sont une institution constitutionnelle.

Lors de cettte atttaque, le commissaire Jonas Maxime et un autre policier ont été assasinés ...Il a annoncé pour bientôt le choix d'un commandant en chef pour l'armée qu'il soumettra au président provisoire, Boniface Alexandre.

Un des membres du front anti-Aristide aux Gonaïves Butter Métayer, avait réclamé jeudi des discussions avec les membres de la plate-forme politique de l'opposition et le départ en exil de tous les responsables de Fanmi Lavalas avant de déposer les armes.

Selon Butter Métayer, rien n'est encore clair jusqu'à présent. Ces déclarations sont en nette contradiction avec celles faites mercredi par l'ancien militaire Guy Philiipe qui avait affirmé avoir déposé les armes 24 heures après qu'il se fut proclamé chef de de toutes les forces armées du pays.

Trois pompes à essence et trois moulins à maïs ont été incendiés jeudi à Gros Morne (Artibonite), à la suite d'un débarquement des hommes du repris dde justice Jean Tatoune dans la région. Le responsasable de ces actes Alfred Bernard Douze, a fait savoir qu'il avait agi au nom du groupe de Jean Tatoune.

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