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ARCHIVES OCTOBRE 2004


28 octobre 2004

Nouveau massacre à Port-au-Prince

dans le quartier du Fort National

17 froidement assassinées par des hommes en uniforme

Au moins 17 personnes tuées mardi après-midi au Fort National par un groupe de policiers en uniforme lors d'une intervention brutale dans ce quartier. La tuerie a été perpétrée dans une grande cour de plusieurs maisons. Les corps ont été ensuite enfouis dans des sacs et transportés dans une ambulance qui accompagnait la police pour la circonstance, ont fait savoir des habitants du quartier à la station privée, Radio Solidarité.

Toutefois, des mares de sang étaient encore vives sur les lieux du drame ce mercredi. Des résidents du Fort national affirment avoir découvert les corps de plusieurs des personnes tuées à la morgue de l'Hôpital de l'Université d'Etat d'Haïti.

Il s'agit entre autres des cadavres des nommés Réginald, Wilfrid Pierre, Jeanjean, Laura, Ti Pouchon, Zazou, Francisco, Jephté et Versius Fanfan. Ce dernier est le fils de Elius Fanfan, ancien joueur et entraîneur du club de football Aigle Noir. Plusieurs autres cadavres ont également été abandonnés à même le sol ce mercredi sur une petite cour à l'entrée de la morgue de l'HUEH Les habitants du Fort-National ont fait savoir qu' il s'agit d'un massacre.

Les policiers ont décidé, ont-ils dit, d'ouvrir le feu sur ces personnes alors qu'elles vaquaient à leurs occupations. Le quartier du Fort national n'aurait pas été touché par les violences qui secouent la capitale haïtienne depuis plusieurs semaines, selon les habitants de la zone. "Il y a tout simplement des secteurs qui ont des problèmes avec les habitants des quartiers populaires et qui veulent les exterminer à tout prix", se sont-ils indignés.

Plusieurs des parents des victimes dont Célita Pauléus et Nanotte Sanon, ont confirmé que les corps de leurs fils ont été retrouvés criblés de balles à la morgue de l'hôpital général. Des élèves et des passants auraient également été victimes de cette tuerie puisque les policiers tiraient dans toutes les directions, ont encore souligné les habitants.

Ce drame a provoqué beaucoup d'émoi dans la capitale notamment dans les quartiers populaires Des militants du quartier du Bel-Air, ont indiqué que ce drame confirme leurs déclarations selon lesquelles il y aurait un plan pour éliminer les habitants des quartiers pauvres. Ils ont pointé du doigt particulièrement les anciens militaires intégrés, ont-ils dit, par le gouvernement dans la police nationale.Source ; AHP 27 octobre 2004


 

26 octobre 2004

 

Mgr Joseph Serge Miot réclame

la libération du père Jean-Juste

préconise le dialogue et condamne

la violence au même titre que la répression

L'archevêque coadjuteur de Port-au-Prince, Mgr Joseph Serge Miot, presse les autorités intérimaires de libérer le père Gérard Jean-Juste arrêté le 13 octobre au presbytère de l'Eglise Ste Claire, de Petite Place Cazeau. Estimant que l'arrestation du prêtre a été opérée de manière illégale et arbitraire, Mgr Miot a déploré que ce dernier ne soit toujours pas entendu par un juge.

"Ceux qui ont fait arrêter le père Jean-Juste devrait étayer par des preuves les accusations portées contre lui, sinon il devrait le libérer pour qu'il puisse reprendre son travail", a déclaré le prélat .

Mgr Miot déclare avoir entendu tout un ensemble d'allégations selon lesquelles l'archevêché aurait hébergé des bandits. J'ai sollicité une rencontre avec certaines autorités dont le ministre de la justice (Bernard Gousse) et le chef de la police pour qu'elles puissent me dire à quelles sources d'informations elles s'alimentent, a indiqué Joseph Serge Miot qui affirme qu'en qualité de représentant de l'archidiocèse, il se doit de leur demander de faire la lumière sur leurs allégations "S'ils continuent de refuser cette rencontre, on devrait conclure qu'ils ont des comptes personnels à régler avec l'Eglise ou avec moi", a lancé l'archevêque de Port-au-Prince

Mgr Serge Miot a préconisé un dialogue franc entre tous les secteurs sans exclusive pour sortir le pays de l'impasse. Même si vous n'êtes pas d'accord avec un secteur, il vous faut vous asseoir avec lui, s'il représente également une force, a dit Miot qui condamne la répression gouvernementale au même titre que les violences dans les quartiers populaires.

"J'ai entendu un porte-parole dire: "ces gens ne veulent pas écouter, on va les faire marcher avec des coups d'armes, ce n'est pas bien sérieux", a indiqué, Joseph Serge Miot. Mgr Miot a fait savoir qu'un dialogue national est indispensable pour débattre des vrais problèmes du pays et définir les meilleures pistes de solution. Source : AHP 23 octobre 2004.


26 octobre 2004

Les cellules de base de Fanmi Lavalas appellent à

3 journées de grève du 26 au 28 octobre

Les cellules de base de Fanmi Lavalas, ont annoncé trois journée de grève du 26 au 28 octobre pour protester contre la répression subie par les habitants des quartiers populaires. Les cellules accusent le gouvernement de ne pas respecter la constitution, de vouloir tout régler par la répression et de pratiquer une politique aveugle d'exclusion et de stigmatisation.

"Des anciens militaires recrutés par les autorités intérimaires tuent, violent les habitants des quartiers populaires comme au temps du coup d'état de 1991", s'indignent les responsables des cellules de base de Fanmi Lavalas qui appellent au départ du gouvernement en place.

Ils dénoncent également l'utilisation d'éléments issus des mêmes couches sociales qui appuient les exactions commises contre eux Ils appellent à la solidarité de toutes les bases en vue ont-ils dit, de faire comprendre aux autorités provisoires qu'aucune solution ne sera trouvée en dehors du dialogue et de la constitution.

Des responsables de cellules de réflexion de Cité Soleil et le Mouvement national pour sauver Haïti (MONSA) ont apporté leur soutien à l'appel à la grève. Les deux organisations ont dénoncé la violence et la diffamation utilisées, par le gouvernement et ses partisans contre les masses défavorisées et les organisations populaires pour tenter de les discréditer et les détruire. AHP 23 octobre 2004


26 octobre 2004

Le CDPH dénonce l'arrestation du père Jean-Juste

et dénonce un plan qui viserait à éliminer

les prisonniers politiques Lavalas dans leur cellule

Le secrétaire général du Comité de Défense des Droits du Peuple Haïtien (CDPH), Ronald St-Jean, a dénoncé une nouvelle fois lundi "l'arrestation illégale " du curé de la paroisse Ste Claire, le père Gérard Jean-Juste.

Selon Ronald St-Jean, cette arrestation participe d'un plan ourdi par gouvernement intérimaire pour imposer le silence à tous ceux qui ont des opinions contraires aux siennes Il a plaidé en faveur de l'organisation d'une conférence nationale afin de mettre un terme à cette situation de violence qui s'installe dans le pays.

Ronald St-Jean a dénoncé par ailleurs un complot qui viserait, a-t-il dit, a assassiner les prisonniers politiques Lavalas incarcérés au Pénitencier National. M. St Jean invite les responsables des organisations de défense des droits de l'homme à se rendre dans les différents centres de détention du pays notamment au Pénitencier National, afin de se faire une idée de la situation des prisonniers proches de l'ancienne administration. Source:AHP 25 octobre 2004


26 octobre 2004

 

Le leader du MIDH Marc L. Bazin estime

que Gérard Latortue ne comprend pas le sens de son mandat

 

Le leader du Mouvement pour l'Instauration de la Démocratie en Haïti (MIDH), Marc L. Bazin, a critiqué jeudi le premier ministre intérimaire Gérard Latortue pour n'avoir pas compris a-t-il dit, le sens du mandat qui lui a été confié. M. Bazin a fait savoir sur la radio privée, Mélodie FM que, Gérard Latortue a cru que le pouvoir qu'il détient lui a été donné par le groupe des 184 pour appliquer la politique des 184, consistant a-t-il dit, à faire la chasse aux partisans de Jean Bertrand Aristide.

"C'est ce qui contribue entre autres, a-t-il dit, à l'échec du gouvernement intérimaire". Le responsable du MIDH a précisé qu'il ne voyait pas d'inconvénient à ce que M. Latortue ait des préférences pour le leader des 184 André Apaid, mais il se devait de tenir balance égale entre les deux groupes, au lieu de se faire l'instrument de l'un au détriment de l'autre. Marc Bazin a déploré que 5% de la population contrôle plus de 50% des avoirs du pays.

Il a critiqué le secteur privé des affaires qui semble conditionner ses investissements au contrôle du pouvoir politique. Il a estimé anormal que des privilèges fiscaux soient accordés à ce secteur puisqu'il ne pourra nullement aider à satisfaire aux besoins de la population. En dépit de ces avantages, leurs investissements ne viennent toujours pas a déploré Bazin.

Le gouvernement intérimaire a accordé récemment et pour une période de 3 ans des avantages fiscaux et financiers à un ensemble d'institutions du secteur privé des affaires. Le leader du MIDH a critiqué ceux qui avaient laissé entendre que la présence d'Aristide constituait un blocage au développement du pays. " Voilà plus de 7 mois qu'il n'est pas en Haïti, je ne vois pas ce qui a été fait depuis" .

Marc Bazin rappelé par ailleurs aux tenants du pouvoir actuel que le peuple haïtien n'a jamais donné mandat à un quelconque secteur pour faire partir le président Aristide. "Si la population avait estimé que M. Aristide ne répondait plus à ses aspirations, elle aurait pu l'exprimer à travers des élections", a fait savoir Marc Bazin, estimant que la population a des comptes à régler avec les secteurs qui ont pris sur eux la responsabilité de renverser le président Aristide. M. Bazin a dit dans le même temps condamner toute forme de violence de quelque côté qu'elle vienne. Source : AHP 21 octobre 2004


21 octobre 2004

 

Aristide toujours pour le dialogue

malgré le torrent de violence et de mensonges en Haïti

Le président en exil Jean Bertrand Aristide a accusé le premier ministre intérimaire Gérard Latortue d'avoir déchaîné un nouveau torrent de répression en Haïti, tout en cherchant un bouc émissaire pour les violences qui secouent le pays.

M. Aristide, qui a été forcé quitter le pays le 29 février par deux grandes puissances étrangères, la France et les USA,a qualifié de tueur le premier ministre intérimaire Gérard Latortue qui l'avait accusé dimanche de fomenter des troubles en Haïti depuis l'Afrique du Sud.

Il avait dans le même temps reproché au président sud-africain Thabo Mbeki de ne pas respecter le droit international. « Aucun président respectable n'accepterait sur son territoire quelqu'un qui organise la violence dans un autre pays », avait-il ajouté. Le gouvernement sud-africain avait rejeté "avec mépris" les attaques sur l'intégrité du président Mbeki et l'insinuation selon laquelle son pays serait utilisé comme une base par le président Jean Bertrand Aristide pour destabiliser Haïti.

Dans un communiqué publié mercredi et repris par plusieurs agences de presse dont l'AFP, le président Aristide a fait savoir que "Latortue tente de dissimuler ses propres actions criminelles avec des mensonges». Selon lui, Gérard Latortue a reconnu qu'il est un tueur, lorsqu'il a déclaré le premier octobre dernier, après la répression d'une manifestation : « Nous avons tiré sur les manifestants, certains sont morts, d'autres sont blessés et d'autres ont fui ».

Aristide appelle M. Latortue a arrêter les mensonges et les tueries en estimant qu'un véritable dialogue est la seule solution à la crise haïtienne. (Source : AHP, 20 octobre 2004)


21 octobre 2004

"Base Révolutionnaire des Organisations Populaires du Sud"

appelle à un changement de cap

 

Une organisation dénommée "Base Révolutionnaire des Organisations Populaires du Sud", a appelé mardi à un remaniement du cabinet ministériel. Des responsables de cette organisation ont estimé que plusieurs ministres de l'actuel gouvernement n'avaient aucune connaissance de la réalité du pays.

Ils sont peut-être des technocrates, mais leur ignorance du terrain les rend totalement inefficaces et au lieu d'oeuvrer à l'amélioration des conditions de vie de la population, ils contribuent plutôt à plonger le pays davantage dans le chaos, ont-ils déploré. Source : AHP 19 octobre 2004


16 octobre 2004

Pour commémorer le 10è anniversaire du retour de Jean Bertrand Aristide au pays en 1994 suite au coup d'état militaire du 30 septembre 1991, des milliers de partisans de Fanmi Lavalas ont manifesté ce vendredi dans différentes zones de la capitale. Ils étaient quelques centaines dans le quartier populaire du Bel-Air. A la mi-journée, une patrouille des CIMO, unité spéciale de la police, a tenté de pénétrer au Bel-Air, mais a dû rebrousser chemin en raison de rafales d'armes tirées en leur direction

Manifestation populaire au Bel-Air et intrusion policière


15 octobre 2004

 

ARISTIDE PRONE UN DIALOGUE

SOUS L'ÉGIDE DES NATIONS UNIES

AVEC LA PARTICIPATION DES USA ET DE LA FRANCE

 

D'après un article paru dans le Monde du 15 octobre 2004, le président Aristide rejette les accusations de déstabilisation proférées contre lui par les USA, la France, le big business haïtien, l'ancienne armée putschiste dissoute, et les politiciens hystériques d'Haïti.

Exilé en Afrique du Sud, il accuse la France et les Etats-Unis de "coup d’Etat" et de "génocide". Depuis son arrivée en Afrique du Sud, il s’est consacré à la rédaction d’un livre dans lequel il raconte son enlèvement. Il réaffirme que "les responsables du coup d’Etat du 29 février sont la France et les Etats-Unis". "Ce qui se passe actuellement chez nous, le massacre d’innocents à longueur de journée, la répression aveugle, la violence, le sang, tout cela ne fait que confirmer mes premières déclarations", affirme-t-il, allant jusqu’à parler d’un "génocide".

Il est convancu que, depuis 200 ans, depuis l’indépendance, la France s’acharne à déstabiliser Haïti. Les anciens colons "ont organisé 53 coups d’Etat". Le but : "Empêcher qu’un pays de nègres soit une référence de liberté."

Les Etats-Unis et la France se sont alliés, et des millions de dollars ont été dépensés pour armer "des bandits, des vendeurs de drogue qui, aujourd’hui encore, sèment la terreur dans les rues de Port-au-Prince", assure-t-il. Sans vouloir s'immiscer dans la politique intérieure américaine, il suppose que "le peuple haïtien aurait plus de sympathie pour un président démocrate".

Jean-Bertrand Aristide dénonce une nouvelle manipulation. Et il compare les accusations contre lui à l’affaire des armes de destruction massive en Irak. "Ce n’est qu’un nouveau mensonge qu’on brandit pour justifier son crime". "Nous avons toujours prôné la non-violence", poursuit-il.

Pour sortir Haïti de la crise, Jean-Bertrand Aristide plaide pour un dialogue sous l’égide des Nations unies. "Mais, ajoute-t-il, le dialogue ne peut être seulement entre Haïtiens, car les étrangers se sont cachés derrière les Haïtiens pour passer de coup d’Etat en coup d’Etat." Il souhaite donc que la France et les Etats-Unis y participent. "J’ai proposé ce dialogue depuis mon arrivée ici. Mais ils pensaient trouver une solution par les armes, ils se sont trompés", dit-il.

"Je suis un élu et ceux qui m’ont élu réclament mon retour", affirme Aristide. En attendant, Aristide occupe un poste de chercheur honoraire à l’université d’Afrique du Sud, à Pretoria.

Lors de son arrivée en mai, il avait été reçu avec tous les honneurs par Thabo Mbeki, le seul chef d’Etat présent à Port-au-Prince lors du bicentenaire de l’indépendance . "Nous sommes de la diaspora africaine, souligne Aristide. La révolution haïtienne est le seul soulèvement d’esclaves qui a débouché sur un succès. Voilà une source de grandes valeurs qui nourrit encore nos contemporains, dont le président Mbeki et moi-même. Aujourd’hui, on parle de renaissance africaine, elle ne saurait exclure les petits-fils de l’Afrique."(Source Le Monde, 15 octobre 2004,Fabienne Pompey)

QUI PARLE ENCORE DE DIALOGUE

ET DE RÉCONCILIATION?

QUI CHERCHE A IMPOSER L'APARTHEID

PAR LA FORCE DES ARMES?

MILITAIRES ESPAGNOLS EN ROUTE POUR HAITI

 

A part la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d'Haiti (MINUSTAH) qui appelle les politiques haïtiens au dialogue, à la réconciliation plutôt qu'au désordre, les partisans de l'apartheid en Haïti réclament ouvertement le massacre. Il serait souhaitable que l'ONU parle plus clairement, avant qu'il ne soit trop tard, et agisse de préférence pour faire entendre la voix de la raison conformément à sa vocation.

Pour sa part, les Etats-Unis d'Amérique ont repris leurs livraisons d'armes au gouvernement erratique qu'ils ont installé. Ils espèrent que sera imposée par la force des armes la politique d'apartheid que le peuple, les démocrates et les patriotes haïtiens refusent. Ils envoient des armes et rapatrient leurs diplomates et ressortissants.

La France s'aligne sur l'administration Bush pour condamner des "actions de déstabilisation" , selon le porte- parole du ministère des Affaires étrangères, Hervé Ladsous. Le ministère français des Affaires étrangères a réaffirmé vendredi son "soutien entier" au gouvernement de Gérard Latortue, en insinuant que Aristide en serait responsable. En réalité la déstabilisation d'Haïti s'est produite avec le coup d'Etat du 29 février et la déportation du président. Un chaos sanglant s'est substitué à un gouvernement constitutionnel.

Bernard Gousse ne cherche pas du tout la réconciliation. Il se réjouit des opérations menées ces derniers jours par sa police renforcée avec ses paramilitaires, au cours desquelles, plusieurs personnes ont été arrêtées et d'autres tuées. Il est ravi d'annoncer que l'embargo sur la vente d'armes à Haïti a été levée. Le régime intérimaire a déjà placé des commandes pour l'achat d'armes et d'autres équipements. On va pouvoir massacrer à volonté comme sous duvalier et sous cédras.

Evans Paul a estimé normal que la police enlève le prêtre Gérard Jean-Juste parce qu'il s'était aligné sur la position du gouvernement Lavalas, ce qui est pour KPLIM un gros péché mortel.

Les militaires démobilisés entendent apporter leur soutien au gouvernement de facto pour massacrer les chimères, encore une fois, comme en 1991. Ils sont assurés maintenant d'agir, officiellement, en toute impunité, l'appareil judiciaire étant entre leurs mains. L’ex-sergent Joseph Jean Baptiste, à la tête des militaires démobilisés, lance une mise en garde au gouvernement pour que ses camarades ne soient plus écartés du pouvoir, une fois qu’ils auront résolu le problème de l’insécurité à Port-au-Prince

Le secteur des affaires y est allé de ses suggestions aux autorités de facto : a) accorder des permis de détention ou de ports d’armes, b) recourir à l’intégration rapide de militaires démobilisés dans la police nationale , c) épuration au niveau du personnel de l’administration publique et dans la représentation diplomatique d’Haïti.


13 octobre 2004

Le Mouvement de Résistance des Bases Populaires (MRBP)

précise les objectifs de la résistance

de la population du Bel-Air

MANIFESTANTS AU BEL-AIR

 

L'organisation dénommée Mouvement de Résistance des Bases Populaires (MRBP), a revendiqué mardi le mouvement organisé au Bel-Air depuis plus d'une semaine. Un porte-parole de cette organisation interviewé mardi dans ce quartier populaire, a fait savoir que ce mouvement a été organisé dans le but de porter les autorités intérimaires à 1) respecter la constitution et à travailler dans l'intérêt de toute la population haïtienne, sans exclusion.

Ce mouvement vise également, a-t-il dit, à 2) défendre les habitants des quartiers populaires contre les attaques meurtrières des militaires démobilisés et des mercenaires recrutés a-t-il dit, pour organiser la répression dans ces zones.

Le Mouvement de Résistance des Bases Populaires demande aux autorités intérimaires de 3) libérer sans distinction les prisonniers politiques et d'oeuvrer au retour à l'ordre constitutionnel pour favoriser un climat de paix dans le pays.

Le responsable du MRBP qui a requis l'anonymat presse également le gouvernement provisoire de 4) prendre les mesures qui s'imposent pour ramener la paix dans le pays, puisque a-t-il dit, tous les haïtiens ont besoin de paix, de santé, d'éducation et de travail.

Les écoles et les activités économiques ne peuvent pas respecter paralysées mais les autorités intérimaires doivent 5) cesser leurs opérations de vengeance, d'arrestations aveugles, de révocation massives et leur campagne visant à affamer les masses défavorisées en raison de leurs convictions politiques", a-t-il encore fait savoir.

Il a également invité la communauté internationale notamment l'ONU et l'OEA à assumer leurs responsabilités face à la situation difficile dans laquelle le pays est plongée. Soource : AHP 12 octobre 2004


Des résidents du Bel-Air affirment mener une lutte pacifique

et accusent le régime intérimaire

de vengeance politique aveugle

 

Des habitants du quartier populaire du Bel-Air, ont accusé une nouvelle fois mardi le régime intérimaire de créer les conditions pour conduire le pays dans une guerre civile.

Ces habitants qui affirment mener une lutte pacifique non violente, ont estimé que la situation a commencé à se dégrader à partir de la répression de la manifestation du 30 septembre dernier et où les partisans de Fanmi Lavalas ont été accusés de responsabilité dans la mort de policiers décapités au wharf de Jérémie.

Ils ont monté leur scénario le jour-même de la manifestation des militants de Fanmi lavalas, dans l'objectif de détruire le parti, ont-ils fait savoir, expliquant que toutes les persécutions dont ils sont victimes viennent du fait qu'ils réclament le retour physique du président Aristide.

Ils ont déclaré avoir donné assez de temps au régime des technocrates pour réaliser la réconciliation qu'il prônait. Et au lieu d'emprunter cette voie, les autorités provisoires se sont plutôt lancées dans une vaste campagne de chasse aux sorcières et d'exclusion, en limogeant les lavalassiens dans tous les bureaux publics", se sont-ils inmdignés.

En dépit de ces vagues de révocations et d'autres formes d'exclusion, le pays était jusque là calme, ont fait remarquer ces habitants qui se disent obligés de réagir face à la répression systématique organisée contre les partisans de Fanmi Lavalas à travers toiut le pays notamment dans les quartiers populaires, de peur qu'ils ne soient tous éliminés.

Ils ont rejeté les accusations portées contre eux selon lesquelles, ils seraient responsables de la mort de plusieurs policiers depuis le début des violences dans le pays. "Qui tuaient les policiers, incendiaient les commissariats de police et d'autres bureaux publics peu avant le départ du président Aristide", se sont-ils interrogés, dénonçant ceux qu'ils nomment les indicateurs du mensonge qui distillent la haine pour sauvegarder des intérêts mesquins. Source : AHP 12 octobre 2004


6 octobre 2004

 

JB Aristide nommé chercheur honoraire

de l'Université d'Afrique du Sud

 

Le président haïtien Jean Bertrand Aristide, qui vit en exil en Afrique du Sud depuis le 31 mai, a été nommé chercheur honoraire de la plus grande université de ce pays, l'Université d'Afrique du Sud à Pretoria, a annoncé mardi son vice-recteur.

Son épouse Mildred Aristide, a également été nommée chercheur honoraire du département des études sur la renaissance africaine de cette université, a indiqué dans un communiqué le vice-recteur, Barney Pityana. Selon lui, Jean Bertrand Aristide "diplômé en théologie, en philosophie et en psychologie, de l'université de Haïti et de Rome", sa nomination à l'Université d'Afrique du Sud "lui donnera la possibilité d'entreprendre des recherches et de publier dans des revues académiques", a ajouté le vice-recteur.

Le président haïtien est arrivé le 31 mai en Afrique du Sud accompagné de son épouse et de ses deux filles, après avoir été accueilli temporairement en République centrafricaine et en Jamaïque. Il avait été accueilli en personne par le président sud-africain Thabo Mbeki à l'aéroport de Johannesburg. L'Afrique du Sud avait expliqué avoir accepté d'accueillir Aristide jusqu'à ce que la situation se stabilise à Haïti. PRETORIA, 5 oct (AFP)


6 octobre 2004

Un écolier blessé lors d'une opération de la police

les policiers accusés d'avoir tiré sur des résidences privées

 

Un collégien, Roosevelt St Hilaire, a été blessé ce lundi par balles lors d'une intervention de la police au centre-ville de Port-au-Prince. Des barricardes enflammées et des carcasses de voitures ont été érigés tôt dans la matinée dans plusieurs qartiers pour protester contre l'arrestation samedi des 3 cadres de Fanmi Lavalas à l'intéreur de Radio Caraïbes où ils venaient de participer à une émission.

Selon Roosevelt St Hilaire, c'est un agent du CIMO qui a tiré sur lui à la Rue Montalais quoiqu'il l'ait indentifié a-t-il dit, comme un écolier en uniforme. D'autres témoins ont également déploré l'action des policiers qui ont tiré sur des résidences prévées dans le cadre de leur opération.

Pour leur part, les habitants du quartier populaire du Bel-Air, ont déclaré une nouvelle fois qu'ils resteront mobilisés jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel . Ils ont fait savoir que les manoeuvres du gouvernement intérimaire visant à les museler n'aboutiront pas.

"Plus on tirera sur nous, plus la mobilisation sera animée", ont déclaré les habitants de ce quartier qui déplorent qu'un premier ministre se soit félicité d'avoir fait tirer sur des citoyens de son pays. Ils ont également dénoncé les conditions infra-humaines dans lesquelles les habitants des quartiers populaires évoluent.

"Ils faut que les choses changent dans ce pays", ont-ils fait savoir, dénonçant sans les citer des individus qui se transforment en indicateurs de police. (AHP 4 octobre 2004)

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