Page d'accueil

ACTUALITÉS AVRIL 2004


 

30 avril 2004

Les TKL de Saint-Jean Bosco dénoncent les persécutions politiques

et annoncent qu'ils gagneront bientôt pacifiquement les rues

 

Port-au-Prince, le 29 avril 2004 -(AHP)-

Des membres des communautés ecclésiales base (TKL) de St-Jean Bosco et de plusieurs autres organisations populaires de la région métropolitaine de Port-au-Prince ont dénoncé ce jeudi les persécutions dont ils affirment être l'objet.

Selon les membres de ces organisations proches du président Jean Bertrand Aristide, le gouvernement Latortue n'a rien fait pour mettre un terme à cette vague de persécutions enclenchées contre les militants Lavalas.

Ces organisations ont annoncé qu'elles gagneront bientôt pacifiquement les rues pour dénoncer les nombreuses difficultés auxquelles fait face, ont-elles dit, la population notamment la vie chère, l'insalubrité des rues et le black-out.

Elles ont dénoncé l'impunité dont jouissent les ex-rebelles suite à leur participation à de nombreux actes de violence et à des crimes divers avant et après le mouvenement anti-Aristide.

Les TKL se sont indignés aussi du fait que le premier ministre provisoire Gérard Latortue considère les rebelles comme des combattants de la liberté. Elles se sont élevé par ailleurs contre la vague de révocations lancée au sein de la police nationale pour faire place, ont-ils dit, aux membres de l'ancienne armée.


Violences à Saint-Michel de l'Attalaye:

au moins 4 tués, plus de 10 blessés par des invidus

accompagnés d'une escouade d'anciens militaires

 

St-Michel de l'Attalaye, le 29 avril 2004 -(AHP)

Au moins quatre personnes ont été assassinées et plusieurs autres blessées jeudi par des individus armés de machettes accompagnés d'une dizaine d'anciens militaires dans la Section Communale Paul de St-Michel de l'Attalaye.

Les actes de violences ont commencé suite au refus des habitants de cette section communale à l'installation d'un chef de section par les anciens militaires en remplacement des anciens membres du Conseil d'Administration des sections Communales (CASEC). Environ une vingtaine de maisons ont également été incendiées et de nombreux animaux tués à coups de machettes.

De nombreux habitants de St-Michel de l'Attalaye qui sont pour l'instant dans le maquis, appellent les nouvelles autorités à mettre un terme aux actes de violence et à neutraliser les bandits qui sèment la terreur pour favoriser le rétablissement de la paix dans la localité.


Le ministère de l'Intérieur convoque les membres

de différentes compagnies militaires dissoutes de fait

 

Port-au-Prince, 29 avril 2004 -(AHP)-

Le ministère de l'Intérieur et de la sécurité nationale a invité mercredi les membres des ex-Forces armées d'Haïti se trouvant dans l'aire métropolitaine de Port-au-Prince qui ont été affectés jusqu'à la date du 6 janvier 1995 aux 33ème, 34ème et 35 ème compagnies des unités d'infanterie du Grand quartier général à se présenter à l'Ecole nationale de la magistrature le dimanche 2 mai à 9 heures du matin.

Cette invitation a pour objet l'évaluation de leurs dossiers par la commission de liaison et d'évaluation des membres démobilisés des forces armés d'Haïti, indique un avis du ministère de l'Intérieur qui précise que ces derniers devront être munis, d'une photo d'identité et de leur carte d'identité ou de toute autre pièce établissant leur appartenance à l'institution.

L'avis précise encore que les militaires autrefois affectés aux compagnies sus-mentionnées et qui se trouvent dans d'autres endroits du pays sont entendus par la commission au fur et à mesure de tournées qui seront réalisées à travers le pays.

Pour leur part, les membres des anciennes forces armées affectées jusqu'au 6 janvier 1995 au département militaire du Nord-Ouest sont invités à se présenter à la direction départementale de la PNH à Port-de-Paix, le mercredi 5 mai à 9 heures du matin munies des pièces sus-cités.

Les militaires autrefois affectés à d'autres organisations militaires et qui se trouvent actuellement dans la région du Nord-Ouest sont également invités à répondre à ce rendez-vous.

Les forces armées d'Haïti avaient été disoutes de fait par le président Aristide à son retour d'exil en octobre 1994. L'armée d'Haïti, auteur d'une trentaine de coups d'état depuis sa création, avait renversé M. Aristide le 30 septembre 1991 lors de son premier mandat présidentiel.


 

L'ambassadeur américain en Haïti presse

les hommes d'affaires haïtiens de payer leurs taxes

 

Port-au-Prince, 29 avril 2004 -(AHP)-

L'ambassadeur américain en Haïti James B. Foley, presse les hommes d'affaires haïtiens de payer leurs taxes pour aider au développement du pays.

Lors d'une intervention mardi au Karibe Convention Center, M. Foley a appelé les membres du secteur privé à renoncer aux vieilles méthodes consistant à utiliser des voies détournées pour se dérober à leurs obligations. L'ambassadeur américain a également dénoncé la corruption qui gangraine a-t-il dit, le secteur des affaires.

Ce dont Haïti a besoin aujourd'hui, a-t-il dit, c'est d'un secteur privé productif qui ne cherche pas uniquement à se procurer des monopoles. James B. Foley appelle les hommes d'affaires haïtiens à faire preuve d'éthique professionnelle.

Peu avant de quitter ses fonctions l'année dernière, à la même tribune, l'ambassadeur Brian Dean Curran avait accusé le secteur privé de se livrer à toutes sortes de trafic et de ne rien faire pour combattre le trafic de la drogue.


 

Les ex-rebelles du Plateau-Central

contre tout déploiement de policiers nationaux

dans leur département

 

Port-au-Prince, le 27 avril 2004 (AHP)-

Les ex-rebelles du Plateau-Central pour la plupart d'anciens militaires ont lancé mardi une sévère mise en garde contre tout déploiement de policiers nationaux dans ce département.

Ils sont seuls capables, selon eux, d'assurer la sécurité de la population de manière convenable. Les anciens militaires qui se déclarent frustrés après l'arrestation de 6 de leurs camarades à Port-au-Prince, ont qualifié d'entreprise périlleuse toute décision de redéployer les policiers nationaux dans la région.

S'ils ont trouvé une entente avec les autorités intérimaires pour le déploiement de militaires chiliens dans la région, ils ont toutefois conservé leurs armes. Leur porte-parole dans ce département, Joseph Jean Baptiste, avait réitéré la semaine dernière le refus de ses hommes de déposer les armes et d'intégrer la police nationale.

Il avait annoncé dans le même temps la volonté des anciens militaires de participer aux prochaines élections à tous les niveaux. Un responsable ex-rebelles de l'Artibonite, Winter Etienne a lui aussi annoncé la volonté de ces derniers d'aller aux élections.


La nomination des nouveaux délegués départementaux

n'a aucune valeur légale,

Port-au-Prince, le 27 avril 2004 (AHP)

La nomination des nouveaux délégués départementaux et des 3 conseils municipaux n'a aucune valeur légale, selon l'avocat Reynold Georges.

Le juriste Reynold Georges a contesté ce mardi la note publiée par le chef du cabinet du président Boniface Alexandre, Michel Brunache pour nommer des délégués départementaux et 3 commissions communales. Selon Reynold Georges, cette nomination signée par Michel Brunache n'a aucune valeur légale. C'est par arrêté présidentiel que le chef de l'exécutif devrait procéder à la nomination des ces personnes, a souligné Reynold Georges qui accuse le gouvernement de fonctionner dans l'illégalité.


Le gouvernement Latortue est constitué de manière illégale

avec des étrangers en son sein

 

Prince, le 27 avril 2004 (AHP)

Le leader du Rassemblement des démocrates Chrétiens, (RDC) Eddy Volel, a réclamé ce mardi le départ du gouvernement intérimaire qui a été constitué a-t-il dit, de manière illégale avec des étrangers en son sein.

Selon Eddy Volel, plusieurs membres du gouvernement dont Gérard Latortue lui-même ne serait pas haïtien. "C'est une violation grave de la constitution du pays", s'est indigné Eddy Volel.

Un ancien cadre de l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL), Serge Pierre Louis, avait estimé lundi à Jacmel que le gouvernement Latortue était parti du mauvais pied. Il avait appelé les autorités provisoires à changer de stratégie pour éviter de commettre les mêmes erreurs que l'ancienne administration.

Pour sa part, le leader de l'Alliance pour la Libération et l'Avancement d'Haïti (ALLAH), Reynold Georges, a dressé un bilan négatif du 1er mois de gestion du gouvernement Latortue.

Selon Reynold Georges, l'équipe au pouvoir n'a rien fait pour alléger les souffrances de la population, résoudre la crise énergétique et assainir la capitale.

Il a estimé que ce gouvernement, constitué , dit-il, de petits copains et de gens de même famille ne pourra satisfaire aux revendications du peuple haïtien.


651 boat-people haïtiens rapatriés

vers Port-au-Prince par les Etats-Unis

 

MIAMI (Etats-Unis), 27 avr (AFP)

Un total de 651 boat-people haïtiens qui tentaient de se rendre aux Etats-Unis ont été interceptés en mer et rapatriés vers Port-au-Prince, ont indiqué mardi les garde-côtes américains.

Un premier groupe de 380 personnes, parmi lesquelles une femme enceinte de sept mois, a été intercepté en mer sur une frêle embarcation de 15 mètres à environ 18 milles des côtes haïtiennes.

Un deuxième groupe de 173 personnes a été intercepté à 54 milles de Great Inagua (Bahamas) tandis que le troisième groupe composé de 133 personnes a été intercepté à 24 milles de Provinciales (Turks et Caïques).

Sur ce total de 686 personnes, les garde-côtes ont rapatrié 651 personnes.

Au total, 1.591 immigrants haïtiens ont été interceptés en mer et rapatriés par les autorités américaines depuis le 21 février.


 

La police réinstallée au commissariat des Gonaïves

HPN - 04/26/2004

Les policiers affectés au commissariat des Gonaïves ont été réinstallés grâce à l’appui des militaires français présents dans la quatrième ville du pays, a confirmé lundi l’inspecteur général Jean Lionel Trécil, le porte-parole de la PNH.

Des membres du Front de résistance révolutionnaire des Gonaïves, avaient investi la veille le commissariat central de la ville et provoqué la fuite des agents en faction.

Au nombre de 7, selon M. Trécil, les assaillants ont récupéré dimanche un véhicule officiel confisqué quelques jours auparavant par les militaires de la force multinationale.

Les civils armés ont également libéré des détenus, dont une dame proche du front, a ensuite confié M. Trécil à HPN. Les assaillants ont également emporté un revolver et des clés des cellules de la prisons.

Un policier, qui a requis l’anonymat, a pour sa part souligné les conditions de sécurité précaires dans lesquelles évoluent actuellement les forces de l’ordre dans la cité de l’indépendance. La police est actuellement à la recherche des auteurs de l’attaque de dimanche pour procéder à leur arrestation, a annoncé l’inspecteur général Jean Lionel Trécil. HPN

 


24 avril 2004

Louis Jodel Chamblain se constitue prisonnier:

la NCHR craint un procès Chamblain planifié à l'avance

 

Port-au-Prince, 23 avril 2004 -(AHP)-

La Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens (NCHR) a déclaré jeudi prendre note que l'incarcération du numéro 2 du corps paramilitaire FRAPH Louis Jodel Chamblain, est intervenu après que ce dernier eut été reçu en deux occasions par les autorités judiciaires et policières.

Le Directeur exécutif de la NCHR, Pierre Espérance, a rappelé que Louis Jodel Chamblain qui a été condamné par contumace pour sa participation à plusieurs crimes dont le massacre de Raboteau et l'assassinat du commerçant et militant politique, Antoine Izméry et celui de l'ancien ministre de la justice, Guy Malary.

L'ancien chef du groupe paramilitaire dit avoir décidé de s'enfermer au commissariat de Pétion-Ville pour attendre un nouveau jugement. M. Espérance dit espérer que le procès de Louis Jodel Chamblain, n'ait pas été planifié à l'avance par les responsables de la justice et qu'on ne soit pas en train de préparer une parodie de procès.

Il a exprimé le souhait que les autorités policières prennent des dispositions pour faire retourner en prison toutes les autres personnes se trouvant dans la même situation que Louis Jodel Chamblain. Un autre repris de justice, Jean Tatoune, qui lui, a été condamné à la prison à perpétuité, dit vouloir discuter avec ses avocats et des notables avant de décider du jour où il doit retourner en prison après son évasion il y a deux ans.

Plusieurs personnalités proches de l'ancienne opposition avait réclamé récemment grâce en faveur de Tatoune pour avoir pris les armes pour renverser le président Aristide.


24 avril 2004

10è anniversaire du massacre de Raboteau

Les organisations de défense des droits de l'homme

dénoncent l'impunité dont jouissent les auteurs de ce massacre

 

Port-au-Prince, 22 avril 2004 -(AHP)-

Ce 22 avril ramène le 10è anniversaire du massacre de Raboteau. Plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées lors de ce massacre perpétré en 1994 par des membres de l'ancienne armée et du corps paramilitaire FRAPH dirigé par Emmanuel (Toto) Constant et Louis Jodel Chamblain.

Dix ans après, les principaux condamnés du seul procès réalisé sur les différents massacres commis pendant le coup d'état, sont toujours en liberté. Les organisations de défense des droits de l'homme dont le Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI), la Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens (NCHR) et Amnesty International, ont dénoncé la l'impunité dont jouissent les auteurs de ce massacre.

Le premier ministre provisoire Gérard Latortue avait indiqué la semaine dernière que sa priorité en matière de justice était la poursuite de ceux qu'ils nomment les "chimè". Les cas d'individus condamnés ou accusés d'implication dans les différents massacres perpétrés pendant la période du coup d'état de 1991, seraient pris en compte ultérieurement, avait-il fait savoir.

Amnesty International a dénoncé pour sa part le fait que le gouvernement Latortue se soit empressé de poursuivre et d'arrêter des membres et partisans Lavalas pour implication présumée dans des cas de violations de droits de l'homme, alors qu'il ferme les yeux sur le cas d'individus qui ont été condamnés. AHP 22 avril 2004 11:10 AM


24 avril 2004

L'impunité des auteurs du massacre de Raboteau

représente une menace grave pour les parents des victimes

selon Brian Concanon

Port-au-Prince, 22 avril 2004 -(AHP)-

Un juriste américain Me Brian Concanon qui avait participé à la préparation du procès du massacre de Raboteau, s'est déclaré jeudi déçu que 10 ans après la perpétration de cette tuerie, ses auteurs courent encore les rues impunément.

Selon lui, l'impunité dont jouissent les auteurs du massacre de Raboteau représente une menace grave pour la sécurité des parents des victimes. Brian Concanon a critiqué la façon dont le gouvernement Latortue gère le dossier des personnes condamnées dans le cadre du procès de ce massacre.

Selon Me Concanon, le premier ministre intérimaire a insulté le peuple haïtien quand il a présenté les rebelles dont ceux qui ont participé au massacre du 22 avril 1994 comme des combattants de la liberté.

Le procès du massacre de Raboteau avait suscité, a-t-il dit, de grands espoirs chez la population dont les revendications en matière de justice demeurent jusqu'ici insatisfaites.

Selon lui, les événements du 29 février ont tout remis en question. Les chances pour les victimes d'obtenir justice s'amenuisent considérablement en raison de cette situation, a déclaré Brian Concanon. L'un des individus comdamnés pour leur participation au massacre de Raboteau, Jean Tatoune, a déclaré jeudi qu'il envisageait comme Louis Jodel Chamblain de retourner en prison.


24 avril 2004

Amnesty International se déclare préoccupée

pour la sécurité des responsables du Comité des Avocats

pour le Respect des Libertés Individuelles

 

Port-au-Prince, 22 avril 2004 -(AHP)-

Amnesty International s'est déclarée jeudi préoccupée pour la sécurité des responsables du Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI).

Il s'agit du directeur exécutif du CARLI, Marie Nadia Charles, du secrétaire général Renan Hédouville et de l'avocat Morisseau Jean Rony.

Dans une note de presse, Amnesty Internationale informe que les personnes sus-mentionnées et d'autres membres du CARLI sont l'objet de menaces de mort et d'actes d'intimidation. Selon Amesty Internationale, le CARLI aurait été l'objet de ces menaces pour avoir pris en main le cas d'une jeune femme nommée Carline Séide qui a été violée par un groupe de 7 individus en novembre 2003 dont l'un était un policier, arrêté plus tard avec un autre individu.

Cependant, précise Amnesty International, depuis l'évasion de prison d'un nombre important de détenus le 29 février dernier, des individus qui déclarent avoir été envoyés par le policier en question ont débarqué à plusieurs reprises chez Caline Seïde pour proférer des menaces contre elle et d'autres membres du CARLI.

Ceux-ci ont même été menacés directement le 24 mars dernier par le substitut juge de paix de Delmas accompagné de plusieurs individus au bureau même du CARLI, précise Amnesty International. Selon l'organisation, le juge en veut à CARLI en raison du fait que son nom a paru sur une liste mensuelle publiée par l'organisation de droit de l'homme.

Amnesty a fait savoir par ailleurs qu'après le départ précipité du président Aristide, Haïti continue de s'enfoncer dans le climat de conflit marqué par une absence de respect de la loi ainsi que des droits humains.


20 avril 2004

Flambée des prix des produits de première nécessité:

la population aux abois

 

Port-au-Prince, 19 avril 2004 -(AHP)-

Les prix des produits de première nécessité continuent de grimper à Port-au-Prince. Dans les supers-marchés et les marchés publics, les prix de certains produits ont quasiment doublé, en dépit de la stabilisation de la gourde par rapport au dollar.

Le sac de riz qui se vendait à 1000 gourdes il y a moins de deux mois se vend aujourd'hui 1400 gourdes ( 1$US= 40 gourdes) Le riz n'a jamais été aussi cher, a fait savoir Roselaine, avant de se résigner: "nous sommes condamnés à mourir".

Selon, Roger, un autre petit détaillant, la situation qui était déjà difficile est devenu un véritable enfer depuis ces deux derniers mois. La promesse faite par la ministre du commerce de faire baisser les prix des produits de première nécessité dans les 6 mois, devrait se matérialiser bien avant ce délai, sinon, ce sera le désespoir, a-t-il fait savoir.

Une autre vendeuse, Armide, a déclaré que le secteur des affaires après avoir dépensé de fortes sommes d'argent pour mener la lutte anti-aristide devrait à présent aider à soulager la misère de la population au lieu de chercher des faveurs et des dédommagements.

La situation socio-économique est similaire dans les villes de province notamment au Cap-haïtien où la flambée des prix des produits de première nécessité bat son plein. Vendeurs et consommateurs se déclarent exaspérés par cette situation qui tend à se dégrader chaque jour qui passe. Les détaillants ont fait savoir qu'ils ne peuvent pas écouler leurs produits en raison de la hausse vertigineuse des prix.

Dans la deuxième ville du pays, le sac de riz est passé de 1000g à 1650 gourdes. Et les petits commerçant doivent en plus faire face aux bandits qui pullulent dans la ville. De nombreux membres de la population se sont en outre plaints du fait que les grands commerçants capois se sont enrichis en dédouanant leurs marchandises sans payer des taxes pendant la période où la douane était contrôlé par les rebelles.


 

L'organisation politique Fanmi Lavalas pose des conditions

pour désigner son représentant au nouveau CEP

 

L'organisation politique Fanmi Lavalas de pose des conditions pour désigner son représentant au nouveau conseil électoral provisoire.

Une délégation de Fanmi lavalas a soumis ce 19 avril une liste de 6 conditions au premier ministre intérimaire pour que le parti accepte de nommer son représentant.

Fanmi Lavalas réclame le désarmement des bandes armées et le contrôle du territoire par la police nationale.

Le parti réclame que ses membres puissent circuler en toute liberté à travers le pays et la possibilité pour eux de se réunir dans toutes les collectivités territoriales.

Il demande la libération de tous ses membres arrêtés illégalement et appelle les autorités provisoires à lever l'interdiction de départ jugée illégale qui frappe ses dirigeants et membres.

Le parti du président Aristide appelle le gouvernement provisoire à faire une déclaration publique pour réclamer l'arrêt des persécutions contre ses membres, tout en réclamant la restitution au sénat de tous ses droits et privilèges constitutionnels.

Un membre de la cellule de communication de Fanmi Lavalas Rudy Hérivaux, a fait savoir que la partisans et les militants de l'organisation font toujours l'objet de persécutions politiques dans plusieurs régions du pays. Les représentants de Fanmi lavalas étaient en discussion avec le premier ministre intérimaire jusqu'en fin d'après-midi ce lundi à la suite d'une première rencontre samedi .


Le Premier ministre provisoire promet de dédommager

les hommes d'affaires

Port-au-Prince, 19 avril 2004 -(AHP)-

Des sources proches du gouvernement intérimaire ont révélé que celui-ci s'apprêterait à dédommager les propriétaires des entreprises pillées lors des événements de février/mars consécutifs au départ du président Jean Bertarnd Aristide.

Les sources affirment que parmi les plaignants figureraient des gens dont les commerces étaient déjà en faillite et qui auraient même favorisé la démolition et le pseudo pillage de leurs entreprises.

D'autres secteurs estiment qu'en agissant ainsi à l'égard des hommes d'affaires, le gouvernement provisoire se devrait également de dédommager les nombreux citoyens dont les maisons ont été pillées et déchouquées au cours de la journée du 29 février et les jours suivants.


Les ex-rebelles, veulent s'imposer au gouvernement Latortue

Port-au-Prince, 19 avril 2004 -(AHP)-

Les ex-rebelles composés pour la plupart d'anciens militaires représentent une épine au pied du gouvernement Latortue.

Au Cap-Haïtien, plusieurs militaires démobilisés ont appelé au cours du week-end leurs collègues à reprendre le contrôle des commissariats qu'ils occupaient jusqu'à récemment.

Ces anciens militaires ont manifesté vendredi dans la 2è ville du pays, et affirmé vouloir signifier à qui veut l'entendre que l'armée est de retour et qu'ils entendent jouer leur rôle dans le pays.

Dans le Plateau Central, les anciens militaires ont organisé vendredi une marche pour protester contre l'invitation qui leur est faite de déposer les armes. Les anciens rebelles qui contrôlent le département du Centre ont déclaré n'avoir nullement l'intention de déposer leurs armes ni d'intéger la police nationale puisque, ont-ils dit, la constitution reconnait l'existence des forces armées.


André Apaid Junior veut faire élire un président de la république

Port-au-Prince, 19 avril 2004 -(AHP)-

Le leader de la coalition politique des 184 André Apaid Junior, a déclaré lundi que son organisation n'est pas un parti politique et ne le sera pas.

Cependant, il déclare ne pas écarter la possibilité qu'un membre de cette organisation se porte candidat à la présidence.

André Apaid Junior a donné la garantie qu'il ne sera pas lui-même candidat mais jouera un rôle déterminant dans le processus électoral. Plusieurs membres du gouvernement provisoire dont celui de la justice, Bernard Gousse sont issus de la colatition des 184.


Fanmi Lavalas dénonce la poursuite de la chasse aux sorcières

contre ses membres

Port-au-Prince, 19 avril 2004 -(AHP)-

La chasse aux militants et partisans de Fanmi Lavalas se poursuit dans différentes régions du pays dont Petit-Goâve, près de deux mois après le départ pour l'exil du président Jean Bertrand Aristide.

Du 1er mars à nos jours, ce sont les anciens militaires, les ex-rebelles et les membres de l'ancienne opposition qui ont le contrôle de la cette Cité.

Les militants Lavalas ayant eu la vie sauve, ont dû gagner le maquis laissant leurs maisons en flamme, ont fait savoir deux militants Lavalas qui se sont réfugiés à Port-au-Prince, Luc Mésidor et Jean Fritz Flerimont.

Ils déclarent s'être réfugiés à Port-au-Prince pour échapper au climat de violence instauré dans la ville par des hommes lourdement armés ayant à leur tête un certain "Ti Kendé" qui s'est autoproclamé commissaire de police de la Cité.Des professeurs, des juristes et autres professionnels, ont dû également se mettre à couvert, ont encore affirmé les deux jeunes.

Ils invitent les organisations de droits de l'homme à avoir le courage de mener une enquête à Petit-Goâve afin de dénoncer les exactions des hommes de Ti Kendé qui continuent ont-ils dit, de rançonner la population.


La priorité de Gérard Latortue est la lutte contre les chimè

et non la poursuite des criminels

Port-au-Prince, 19 avril 2004 -(AHP)-

Le Premier ministre intérimaire Gérard Latortue, a fait savoir que son gouvernement est déterminé à combattre ceux qu'il nomme les "chimè" et tous les partisans Lavalas qui auraient commis des crimes.

Gérard Latortue a indiqué que la priorité de son gouvernement est la neutralisation des chimè qu'il accuse d'être responsables de tous les actes d'insécurité enregistrés dans le pays.

Cette phase doit être achevée avant qu'il se penche sur le cas des violateurs des droits de l'homme pendant le période du coup d'état de 1991 et des responsables des autres violences.

Gérard Latortue ne s'est pas prononcé sur le cas des repris de justice qui ont pris la tête des rebelles en février et qui ont assassiné des policiers et des membres de la société civile et brûlé de nombreux bureaux de l'Etat.


 

Frantz Large presse Latortue de condamner publiquement

la profanation du musée de l'indépendance par des anciens rebelles

 

Port-au-Prince, 19 avril 2004 -(AHP)-

Un membre de l'Association Internationale des Critiques d'Art, le docteur Frantz Large, presse le gouvernement Latortue de condamner publiquement la profanation du musée de l'indépendance par des anciens rebelles au lendemain du départ forcé du président Aristide.

Le musée de l'indépendance créé par le président Jean Bertrand Aristide dans le cadre du bicentenaire d'Haïti, a été vandalisé et mis à sac lorsque ces ex-rebelles ont débarqué dans la capitale.

Des oeuvres d'arts de grande importance exposées au musée ont été emportées lors de cette descente des lieux des rebelles accompagnés de leurs supporteurs. " Il faut condamner cette barbarie au même titre que l'incendie de la vieille cathédrale de Port-au-Prince en janvier 1991", a-t-il fait savoir. Frantz Large, professeur à l'Ecole Nationale des Arts (ENARTS) a qualifié de totalement inacceptable la destruction d'un musée qui fait partie du patrimoine national. Il dit interpréter le silence du gouvernement Latortue comme un manque de volonté de rompre avec certaines pratiques qu'il dénonçait.


 

17 avril 2004

During a brief visit with interim Prime Minister Gerard Latortue, South Florida Congressman Kendrick Meek also stressed that the government must ensure that it represents all Haitians -- including members of Aristide’s Lavalas Family Party.

’’You are going to have advocates in Washington, D.C., but don’t make our jobs hard by going after members of the Lavalas Party and incarcerating them but overlooking individuals who are known thugs and troublemakers on the streets of Haiti,’’ he said.

 

Le correspondant de Radio Solidarité à Mirebalais

enlevé par des paramilitaires

Le secrétaire général de l'AJH proteste

 

Port-au-Prince, 16 avril 2004 -(AHP)-

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

Le correspondant de Radio Solidarité à Mirebalais Jeanty André Omilert, a été enlevé ce vendredi après-midi par un groupe d'anciens militaires basés dans cette commune du Bas Plateau central. L'opération s'est produite devant le local de Radio Excellesior où le journaliste anime une émission de débats.

Ce sont des anciens militaires qui remplacent les juges et les policiers dans cette région Les membres de la famille de Jeanty André Omilert n'ont pas été autorisés à le visiter au commissariat de police où il est détenu. L'épouse de Jeanty André Omilert, Racimène Jeanty, s'est déclarée inquiète pour la sécurité de son mari.

Ele a fait savoir que le "commandant en chef", un ancien militaire nommé Philippe lui a fait savoir qu'il ne savait pas pourquoi le joirnaliste a été emmené.

Le secrétaire général de l'Association des Journalistes Haïtiens (AJH) Guyler C. Delva, a dénoncé le "kidnapping" de Jeanty André Omilert. M Delva a fait savoir qu'il ne peut s'agir d'arrestation, puisque seule la police est habilitée à procéder à l'arrestation d'un citoyen avec mandat de la justice, si des accusations sont portées contre lui.

Le secrétaire général de l'AJH a fait savoir que selon les informations dont il dispose, le correspondant de radio solidarité a été enlevé pour avoir diffusé des informations n'allant pas dans le sens des intérêts des ex-rebelles. " Je suis indignée par cet acte arbitraire. Et je réclame a libération sans condition de jeanty andré Omilert", a lancé Guy Delva Il appelle les autorités en place à mettre fin à cette situation de désordre où des ex-militaires croient pouvoir arrêter qui ils veulent, a-t-il encore dénoncé.


 

Un colonel américain de la force multinationale

dément que ses hommes aient brutalisé un policier

 

Port-au-Prince, 16 avril 2004 (AHP)

Un colonel américain de la force multinationale, Dave Lapan a démenti vendredi que des militaires américains aient brutalisé un agent haïtien, Jean Gaël Dérima. Selon Dave Lapan, il s'agissait plutôt d'un individu en état d'ébriété qui tentait de perturber une opération menée dans le quartier populaire du Bel-Air par des militaires de la force multinationale.

Selon lui, Jean Gaël Dérima avait présenté une carte d'identitification invalide et avait tenu de mauvais propos à l'endroit des militaires américains. Le policier avait expliqué pour sa part jeudi avoir été arrêté, battu et conduit au palais national par des marines qui lui ont cassé la tête à coups de crosse de fusil.

Dérima qui déclarait avoir été humilié, a affirmé pourtant s'être identifié aux militaires. D'un autre côté, des habitants du Bel-air, ont dénoncé une série d'opérations de fouilles entamées depuis plusieurs jours dans ce quartier populaire par des soldats de la force multinationale et des policiers haïtiens à la recherche d'armes.

Ils ont déconcé également la caractère illégal et brutal de ces opérations de fouilles qui se sont déroulées, ont-ils dit, sans mandat, en l'absence de juge de paix et pendant la nuit. " Même des viellards et des enfants ont été pris à partie", au cours de l'opération, ont-ils dit Les habitants du Bel-air qui se déclarent toujours fidèles au président renversé Jean Bertrand Aristide, ont assimilé ces fouilles à une campagne de répression et d'intimidation contre les militants de Fanmi Lavalas.


 

Des étudiants agressés à l'université d'Etat

pour leur appartenance politique

Port-au-Prince, 16 avril 2004 -(AHP)-

Un étudiant de la faculté de droit de Port-au-Prince Frantz Elie Legros, a été agressé jeudi par des étudiants de la FEUH, une organisation membre du groupe des 184. Les agresseurs de Frantz Elie Legros lui ont reproché son appartenance politique.

Frantz Elie Legros s'était toujours prononcé en faveur du respect du mandat constitutionnel du président renversé Jean Bertrand Aristide. La Fondation 30 Septembre a condamné cette agression qu'elle qualifie d'inacceptable. Le porte-parole de la Fondation, Wilson Mésilien, a estimé anormal qu'un étudiant soit persécuté par d'autres camarades pour ses convictions politiques.

Le Rassemblement des Etudiants en Lutte (REL), dénonce les persécutions dont sont l'objet certains étudiants. Un membre du REL Robens Bruno, a fait savoir que si l'agression contre Frantz Elie Legros est le cas ayant fait le plus de bruit, beaucoup d'autres étudiants sont obligés de rester chez eux pour éviter des représailles.

Par ailleurs, l'ancien député de la Gonave Gilvert Angervil, a lancé un "appel pressant" aux autorités policières pour protéger plusieurs responsables du lycée de l'Anse-à-Galet qui ont été maltraités jeudi par des partisans de la Convergence. Selon Gilvert Angervil des responsables du lycée de cette commune dont le directeur Jolès Sylvain, ont été maltraités alors qu'ils participaient à une réunion de Fanmi Lavalas.


Assassinats et persécutions

de partisans Lavalas à Jérémie

Jérémie, 15 avril 2004 -(AHP)-

La population de Jérémie a dénoncé jeudi une campagne d'assassinats et de persécutions orchestrée contre elle par les partisans de l'ex-opposition depuis le départ précipité du président Jean Bertrand Aristide. De nombreux citoyens ont déjà été arrêtés de façon illégale et gardés en détention dans des conditions infra-humaines quand ils ne sont pas tués, a rapporté le correspondant local de l'AHP.

Aucun d'entre eux n'a été, jusqu'ici, déféré par devant un juge. Le coordonnateur du Mouvement National pour la Défense des Droits Humains, Me Elmira Frédéric, a fait savoir qu'il a déjà entrepris des actions légales auprès des autorités judiciaires de cette région pour les porter a-t-il dit, à se pencher au plus vite, sur les cas de ces personnes.

Selon Elmira Frédéric, le dossier de chacun de ces détenus devra être analysé afin d'aboutir à une décision de justice équitable pour chaque cas. Le commissariat de Jérémie sert aujourd'hui de prison civile aux autorités depuis le 29 février.

Les détenus mangent et font leurs besoins physiologiques presqu'au même endroit en raison de l'exiguité du commissariat. Plusieurs habitans de Jérémie ont dénoncé par ailleurs le fait que les noms de la plupart des personnes tuées our persécutées après le 29 février, ont été cités au préalable sur les ondes.

 


13 avril 2004

Des bandes de rara manifestent à Port-au-Prince

pour le retour d'Aristide

 

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

Port-au-Prince, 12 avril 2004 -(AHP)-

Plusieurs milliers de membres de la population ont pris part de vendredi à dimanche aux festivités populaires "rara" à Port-au-prince. Les participants se sont convertis à chacune des sorties en manifestasnts pro-aristide qui réclamaient son retour après son départ précipité le 29 février.

Les manifestants qui évoluaient au sein des bandes Zap-zap, Raram et Foula partis toutes les fois du Bel-Air portaient des parasols, des t-shirts et des portraits à l'effigie d'Aristide.

Dispersées à plusieurs reprises, notamment dimanche à l'angle des Rues Magloire Ambroise et Chavannes, les bandes se sont reformées à chaque fois un peu plus loin.

" Nous n'irons pas dans le maquis, on peut tirer sur nous", scandaient-ils.


10 avril 2004

 

Conférence de presse de Gérard Pierre-Charles

au sujet de l'occupation d'Haïti

 

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

Source : AlterPresse, Paris, 8 avr. 04

Pour Gérard Pierre-Charles, « le contexte haïtien aujourd'hui est un contexte de traumatisme national ». Il qualifie de « tragédie » la présence de troupes étrangères dans le pays au cours de l'année du bicentenaire de son indépendance.

Il a tenu à rappeler à la presse internationale -au cours d'une conférence de presse au Centre d'Accueil de la Presse Etrangère (CAPE), à laquelle a assisté ce 8 avril le correspondant d'AlterPresse - que l'intervention a été « souhaitée » et « demandée » par Jean-Bertrand Aristide.

Pour Abel Descollines qui participait également à cette conférence de presse, la situation dans laquelle lavalas a mis le pays et le contexte international actuel facilitent la présence des soldats étrangers.

Pierre-Charles estime que la présence des forces internationales dans le pays ne doit être ni une intervention coloniale, ni impériale. Ce ne doit être non plus une mission de maintien de la paix comme le veut faire entendre les Nations-Unies. Mais une mission de construction nationale.

Réagissant aux déclarations d'un conseiller spécial de l'Organisation des Nations Unies, Réginald Dumas, qui a précisé que l'assistance internationale à Haïti devrait s'étendre sur 20 ans pour que le pays puisse prendre le train du développement, Gérard Pierre-Charles s'est exclamé : « 20 ans d'assistance internationale à Haïti c'est trop ! »

Pour le chef de la Convergence Démocratique, « la présence étrangère n'a qu'un effet de dissuasion. Elle aura son vrai sens que lorsqu'elle sera conforme aux besoins de la population. ». Et, la mission de stabilité de l'ONU qui doit remplacer, en juin, la force internationale (composée des Etats-Unis, de la France, du Canada et du Chili) doit avoir un mandat clair.

Pour cela, des pas doivent être faits et du côté haïtien et du côté des amis d'Haïti pour que cette étape soit la plus fructueuse que possible pour Haïti. « Il faut trouver la meilleure formule pour que la mission étrangère nous aide à reconstruire un consensus en Haïti », déclare Gérard Pierre-Charles.

Commentaires

Pierre-Charles est donc bien conscient que l'Haïtien vit un traumatisme national et qu'il n'en restera pas là!

Mais il simplifie le problème en essayant de confondre occupation et application des engagements internationaux, comme en 1994.

Imputer l'invasion franco-américaine à lavalas et au contexte international, comme le fait Descollines, c'est se moquer de l'opinion publique. Grâve dérive pour un journaliste.

En conclusion, il ressort que Pierre-Charles accepte l'occupation étrangère et veut collaborer à reconstruire un consensus sous protectorat étranger.

Ceux qui pensent que l'union haïtienne ne peut se faire que par les Haïtiens eux-mêmes continueront de s'opposer à la politique de division nationale de Pierre-Charles.


 

8 avril 2004

Amnesty international dénonce de graves violations

de droits de l'homme commises en Haïti

depuis le départ précipité d'Aristide

 

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

Port-au-Prince, 7 avril 2004 (AHP)

L'organisme international de droits humains, Amnesty International a présenté ce mercredi un rapport sur la situation des droits de l'homme dans le pays à l'issue d'une mission de 15 jours en haïti.

Les membres de la délégation d'Amnesty International ont indiqué avoir réalisé plus d'une cinquantaine d'interview avec des victimes dans la région métropolitaine de Port-au-Prince qui ont exprimé, ont-ils dit, un profond sentiment d'insécurité et de peur malgré la présence de la force multinationale.

La représentante de l'organisme des droits humains auprès des Nations Unies, Yvonne Terlingen, a souligné qu'Amnesty International a reçu des rapports faisant état de cas d'exécutions sommaires et de kidnapping des partisans de Fanmi Lavalas.

Selon elle, la situation est encore plus complexe aujourd'hui dans le pays actuellement en raison de l'augmentation des acteurs dans le jeu politique. Les bandes armées sont encore bien plus nombreuses qu'elles l'étaient avant le départ précipité d'Aristide le 29 février dernier.

Dans son rapport, Amnesty International a également dénoncé le gouvernement Latortue en raison de la chasse aux sorcières lancée contre des proches de Lavalas pour leur implication présumée dans des cas de violations des droits humains alors que des individus déjà condamnés évadés de prison ou qui s'étaient réfugiés à l'étranger courent les rues en toute impunité au vu et au su de ce même gouvernement.

Yvonne Terlingen a estimé que le gouvernement devrait faire une déclaration publique ferme s'engageant dans la lutte contre l'impunité. Les responsables de violations de droits humains doivent être jugés quelle que soit leur appartenance politique, a-t-elle souligné.

L'organisation de défense des droits humains a également mis l'accent sur la nécessité pour le gouvernement de procéder au désarmement de tous les bandes armées en vue d'assurer la sécurité de tous les haïtens. Plusieurs secteurs tant nationaux qu'internationaux s'étaient récemment déclarés sidérés par les déclarations du ministre intérimaire Gérard Latortue selon lesquelles les ex-rebelles des Gonaïves étaient, selon lui, des combattants de la liberté.

Au cours de sa mission, la délégation d'Amnesty International a notamment rencontré le président provisoire Alexandre Boniface, le ministre de la justice Bernard Gousse et le directeur général de la police Léonce Charles autour de l'urgence d'avoir en Haïti une justice et une police impartiales pour garantir le respect des libertés individuelles.

Amnesty International s'est montrée très critique à l'encontre de la force multinationale qui n'a fait, selon elle, aucune tentative sérieuse de concert avec la police pour désarmer les gangs armés. Elle a déploré que les promesses faites en ce sens par la France et les Etats-Unis aux autorités provisoires soient restées vaines jusqu'ici.

L'équipe d'Amnesty International a indiqué avoir également visité le Pénitentier National où plus d'une quarantaine de personnes détenues dont une majorité de membre de la Fanmi Lavalas sont sous la protection de la force multinationale dont l'ancien ministre de l'intérieur du gouvernement Aristide Jocelerme Privert, arrêté dans la nuit de lundi.

Selon l'organisme, les responsables de l'ambassade américaine en Haïti n'étaient pas en mesure de fournir des explications sur les accusations retenues contre ces détenus. Amnesty International demande au gouvernement américain d'apporter des éclaircissements sur ces arrestations.


7 avril 2004

 

Arrestation du ministre de l'Intérieur du gouvernement Aristide

 

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

Port-au-Prince, 6 avril 2004 -(AHP)-

Le ministre de l'Intérieur du gouvernement Aristide, Jocelerme Privert, a été arrêté dans la nuit de lundi à Port-au-Prince. Il est actuellement détenu au pénitencier national

Le ministre de la justice Bernard Gousse a fait savoir que M. Privert est accusé d'implication dans les incidents meurtriers survenus à la Syrie, suite à la prise du commissariat de Saint-Marc par des rebelles et la riposte des forces loyalistes en février dernier.

Le ministre a promis que son gouvernement fera respecter la loi. Il a fait savoir que toute personne en contravention avec la justice sera poursuivie quelque soit son appartenance politique, démentant que des partisans de Fanmi Lava- las fassent l'objet de persécutions politiques.

Accusé de pratiquer une politique sélective, Bernard Gousse a rétorqué que si c'était le cas , vous auriez assisté à des vagues d'arrestations et à des révocations en masse. Tel n'est pas le cas, a-t-il dit.

Bernard Gousse n'a toutefois pas voulu se prononcer sur les cas de deux condamnés actuellement en liberté, Louis Jodel Chamblain et Jean Tatoune. Il avait agité récemment la possibilité d'un deuxième procès pour le premier jugé par contumace pour des exactions commises pendant la période du coup d'état de 1991 et d'une grâce pour le second condamné pour sa participation au massacre de Raboteau en avril 1994

André Apaid junior s'est félicité de l'arrestation de M. Privert. Il a fait savoir que l'ancien ministre de l'intérieur a des comptes à rendre sur tout un ensemble d'événements enregistrés ces derniers temps au pays, dont les incidents de Cité Soleil et les événements de Saint-Marc.

Il affirme toutefois "ne pas vouloir donner l'impression de participer à une chasse aux sorcières". Le leader du groupe des 184 avait eu récemment maille à partir avec Jocelerme Privert autour d'un dossier relatif à sa nationalité.


6 avril 2004

Reynold Georges qualifie d'illégale et d'inconstitutionnelle

l'arrestation de Jocelerme Privert

Port-au-Prince, 6 avril 2004 (AHP)

Le juriste Reynold Georges a qualifié d'illégale et d'inconstitutionnelle l'arrestation de l'ancien ministre de l'intérieur, Jocelerme Privert.

Reynold Georges a fait savoir que M. Privert a été arrêté à son domicile mardi à 2 heures du matin. Ce qui est contraire, a-t-il dit, à la loi qui prévoit que toute arrestation doit s'effectuer entre 6 heures du martin et 6 heures du soir.

Il estime que cette arrestation se situe dans le cadre d'une chasse aux sorcières. "Certaines actions de justices du gouvernement Latortue sont dictées par des individus qui tirent les ficelles", a dit Reynold Georges.


6 avril 2004

La NCHR "scandalisée"

par les déclarations du ministre de la justice de Latortue

en faveur du repris de justice Jean Tatoune

 

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

Port-au-Prince, 5 avril 2004 -(AHP)-

La Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens (NCHR), s'est déclarée scandalisée par les déclarations du ministre de la justice, Bernard Gousse selon lesquelles le gouvernement Latortue étudierait la possibilité de faire grâce au repris de justice Jean Tatoune.

Jean Tatoune a été condamné en septembre 2000 par la justice haïtienne pour sa participation dans le massacre de Raboteau perpétré en avril 1994.

Le responsable de la NCHR a dit voir dans cette démarche la volonté du gouvernement Latortue de récompenser ceux qui avaient pris les armes contre le président Jean Bertrand Aristide.

Il dit également craindre que cette démarche ne soit considérée comme un engagement à l'impunité dont jouissent les auteurs de nombreux crimes dans la société.

M. Espérance a estimé inconcevable que des individus condamnés pour leur participation dans des crimes de droits communs courent impunément les rues. Comment peut-on vouloir juger des gens contre lesquels on a des présomptions quand on veut protéger des condamnés, s'est-il interrogé.


5 avril 2004

HRW

réclame des poursuites contre des dirigeants rebelles haïtiens

 

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

WASHINGTON, 5 avr (AFP) -

Le chef de la diplomatie américaine Colin Powell devrait faire pression sur le gouvernement intérimaire haïtien pour qu'il fasse traduire en justice certains chefs rebelles, a réclamé l'organisation Human Rights Watch, lundi.

La prise de position de cette association américaine pour la défense des droits de l'homme est intervenue alors que M. Powell effectuait lundi une visite éclair à Port-au-Prince, la première d'une haute personnalité étrangère depuis le départ en exil de l'ex-président Jean Bertrand Aristide.

"Des responsables judiciaires haïtiens ont promis des poursuites contre d'anciens membres du gouvernement Aristide ayant commis des abus, mais ils ont montré peu d'intérêt pour des poursuites contre des dirigeants rebelles ayant aussi commis des abus", a fait valoir HRW. "Le contraste entre l'empressement du gouvernement haïtien à poursuivre d'anciens membres de l'équipe Aristide et son indifférence à l'égard des abus de certains dirigeants rebelles ne pourrait pas être plus marqué", a noté Joanne Mariner, directrice adjointe de la section Amériques de HRW.

Elle a rappelé qu'il y a deux mois, M. Powell avait qualifié certains dirigeants rebelles de "meurtriers" et de "malfrats" alors que le Premier ministre haïtien Gérard Latortue les considère comme des "combattants de la liberté".

Elle a également relevé que le ministre haïtien de la justice voulait pardonner Jean Pierre Baptiste, qui s'était échappé de prison en 2002 alors qu'il purgeait une peine de prison à vie pour le le massacre de Raboteau en 1994 contre des partisans de l'ex-président Aristide.


2 avril 2004

Le juge qui avait conduit le procès du massacre de Raboteau

échappe de justesse à la mort

 

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

Port-au-Prince, 1er avril 2004 -(AHP)-

Le juge qui avait conduit de septembre à novembre 2000 le procès du massacre de Raboteau, Me Napela Saintil, a été sévèrement battu mercredi soir en sa résidence par des inconnus lourdement armés. Le juge a également reçu des menaces de mort de la part de ces individus qui lui ont reproché d'avoir condamné par contumace l'ancien numéro 2 de l'organisation paramilitaire FRAPH, Louis Jodel Chamblain.

Le magistrat a eu la vie sauve grâce à une patrouille de police. Il a dû toutefois se faire soigner dans une clinique de la capitale. Selon différents témoignages cités lors du procès, le massacre de Raboteau a été perpétré les 22 et 23 avril 1994 par des militaires et des membres du FRAPH et a fait des dizaines de morts.

L'un des responsables de la NCHR, Yolène Gilles qui affirme avoir parlé à Me Napela Saintil a confirmé ces informations. Mme Gilles qui dit déplorer que pareils actes continuent de se produire dans le pays, invite les autorités gouvernementales à oeuvrer au retour en prison de près de 3000 prisonniers évadés dans le cadre des mouvements ayant précédé ou suivi le départ du président Jean Bertrand Aristide. Il s'agit pour la plupart de repris de justice ou des déportés des prisons américaines et canadiennes.

Pour sa part, le directeur des études à l'école de la magistrature, le juge Jean Sénat Fleury, déclare craindre pour sa vie en raison a-t-il dit, de sa participation à l'instruction du procès du massacre de Raboteau. Jean Sénat Fleury appelle les autorités en place à oeuvrer au retour en prison des condamnés évadés pour purger leur peine. Toutefois, il a suggéré aux responsables de l'Etat de refaire si possible les procès par contumace.

Le procès du massacre de Raboteau a été le seul réalisé des différents massacres perpétrés pendant la période du coup d'état militaire de septembre 1991. Plusieurs hauts responsables des ex forces armées et de l'organisation paramilitaire FRAPH dont Raoul Cédras et Michel François ont également été condamnés par contumace lors du procès du massacre de Raboteau .

Jean Pierre alias Jean Tatoune qui avait collaboré avec les responsables du coup d'état de 1991 a été condamné aux travaux forcés à perpétuité lors du verdict prononcé le 10 novembre 2000. Evadé de la prison civile des Gonaïves le 2 août 2002 en compagnie d'une centaine de prisonniers dont le leader populaire Amiot Métayer lui-même assassiné en septembre dernier, a participé aux mouvements armés contre Aristide, le 5 février aux Gonaïves.


2 avril 2004

 

Claudy Gassant dénonce le caractère arbitraire

de la mesure d'interdiction de départ

prise à l'encontre de certains responsables du gouvernement Aristide

 

 

Port-au-Prince, 1er avril 2004 (AHP)

L'ancien juge instructeur Claudy Gassant, a dénoncé jeudi le caractère arbitraire et inconstitutionnel de la mesure d'interdiction de départ adoptée à l'encontre de certains responsables du gouvernement Aristide.

Selon Me Claudy Gassant, on ne peut empêcher une personne de quitter le pays si elle ne fait pas l'objet d'une poursuite judiciaire. L'ancien magistrat qui avait instruit le dossier de l'assassinat du PDG de Radio Haïti Inter Jean Léopold Dominique, déclare avoir combattu ces pratiques illégales sous le régime Lavalas.

" On ne peut pas continuer dans le même sens si on veut construire un état de droit", a lancé Claudy Gassant. Le gouvernement Latortue a publié la semaine dernière une liste de 37 anciens hauts fonctionnaires et de militants Lavalas qu'il a interdits de quitter le pays, sans toutefois porter des accusations contre eux.


1 avril 2004

 

Le secrétaire général de l'AJH contre les actes de brutalité

sur le correspondant de Radio Solidarité à Jacmel

 

Nouvelles présentées & commentées par Haïti Échanges

Port-au-Prince, 31 mars 2004 -(AHP)-

Le correspondant de Radio Solidarité à Jacmel, Lyonel Lazarre, a été enlevé le week-end dernier à Belle-Anse puis relâché par un groupe d'anciens militaires et un inspecteur de police répondant au nom de Delain Brunet. Ces individus ont reproché à Lyonel Lazarre d'avoir diffusé des informations relatives à des exactions dans lesquelles ils sont accusés d'implication à Belle-Anse.

Ces informations ont été diffusées sur les ondes d'une Radio de Jacmel pour laquelle il travaille également, Radio Solidarité ayant suspendu provisoirement ses bulletins d'information. Les ravisseurs de Lyonel Lazarre, après l'avoir roué de coups, l'ont contraint d'indiquer le lieu de résidence d'un autre confrère travaillant pour Radio Ginen, Jacky Jean Baptiste qu'ils accusent d'être un proche du président renversé Jean Bertrand Aristide.

Le secrétaire général de l'Assiciation des Journalistes Haïtiens (AJH), Guyler C. Delva, s'est déclaré profondément préoccupé par "ces actes inacceptables et intolérables". Dans une inteview à l'AHP, Guy Delva appelle l'inspection générale de la police à prendre des mesures contre les auteurs de ces actes répréhensibles qui mettent, dit-il,en péril la liberté de la presse dans le pays.

M. Delva a également appelé le gouvernement Latortue à envoyer des signaux clairs prouvant sa volonté de rompre avec ces pratiques qui constitutuent une atteinte grave à la liberté de la presse. Guy Delva s'est déclaré inquiet pour la liberté des journalistes en raison notamment de la présence sur le terrain d'individus armés accusés d'implication dans des crimes de droits communs et d'autres violations.

"Ces hommes armés très actifs sur le terrain fragilisent la liberté de la presse", a déclaré M. Delva qui invite les journalistes à faire preuve de prudence dans l'exercice de leur profession. Il a par ailleurs déploré que certains journalistes se soient tranformés en indicateurs de police en indexant certains individus. "Nous comprenons que des journalistes peuvent critiquer ce qui mérite d'être critiqué, mais ils ne doivent pas confondre leur rôle avec celui d'un indicateur de police", a lancé Guy Delva.

retour au sommaire