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ARCHIVES AOUT 2002


Semaine du 5 au 11 août 2002

Le Président Aristide promet paix sociale et sécurité

pour relancer l'économie

rapportent les agences de presse haïtiennes

 

Lors d'un dîner offert au Palais national, le mercredi 7 août 2002, en l'honneur du Premier ministre taiwanais M. Shyi-kun - Le président Jean Bertrand Aristide a promis que l'Etat haïtien allait assumer ses responsabilités dans la relance de l'économie nationale. Ceci en garantissant la sécurité, la paix sociale et la bonne gouvernance, conditions sine qua non pour la croissance économique.

Indiscutablement, la croissance économique est la seule issue positive pour Haïti. Le rétablissement de la sécurité en est la condition première pour inciter haïtiens et étrangers à s'investir dans le pays.

L'Etat doit faire prévaloir l'autorité de la loi haïtienne sur le territoire de la République, à l'exclusion de toute autre autorité. L'Etat doit agir pour abroger ou modifier les vieilles lois obsolètes incompatibles avec le progrès. Il doit élaborer de grandes lois réformatrices conformes aux intérêts nationaux actuels. Cela ne sera pas facile quand on considère le bilan lamentable de trois législatures depuis le départ des duvalier. Quand on note que ces législateurs n'ont pas voté des lois comme celles organisant l'autonomie de l'université ou rétablissant les droits de la diaspora haïtienne.

L'Etat doit être réceptif aux critiques justifiées de l'opinion, mais imperméable à la stratégie démagogique de harcèlement politique visant à rameuter tous les naïfs ou cyniques qui amalgament défense des droits de l'homme et défense des intérêts de quelques uns. L'Etat haïtien doit commencer à s'engager sur la voie de sa renaissance. Cet Etat a eu une naissance trop sublime pour accepter de renoncer à exister, fût-ce dans un monde impitoyable.

La cohésion sociale est un autre facteur nécessaire au développement. La paix sociale ne peut pas s'acheter par un partage du "gâteau" entre des clans au sein du pouvoir ou entre le pouvoir et "l'opposition" de sa majesté. La paix sociale repose sur la justice à l'égard de toutes les composantes de la nation. Aujourd'hui le plus grave danger de désagrégation sociale réside dans le mépris, l'indifférence, l'ignorance des souffrances des millions de victimes de toutes les misères.

La bonne gouvernance est une expression que nous n'apprécions guère! Elle est creuse, prétentieuse et hypocrite! Nous parlerons plutôt de réformes de l'administration pour la mettre au service du bien public. Une bonne administration est l'outil indispensable pour raffermir l'Etat et assurer la cohésion sociale. Cette bonne administration ne peut s'appuyer que sur un puissant noyau indépendant de serviteurs de l'Etat. Choisir ce noyau et le mettre au travail voilà le défi majeur du changement.

Jean Bertrand Aristide a indiqué que des compagnies taiwanaises devraient investir dans le pays. Selon le président de la République, Haïti, étant le plus grand marché de la Communauté caribéenne (CARICOM), est ciblée par tous les membres du Marché commun. "

De son côté, le Premier ministre Shyi-kun a indiqué que sa présence en Haïti témoignait de la volonté de Taipei et Port-au-Prince de travailler ensemble. Il a souligné que, dix-huit jours seulement après le passage du président Aristide à Taiwan, lui, le chef du gouvernement de la République de Chine était en Haïti.

Selon M. Shyi-kun, les deux pays entretiennent des relations diplomatiques depuis déjà quarante-six ans et les deux peuples ont des points communs et peuvent réaliser des choses extraordinaires.

Il n'est pas nécessaire d'être lavalassien pour souhaiter le succès de cette coopération haïtiano-taiwanaise. Haïti a beaucoup à apprendre de ce partenaire en matière économique. Taiwan peut aussi nous apprendre beaucoup en matière de respect des droits de sa diaspora.

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Gonaïves : "Cubain" préfère choisir les moyens du droit

Le chef d'organisation populaire de Raboteau, Amiot Métayer dit "Cubain", a décidé vendredi 9 août 2002 de déposer les armes et de mettre fin aux manifestations contre le gouvernement. Cette décision est intervenue une semaine après son évasion de la prison des Gonaïves.

Amiot Métayer renonce à exiger la démission du président Jean Bertrand Aristide, ajoutant que la population des Gonaïves avait pour obligation de s'unir pour construire 2004 (bicentenaire de l'indépendance nationale) dans la paix et la fraternité.

Il a exhorté la population au calme et l'a invitée à reprendre ses activités. Selon "Cubain", ses nouvelles démarches devraient se concentrer sur la légalisation de sa libération . Il a annoncé la formation d'une commission de juristes à cet effet. Amiot Métayer a nié toute implication dans les évènements du 17 décembre, qui selon lui, ont été perpétrés dans la Cité de l'indépendance par des inconnus.

Préférer la voie du droit à celle de l'effusion de sang est un progrès significatif dans la politique haïtienne. Monsieur Métayer a parfaitement le droit de se défendre devant une cour de justice. Il doit bénéficier de la présomption d'innocence, tant que sa culpabilité n'est pas établie, dans un procès équitable, devant un tribunal impartial.

C'est inquiétant de voir la politique partisane tout contaminer. Responsables de l'opposition, "Société Civile", dignitaires religieux, diplomates etc. n'ont pas joué un rôle constructif face à la révolte des prisonniers à Gonaïves. Malgré le danger d'effusion de sang, loin de s'imposer un devoir de réserve face au choix de la voix pacifique par un Etat qu'ils ont eux-mêmes affaibli, avec leurs "sanctions" interminables et leur "crise" artificielle, ils ont lancé des appels irresponsables à une répression armée immédiate.

Soyons certains que des dizaines de familles de policiers et de prisonniers sont reconnaissantes que le pire a pu être évité. Que le sang n'ait pas coulé encore une fois dans les corridors de Raboteau et les rues des Gonaïves.

Il faut souligner la maturité des organisations populaires de la capitale, du Nord et d'autres endroits du pays qui ont contribué énormément à ce dénouement heureux. Si ces secteurs continuent de se former politiquement, de réformer leurs organisations de rationnaliser leurs actions, ils apporteront certainement une grande contribution à la cause de la démocratie haïtienne. Ce qui manque au pays, du sommet à la base, c'est une conscience politique républicaine et de véritables organisations réformatrices.

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UNIVERSITÉ : UN FANTASME DE CRISE

SELON UN ÉTUDIANT EN MÉMOIRE DE SOCIOLOGIE

Roberson Edouard, étudiant en mémoire de sociologie à la Faculté des sciences humaines, répondant à la question de l'agence HPN:

Peut-on déjà parler de crise à l'Université d'Etat d'Haïti?

C'est devenu la routine en Haïti. Le concept de crise est utilisé à tort et à travers pour signifier tout malentendu existant entre des groupes sociaux ou politiques à l'intérieur de la société.

Roberson Edouard a rejeté la thèse selon laquelle l'université serait en crise. Il a préféré parler d'un "fantasme" de crise. Il préfère parler d'un malaise au niveau de cette institution.

Le 17 juillet dernier, des étudiants avaient investi les locaux du rectorat, observant une grève de la faim pour forcer l'ancien recteur Pierre-Marie Paquiot à retirer sa candidature aux élections d'un recteur et d'un vice-recteur aux Affaires académiques qui devaient avoir lieu le 26 du même mois.

Le lendemain, le ministre haïtien de l'Education est intervenu sous prétexte de vouloir satisfaire les revendications des étudiants, procéder au renforcement et à la régulation de l'UEH en tant qu'institution publique. En effet, un décret a été publié par Mme Myrtho Célestin Saurel, destituant la commission dirigée par le professeur Paquiot, pour la remplacer par une autre équipe provisoire menée par M. Charles Tardieu. Cette décision a été vigoureusement contestée par le premier conseil. D'où ce bouleversement au sein de l'Université.

L'étudiant Edouard, qui n'a pas ouvertement contesté l'intervention du Ministère dans le dossier, a critiqué les méthodes employées par celui-ci pour résoudre le problème. " Ce malaise est le résultat de la démarche incompatible du Ministère par rapport à son objectif ", a-t-il affirmé. Pour lui, renforcer une institution comme l'UEH, suppose d'abord la reconnaissance de celle-ci comme une entité autonome dotée d'une certaine capacité de s'autoréguler, de s'autogérer et de se reproduire elle-même.

Une série de dispositions transitoires ont été conclues en février 1997 entre le ministre de l'Education nationale d'alors, Jacques Edouard Alexis, le rectorat et les doyens des onze facultés rattachées à l'UEH sur la question de l'autonomie. Avec la promulgation de la Constitution de 1987, l'Université d'Etat d'Haïti a été élevée au rang des institutions jouissant d'une certaine autonomie. Cette instance souffrait pendant plusieurs années d'un vide juridique qui devait être logiquement comblé. La constitution a prévu le vote d'une loi organique pour organiser cette autonomie. Ce qui n'a jamais été fait depuis lors.

Ainsi la loi qui régissait son fonctionnement sous Duvalier ne correspondait plus aux dispositions de la nouvelle constitution. En ce sens, Roberson Edouard pense que la vraie démarche consisterait à contacter de nouveau toutes les instances concernées (Ministère de l'éducation nationale, les comités des décanats et le Conseil de l'UEH) afin de prendre de nouvelles dispositions assurant le bon fonctionnement de l'Université dont la mission principale est de servir efficacement de courroie de transmission entre les différents secteurs de la société.

L'approche de l'étudiant Edouard nous parait pertinente et devrait être celle de tous les acteurs du "fantasme de crise".

 

Semaine du 30 juillet au 4 août 2002

 

L'OEA AU PIED DU MUR

AVEC LE PROBLEME HAITIEN

 

Après la publication de la note du 26 juillet du Président du Conseil Permanent de l'OEA, l'ambassadeur Roger Noriega, informant Convergence Démocratique que l'organisation régionale était désormais obligée "d'accompagner le Gouvernement Haïtien", puisque ce dernier avait accepté sa proposition d'accord initial et que les nouvelles exigences de l'opposition outrepassaient le mandat de la mission, trois congressmen américains Benjamin A. Gilman, Porter Gross,et Cass Balenger ont mis en garde l'OEA contre l'adoption d'une résolution en faveur du gouvernement Aristide.

Ces trois parlementaires américains sont connus depuis longtemps comme des activistes dans la lutte contre toute politique amicale des Etats-Unis à l'égard de Haïti. Déjà au moment des élections de l'année 2000, des observateurs américains indépendants membres de l'ICIO (Coalition Internationale des Observateurs Indépendants) comme, Adele DellaValle-Rauth Pax Christi USA Haiti Task Force, Melinda Miles Haiti Reborn/Quixote Center, Coordinator Moira Feeney Global Exchange, exprimaient leurs graves préoccupations concernant leur entreprise de désinformation, "the misinformation currently being disseminated by Senator Helms, Congressman Gilman, and Congressman Goss surrounding the recent Presidential election in Haiti".


SOMBRE DIAGNOSTIC

POUR TOUTE L'AMÉRIQUE LATINE

Depuis le krach argentin les mauvaises nouvelles se répandent sur l'état des pays de l'Amérique du Sud. Interrogée par le quotidien français Le Monde du 6 août, une spécialiste de la région, Marta Lagos, directrice de l'institut de sondage Mori au Chili a livré un diagnostic très sombre de la situation du sous-continent.

Pratiquement tous les pays latino-américains sont en crise. C'est une véritable épidémie. La crise argentine se répercute dans toute la région avec une diminution des échanges commerciaux, un effondrement du système financier, une fuite des capitaux et une baisse des investissements étrangers, même au Chili, qui est pourtant considéré comme un pays plus solide.

Il existe une crise latino-américaine. Les réformes et les privatisations ont échoué. En Uruguay, au Paraguay, et au Pérou, les citoyens refusent les privatisations. Ils tiennent compte du mauvais exemple de l'Argentine, du manque de transparence des privatisations et défendent leur patrimoine national. Dans tout le continent, la démocratie est en crise car elle n'a pas éliminé les injustices.

La société civile latino-américaine est en alerte, comme le démontrent les Argentins, qui remettent en cause toutes les institutions, qu'ils jugent corrompues. Le drame est qu'il n'y a pas de modèle ni de candidat de rechange. Le futur de la région se caractérisera par une grande instabilité politique.

L'Amérique latine est un casse-tête pour les Etats-Unis. Les règles du jeu vis-à-vis des pays émergents ont changé. L'assistance financière de l'ère de Clinton est terminée sans qu'il y ait une nouvelle politique pour affronter les cas les plus critiques. Le gouvernement de Georges Bush est affaibli par les scandales financiers. De son côté, l'Europe se regarde le nombril.

L'Amérique latine doit s'en sortir toute seule. Il n'y a pas de programme de sauvetage ni de parrainage. Il n'a pas de solution unique pour tout le continent. Dans dix ans, on ne parlera plus de l'Amérique latine mais de différents pays.


 

Le sénateur Christopher Dodd appelle les Etats-Unis à lever les sanctions économiques imposées à la population haïtienne (AHP,1er Août 2002). Le sénateur américain Christopher Dodd a appelé mercredi le président George W. Bush à lever les sanctions économiques imposées à la population haïtienne depuis les résultats des législatives du 21 mai 2000.

Le sénateur Dodd qualifie d'abusive la décision prise par la BID de geler les dons et les prêts consentis à Haïti par le fait qu'un accord politique n'a pas encore été signé entre les parties impliquées dans le conflit post-électoral. Selon le parlementaire démocrate, les efforts déjà consentis par les autorités haïtiennes pour satisfaire aux exigences de l'opposition et de la communauté internationale, sont suffisantes pour favoriser le déblocage des fonds.

" Ces fonds sont gelés depuis trop longtemps. Et leur non disponibilité cause des dégâts considérables dans l'économie haïtienne et aux masses défavorisées", a lancé le sénateur Dodd. Christopher Dodd a critiqué sévèrement l'intransigeance de la BID qui en raison de sa position se rend responsable des souffrances de très nombreux haïtiens, alors que sa mission est d'aider tous les pays de la région sur le plan économique et social.

" Il est temps qu'on cesse de faire de la politique sur le dos des Haïtiens. L'heure est venue de mettre un terme au conflit post-électoral", a lancé M. Dodd. Il appelle le gouvernement américain à assumer ses responsabilités en tant que leader de la région pour répondre aux besoins de la population haïtienne qui n'en peut plus d'attendre.


L'UNIVERSITÉ D'ETAT D'HAITI

DANS LA TOURMENTE

Comme le pays dans son ensemble, l'Université d'Etat d'Haïti s'embourbe dans la "crise" au lieu de jouer son rôle d'éclaireur pour la nation.

Des étudiants du Comité Inter-Fac ont déclenché une grève de la faim le 23 juillet 2002 pour s'opposer aux élections organisées par le Rectorat pour désigner le Conseil Exécutif de l'Université . Les grévistes réclament la mise sur pied d'une commission de réforme dont la mission serait de présenter un projet de loi cadre garantissant l'autonomie effective de l'Université.

Face au blocage de l'Institution, le Ministère de l'Education nationale est intervenu, en demandant à la justice de se prononcer sur le litige. Le juge ayant statué que le mandat des autorités universitaires (recteur et conseil) avait expiré depuis le mois de mai, le Ministère a mis fin à leur fonction et nommé une commission provisoire en vue de prendre toutes mesures urgentes pour résoudre la crise et faciliter la reprise du processus électoral.

Cette commission sera également chargée de maintenir le dialogue avec le Conseil de l'Université et de prendre les dispositions nécessaires pour garantir l'autonomie de l'Université et prévenir la répétition de toute situation semblable à celle que vit actuellement cette institution.

Le Recteur sortant, Pierre Marie Paquiot, a estimé que la décision est arbitraire et ne tient pas compte du principe de l'autonomie de l'Université, a déclaré Pierre Marie Paquiot qui se dit prêt à retourner au rectorat pour organiser les élections.

Comme d'habitude chacun a vite fait d'ultrapolitiser l'affaire. En réalité, cette université abandonnée depuis de longues années a bien besoin qu'on s'occupe d'elle. C'est donc une bonne occasion pour que tous les acteurs apportent leur contribution pour relever son niveau à la hauteur de sa mission.

Espérons que les principaux intéressés c'est-à-dire les universitaires réussiront à faire passer les intérêts de l'Université avant toute autre considération. A l'université, le parti majoritaire ne doit être ni gouvernemental, ni oppositionnel, mais universitaire. Pour cela, les universitaires ne doivent se rassembler ni sur des mots creux, ni sur des réflexes partisans, mais sur un programme pour l'université. Pour cela il faut discuter sérieusement, cartes sur table.

D'ailleurs le pays aurait dù prendre cette position depuis longtemps: faire comprendre aux égoïstes et aux ambitieux, aux étrangers paternalistes, que les gens connaissent bien leurs droits et leurs besoins en infrastructures, routes, eau potable, éducation, soins de santé, travail etc. S'unir et lutter ensemble pour les obtenir.


ÉVASION D'AMIOT MÉTAYER "dit"CUBAIN

DE LA PRISON DES GONAIVES

 

Plusieurs organes de presse haïtiens ont rapporté qu'un groupe important de partisans d'Amiot Métayer ont attaqué la prison des Gonaïves, le 2 août 2002, et libéré ce dernier détenu depuis le 2 juillet 2002.

Monsieur Métayer a été emprisonné sous l'accusation de participation à des violences à caractère politique, dans le cadre des enquêtes en cours, dans le cadre de la lutte contre l'impunité. Dans un premier temps, le prévenu semblait accepter de se plier à l'ordre de la loi et au commandement de l'autorité légitime.

Mais aucun geste d'apaisement, dans le sens d'un accord raisonnable, n'est venu de l'autre bord. Au contraire certains voulaient instrumentaliser la présence étrangère pour obtenir le pouvoir de manière illégale. S'étonnera-t-on qu'une partie du secteur populaire perde confiance et patience. Car en réalité, il s'agit bien d'une bataille politique sans foi ni loi entre les protagonistes de la crise. Seuls certains étrangers pourraient croire que quelqu'un recherche l'instauration de l'Etat de droit en Haïti. C'est à l'élimination de l'autre qu'on joue.

Personne ne se soucie des lois haïtiennes. On porte atteinte à la sécurité économique intérieure et extérieure de la nation, en soutenant des sanctions étrangères injustifiées, et en détournant à ses fins personnelles l'argent destiné à l'amélioration des conditions de vie dans le pays. Tout cela dans l'impunité la plus totale. Chacun fait sa propre loi en fonction de ses intérêts.

Comment voulez vous que l'ordre et la loi soient reconnus dans les bas-fonds s'ils sont méprisés dans les villas et les châteaux?

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