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OEA -CARICOM


15 février 2004

Cuba et Haïti

La communauté internationale ne peut laisser Haïti seule

Intervention de Felipe Pérez Roque, ministre des Relations extérieures de Cuba, à la 3e Réunion extraordinaire du Conseil des ministres de l'Association des États de la Caraïbe, Panama, 12 février 2004

Distingués ministres et chefs de délégations,

J'ai reçu de mon gouvernement instruction d'intervenir à cette Réunion ministérielle de l'Association des États de la Caraïbe non pour parler de Cuba -que ni le blocus ni le harcèlement ne pourront soumettre ou forcer à renoncer à ses rêves de justice et de liberté- mais pour parler de la situation en Haïti.

Cuba considère que la communauté internationale ne peut laisser Haïti seule. La situation sociale s'aggrave. Aux vieux problèmes dérivés du colonialisme et de l'exploitation s'ajoutent de nouvelles et accablantes difficultés associées à l'ordre économique international générateur d'injustice et d'exclusion.Coopérer avec Haïti devient un devoir pour nous tous, ses voisins.

Cuba maintient actuellement en Haïti une brigade médicale de 525 coopérants, dont 332 médecins. Ils sont répartis dans tous les départements du pays et ont sous leur responsabilité 75% des 8,3 millions d'Haïtiens. Pour avoir une idée de l'importance de leur travail, il suffit de savoir qu'Haïti dispose de moins de 2 000 médecins et que près de 90% d'entre eux exercent dans la capitale.

Au cours des cinq dernières années, les médecins cubains ont réalisé en Haïti près de cinq millions de consultations et pratiqué environ 45 000 accouchements et 59 000 interventions chirurgicales. Dans les régions où travaillent les médecins cubains, la mortalité infantile a été réduite de 80 à 28 pour mille naissances vivantes chez les enfants de moins d'un an, et de 159 à 39 pour mille chez ceux de moins de cinq ans. La mortalité maternelle a baissé de 523 à 259 pour cent mille.

Cependant, pour mesurer ce qu'il reste encore à faire, il faut se rappeler qu'à Cuba, par exemple, la mortalité est de 6,3 pour mille chez les enfants de moins de un an et de 8 pour mille chez ceux de moins de cinq ans, et que la mortalité maternelle est de 39 pour cent mille.

Durant ces années, plus de 370 000 personnes, dont 80% d'enfants, ont été immunisées. On estime à près de 86 000 le nombre de vies humaines sauvées par les travailleurs cubains de la santé en Haïti. D'autre part, 2 169 équipements médicaux hors de service ont été remis en état par les techniciens cubains. Un groupe de 247 jeunes Haïtiens étudient à la Faculté de médecine fondée dans ce pays par des professeurs cubains, tandis que 372 autres bénéficient de bourses et étudient cette même spécialité à Cuba.

LA BRIGADE MÉDICALE CUBAINE RESTE À SON POSTE

Le 10 février, face aux tensions internes qui ont lieu actuellement dans ce pays frère et que vous connaissez car elles ont entraîné le départ d'un certain nombre de résidents étrangers, notre gouvernement a donné l'instruction expresse à notre ambassade à Port-au-Prince de maintenir à leur poste, travaillant sans interruption, tous les membres de la brigade médicale cubaine, quelle que soit la zone du pays où ils se trouvent.

D'autre part, étant donné les obstacles susceptibles de se présenter quant à disponibilité de médicaments, hier 11 février Cuba a envoyé un chargement de 525 modules spéciaux de près de 80 médicaments afin de garantir la tâche de chaque coopérant cubain. Le personnel médical cubain, qui s'en tient rigoureusement au principe de non-immixtion dans les affaires intérieures d'Haïti, s'acquitte avec honneur de sa noble mission de veiller sur la santé du peuple haïtien.

Parallèlement, la sucrerie de Darbonne, qui effectue en ce moment sa quatrième zafra avec l'appui de 30 spécialistes cubains, a été reconstruite avec l'assistance technique cubaine. Cette installation génère des emplois et garantit l'électricité pendant la récolte sucrière à la population de la zone, qui était privée jusque-là de ce service.

Par ailleurs, 20 professeurs cubains encadrent un programme d'alphabétisation par radio, conçu par nos spécialistes. Déjà, 110 000 Haïtiens ont été alphabétisés et le programme s'élargira. Cuba a aussi fait don du matériel didactique, y compris les manuels en français et créole.

Cuba apporte en outre son modeste concours à Haïti dans d'autres domaines. Ainsi vingt vétérinaires et techniciens cubains contribuent à l'instauration d'un programme de contrôle sanitaire et à la formation de personnel haïtien; dix autres techniciens aident à la consolidation du programme national d'aquaculture, pour lequel Cuba a remis gratuitement 42 millions de larves, qui ont déjà été déposées dans les bassins du pays, et formé du personnel spécialisé. Onze spécialistes agricoles cubains travaillent aussi en Haïti dans le cadre du Programme de sécurité alimentaire de la FAO.

Notre pays collabore dans d'autres domaines tels que la culture et la construction de routes. Je peux aussi affirmer que dans les universités cubaines étudient aujourd'hui plus de 3 000 jeunes de la Caraïbe. Si je dis tout ceci, ce n'est pas par forfanterie. Je le dis avec modestie, pour démontrer ce que même un pays petit et bloqué comme Cuba peut faire pour d'autres pays frères.

Le peuple cubain sent qu'il s'acquitte d'un devoir mais aussi d'une dette de gratitude envers les peuples de la Caraïbe, qui ont montré tant de fermeté dans leur invariable amitié et solidarité avec Cuba. Indépendamment de ses difficultés internes, aidons Haïti en cette heure cruciale de son histoire, et n'oublions pas que c'est là qu'a commencé, il y a 200 ans, la lutte de nos peuples caribéens et latino-américains pour leur liberté.

Merci beaucoup.


 

12 février 2004

 

Rencontre à Washington entre le Chancelier bahaméen

et des responsables américains et canadiens

autour de la crise haïtienne.

Nassau, 11 février 2004- (AHP)

Le ministre bahaméen des affaires étrangères, Fred Mitchell doit rencontrer dans les prochains jours à Washington des responsables américains et canadiens autour de la situation qui prévaut en Haïti suite aux attaques meurtrières lancées par des partisans de la plate-forme politique de l'opposition.

Les Etats-Unis et le Canada soutiennent la proposition de sortie de crise soumise au gouvernement haïtien et aux responsables de la plate-forme dirigée par l'industriel André Apaid junior. Acceptée par les autorités haïtiennes, cette proposition est rejetée par l'opposition qui privilégie d'autres voies pour obtenir le pouvoir.

En effet, des partisans armés de l'opposition ont assassiné 2 policiers et plusieurs membres de la population civile lors d'une attaque la semaine dernière contre le commissariat principal de la police des Gonaïves. Ils ont incendié et pillé le commissariat ainsi que des résidences privées.

Dans une déclaration au Nassau Guardian, le chancelier bahaméen a critiqué les informations transmises par des correspondants de la presse étrangère qui laissent croire que c'est tout le pays qui est embrasé. Il a fait savoir que la situaton est surtout confuse aux Gonaïves où la police est intervenue pour rétablir l'ordre.Mais, a-t-il dit, les assaillants disposent d'armes lourdes et sophistiquées, mais ne bénéficient pas de l'appui de la population qui est plutôt prise en otage.

Il a toutefois souligné que plus de 50.000 haïtiens avaient gagné les rues de la capitale samedi pour apporter leur soutien au président Jean Bertrand Aristide. Ce que l'opposition n'a jamais pu faire, a rapporté le Nassau Guardian. En Haïti, des sources indépendantes ont fait savoir que les manifestants étaient au nombre de 300.000, les organisateurs de la marche les ont évalué à plus d'un million. AHP 11 février 2004


 

25 janvier 2004

 

Conférence de presse après la rencontre du Président d'Haïti

avec l'envoyé spécial de la CARICOM

(Dimanche 25 janvier 2004)

 

Communiqué du Bureau de Communication

Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Jean-Bertrand ARISTIDE a rencontré, pendant deux heures le Premier Ministre des Bahamas Monsieur Perry CHRISTIE venu spécialement soumettre au Chef de l’Etat la Proposition formulée par la CARICOM le 21 janvier 2004 en vue d’un déblocage de la crise politique en Haïti.

A l’occasion de la conférence de presse faisant suite à la rencontre qualifiée de très bonne par le Président ARISTIDE, les premiers propos du chef de l’Etat haïtien ont été pour remercier la famille CARICOM de l’accueil réservé à la délégation de l’opposition et de la société civile qui s’était rendue aux Bahamas les 20 et 21 janvier 2004.

Confirmant l’engagement de la CARICOM aux côtés du peuple haïtien, le Premier Ministre bahaméen a tenu à souligner celui du Président Aristide en faveur de l’avancement du processus démocratique en Haïti. Selon M. Christie, au cours des discussions franches et constructives, de ce matin, le Chef de l’Etat haïtien est sorti pleinement informé de la Proposition de la Caricom.

Totalement satisfait de la position du Président Aristide et du Gouvernement haïtien entièrement supportée par la Proposition de l’Organisation Régionale, le dirigeant bahaméen invite le Premier mandataire de la Nation à les rejoindre à la Jamaïque durant les prochaines semaines pour continuer les discussions en vue d’aboutir à une résolution finale. Il reste convaincu que les discussions tenues jusqu’à présent contribuent à avancer vers cette résolution.

Soulignant, par ailleurs, qu’il est dans l’intérêt d ‘Haïti de sortir de l’impasse, M. Christie a précisé que le message des dirigeants de la Caricom à la délégation de l’opposition a été d’éviter des luttes civiles et de travailler à la restauration de l’ordre. A une question sur le refus de l’opposition d’engager dialogue et tout consensus avec le Président Aristide dont elle réclame la démission, M. Christie a indiqué qu’il revient seulement au peuple souverain d’Haïti de déterminer ses dirigeants.

Fier de participer à créer l’espace indispensable à l’avancement du processus démocratique, le Président Aristide s’est, une nouvelle fois, exprimé en faveur du dialogue inter-haïtien nécessaire à une sortie de crise. Il a, par ailleurs, commenté différents points de la proposition de la Caricom déjà avancés par d’autres secteurs pour le bien être du peuple haïtien et abordés dans le cadre des résolutions 806 et 822 comme le désarmement, l’indépendance de la justice, un CEP consensuel, un environnement sécuritaire avant, pendant et après les élections, la formation d’un gouvernement de consensus incluant des membres de l’opposition…

Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, souligné la nécessité de l’organisation d’élections pour le déblocage économique du pays, rappelant la ratification par le Parlement des prêts de la BID à Haïti estimés à US$ 500 millions. Une grande quantité de journalistes haïtiens et étrangers ont participé à cette conférence de presse oú d’autres questions comme la situation des illégaux haïtiens aux Bahamas ont été soulevées.


 

14 janvier 2004

 

INTERVENTION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE D'HAITI,

SON EXCELLENCE, MONSIEUR JEAN-BERTRAND ARISTIDE

SOMMET DES AMERIQUES, MONTERREY,

MEXIQUE 13 JANVIER 2004

Ecoutez le Président haïtien (video)

 

Distingués Chefs d'Etat et de Gouvernement,

Distingués diplomates, Représentants des Organisations Internationales,

Mesdames, Messieurs,

Heureux de nous retrouver A ce Sommet Extraordinaire, nous vous saluons et nous adressons un merci spécial au Président Fox, aux Gouvernement et Peuple mexicains pour nous avoir réservé cet accueil combien chaleureux.

Les Peuples de notre Continent rêvent d'un lendemain meilleur.

La République d'Haïti, après 32 coups d'Etat enregistrés au cours des deux derniers siècles, a choisi la voie démocratique et donc s'oriente aussi vers ce lendemain meilleur. Dès lors, avons-nous donc l'obligation de promouvoir jour après jour la bonne gouvernance. Et cette bonne gouvernance implique: pluralisme politique, alternance démocratique par la tenue d'é1ections libres et honnêtes, avec bien entendu, sécurité pour tous.

Si la bonne gouvernance exige aussi la lutte contre la violation des droits humains, la lutte contre la violence, le terrorisme, la corruption, la drogue, ... il s'agit également du respect de ce principe démocratique, A savoir: un homme, un vote.

La Charte Démocratique Interaméricaine stipule que: "Les peuples des Amériques ont droit à la Démocratie et leurs Gouvernements ont l'obligation de la protéger et la défendre." Dans ce contexte, en Haïti, nous privilégions la voie du dialogue et celle du compromis pour organiser an cours de ce semestre, de bonnes élections 1égislatives dans le contexte de la résolution 822 de l'OEA et en présence de la communauté internationale.

Entre un bulletin de vote et un morceau de pain, le pays le plus appauvri de notre continent choisit le bulletin de vote en vue de consolider la stabilité politique, condition sine qua non pour garantir la croissance économique, les investissements, la création d'emplois et la possibilité de gagner son pain dans la dignité.

Chaque 7 secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim. 44% des habitants de notre continent vivent en dessous du seuil de pauvreté. D'où notre responsabilité de garantir la bonne gouvernance à 1'échelle nationale et hémisphérique pour parvenir progressivement à un lendemain meilleur.

A vous de l'OEA et de la CARICOM qui n'avez jamais cessé d'accompagner Haïti sur la voie démocratique, un merci bien sincère.

Lire la "Déclaration de Nuevo Leon", 13 janvier 2004


 

13 janvier 2004

COMMUNIQUÉ DE LA MISSION SPÉCIALE DE L'OEA

 

ÉVÈNEMENTS DU DIMANCHE 11 JANVIER 2004 EN HAÏTI

La Mission Spéciale de l’OÉA exprime sa satisfaction suite au bon déroulement de la manifestation du dimanche 11 janvier de la Plateforme Démocratique dans les rues de Port-au-Prince. La Police Nationale d’Haïti (PNH) a bien fait son travail.

Les acteurs ont effectivement, en général, dit « Non » aux dérapages et « Oui » au respect pour les droits de toutes et de tous. C’est un exemple encourageant.

À Miragoâne le 11 janvier, cependant, on déplore un mort(1) et des blessés, et aussi des dégâts matériels. Mais il faut souligner que les suites sont du ressort de la police et de la justice haïtiennes.La population ne doit pas « se faire justice » en dehors de la loi.

La Mission Spéciale déplore aussi le meurtre brutal du nouveau Directeur Départemental du Nord de la PNH, l’Inspecteur Général Edner JEANTY, signalé également le 11 janvier au Cap Haïtien.

La Mission espère que la lumière sera faite dans les meilleurs délais, en accord avec la Constitution et la Loi Haïtiennes, sur les différents évènements de Miragoâne et du Cap Haïtien. Port-au-Prince, le 12 janvier, 2004

(1) La personne tuée est un militant de Fanmi Lavalas


 

12 janvier 2004

 

INITIATIVE DE LA CARICOM POUR AIDER HAITI

A SE STABILISER

5 janvier 2004

L'initiative débutera par une mission d'exploration. Elle intervient après des rapports constatant la détérioration de la situatioon politique en Haïti , résultant d'une extension des incidents violents, avec perte de vies humaines.

Le Premier Ministre Patterson et le Secrétaire général Edwin Carrington ont passé la plus grande partie de la période de Noel en consultation avec le Premier Ministre de Sainte Lucie, Dr Kenny Anthony, responsable de la Justice et de la gouvernance à la CARICOM, avec le Premier Ministre de Trinidad et Tobago l'Honorable Patrick Manning, responsable de la sécurité, et l'Honorable Perry Christie, Premier Ministre des Bahamas, responsable du tourisme, pour déterminer quelle action la CARICOM peut entreprendre en réponse à l'instabilité croissante en Haïti et au conflit de longue durée qui divise les acteurs politiques.

De ces délibérations sont sorties un certain nombre de points:

1 - Déclaration du Président au nom de la CARICOM saluant l'occasion historique du Bicentenaire

2 - Le Premier Ministre Christie, Secrétaire-Général de la CARICOM, Son Excellence l'Ambassadeur Lolita Applewhaite, et son Excellence l'Ambassadeur Peter Black de la Jamaïque sont désignés pour représenter la présence de la CARICOM aux cérémonies du bicentenaire les 1 et 2 janvier en Haïti.

3 - Etant d'avis que toute assistance de la CARICOM doit être fondée sur une information crédible, une mission d'exploration conduite par le Secrétaire-Général adjoint de la CARICOM, l'Ambassadeur Colin Granderson, sera dépêchée en Haïti. La mission comprendra l'Ambassadeur de Sainte Lucie aux USA, Son Excellence Sonia Johnny, ancienne diplomate Jamaicaine, le Dr. Matthew Beaubrun et l'Ambassadeur des Bahamas aux USA, Son Excellence Joshua Sears et devra voyager à Haiti cette semaine.

La mission devra faire rapport au Président de la CARICOM dans une semaine. Elle aura des consultations avec les différents acteurs politiques pour s'informer sur les causes de l'aggravation de la présente instabilité. Le rapport de la mission aidera la Communauté à déterminer les meilleurs moyens d'aider Haïti à résoudre ses difficultés politiques actuelles et à tracer la voie vers la stabilité politique.


 

19 décembre 2003

 

Conseil permanent de l'OEA

Vote de deux (2) résolutions sur Haïti

(Washington, 17 décembre 2003)

 

David Lee représentant spécial de l' OEA en Haïti

Le Conseil permanent de l'OEA a voté mercredi 2 résolutions, le 17 décembre 2003, à Washington, l'une pour renouveler son appui à la mission spéciale en Haïti et l'autre pour féliciter le gouvernement d'Haïti et les Haïtiens à l'occasion du Bicentenaire de leur indépendance, le premier janvier 2004.

A l'occasion de cette réunion, le président du groupe de travail sur Haïti, l'ambassadeur bahaméen Joshua Sears a proposé la mise en place d'équipes multidiscioplinaires pour soutenir le processus d'élections crédibles en Haïti, car, a-t-il dit, seules de bonnes élections peuvent aider à la résolution de la crise politique. Il a annoncé une aide de 10.000 dollars pour la missin spéciale.

Pour sa part, l'ambassadeur américain, John Maisto, a indiqué qu'il est clair que le gouvernement Haïtien a la responsabilité première de mettre de l'ordre dans sa maison, en adoptant des mesures concrètes. Il a également pressé l'oppopsition de coopérer dans le cadre des démarches visant à trouver une solution à la crise politique. Le diplomate américain a insité sur le fait que personne en Haïti ne doit espérer qu'une force étrangère viendra résoudre les problèmes d'Haïti à sa place.

Il a promis une aide supplémentaire américaine de 1 million de dollars à la mission spéciale.

Plusieurs autres ambassadeurs dont ceux du Mexique et du Brésil, tout en déplorant les dernières violences enregistrées en Haiti, ont assuré que leur pays examine les possibilités de soutenir les activités de la mission spéciale en Haïti. Pour eux, les résolutions 806 et 822 offrent la voie idéale de sortie de crise en Haïti.

L'ambassadeur du Canada, Paul Durand, a fait savoir que les discussions au sein du groupe de travail sur Haïti ont démontré que plusieurs secteurs, y compris le gouvernement d'Haïti, sont d'avis que la mission spéciale de l'OEA peut grandement contribuer à la réconciliation de l'ensemble des parties en présence. Il a indiqué qu'en réponse aux difficultés actuelles, une révision des priorités des activités de la mission doit être réalisée.

Paul Durand a dit considérer que des élections conformes aux principes de la charte démocratique inter-américaine sont la seule voie qui puisse faire avancer Haïti sur le chemin de la démocratie. Le secrétaire général adjoint de l'OEA a dénoncé les violences du 5 décembre dans deux facultés de la capitale, au cours desquelles, le recteur et le vice-recteur de l'université d'Etat ont été blessés.

Il a fait savoir que tous les Haïtiens ont la responsabilité de patrticiper à la recherche de solutions pacifiques pour leur pays

Prenant la parole, L'ambassadeur Haïtien, Raymond Valcin, a dénoncé lui aussi les actes de violence du 5 décembre. Il a expliqué que la violence et la polisarisation politique ont des effets dévastateurs pour le pays. Il a souligné la nécessité pour le gouvernement, l'opposition, la société civile et la communsauté internationale de conjuguer leurs efforts pour favoriser la résolution de la crise.

Le Conseil permanent de l'OEA a également voté mercredi une résolution sur les 200 ans d'indépendance d'Haïti. Le Conseil visait à féliciter les Haïtiens pour cette geste. Il a également remercié Haïti pour sa contribution dans la libération des peuples de l'Amérique. Dans une interview à l'AHP, l'ambassadeur Valcin a expliqué que cette résolution fait honneur à tous les Haïtiens sans distinction d'appartenance politique, puisque la fête de l'indépendance d'Haïti est la fête de la liberté donc la fête de tous les peuples du monde, a-t-il dit. Washington, 18 décembre 2003, AHP


 

33 ème SESSION DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

DE L'OEA

RÉSOLUTION EN DATE DU 10 JUIN 2003

APPUI AU RENFORCEMENT DE LA DÉMOCRATIE

EN HAÏTI

 

DÉCISIONS

L'assemblée décide :

1. D'appuyer la résolution CP/RES.822 (1331/02) "Appui au renforcement de la démocratie en Haïti" adoptée par le Conseil Permanent et d'appeler toutes les parties citées dans ladite résolution à s'acquitter d'urgence ou à continuer à s'acquitter, selon le cas, de leurs obligations.

2. De renouveler son appui à la Mission spéciale chargée de renforcer la démocratie en Haïti (Mission).

3. De remercier la Délégation de haut niveau OEA/CARICOM en Haïti pour ses efforts en vue de faire avancer la mise en œuvre de la résolution CP/RES.822, notamment sa visite en Haïti qui a eu lieu du 19 au 20 mars 2003, ainsi que son rapport et ses recommandations présentés au Conseil permanent le 30 avril 2003 sur la situation en Haïti.

4. D'exhorter le Gouvernement d'Haïti à remplir ses obligations établies aux termes de la résolution CP/RES.822 et à mettre à exécution tous les points tirés de cette résolution qui lui ont été présentés par la Délégation de haut niveau OEA/CARICOM le 20 mars 2003, notamment les mesures visant à professionaliser la Police nationale d'Haïti.

5. D'exhorter la société civile et la Convergence démocratique à réagir de façon constructive aux démarches entreprises récemment par le Gouvernement d'Haïti pour respecter ces points, tirés des résolutions CP/RES.806 et CP/RES.822 et que lui a présenté la Délégation.

6. D'exhorter toutes les parties à prendre part à la formation d'un Conseil électoral provisoire (CEP) crédible, neutre et indépendant, au moment où sera instauré un climat de sécurité propice à la tenue d'élections libres, justes et transparentes, avec la coopération de la Mission spéciale de l'OEA et conformément aux mesures établies aux termes de la résolution CP/RES.822 et à celles présentées au Gouvernement d'Haïti, à la société civile et à la Convergence démocratique par la Délégation de haut niveau OEA/CARICOM.

7. De demander au Secrétaire général d'explorer les moyens de promouvoir un dialogue accru entre le Gouvernement d'Haïti, d'une part, et la société civile et la Convergence démocratique, d'autre part.

8. D'accueillir avec satisfaction les efforts consentis par le Gouvernement d'Haïti et les institutions internationales de financement pour surmonter les obstacles techniques et financiers qui entravent la normalisation de la coopération technique, l'achèvement récent du Programme suivi par les services (SMP) mis en œuvre conjointement par le Fonds monétaire international et le Gouvernement d'Haïti, la disposition exprimée par certains pays de la CARICOM pour faciliter le règlement, par Haïti, de ses arriérés de paiements envers la Banque interaméricaine de développement (BID) ainsi que l'annonce faite à la BID par le Ministre de l'économie et des finances le 21 mai 2003 selon laquelle les banques commerciales haïtiennes se sont engagées à octroyer un prêt consortial afin de couvrir les arrérages du Gouvernement envers la BID.

9. De noter que la crise humanitaire en Haïti demeure une source de préoccupation grave et d'accueillir avec satisfacion l'assistance humanitaire fournie par les Etats-Unis, le Canada et d'autres membres du Groupe des amis d'Haïti à cet égard.

10. D'appeler la communauté internationale à continuer d'appuyer la Mission spéciale de l'OEA et à fournir des fonds additionnels en urgence afin de contribuer au financement de ses programmes de renforcement des capacités économiques, sociales et institutionnelles en Haïti.

11. De demander au Secrétaire général de demeurer engagé et de prendre une part active au processus de renforcement de la démocratie en Haïti ; de soumettre, d'ici septembre 2003, comme partie du rapport qu'il présente tous les deux mois au Conseil permanent, une évaluation de la capacité de la Mission à exécuter ses mandats en vertu de la résolution CP/RES.822 (1331/02) précitée, notamment en ce qui concerne l'appui de la Mission au processus électoral et la situation financière de celle-ci, de sorte que le Conseil permanent puisse introduire les ajustements appropriés aux mandats de la Mission.

12. De demander au Conseil permanent de continuer à suivre les développements en Haïti, notamment les travaux de la Mission.

13. De demander au Secrétaire général de soumettre un rapport à l' Assemblée générale lors de sa trente-quatrième Session ordinaire sur la situation en Haïti.

 

L'OEA RENVOIE SES CONCLUSIONS SUR HAÏTI

A l'ASSEMBLÉE GENERALE DES 8-10 JUIN

A SANTIAGO DU CHILI

 

(OEA) 1er mai 2003

Après avoir écouté le rapport d'une récente Délégation de haut niveau de l'OEA et de la Communauté des Nations des Caraïbes (Caricom) en Haïti, le Conseil a conclu que le gouvernement haïtien "n'a pas pris les mesures-clés" demandées par l'OEA, ou "les a prises d'une manière qui ne contribue pas à la création d'un climat de confiance". En même temps, a noté le président du Conseil permanent, l'ambassadeur du Guyana Odeen Ishmael, les organisations d'opposition Société civile et Convergence démocratique "n'ont pas donné les assurances nécessaires qu'elles veulent participer au Conseil électoral provisoire (CEP).

Le Conseil permanent demande à toutes les parties de jouer leur rôle pour régler la crise, qui a notamment paralysé les aides internationales après les élections législatives de 2000, contestées par l'OEA.

Un représentant de la Banque interaméricaine de développement (BID) a déclaré que son institution était prête à reprendre ses programmes de prêts dès que serait réglée la question des arriérés de quelque 25 millions de dollars que doit Port-au-Prince à cet organisme. Haïti doit également des arriérés de 60 millions de dollars à la Banque Mondiale (BM).

Le ministre des Affaires étrangères des Bahamas, Fred Mitchell, a déclaré au cours de la session que les cinq pays des Caraïbes membres de la BID travaillaient avec la Banque pour trouver une solution, précisant que son gouvernement était prêt à participer à un financement. Le ministre des Affaires étrangères de Sainte-Lucie, Julian Hunte, co-président de la Délégation d'enquête de haut niveau, a souligné que l'opposition haïtienne avait été fermement avertie que l'OEA "ne soutiendrait jamais une tentative de chasser du pouvoir le président Aristide par des moyens inconstitutionnels".

L'ambassadeur des Etats-Unis à l'OEA, Peter DeShazo, a dit de son côté que la mission avait déclaré clairement au gouvernement haïtien ce qu'il devait faire pour remplir ses obligations vis-à-vis de l'OEA, y compris l'arrestation d'Amiot Métayer (chef d'un groupe armé illégal), selon l'ambassadeur, la professionnalisation de la police en accord avec l'OEA et la prise de mesures efficaces pour désarmer la population civile. La délégation a également rappelé "clairement à l'opposition son obligation de participer à la formation d'un CEP indépendant, neutre et crédible, une fois que le gouvernement aura pris les mesures demandées", a ajouté le diplomate américain.

L'ambassadeur de Haïti à l'OEA, Raymond Valcin, a affirmé que le président Aristide avait "démontré sa volonté absolue" de former un CEP indépendant, mais qu'il "ne pouvait pas forcer l'opposition à nommer ses représentants". "Certains ont dit qu'ils ne participeraient au processus politique que lorsque le président Aristide aurait été chassé du pouvoir", a-t-il noté en soulignant que ces déclarations ouvertes de rébellion ont "des répercussions sur la situation concernant la sécurité".

Dans son rapport, la Délégation critiquait les "récriminations mutuelles" entre les parties en cause : "le gouvernement soutient que les autres parties concernées utilisent toutes sortes d'excuses pour ne pas autoriser leurs représentants à siéger au sein du CEP, faisant ainsi obstacle à la tenue d'élections auxquelles ils ont peur de participer. Les autres, en revanche, soutiennent que le gouvernement est non seulement revenu sur ses engagements, mais n'a jamais eu l'intention de tenir des élections crédibles".

Voila six (6) ans déjà que les partenaires étrangers ont choisi la méthode des sanctions économiques pour aider Haïti à renforcer sa démocratie. Au vu des résultats politiques et économiques, on est en droit de s'interroger sur la pertinence de ce choix.

Est-ce trop demander aux grands décideurs internationaux d'explorer d'autres possibilités. Pourquoi ne pourrait-on pas travailler, avec persévérance et vigilance, à renforcer la démocratie, tout en construisant parallèlement les bases économiques et les infrastructures de développement du pays? Pour cela il faudrait penser un peu à la population et l'écouter et non accorder toute l'attention à ceux qui tirent profit des prolongations.


 

UNE DÉLÉGATION INTERNATIONALE EN HAÏTI

DU 19 AU 21 MARS 2003

"toutes les parties haïtiennes

doivent honorer leurs obligations envers la résolution 822"

 

Ont participé à cette mission Luigi Einaudi Secrétaire général adjoint de l'OEA, Julian Hunte, Ministre des Affaires étrangères de Ste Lucie, Otto J. Reich, envoyé du président des Etats-Unis pour les affaires continentales, Marc Lortie, Ministre adjoint canadien du département des affaires étrangères et du commerce international. Collin Granderson et Sergio Roméo Cuevas, anciens diplomates accrédités en Haïti, faisaient également partie de cette délégation. Des représentants des gouvernements d'Argentine, des Bahamas, du Canada, du Mexique, des Etats-Unis, de l'OEA, de la CARICOM, de la délégation de l'Union européenne en Haïti, et des observateurs de la Banque international de développement (BID), de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI) étaient présents.

Le but de la mission était d'obtenir l'application de la résolution 822 du Conseil permanent de l'OEA, adoptée le 4 septembre 2002, et la levée des sanctions économiques imposées à Haïti depuis six (6) ans.

Pour cela la mission demande aux parties haïtiennes d'honorer leurs obligations envers la résolution inter-américaine.

Le gouvernement haïtien devrait résoudre en 10 jours les problèmes de sécurité, de désarmement et d'impunité. Les opposants devraient accepter d'intégrer le Conseil électoral et participer à l'organisation des élections anticipées prévues pour la fin de l'année 2003. En somme chacun devrait contribuer à l'institutionnalisation de l'Etat de droit en Haïti.

Mais, à quel rythme et par quelles forces politiques cette institutionnalisation peut s'accomplir? Sûrement pas en 10 jours, ni par un gouvernement et une opposition dont les droits , responsabilités et prérogatives ont besoin d'être réaffirmés par le suffrage universel. Il est donc clair que seules de nouvelles élections peuvent conférer à un nouveau système le pouvoir de rétablir l'autorité républicaine.

Avancer le préalable de l'environnement sécuritaire c'est poser le problème à l'envers.

L'idée de vouloir faire porter la responsabilité du désordre national baptisé "crise politique" aux "Organisations Populaires" est injuste. C'est un dédouanement à trop bon compte. On a piétiné la loi, aussi bien à Raboteau et à DesCahos que sur les hauteurs de Port-au-Prince. Pourquoi certains doivent être récompensés par des "réparations sonnantes et trébuchantes" et d'autres punis sans enquête sereine ni jugement équitable?

Ne mettez pas la charrue avant les boeufs. Agir de cette façon c'est tendre un piège qui ne peut qu'engendrer des désordres encore plus grands. L'injustice, la discrimination, l'exclusion, la désinformation ne guériront pas la société haïtienne de ses "méchancetés". Choisir les mauvaises solutions c'est faire durer le problème au plus grand profit des profiteurs.

Mais le jour viendra où de nouveaux Haïtiens se décideront enfin à donner une chance à la vérité et à la justice.


DOCUMENT REMIS A L'OPPOSITION A L'OCCASION

DE LA VISITE DE LA DÉLÉGATION INTERNATIONALE

 

Position de la Communauté Internationale :

1- La Communauté Internationale n’appuiera pas des efforts ayant pour objectif le renversement du Président Jean Bertrand Aristide à travers la confrontation violente dans les rues . Ceci est contraire au processus démocratique .

Les déclarations virulentes n’aident pas et doivent être évitées .

a)La Communauté Internationale ne va pas envahir Haiti.

b) Le Pouvoir doit et ne peut être conquis qu’à travers les élections et le processus démocratique comme prescrit par la Résolution 822.

c) Il est inacceptable et peu raisonable de se servir des questions de sécurité comme excuses pour bloquer les élections cette année et chercher à renverser un Président et un gouvernement reconnus par la Communauté Internationale .

2- Des élections soutenues par l’international représentent la voie à emprunter pour résoudre la crise politique d’Haiti

a) La Résolution 822 appelle à la tenue d’élections cette année.

b) Des élections crédibles , telles que réclamées par l’Oppositon et la Société Civile , impliquent la formation immédiate d’un CEP comme défini dans le Projet d’Accord Initial et ratifié dans la Résolution 822 . En effet , il faut plusieurs mois pour prendre toutes les dispositions et franchir les étapes techniques nécessaires aux dites élections dans ce pays.

3- Si le Président Aristide montre assez de volonté politique en prenant des actions concrètes , notamment dans le domaine de la sécurité comme nous l’avons recommandé , alors vous devez aller de l’avant en participant au CEP , partie intégrante d’une résolution démocratique de la crise politique en Haiti .

a) Le CEP doit être formé avant la fin du mois de mars , comme une des étapes à franchir sur la base d’un calendrier spécifique , bien rempli et à court terme.

b) Si le gouvernement prend des mesures de bonne foi, vous avez une obligation envers le Peuple haitien de participer à sa formation selon le processus mis en place dans le cadre du Projet d’Accord Initial et de la Résolution 822 .

c) La Société Civile et les associations professionnelles , en particulier , doivent coopérer avec la Mission Spéciale et participer à ses activités.

d) Cela signifie que le groupe des Cinq doit maintenant assumer les responsabilités qu’ils avaient acceptées en accord avec le Pojet d’Accord Initial . Le refus d’agir condamnera Haiti à de futurs dérapages et à des risques de chaos.

e) Cela veut dire que la Convergence Démocratique doit comprendre que si les élections ont lieu sur la base de la Résolution 822 , la Communauté Internationale acceptera qu’elles sont valides , qu’elles aient lieu avec ou sans la participation de la Convergence Démocratique . L’abstention ne peut pas être une forme permanente de politique dans une démocratie.

f) L’habileté du CEP, avec l’aide de la Communauté Internationale , de créer des conditons pour des élections libres et honnêtes dépend de votre participation en toute honnêteté à ces opérations. N.B: La Résolution 822 ne requiert pas que la situation de sécruité soit acceptable pour la tenue des élections au moment où le CEP est établi. Il appelle plutôt à des avancements progressifs vers un climat de confiance durant la période menant aux élections . La formation d’un CEP y contribuera de manière significative .

4- Au fur et à mesure que vous avancez dans ce processus , vous ne serez pas seuls , mais vous devez garder à l’esprit que le respect pour le processus électoral est primordial.

a) La Communauté Internationale est prête à fournir un appui important pour les élections, y compris la sécurité électorale et la sécurité pour le CEP. Cet appui sera implémenté à travers l’OEA, le PNUD et d’autres institutions neutres et respectées.

b) La Communauté Internationale est prête à fournir un appui substantiel pour les questions de sécurité , pour combattre l’impunité et pour tenir des élections crédibles au cours de cette année, particulièrement à travers l’OEA et sa Mission Spéciale . Vous ne serez pas seuls. Vous serez appuyés de plusieurs façons .

c) Nous sommes prêts à envoyer des policiers internationaux et des spécialistes en sécurité par le biais de la Mission Spéciale . Ce ne sera pas pour remplacer la Police Nationale mais pour la guider, la former et l’accompagner . Nous envisageons d’en envoyer au moins une centaine. Les détails sont sur le point d’être finalisés.

d) Le déploiement peut commencer rapidement et s’amplifier au fur et à mesure que le CEP et la Commission des Garanties Electorales deviennent opérationnels et la campagne électorale prend forme.

e) Nous sommes préparés individuellement et collectivement à aider les partis politiques de différentes manières.

5- Mais vous devez prendre la voie permettant au CEP de commencer ses opérations .En tant qu’Institution nouvelle et constitutionnelle , elle contribuera à changer l’atmosphère générale de ce pays, à donner de nouveaux espoirs à tous les démocrates et à permettre à la Communauté Internationale de jouer le rôle qu’il est appelé à jouer dans la cadre de la Résolution 822 dans l’intérêt de l’Haiti de demain .

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