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ACTUALITÉS JUILLET 2004


 

A l'appel du parti Fanmi Lavalas

des milliers de manifestants gagnent les rues de Port-au-Prince

pour dénoncer les persécutions politiques

les violations des droits de l'homme et la présence

des forces étrangères

Port-au-Prince, 28 juillet 2004

droits et dignité

Plusieurs milliers de partisans de Fanmi Lavalas ont manifesté ce mercredi 28 juillet 2004, à Port-au-Prince, pour dénoncer les persécutions politiques et pour réclamer la libération des dirigeants et militants du parti gardés illégalement en prison

Les manifestants en ont également profité pour dénoncer, ont-ils dit, l'occupation du pays par des forces étrangères, à l'occasion de la commémoration de la première occupation américaine du 28 juillet 1915.

Ils ont réclamé le départ du gouvernement du 29 février responsable de la présence des troupes étrangères en Haïti. Les militants Lavalas qui exigeaient le retour à l'ordre constitutionnel, rompu, ont-ils dit, avec le départ forcé du président Aristide le 29 février, ont accusé le gouvernement Latortue de n'avoir rien fait pour soulager les souffrances de la population.

Ils ont renouvelé leur atachement au président Aristide, affirmant que les balles ne pourront jamais les forcer à le trahir. " Nous ne pourons jamais trahir notre sang, parce que notre sang est le sang d'Aristide", ont ils chanté en choeur.

Cette manifestation qui s'est déroulée sous haute sécurité de la police n'a pu toutefois atteindre l'aire du Pénitencier National devant lequel les manifestants voulaient terminer leur mouvement. Des dispositions musclées ont été prises pour les empêcher de se rendre devant cette prison où se trouvent incarcérés de nombreux prisonniers politiques dont des dirigeants et cadres de Fanmi Lavalas, au nombre desquels l'ancien premier ministre Yvon Neptune, l'ancien ministre de l'Intérieur, Jocelerme Privert et la militante Annette Auguste

Des organisateurs de la manifestation ont fait savoir parallèlement qu'ils avaient appris que des individus se préparaient à tirer sur les locaux du Pénitencier National pour en faire porter ensuite la responsabilité aux partisans de Fanmi Lavalas.

Les manifestants exhibaient des cercueils noirs sur lesquels étaient inscrits les noms de plusieurs leaders de l'ancienne oposition, dont Dany Toussaint, le premier ministre intérimaire Gérard Latortue et le ministre de la justice, Bernard Gousse.

Par ailleurs, plusieurs militants Lavalas de Cité Soleil qui s'apprêtaient à rejoindre la manifestation ont été mis aux arrêts. Ces arrestations ont été opérées par des agents du CIMO, ont fait savoir d'autres manifestants qui ont exigé la libération immédiate et sans conditions de ces militanmts ainsi que d'autres personnes arrêtées pendant la manifestation.

Les participants à la manifestation Lavalas ont appelé une nouvelle fois Mme Josepha Gauthier à se retirer du Conseil Electoral Provisoire pour son implication présumée dans le trafic illicite de la drogue. Ils ont exprimé le souhait que les agents de la DEA prennent des dispositions pour procéder à l'arrestation de M Gauthier qui aurait été déjà arrêtée sous le gouvernement de Prosper Avril. Source : AHP 28 juillet 2004


Les militaires démobilisés exigent le paiement

de dix ans d'arriérés de salaires

Port-au-Prince, 28 juillet 2004

Les militaires démobilisés ont accordé jusqu'au 10 août au régime du 29 février pour leur verser dix ans d'arriérés de salaires. Ces militaires rejettent toute idée de désarmement et menacent de passer à une nouvelle phase dans leurs démarches si passé le 10 août, rien n'est fait pour satisfaire leurs revendications.

Un porte-parole des militaires démobilisés, Francklin Jean, a fait savoir que pour obtenir satisfaction, ses collègues sont prêts à entreprendre un ensemble d'actions plus musclées que celles ayant conduit, a-t-il dit, au départ du président Jean Bertrand Aristide. Il a averti que les militaires démobilisés ne passeront pas tous leur temps à parler, mais qu'ils agiront.

De leur côté, les militaires démobilisés du Sud, ont fait part de leur adhésion à l'ultimatum du 10 août accordé au gouvernement provisoire. Un ancien chef rebelle des Cayes, Rony Bernard, a fait savoir que cet ultimatum est celui de tous les militraires démobilisés qui sont prêts à agir en vue de toucher leurs dix ans d'arriérés de salaire.

Rony Bernard a indiqué que ses frères d'armes entendent utiliser tous les moyens pour forcer le gouvernement intérimaire à satisfaire leurs revendications. Il a déclaré n'avoir relevé jusqu'ici aucune volonté chez l'équipe au pouvoir, sauf l'ancien général Hérard Abraham, pour traiter le dossier des militaires démobilisés.

"Ce sont nos armes qui les ont conduits au pouvoir. Ils nous ont fait des promesses qu'après le départ d'Aristide tout allait s'améliorer pour nous, mais, ils ont choisi de jouer à l'intelligent en nous roulant", s'est-il indigné, prévenant que les militaires démobilisés ne se laisseront pas duper encore longtemps Rony Bernard a estimé enfin que tous les anciens militaires devraient regagner leurs casernes. Source : AHP 28 juillet 2004


28 juillet 2004

Manifestation de militants Lavalas mercredi

Le Rassemblement des Etudiants en Lutte apporte son appui

 

unité populaire

Les militants Lavalas ont annoncé une manifestation pour ce mercredi 28 juillet à Port-au-Prince. Ces militants affirment vouloir exiger au cours de cette manifestation la libération sans condition de tous les partisans Lavalas gardés illégalement en prison, ont-ils dit, par le régime du 29 février.

Un porte-parole de ces militants Jean Roody Pierre Paul, a fait savoir que les partisans de Fanmi Lavalas vont faire cause commune avec les petits commerçants du centre-Ville qui ont été victimes des derniers incendies éclatés au cours du mois de juin.

Le Rassemblement des Etudiants en Lutte (REL), a apporté son appui à cette manifestation. Deux porte-parole du REL Jean Carlo Azard et Robenson Bruno, ont invité les étudiants et tous les autres secteurs du pays à participer à cette manifestation, estimant que la chose publique est mal gérée.

Selon eux, il est anormal que 200 ans après son indépendance, Haïti soit toujours confrontée à tous ces problèmes. Source: AHP 27 juillet 2004


 

La situation de la presse toujours difficile

5 mois après le départ d'Aristide,

selon le CPJ New York

 

liberté de la presse?

Les journalistes haïtiens continuent de travailler dans un climat d'insécurité près de cinq mois après le départ précipité du Président Jean-Bertrand Aristide, le 29 février, a indiqué le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) dans son dernier rapport publié lundi

Selon le CVPJ, les risques sont devenus particulièrement graves pour les journalistes qui ont été considérés comme des sympathisants de l'ancien gouvernement, et qui n'avaient pas intégré le mouvement anti-Aristide. L'enquête du CPJ, intitulée "Prises de position," souligne aussi l'existence de problèmes graves dans les régions du nord et du centre d'Haïti, où d'anciens rebelles ont menacé, harcelé, et détenu illégalement des journalistes.

Avec une présence policière réduite dans ces régions du pays, des groupes armés illégaux et d'anciens membres de l'ancienne l'armée dissoute par Aristide ont pris sur eux la responsabilité de remplacer les forces de l'ordre. Le CPJ a rapporté qu'au moins trois journalistes d'allégeance présumée à Aristide ont été incarcérés illégalement, une chaine de médias (radio et télé Timoun) a été fermée, et une autre a été forcée de suspendre ses émissions d'information.

Dans le cas de radio et télé Timoun, l'ordre est venu du ministre de l'education, Pierre Buteau, qui n'a rien à voir avec un tel dossier, relève le rapport. De nombreux journalistes ont dû prendre le maquis au lendemain du départ du président Aristide. Dans son rapport, le CPJ indique que le gouvernement lavalas et le président Aristide accusaient des médias privés de travailler pour l'opposition et d'être liés aux grands investisseurs des anciens régimes dictatoriaux.

Le rapport fait également savoir que l'association des médias haïtiens ANMH (un groupe de médias privés) s'est largement investie dans le groupe des 184, une alliance d'organisations de la société civile et politique mobilisée contre Aristide et le parti Lavalas. Le CPJ rapporte que des stations membres de cette association ont commencé à partir de 2003 à promouvoir l'agenda de l'opposition , sans craindre d'exagérer ou même d'inventer les faits.

Début février, rapporte encore le comité, le dirigeant rebelle, Guy Philippe a accusé Aristide d'avoir procédé à des sacrifices d'enfants. Et certaines stations de radio ont vite fait de présenter cette fabrication comme un fait, a déploré le CPJ

Le rapport examine également la liberté de la presse dans le contexte d'une société haïtienne historiquement polarisée, dans laquelle les journalistes ont longtemps été affiliés à des factions politiques. Selon le rapport,"bien que les cibles d'attaque aient changé [...] les jounalistes haïtiens ne pourront jamais travailler librement tant qu'ils ne seront pas libérés de la menace constante de la violence." Source: AHP 27 juillet 2004


 

Le CARLI préoccupé par la situation déshonorante dans les cellules

des commissariats et sous-commissariats de Port-au-Prince

 

traitements inhumains

Le Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI), s'est déclaré lundi préoccupé par la situation des individus en garde à vue dans les commissariats et sous-commissariats de l'aire métropolitaine de Port-au-Prince.

Le secrétaire général du CARLI Renan Hédouville, a fait savoir que de nombreux citoyens ont été arrêtés illégalement sur instruction de la Direction Départementale de l'Ouest de la police. Selon M. Hédouville, le plus souvent, les personnes arrêtées sont retenues en garde à vue, entassées comme des bêtes de somme dans de petites cellules au-delà des 48 heures prévues par la constitution.

Le secrétaire général du CARLI a fait savoir que la situation dans les gardes à vue de tous les commissariats du pays est dégradante et inhumaine. "Des cellules privées de lits, non aérées, sales, sans toilette, dégageant une odeur nauséabonde et suffocante, s'est indigné Renan Hédouville qui souligne que même les femmes et les enfants ne jouissent pas d'un traitement moins humiliant.

Le Carli déclare condamner cette situation qui a lieu sous un gouvernement de transition qui avait fait savoir qu'elle allait marquer la différence avec ses prédécesseurs.

Le ministre de la justice Bernard Gousse avait même pris l'engagement personnel de faire cesser les atteintes à l'intégrité physique et psychologique de la personne humaine, a rappelé le Carli.

De nombreux citoyens pour la plupart des cadres et militants du parti Lavalas ont été arrêtés au lendemain et dans les jours et mois qui ont suivi le départ précipité du président Aristide. Les responsables du parti assimilent cette vague d'arrestations à une chasse aux sorcières et à des règlements de compte politique.

Selon eux, beaucoup plus d'abus sont commis sous l'actuel gouvernement. Si beaucoup d'entre eux restent inconnus, ont-ils dit, c'est en raison du fait que certaines organisations de droits de l'homme dont la NCHR et certains autres secteurs ont choisi de les occulter. Source: AHP 27 juillet 2004


Brutalités policières contre les petits commerçants

arbitraire

Des policiers du commissariat de Port-au-Prince ont brutalisé lundi plusieurs petits commerçants qui manifestaient devant les locaux du ministère du Commerce pour exiger du gouvernement intérimaire le respect des engagements pris à l'égard des victimes des incendies éclatés en juin dernier dans le centre commercial de Port-au-Prince.

Ces petits commerçants qui étaient plusieurs centaines se trouvaient devant le portail du ministère du Commerce pendant qu'une délégation rencontrait le directeur général de l'institution sur la question des dédommagements. Les policiers sont intervenus en leur intimant l'ordre de vider les lieux.

Face à leur refus, des policiers ont foncé sur eux, blessant trois d'entre eux. Les petits commerçants ont dénoncé l'attitude des policiers qui les ont frappés, ont-ils dit, pour avoir voulu défendre leurs droits. Des responsables d'une organisation de femmes qui avaient accompagné la délégation des petits commerçants à cette rencontre, ont dénoncé le comportement jugé arbitraire des policiers. Source: AHP 27 juillet 2004


Privilèges fiscaux au secteur privé,

conséquence : augmentations des taxes

privilèges

Les commerçants du secteur informel, ont annoncé ce mardi une série d'activités de mobilisation dans les jours à venir pour forcer ont-ils dit, les autorités intérimaires à réviser à la baisse les taxes sur les marchandises. Toutes les taxes ont augmenté.

Il faut aujourd'hui 500 mille au lieu de 100 mille gourdes pour dédouaner un container, ont-ils fait savoir. Selon les commerçants, la décision prise par le directeur général des douanes, Edouard Valès Jean Laurent d'augmenter les taxes douanières est la conséquence directe des exonérations accordées par les autorités aux gros commerçants de la place sur toutes marchandises importées pendant une période de 3 ans.

Les autorités intérimaires avaient récemment décidé d'accorder des avantages fiscaux et financiers à un groupe d'entreprises du secteur privé. Elles n'avaient toutefois pas tenu compte des pertes subies pour des motifs politiques par des cadres et dirigeants Lavalas.

Les commerçants du secteur informel estiment que ce sont eux qui paient aujourd'hui les frais des largesses faites par le gouvernement aux membres et partisans de l'ancienne opposition. Ils ont réclamé la publication de la liste des bénéficiaires.

"Nous payons des taxes pour les commerçants du secteur privé des affaires alors que nous avons été comme eux victimes des évévements ayant suivi le départ précipité du président Jean Bertrand Aristide", se sont-ils indignés, accusant le ministre de l'économie et des Finances, Henri Bazin, de travailler uniquement au profit du secteur privé des affaires.

Ils ont dénoncé par ailleurs, le mouvement de grève qui se poursuit actuellement aux douanes. "Ce mouvement de grève a des conséquences graves sur nos activités", ont-ils déploré. Les commerçants du secteur informel ont déclaré ne pas comprendre l'attitude des autorités intérimaires qui refusent de les considèrer comme des citoyens à part entière, alors qu'ils représentent ont-ils dit, 67% de l'économie du pays. Source: AHP 27 juillet 2004


Le parti Entente Populaire pour un Etat Libre et Démocratique

annonce la mobilisation permanente contre le régime latortue

division

Le parti Entente Populaire pour un Etat Libre et Démocratique a annoncé mardi la mobilisation permanente contre le gouvernement Latortue. Les responsables du parti André Fardot et Wilgo Suprême Edouard, ont estimé "qu'aucun citoyen conséquent ne peut rester les bras croisés pendant que les autorités intérimaires plongent le pays chaque jour davantage dans l'illégalité et la misère".

MM Fadot et Edouard ont dénoncé par ailleurs le Conseil Electoral Provisoire qui a, ont-ils dit, comme seul objectif , d'organiser des élections-bidon en faveur du petit groupe qui s'est accaparé du pouvoir avec le soutien de certains secteurs de la communauté internationale. Nous allons maintenir une mobilisation permanente pourt exiger le départ de l'équipe menée par Latortue qui accentue chaque jouir la division en raison des abus et injustices de toutes sortes dont ils se rendent coupables, ont-ils fait savoir, réclamant l'installation d'un gouvernement où tous les partis soient représentés. Source: AHP 27 juillet 2004


La MOFAVHA appelle à libérer l'appareil judiciaire

du joug du groupe des 184

justice en otage

Le Mouvement des Femmes Victimes d'Haïti (MOFAVHA) a organisé ce mardi un sit-in devant le local du ministère de la justice pour réclamer la libération de la militante Lavalas, Annette Auguste incarcérée illégalement depuis le 9 mai dernier.

Une porte-parole du MOFAVHA Soeurette Civile, a critiqué les autorités intérimaires de ne vouloir faire que ce qui est bon pour les secteurs de l'ancienne opposition, refusant d'écouter, a-t-elle dit, les revendications de la population. Elle a dit que son mouvement se poursuivra jusqu'à la libération de Sò Anne ainsi que tous les autres membres de Fanmi Lavalas gardés illégalement en prison, a-t-elle dit, par le régime du 29 février.

Selon elle, c'est le groupe des 184 qui dirige le pays via le gouvernement Latortue. L'époux d'Annette Auguste, Wilfrid Lavaud, a également accusé le gouvernement Latortue d'avoir pris la justice en otage pour la mettre au service du groupe du groupe 184 (ancienne opposition à Aristide) pour persécuter les partisans de Fanmi Lavalas.

Selon Wilfrid Lavaud, de nombreux partisans de Fanmi Lavalas ont été gardés illégalement en prison sous le diktat du ministre intérimaire de la justice, Bernartd Gousse, un membre du groupe des 184.

Wilfrid Lavaud a également critiqué le comportement du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince pour avoir refusé a-t-il dit, de signer l'exequatur pour faire libérer sa femme. Il a appelé l'équipe dite des technocrates au pouvoir à libérer l'appareil judiciaire, à cesser de s'en servir pour persécuter ses adversaires politiques. Source: AHP 27 juillet 2004


16 juillet 2004

Les avocats de l'ancien premier ministre Yvon Neptune

récuse des juges de Saint-Marc

nommés spécialement pour traiter son dossier

 

Suspicion légitime

L'ancien premier ministre Yvon Neptune incarcéré depuis le 27 juin dernier dans le cadre du présumé massacre de la Scierie, n'a toujours pas été entendu sur ce dossier. Yvon Neptune a, par le biais de ses avoctas, récusé les magistrats de St-Marc, des juges nommés récemment par le gouvernement intérimaire spécialement pour traiter ce dossier.

Une requête a été déposée en ce sens à la cour de Cassation qui devra se proconcer sans délai sur cette démarche. Un des avoctas d'Yvon Neptune, Me Ephésien Joassaint, a fait remarquer qu'un mandat d'arrêt a été décerné avec précipitation contre M. Neptune par le juge d'instruction de St-Marc alors qu'il n'avait pas été entendu auparavant dans le cadre de l'enquête sur le présumé massacre de la Scierie.

Il a fait savoir que les procédures normales et légales n'ont pas été respectées dans le cadre de cette affaire. Source:AHP 19 juillet 2004.


La Fondation 30 Septembre et le Carli

accusent les militaires démobilisés

de commettre de graves exactions dans le Nord et l'Artibonite

 

Etat sauvage

La Fondation 30 Septembre a accusé lundi les militaires démobolisés en poste au Cap-Haïtien de commettre de graves exactions sur la population du Nord. Un porte-parole de la Fondation, Wilson Mésilien, a fait savoit que ces anciens militaires se rendent coupables de violations des droits de l'homme en procédant à des arrestations illégales et en détenant des personnes dans leurs propres prisons sans aucun contrôle de la police et des autorités judicaiaires.

Selon M. Mésilien, ces personnes détenues dans des conditions infra-humaines sont en général torturées par les anciens militaires qui bénéficient a-t-il dit, de la bénédiction du gouvernement intérimaire. Qualifiant cette situation de totalement inacceptable, il a estimé que les organismes internationaux de défense des droits de l'homme devraient s'intéresser à Haïti dans la conjoncture actuelle.

De son côté, le Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI), s'est déclaré profondément préoccupé par le comportement des militaires démobilisés dans le Nord et dans le Plateau-Central. Un reponsable du Carli Me Renan Hédouville, a fait savoir que dans ces régions, les anciens militaires assument les rôles de la police et de la justice en violation de la loi.

Renan Hédouville a attiré l'attention des autorités intérimaires sur la nécessité d'assumer leurs responsablités face à cette situation qui tend à aggraver l'instabilité politique dans le pays. Il a invité la PNH à agir avec le concours de la MINUSTAH pour désarmer tous les groupes armés qui opèrent à travers le pays. Source:AHP 19 juillet 2004


Une organisation proche de l'ancienne opposition

dénonce le document intitulé

"Cadre de Coopération Intérimaire"

Capitalisme sauvage

Le Regroupement des Organisations Populaires "Granmoun yo", a critiqué lundi le document publié par le gouvernement intérimaire pour donner de nouvelles orientations politiques et économiques au pays pour les années à venir. Il s'agit du document intitulé "Cadre de Coopération Intérimaire" (CCI).

Selon cette organisation proche de l'ancienne opposition, ce document n'est rien d'autre qu'une copie revue, corrigée et augmentée d'un plan concocté pour Haïti à partir du plan CBI, du document de consensus de Washington et du plan de Paris.

Dans le CCI, les technocrates envisagent de renforcer le marché libre, de privatiser les entreprises publiques et les services sociaux dont la santé et l'éducation, a dénoncé l'organisation. Le Regroupement des Organisations Populaires "Granmoun yo", dit déplorer que ce document considéré comme base de discussions pour chercher à résoudre les problèmes du pays, ait été conçu sans la participation des haïtiens.

Selon l'organisation, la majorité des organisations de la société civile n'ont pas participé à l'élaboration de ce document. Ce comportement affiché par le gouvernement dit des technocrates dans cette affaire montre clairement, a-t-elle dit, que ces derniers ne travaillent pas dans les intérêts du peuple haïtien. "Seuls les bailleurs de fonds dont le FMI et la Banque Mondiale sont gagnants dans cette initiative", souligne l'organisation. Source:AHP 19 juillet 2004


Violations des droits humains

La fille de l'ancien délégué départemental du Sud, Jacques Mathelier, Souterlande Mathelier, a exigé mardi la libération sans délai et sans conditions de son père. Selon Souterlande Matelier, Jacques Matelier est victime d'une vaste complot politique.

Elle dénonce l'attitude du gouvernement Latortue qui a décidé de garder son père en prison en dépit dit-elle, d'une décision de justice prise en sa faveur la semaine dernière.

Plus d'une trentaine de personnes incarcérées aux Gonaïves, ont entamé mardi un mouvement de protestation pour réclamer leur comparution devant la justice. Ces détenus qui dénoncent leurs mauvaises conditions de détention, ont demandé aux autorités intérimaires de prendre des dispositions rapides pour donner suite à leurs revendications. Source:AHP 19 juillet 2004


L'organisation paysanne "Tèt Kole Ti Paysan"

réclame justice pour les victimes des massacres

de Jean Rabel, Piâtre, Bokozèl, Labadi et Danti

 

Justice impartiale

L'organisation paysanne "Tèt Kole Ti Paysan ayisyen", se prépare à commémorer le 17è anniversaire du massacre de Jean-Rabel le 23 juillet prochain.

L'organisation a dénoncé le comportement des différents gouvernements de ces dernières années qui n'ont rien fait, a-t-elle dit pour réparer les victimes de ce massacre.

Un porte-parole de l'organisation, Pierre Joseph, a critiqué le gouvernement intérimaire qui ne manifeste a-t-il dit, aucune volonté de se pencher sur les revendications de ces paysans.

M. Joseph a demandé au gouvernement Latortue de prendre des dispositions pour mettre la main au collet tous les participants à ce massacre et de tous ceux qui se sont évadés de prison à la faveur des événements du 29 févrtier.

Selon lui, ces mêmes dispositions devraient être également envisagées pour les coupables des massacres de Piâtre, Bokozèl, Labadi et Danti. Source:AHP 19 juillet 2004


16 juillet 2004

Manifestation des partisans de Fanmi Lavalas à Port-au-Prince

pour réclamer le retour à l'ordre constitutionnel en Haïti

et la libération des prisonniers politiques

Port-au-Prince, Place de la Constitution 15/07/2004

 

Plusieurs milliers de partisans de Fanmi Lavalas ont manifesté ce jeudi 15 juillet à Port-au-Prince pour réclamer le retour à l'ordre constitutionnel, à l'occasion du 51è anniversaire du président Jean Bertrand Aristide. Les manifestants partis du quartier quartier de Bel-air ont indiqué que le président Aristide a été victime d'un coup d'état le 29 février 2004.

Sur la place de la constitution où la manifestation a pris fin, ils ont souhaité joyeux anniversaire à M. Aristide(1) tout en réaffirmant leur volonté de lui rester toujours fidèles. " Nous ne pouvons pas trahir notre sang parce que notre sang c'est le sang d'Aristide", ont-ils chanté, affirmant que même s'il est en Afrique du Sud, la majortité des haïtiens sont toujours avec lui.

Les manifestants dont de nombreux portaient des T-shirt à l'effigie d'Aristide, ont dénoncé les persécutions politiques, les arrestations arbitraires et les actes d'intimidations dont ils affirment être l'objet depuis le 29 février. "Dans un tel climat de peur et d'insécurité, aucune élection sérieuse ne peut être organisée", ont-ils fait savoir, accusant certaines grandes puissances dont la France et les Etats-Unis, de responsabilité dans le départ précipité d'Artistide.

Selon les manifestants, le gouvernement Latortue n'a aucune volonté de soulager les souffrances de la population. Les conditions de vie de la population se sont gravement détériorées depuis le 29 février, ont-ils fait savoir. Plusieurs habitants des Gonaïves qui participaient à la manifestation ont déclaré avoir quitté cette ville pour cause de persécutions politiques.

Les partisans de Fanmi Lavalas se sont déclarés déterminés à se mobiliser pour forcer les autorités intérimaires à mettre fin à la chasse aux sorcières et à libérer tous les prisonniers politiques. Ils ont annoncé pour le 28 juillet une nouvelle manifestion, à l'occasion du 89è annisersaire de la première occupation américaine en Haïti.

"Nous nous rendrons devant le Pénitentier National pour exiger la libération de tous les militants et cadres de Fanmi Lavalas arrêtés illégalement par le régime du 29 février", ont-ils lancé, ajoutant que dans le cas contraire, on devra nous enfermer tous dans la prison centrale. Les manifestants ont dénoncé le régime intérimaire et son ministre de la justice qui protègent, ont-ils dit, des criminels notoires et des repris de justice, comme Jean Tatoune et Louis Jodel Chamblain pendant qu'ils poursuivent des citoyens pour leurs convictions politiques. Source: 15 juillet 2004 (AHP)- (1) le 15 juillet ramène le 51 ème anniversaire de naissance de Jean Bertrand Aristide


L'ancien délégué du département du Sud Jacques Mathelier

transféré au Pénitentier National

Les autorités intérimaires du Sud, ont transféré l'ancien délégué départemental Jacques Mathelier au Pénitentier National. Cette décision a été adoptée malgré une ordonnance rendue lundi par le juge d'instruction des Cayes demandant la libération de M. Mathelier.

L'avocat de l'ancien délégué Me Jean Robert Tacil, a dénoncé le mauvais fonctionnement de l'appareil judiciaire dans la 3è ville du pays qui est a-t-il dit, à la solde du gouvernement intérimaire.

Selon Me Tacil, la décision de transférer son client à Port-au-Prince est une violation des droits de l'homme et une gifle pour la juridiction des Cayes. "La justice et la police s'accordent dans le département du Sud pour piétiner la loi et les principes de droit", s'est-il indigné.

M. Tacil a dénoncé par ailleurs les différents changements opérés ces derniers jours du niveau de l'appareil judiciaire dans ce département. Selon lui, le nouveau commissaire du gouvernement Me Joseph Eugène Yassinthe est un envoyé spécial du régime Latortue.

Ce nouveau commissaire montre clairement dans le dossier de Jacques Mathelier qu'il reçoit des ordres des autorités de Port-au-Prince pour régler des comptes politiques au lieu d'appliquer la loi, a-t-il fait savoir. Source: 15 juillet 2004 (AHP)-

 


15 juillet 2004

Himmler Rébu qualifie d'irréaliste le projet

de désarmer de force les militaires démobilisés

Rébu à droite défilant contre Aristide

 

L'ancien colonel Himmler Rébu a qualifié mercredi d'irréaliste le projet du gouvernement intérimaire de désarmer les militaires démobilisés dans le pays. Dans une interview à Radio Solidarité, Himmler Rébu a estimé bizarre que ce soit ce gouvernement arrivé au pouvoir à la faveur de l'action armée des militaires qui exerce aujourd'hui des menaces contre eux.

Selon lui, le régime Latortue devrait chercher une entente avec les militaires démobilisés pour résoudre le problème. Les militaires sont des professionnels qui veulent aider à assurer la sécurité de la population, pourquoi les autorités intérimaires n'utilisent-elles pas leurs services à cette fin puisque ce problème représente pour elles un défi à relever, s'est interrogé M. Rébu.

L'ancien colonel qui se dit favorable à une opération de désarmement à travers le pays, estime toutefois que la question devrait se poser différenment. Il a suggéré aux autorités provisoires de créer des conditions sociales et politiques susceptibles de porter les hommes armés à comprendre qu'il n'est plus nécessaire de porter des armes.

Selon Rébu, les autorités provisoires auraient dû se rendre compte longtemps déjà d'une circulation importante d'armes illégales à travers le pays afin de pouvoir poser le problème convenablement. Il a fait savoir que les opérations du 29 février ont rendu plus difficile voire impossible le processus de désarmement dans le pays tant par les haïtiens que par des étrangers. Source:(AHP,14 juillet 2004 )

Commentaires Haïti Échanges

C'est la culture militariste haïtienne qui parle par la bouche de Rébu. Dans un Etat de droit, ce qui doit se faire n'a pas besoin de plaire à tel ou tel porteur de flingue. Surtout si ce gars prétend que l'Etat doit être à sa botte parce qu'il avait perpétré des actes illégaux contre un gouvernement démocratiquement élu. D'ailleurs le coup d'Etat contre Aristide n'a pas été l'oeuvre des paramilitaires qui n'osaient pas attaquer la ville de Port-au-Prince. C'est un coup d'Etat franco-américain, ce qui n'a rien à voir avec un conflit haïtiano-haïtien.

Ceci dit, il ne faudrait pas nier que les militaires démobilisés ont pas des intérêts légitimes à défendre en tant que fils du peuple. Certains cherchent à les utiliser pour persécuter d'autres fils du peuple pour leurs opinions politiques. Cette orientation criminelle est inacceptable. Les militaires démobilisés en 1995 ont le droit d'être intégrés dans la vie de la nation, dans le respect des droits civils et politiques de chacun. Et si l'Etat leur doit des réparations, ils doivent les obtenir comme les autres créanciers du trésor.

Colonel Rébu, ne croyez-vous pas que le premier pas à franchir pour favoriser le désarmement, c'est le rétablissement de l'Etat de droit? Le respect par le pouvoir des droits constitutionnels de chaque Haïtien quelles que soit ses opinions politiques.Ce n'est sûrement pas en plaidant la cause d'un camp qui aurait la liberté de persécuter l'autre camp qu'on va stabiliser le pays.


14 juillet 2004

Les militants Lavalas annoncent des mouvements de protestation

contre le gouvernement Latortue

 

"Nous comptons attirer l'attention du peuple français épris de démocratie sur les agissements des responsables de leur pays qui travaillent contre les intérêts du peuple haïtien et de la démocratie"(Claudy Sidney)

Les militants Lavalas ont annoncé pour le mercredi 14 juillet un sit-in devant l'ambassade de France à l'occasion de la commémoration de la fête de ce pays. Un porte-parole des militants de Fanmi Lavalas, Claudy Sidney, a fait savoir qu'avec ce mouvement, ils entendent dénoncer la politique de la France en Haïti via son ambassade qui soutient un gouvernement illégal.

Selon lui, le gouvernement Latortue ne manifeste aucune volonté de respecter les droits démocratiques de chacun. "Nous comptons attirer l'attention du peuple français épris de démocratie sur les agissements des responsables de leur pays qui travaillent contre les intérêts du peuple haïtien et de la démocratie", a lancé M. Sidney.

Pour leur part, des partisans de Fanmi Lavalas au Cap-haïtien ont projeté deux journée de manifestations les 13 et 14 août 2004 pour dénoncer les persécutions dont ils affirment être l'objet de la part des autorités intérimaires et de leurs alliés. Ils déclarent être à bout de souffle depuis l'arrivée des technocrates au pouvoir. "La vie chère, l'insalubrité, l'insécurité constituent le lot de la population de la 2è ville du ville, ont-ils fait savoir, ráffirmant leur volonté de rester mobilisés, ont-ils dit, jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel. Source: Port-au-Prince, 13 juillet 2004 (AHP)


L'organisation populaire "Konbit Résistance"

appuie les manifestations projetées

par les partisans de Fanmi Lavalas

L'organisation populaire "Konbit Resistance", a apporté mardi son appui aux manifestations projetées par les partisans de Fanmi Lavalas à Port-au-Prince dans les prochains jours. Un porte-parole de cette organisation, Printemps Bélizaire, a invité la population à participer massivement à ces mouvements pour "dénoncer le régime du 29 février".

Il estime que tous les Haïtiens devraient se mobiliser contre ce régime qui agit, a-t-il dit, totalement en dehors de la constitution en procédant à des arrestations illégales, à des révocations arbitraires et en commettant des crimes dans le pays.

Printemps Bélizaire dit déplorer que le secteur au pouvoir ait décidé de négliger les revendications des étudiants. Il invite ces derniers à se ressaisir en épousant la cause des masses populaires en vue d'un véritable changement dans le pays.

M. Bélizaire a également exprimé le souhait que la délégation de la CARICOM qui visite Haïti se penche sur la situation des prisonniers politiques du régime du 29 février. Source: AHP 13 juillet 2004


11 juillet 2004

Des planteurs de l'Artibonite protestent contre

l'invasion de leurs terres

par des "grands dons" depuis le 29 février

 

Port-au-Prince, 8 juillet 2004 (AHP)-

Plusieurs dizaines de planteurs du département de l'Artibonite ont menacé jeudi de bloquer dans les prochains jours la route nationale #1 de St-Marc à l'Estère pour forcer les autorités provisoires à déguerpir de grands propriétaires terriens ( grands dons ) qui se sont accaparés de leurs terres depuis le départ du président Aristide.

Ils ont fait ces déclarations à l'occasion d'un sit-in devant le local de la primature pour dénoncer le silence du gouvernement en place sur les actes arbitraires dont ils sont victimes.

Ils ont fait savoir que les grands dons ont entrepris cette opération aussitôt après des déclarations faites par le premier ministre intérimaire Gérard Latortue le 1er mai à Jacmel où il avait critiqué la réforme agraire, entreprise sous le gouvernement du président René Préval.

"Ces déclarations irreponsables n'étaient rien d'autre qu'une bénédiction aux spoliateurs", ont fait savoir les planteurs. Ils ont indiqué que depuis le départ du président Aristide, les grands propriétaires terriens accompagnés d'indivudus armés, les ont chassés des portions de terre qu'ils affirment avoir reçues de l'Institut National de la Réforme Agraire (INARA).

Il s'agit d'environ 3 mille carreaux de terres distribués à 6 mille familles dans la vallée de l'Artibonite. Les planteurs ont accusé les autorités intérimaires de complicité avec les grands dons.

"Si c'est un bain de sang qu'elles veulent à tout prix, elles l'auront car nous sommes plus nombreux", ont lancé furieusement les planteurs. D'un autre côté, les paysans ont dénoncé l'augmentation du prix du sac d'engrais dans la région.

Depuis l'arrivée des technocrates à la tête du pays, le prix du sac d'engrais est passé de 290 gourdes à 650 gourdes. Cette situation est le résultat de la décision du régime du 29 février de ne plus continuer à subventionner ce produit.


Gilvert Angervil, estime que le pays est plongé dans le chaos,

l'anarchie, les violations des droits de homme

et la détérioration des conditions de vie des couches défavorisées

 

Port-au-Prince, 8 juillet 2004 (AHP)

L'organisation politique Fanmi Lavalas a critiqué jeudi la mauvaise gestion du gouvernement Latortue plus de 3 mois après qu'il eut hérité du pouvoir. Un porte-parole de Fanmi Lavalas, Gilvert Angervil, a estimé que le pays est actuellement plongé dans le chaos, l'anarchie, les violations des droits de homme et que les conditions de vie des couches les plus défavorisées ne cessent de se détériorer.

Selon Gilvert Angervil, le gouvernement intérimaire n'a aucun contrôle du territoire, occupé et dirigé par des bandes armées proches du pouvoir en place qui pillent et rançonnent des citoyens, qui chassent tous ceux qui se réclament de Lavalas et ou peuvent exercer a-t-il dit, un certain leadership dans leurs zones respectives.

La liberté d'expression et de réunion est bafouée et violée systématiquement par le gouvernement provisoire et ses partisans par des actes d'intimidations de toutes sortes notamment des accusations fantaisistes et des machinations judiciaires, a-t-il souligné. M. Angervil a estimé que des arrestations illégales et des persécutions judiciaires s'exercent contre beaucoup de dirigeants Lavalas dont la militants Annette Auguste, l'ancien premier ministre Yvon Neptune et l'ancien ministre de l'Intérieur Jocelerme Privert.

De nombreux autres cadres et membres du parti n'ont pas été épargnés. Il a cité le coordonnateur de Fanmi Lavalas dans la commune de Carrefour, Reynold Charles, le sous-directeur des douanes de Miragoâne Yves Métellus, l'ancien député de St-Marc, Amanus Mayette, et l'ancien délégué du Sud Jacques Matelier gravement malade en prison suite à de mauvais traitements.

Il a dénoncé l'insécurité qui bat son plein dans tout le pays où l'on assiste régulièrement à des actes de banditisme notamment l'incendie de marchés publics et de magasins. Une situation qui plonge, a-t-il dit, dans le désarroi les citoyens et investisseurs qui fonctionnent déjà dans des conditions extrêmement difficiles.

Selon Gilvert Angervil, l'économie du pays est livrée à un petit groupe d'éternels contrebandiers libérés de l'imposition fiscale et qui compliquent l'existence quotidienne des plus démunis par l'augmentation de la vie chère. Le porte-parole de Fanmi Lavalas a également dénoncé la révocation de plusieurs milliers de citoyens dans l'administration publique. Des mesures qui contribuent a-t-il dit, à aggraver la situation sociale. Il a fait savoir que pour Fanmi Lavalas, ce gouvernement de facto a râté sciemment sa prétentuuion qu'il disait d'unir tous les haïtiens, de conduire un processus électoral juste et équilibré, de faire respecter et de respecter les droits fondamentaux à la vie et à la liberté de chaque haïtien pour une société de paix et démocratique


 

4 juillet 2004

 

SIT-IN LAVALAS DEVANT L'AMBASSADE U.S. 02/07/04

 

Ils boycotteraient les élections prévues l'année prochaine

si Aristide ne revenait pas

 

L'agence Reuters a rendu compte le 2 juillet 04 du sit-in organisé par des membres du parti politique haïtien Fanmi Lavalas devant l'ambassade américaine à Port-au-Prince. Les manifestants ont déclaré qu'ils boycotteraient les électioins prévues l'année prochaine, si Aristide ne revenait pas. Ils ont dénoncé la main des USA dans ce qu'ils appellent le "kidnapping d'Aristide et un coup d'Etat contre la démocratie".

Des soldats brésiliens assuraient la surveillance de la manifestation, tandis que les marines américains se tenaient sur lez toit de l'ambassade.

Lesly Fareau un leader de la protestation portait un T-shirt avec une photo de Ronaldo.

"Nous sommes prêts à aller aux élections et donner une leçon aux ennemis de la démocratie,mais Aristide doit revenir d'abord" affirme Lesly Gustave, un des organisateurs du sit-in, à Reuters. "Si on ne veut pas qu'il revienne comme présidene, Aristide a quand même le droit de revenir comme simple citoyen et nous revoterons pour lui", déclare Jobner Francisque, 28 ans.

Le parti d'Aristide a refusé de désigner un représentant au conseil électoral, demandant que le gouvernement arrête d'abord les arrestations arbitraires et la persécution des membres du parti, et lève l'interdiction de voyage qui empêche des douzaines d'alliés d'Aristide de quitter le pays.

Contre l'arrestation de Yvon Neptune

"Nous voulons que l'administration bush cesse cesse de supporter un gouvernement illégitime qui viole des droits des citoyens", ont lancé les manifestants qui ont réclamé la libération les militants et cadres du parti arrêtés illégalement et la fin de la chasse aux sorcières.

Ils ont dénoncé l'arrestation de l'ancien premier ministre Yvon Neptune, d'Annette Auguste et de nombreux autres cadres et militants de Fanmi Lavalas jetés en prison arbitrairement, ont-ils dit, par le régime du 29 février. " Le gouvernement de facto a commis une grave erreur en incarcérant Yvon Neptune, car il ne fait qu'aiguiser notre volonté de lutter jusqu'au bout pour la restauration de la démocratie", ont-ils fait savoir, ajoutant que "les abus et les persécutions politiques ne nous feront pas peur".


L'ANAMAH

appelle les autorités politiques

à libérer l'appareil judiciaire

Port-au-Prince, 1er juillet 2004

L'Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH), a dénoncé jeudi le mauvais fonctionnement de l'appareil judiciaire dans le pays. Un dirigeant de l'ANAMAH Jean Paul Pérès, a déploré que 4 mois après le départ précipité du président Aristide, aucun effort n'ait été entrepris par les autorités intérimaires pour améliorer le fonctionnement de l'appareil judiciaire.

Selon M. Perès, ce sont les pratiques arbitraires qui continuent de prévaloir, notamement les révocations arbitraires et illégales et le parrainage. La justice est encore plus dépendante aujourd'hui du pouvoir politique. Et les juges sont encore plus paralysés dans leur tâche de rendre justice , s'est-il indigné, appelant les autorités politiques à libérer l'appareil judiciaire. AHP

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