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ARCHIVES OCTOBRE 2002


 

28 octobre 2002

(dernière mise à jour)

HAITI ET LA BANQUE INTERAMÉRICAINE

DE DÉVELOPPEMENT (BID)

In 2001, the Bank approved four operations to Haiti: a US$1 million grant for basic health services and to combat HIV/AIDS, a US$90,000 program for renewable alternative energy sources, and programs to support vulnerable children (US$90,000) and the Civil Registry (US$90,000). On a cumulative basis, the Bank has made 47 loans totaling $753 million and disbursements have totaled $540 million.

 

Summary of IDB Financing (US millions)

2001 Lending ------------------------------------

1961-2001 Lending $752.8

2001 Disbursements $8.1

1961-2001 Disbursements $540.2

C'est donc $752.8 millions de promesses de prêts en 40 ans et $8.1 millions déboursés en Haïti en 2001

Source : http://www.iadb.org/exr/country/eng/haiti/


Déclaration de Gérard Johnson

Banque Interaméricaine de Développement

Le représentant résident de la Banque Interaméricaine de Développement, Gérard Johnson, a indiqué, le 23 octobre 2002, que Haïti a déjà rempli tout un ensemble de conditions pouvant lui permettre de bénéficier des avantages liés à la mondialisation.

M Johnson a cité au nombre de ces conditions:

- les libertés de la presse et d'expression

- les efforts déployés pour réduire le taux de violence

Le représentant de la BID a émis le souhait que "les autorités travaillent encore davantage au renforcement du système judiciaire " Gérard Johnson a fait savoir par ailleurs que "la mondialisation peut favoriser la réduction de la pauvreté en Haïti et l'amélioration de la situation économique du pays", notamment, avec la possibilité pour des étrangers de venir investir en Haïti.

M. Johnson déclare toutefois reconnaitre qu'Haïti fait face à un ensenble de problèmes qui l'empêchent de bénéficier au maximum des avantages de la mondialisation.

- les barrières de la langue. Haïti est le seul pays francophone de la Caricom.

-l'informalité qui caractérise le marché en Haïti.

Gérard Johnson a informé que la BID étudie actuellement avec les autorités haïtiennes toutes les possibilités pouvant permettre au pays de bénéficier des avantages de la mondialisation. Les deux parties travaillent notamment sur des réformes à opérer dans certaines institutions publiques, pour qu'elles puissent inspirer le maximum de confiance aux investisseurs étrangers.

Lors de son intervention, le représentant de la BID a fait savoir que "son institution était disposée à décaisser des fonds pour Haïti aussitôt qu'une solution serait trouvée sur la question des arriérés" qui remontent à l'époque des Duvalier.

7 octobre 2002

 

LE CONSEIL ÉLECTORAL

EN SOUFFRANCE

La résolution 822 de l'OEA recommande la formation d'un Conseil électoral pour le 4 novembre 2002, en vue des élections anticipées à réaliser en 2003. Différents secteurs doivent y désigner des représentants.

Le Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Haïti, Maurice Lafortune, a confirmé, le 23/10/2002, la participation du secteur patronal à la formation du nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP). Maurice Lafortune a indiqué que le secteur des affaires devrait communiquer, au plus tard le 30 octobre, le nom de son représentant à l'exécutif. Le président de la Chambre de commerce qui faisait partie d'un groupe de membres du secteur privé ayant rencontré le chef de l'Etat, a souligné que ce n'est pas en restant en dehors du processus électoral qu'on va résoudre les problèmes. Il a demandé aux autorités de solliciter un appui technique de la communauté internationale en vue du renforcement de la Police Nationale.

La présidente de l' Association des Industriels Haïtiens (ADIH), Marie Claude Bayard qui a pris part à la rencontre a fait savoir qu'il n'appartient pas au secteur privé de dire si la Police est à 100% mauvaise ou à 100% efficace. Car comment faire la démarcation entre une éventuelle propagande anti-PNH et des critiques tout à fait objectives

Plusieurs autres membres du secteur privé ont estimé que l'essentiel aujourd'hui c'est de mieux structurer la PNH et de lui fournir des moyens logistiques supplémentaires, puisque, ont-ils souligné "c'est la seule institution du genre que nous ayons".

La responsable de l'ADIH, Association des Industriels Haïtiens, a fait savoir par ailleurs que les élections du 21 mai 2000 dont le secteur privé avait encouragé la tenue, s'étaient bien déroulées dans l'ensemble, en dépit de certaines magouilles et irrégularités. Selon elle, les problèmes évoqués ont surtout concerné le mode de comptage utilisé par le CEP d'alors. Ce que, l'ADIH avait dénoncé sans ambage, a-t-elle rappelé. 7 sénateurs avaient été concernés par cette méthodologie, mais ils ont remis leur démission depuis près de deux ans.

Pour sa part, un porte-parole de l'Initiative de la Société Civile (ISC), Rosny Desroches, a déclaré que les consultations sont en cours au sein de cette organisation en vue de choisir son représentant au Conseil Electoral. Selon M. Desroches, les élections sont possibles à la date prévue, s'il y a la volonté politique de les réaliser et si les autorités gouvernementales acceptent, dit-il, de collaborer avec l'OEA pour une supervision internationale.

De son côté, la Plate-forme des Organisations des Droits de l'Homme (POHDH) a organisé mercredi une réunion sur une éventuelle participation du secteur des droits humains au Conseil Electoral Provisoire.

Pour l'instant, la Convergence démocratique campe sur sa position de refus.


En attendant l'argent coule à flots

dans les mêmes poches

Le leader du Congrès National des Mouvements Démocratiques (KONAKOM), Victor Benoît, a démenti, le mardi 22 octobre 2002, les informations selon lesquelles son parti aurait reçu un montant de 14 millions de gourdes à titre de réparation comme victime des événements violents liés à l'attaque du palais présidentiel le 17 décembre 2001.

Le Ministre haïtien de la justice, Calixte Délatour a informé lundi que plusieurs partis politiques ont déjà reçu des dédommagements. Il a cité notament l'ALLAH de Reynold Georges, la KID d'Evans Paul, le MOCRENAH de Luc Mésadieu et le KONAKOM de Victor Benoît. ".

Le Ministre de la justice a fait état des difficultés rencontrées avec l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL) de Gérard Pierre-Charles qui a réclamé environ 2 millions de dollars américains de dommages et intérêts. Selon Me Calixte Délatour, l'OPL a également réclamé plus de 640 mille gourdes en faveur de ses militants.

Un ancien membre de la Convergence, l'avocat Reynold Georges dont le parti a récemment été exclue de cette coalition politique parce qu'il avait critiqué ses anciens collègues pour avoir réclamé, dit-il, d'un Etat anémié économiquement, des sommes faramineuses et "de n'avoir aucune pitié pour le peuple qui croupit dans la misère". Il avait traité les responsables de cette coalition d'ennemis de la patrie. Me Georges a affirmé : "Ces politiciens ne travaillent pas à l'avancement du pays mais à sa perte"


Les entretiens de Mr David Lee sur Le CEP

Lundi 22 octobre 2002, le représentant spécial de l'Organisation des Etats Américains (OEA) en Haïti, David Lee, s'est entretenu avec les réprésentants de près d'une vingtaine de partis de l'opposition autour du processus de désignation de leur représentant au sein du nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP).

Plusieurs partis proches de la Convergence dont le Parti Démocrate Chrétien Haïtien (PDCH) de Osner Févry , le Mouvement pour la Libération Nationale (MRN) et le Rassemblement des Démocrates Chrétiens (RDC) de Eddy Volel ont pris part à cette rencontre. A l'issue de cette rencontre, les dirigeants de ces partis dont Eddy Volel, Marie Denise Claude et Osner Févry, ont estimé que les conditions ne sont pas réunies ni pour la formation du nouveau CEP ni pour la tenue d'élections dans le pays.

Ils ont réclamé le départ des autorités constitutionnelles et l'organisation d'élection générales. Pour sa part, le représentant spécial du secrétaire général de l'OEA en Haïti, David Lee, s'est réjoui de la tenue de cette rencontre. M. Lee a affirmé que cette série de consultation va se poursuivre avec les partis concernés.


"l'Union Patriotique, alternative de la 3ème voie"

Port-au-Prince, 21 octobre 2002 -(AHP)- Une nouvelle coalition politique dénommée "l'Union Patriotique, alternative de la 3ème voie", non membres de la Convergence démocratique, a été créée à Port-au-Princee. Cette coalition est composée du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), et de 3 autres petites formations, le Parti Démocrate Haïtien (PADEMH), l'Action Démocratique pour Rebatir Haïti (ADEBAH) et le Rassemblement des Forces Démocratiques (RANFO).

Cette coalition politique réclame le départ des autorités gouvernementales qui devraient laisser leur place à un groupe d'individus qui seraient nommés pour former un gouvernement provisoire de salut public. L'Union Patriotique, alternative de la 3ème voie estime que le départ de l'actuel pouvoir est la seule alternative pour sauver le pays, dit-elle, du naufrage collectif.

Tout en tentant de rendre les autorités responsables de la maladie, de l'ignorance, de la misère morale et de la corruption, l'Union Patriotique réclame ce qu'elle appelle "la lutte en termes authentiques de camps des forces du bien: contre, dit-elle, "le gang mafieux des forces du mal absolu érigé en mal national". L'Union Patriotique dit également souhaiter la mise sur pied d'une force saine d'ordre et de bien commun pour assurer la sécurité publique et la défense nationale, la remise sur les rails du pays avec une refonte des institutions et un assainissement de l'administration et des services publics.

Cette coalition politique appelle enfin à une célébration digne du bi-centenaire de l'indépendance en 2004, à la préparation et l'organisation d'élections générales sous la supervision internationale. Le leader du RDNP, Leslie François Manigat avait quitté la Convergence démocratique en raison disait-il, de l'ambivalence des leaders de cette coalition politique qui dit-il, réclament le départ des autorités constitutionnelles en même temps qu'ils négocient avec elles.

Ancien président de la République, sélectionné par le général Namphy le 17 janvier 1988, , Manigat avait été renversé par le même général, le 19 juin 1988. Souvenons-nous des élections du 29 novembre 1987 annulées par un massacre des électeurs, à l'intérieur des bureaux de vote, sous les yeux incrédules des observateurs internationaux. De nouvelles élections sont organisées le 17 janvier 1988. Leslie Manigat est alors sélectionné comme Président de la République par le général Henry Namphy qui affirme que l'armée est le seul Electeur compétent en Haïti.


14 octobre 2002

 

Les pressions unilatérales

sont-elles conformes à la résolution 822?

 

Monsieur Peter De Shazo, représentant des Etats-Unis au Conseil Permanent de l'OEA appelle le gouvernement haïtien à publier son rapport final sur les événements du 17 décembre 2001

Le représentant des Etats-Unis au Conseil Permanent de l'Organisation des Etats Américains (OEA), Peter De Shazo, a appelé le gouvernement haïtien à publier son rapport final sur les événements du 17 décembre 2001 liés à une attaque sanglante contre le palais présidentiel.

Le représentant des Etats-Unis à L'OEA indique que le rapport intérimaire du 12 septembre ne contient que des généralités.

M. De Shazo dit s'attendre notamment à ce que le rapport final offre:

- des informations spécifiques sur les incidents du 17 décembre

- sur les progrès en cours pour juger les personnes inculpées dans l'affaire Brignol Lindor

- les progrès accomplis dans le dossier de Jean Dominique

-des détails sur les dédommagements déjà payés aux victimes des incidents du 17 décembre.

De son côté, lors de sa conférence de presse du 3 octobre, le représentant spécial du Secrétaire Général de l'OEA en Haïti M.David Lee s'était félicité des efforts déjà déployés par le gouvernement haïtien dans le cadre de l'application de la résolution 822 de l'OEA.

Au nombre des efforts consentis par les autorités gouvernementales, David Lee avait cité:

-la publication du rapport préliminaire sur les événements du 17 décembre 2001.

-l'enclenchement du processus de réparation, tout en exprimant le souhait que ce processus soit complété au cours du mois d'octobre en vue de favoriser l'avancement du processus électoral.

Il avait estimé qu'il restait encore beaucoup à faire pour appliquer les termes du paragraphe 5-B de la résolution 822 qui appelle à la poursuite et au licenciement de tout individu (auteur ou complice) dont la participation aura été déterminée dans les violences du 17 décembre.

M. Lee estimait dans le même temps que tous les secteurs impliqués dans la crise post-électorale avaient leur partition à jouer pour favoriser la pleine application de la résolution 822.

Le représentant des Etats-Unis privilégie une approche brutale et unilatérale. Le représentant de l'OEA préfère une approche globale plus soucieuse des réalités et de la volonté de l'organisation régionale de trouver enfin une solution pour atténuer les souffrances du peuple haïtien.

Comment peut-on ignorer que parmi tous les acteurs et victimes de l'interminable "crise", seuls les pauvres souffrent, alors que tous les autres sont bien payés, même s'ils ne travaillent pas, se soignent de la même façon, et font la fête !!!

Comment peut-on prétendre résoudre le cas haïtien en harcelant une seule partie? Quelles sont les contributions de l'autre partie au déblocage de la situation? Pourquoi personne ne pose cette question? Est-ce là l'esprit de la résolution 822?


Sur la campagne de désarmement

Le gouvernement haïtien a lancé une campagne de désarmement pour l'application de la résolution 822 de l'OEA. Perquisitions et fouilles de véhicules se succèdent.

Ces actions ont suscité des réactions diverses.

L'ISC, une organisation se réclamant de la société civile, déclare douter de la capacité de la Police Nationale d'Haïti (PNH) à réaliser efficacement cette campagne. Un de ses porte-parole, Rosny Desroches, invite les autorités gouvernementales à solliciter un encadrement international pour la PNH

La position de l'ISC est partagé par le Parti Convention Unité Démocratique (KID),de Evans Paul . Paul estime que la Police ne devrait pas procéder à des fouilles de véhicules, mais devrait plutôt mener son opération dans les quartiers populaires où se trouveraient, selon lui, les armes illégales.

Pour sa part, l'organisation politique Fanmi Lavalas a encouragé lundi la Police Nationale d'Haïti (PNH) à poursuivre la campagne désarmement. Dans une interview à l'AHP, le sénateur de la Grande-Anse, Lans Clonès, a accusé les ex-forces armées d'Haïti (FAd'H) d'avoir distribué des armes dans le pays pour empêcher le retour à l'ordre constitutionnel en 1994.

Lans Clonès en a profité pour inviter tous les citoyens à participer à cette campagne qu'il juge importante pour leur sécurité et pour la stabilité du pays. Le parlementaire exhorte la PNH à perquisitionner tous les espaces jugés suspects pour récupérer les armes illégales.

De leur côté, les organisations populaires de la région métropolitaine de Port-au-Prince déclarent appuyer le processus de désarmement en cours. Ces OP dont le Mouvement pour le Réveil des Militants du Bel-Air (MOREMIB) se déclarent disposées à contribuer à l'avancement dudit processus en vue de pacifier le pays notamment à l'approche des législatives anticipées prévues au premier semestre de l'an 2003. Un porte-parole du MOREMIB, Pierre-Paul Théobal, a invité tous les secteurs du pays à contribuer à la réalisation de cette campagne dans l'intérêt du pays. Pierre-Paul Théobal a également appelé la communauté internationale à accompagner les autorités haïtiennes dans l'accomplissement de cette tâche.

Le porte-parole de l'Association Nationale des Chauffeurs, le syndicaliste Duclos Bénissoit, déclare soutenir également sans réserve la campagne de désarmement. Duclos Bénissoit s'étonne des critiques lancées contre les opérations de fouilles de véhicules, questionne l'attitude des leaders de la convergence qui d'un côté réclament la campagne de désarmement et de l'autre la désapprouvent.

Par ailleurs, beaucoup de gens estiment que si de nombreuses armes illégales continuent de circuler dans le pays, la responsabilité en incombe en grande partie à la force multinationale qui après le retour à l'ordre constitutionnel, en 1994, n'aurait effectué, dit-on, qu'une parodie de désarmement. Les responsables de la force multinationale avaient tenté d'expliquer leur échec par le fait que toute opération de désarmement est un processus complexe.


Haïti doit payer des intérêts

sur des sommes qu'elle n'a pas reçues

Le gouvernement haïtien multiplie ses efforts en vue du déblocage de l'aide internationale gelée depuis plus de 3 ans. le Ministre de l'Economie et des Finances, Faubert Gustave est rentrée début octobre de mission à Washington

M Faubert a fait savoir que différentes rencontres ont été organisées avec les responsables des principaux bailleurs de fonds en vue de discuter des mécanismes du déblocage de l'aide et du soutien à apporter à Haïti dans le cadre de la globalisation et de l'amélioration de la coopération internationale. Le Ministre des Finances affirme avoir discuté avec les responsables de la Banque Mondiale de la possibilité de reprendre en urgence le programme d'assistance à Haïti. Même si les institutions fonancières ne posent pas de conditions précises pour le décaissement des fonds, elles affirment souhaiter la nornalisation de la situation politique dans le pays, a souligné M. Gustave.

Selon le Ministre, le problème majeur se pose surtout au niveau des arriérés, en l'occurence 30 millions de dollars américains d'intérêts sur des prêts déjà obtenus de la BID et de la Banque mondiale mais qui n'ont pourtant pas encore été décaissés. Le ministre des Finances a déclaré qu'un accord a été signé avec la Banque Mondiale pour le déblocage de 50 millions de dollars dans le cadre de l'appui au budget de la République

7 octobre 2002

Une lecture américaine de la crise haïtienne

destinée au public américain

 

L'influent quotidien américain, Le New York Times, publie le 25 septembre 2002 que les 2 années écoulées représentent un terrible échec pour la communauté internationale en Haïti. L'opposition n'ayant pas accepté les résultats des élections de mai 2000, les Etats-Unis et d'autres partenaires financiers ont bloqué leur aide à Haïti pour inciter le Président Aristide à réaliser des réformes démocratiques et l'opposition à négocier une solution de compromis. En réalité cela n'a abouti qu'à plonger le peuple haïtien dans une misère encore plus grande.

Enfin, exaspérée, l'Organisation des Etats Américains, soutenu par Washington, a décidé de débloquer les millions de dollars de l'aide à la condition que des élections législatives soient organiséees l'année prochaine. D'après l'auteur de l'article, c'est la bonne décision, un effort pour forcer la main tant au gouvernement qu'à l'opposition, tout en offrant un soulagement aux 7 millions d'habitants d'une nation en butte à des souffrances sans limites.

Le journal rappelle que la vie de la majorité de la population haïtienne défie l'imagination de la plupart des américains.

-L'espérance de vie est de moins de 50 ans

-55 % des adultes sont illetrés

-L'accès à l'eau potable est rare en zones rurales

-la malnutrition est une cause majeure de mortalité parmi les enfants de moins de 4 ans

-le taux de chômage est d'environ 70%

-environ 80% de la population vit dans une abjecte pauvreté

Les éléments qui aggravent la crise haïtienne demeurent les mêmes que ceux qui existaient il y a huit ans lorsque les troupes américaines envahissaient le territoire haïtien pour chasser la junte militaire putchiste et restaurer au pouvoir le Président Aristide démocratiquement élu. Manque de carburants, agitation sociale, gangs armés, détérioration des infrastructures, déliquescence politique.

Un récente étude de la Banque Mondiale se demande si l'aide durant les 15 années passées avait servi à faire la moindre différence en matière de réduction de la pauvreté. L'étude blâmait la mauvaise gestion gouvernementale. L'insolubilité apparente des problèmes d'Haïti ne facilite guère la normalisation de ses relations avec les Etats-Unis et d'autres nations, aussi bien qu'avec les banques internationales de développement.

Les étrangers sont entrain de découvrir qu'ils peuvent ne pas être capables de sauver Haïti. Mais une aide internationale soigneusement canalisée, liée à des réformes politiques, peut aider à soulager la misère des Haïtiens.

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