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LA PNH


 

27 janvier 2004

 

Funérailles officielles du directeur départemental

de la police du Nord Edner Jeanty

 

Une famille endeuillée! Pourquoi?

Les funérailles officielles du directeur départemental de la police du Nord Edner Jeanty tué le 10 janvier au Cap-Haïtien, ont été chantées dimanche 25 janvier à l'auditorium de la Bible au Champs de Mars. Ces funérailles ont eu lieu en présence du chef de l'Etat, des membres du gouvernement, du haut état major de la PNH et des membres de la famille du défunt.

L'inspecteur général en chef de la police nationale, Evens Sainturné, a présenté l'assassinat de Edner Jeanty comme une grande perte pour l'institution policière. Edner Jeanty était un policier intègre qui respectait les normes de l'institution a indiqué Evens Saintuné.

M. Saintuné a donné la garantie que l'enquête ouverte sur ce meurtre aboutira. Le délégué départemental du Nord Jean Myrtho Julien, a attribué l'assassinat d'Edner Jeanty à ce qu'il appelle le bras armé de l'opposition. Selon M. Julien, le bras armé de l'opposition a commis ce crime dans une tentative désespérée de déstabiliser la région du Nord. Il a fait savoir que les premiers éléments de résultats de l'enquête, prouvent qu'il s'agit d'un crime politique.

En moins de trois mois, la PNH vient de perdre son deuxième Haut Gradé après l’assassinat du Commissaire Pierre Ronald BONNET en novembre de l’année écoulée

AHP 26 janvier 2004


 

8 octobre 2003

 

DES ÉCRIVAINS ET ARTISTES HAITIENS

REFUSENT DE S'ASSOCIER AUX CELEBRATIONS OFFICIELLES

DU BICENTENAIRE DE L'INDEPENDANCE

 

BATAILLE DE LA REVOLUTION HAITIENNE

 

Dans une pétition rendue publique le 30 septembre, des écrivains et artistes haitiens décident de bouder la célébration officielle des 200 ans d'indépendance d'Haiti

Ces personnes ont développé leur "vision et position" par rapport aux manifestations qui auront lieu en la circonstance.

Elles rappellent que l'indépendance d'Haïti réalisée en 1804 est une date de première importance dans l'histoire universelle en tant que moment d'application concrète des principes d'égalité et de liberté.

Elles avouent leurs inquiétudes que le gouvernement haïtien actuel canalise toute l'attention de la communauté internationale et des personnalités étrangères vers une campagne de propagande aux fins de légitimation d'un pouvoir usurpé et reconnu aujourd'hui comme despotique et totalitaire. "Un pouvoir négateur des principes et des valeurs à la base de la révolution haïtienne".

D'après les signataires:

1) Les démarches pour la restitution de l'indemnité de 1825 ne constituent qu'une "tentative désespérée du pouvoir pour faire diversion et trouver un bouc émissaire". "De telles démarches ne peuvent être envisagées qu'entre partenaires responsables partageant les valeurs fondatrices de liberté, d'égalité et de respect de la personne humaine".

2) Le gouvernement est seul responsable de la misère, de la dégradation et de la destruction de la structure administrative. Il installe à dessein la société haïtienne dans l'insécurité.

Ce qui veut dire qu'aucun autre haïtien ou étranger ne participent aux malheurs et souffrances du peuple.

3) Une vingtaine de journalistes ont été contraints à l'exil, l'assassinat de deux d'entre eux est resté impuni . Les organes de presse indépendants sont sous la menace constante de leurs violences.

4) Le pluralisme politique est systématiquement refusé par l'actuel gouvernement. Cela malgré les prescrits de la Constitution,

5) Enfin le droit à la libre circulation des hommes et des femmes n'est pas reconnu.

Enfin les signataires invitent le peuple haïtien et les institutions et personnalités étrangères à ne pas se prêter aux manipulations et aux tentatives de séduction du pouvoir tyrannique établi actuellement en Haïti.

Ce sont les visions et positions développées par le front du refus. Chacun aujourd'hui, en Haïti, respecte cette liberté d'expression. C'est toute la différence entre aujourd'hui et le temps de Duvalier. L'ennui c'est que la nouvelle génération qui grandit dans la cacophonie actuelle ne saura peut-être jamais la différence entre un régime totalitaire et un système chaotique. Elle pourrait donc se laisser surprendre. Elle ne saur jamais ou oubliera que sous le despotisme haïtien de papa doc:

"toute réunion de plus d'une personne était rigoureusement interdite sur toute l'étendue du territoire national".

Autre chose pourquoi les signataires ne laissent pas le peuple haïtien et les institutions et personnalités internationales faire leur choix de participer ou de bouder. Les gens sont plus intelligents quand même que vous ne le croyez.

Depuis les événements des Gonaïves, une vaste de campagne est lancée contre les élections, contre le bicentenaire, contre les réclamations haïtiennes à la France relatives à la restitution des 150 millions de 1825. Cette campagne n'apporte aucune argumentation ou proposition utile.

Comment se laisser mener par le bout du nez par de telles inepties.

Pourtant c'est bien le cas de beaucoup de naïfs ou de cyniques haïtiens et étrangers.


 

6 octobre 2003

 

DÉCLARATION DE L'AMBASSADEUR

JAMES B. FOLEY

 

HPN a reçu cette notice de l’Ambassade des Etats-Unis à Port-au-Prince, le 3 octobre 2003.

Au nom du gouvernement des Etats-Unis, je voudrais exprimer notre profond regret face à la mort d'innocentes victimes aux Gonaïves et notre inquiétude en ce qui a trait à l'usage excessif et aveugle de la force par la police, hier, 2 octobre. Nous admettons que les autorités sont responsables du maintien de l'ordre public, mais nous exhortons la police à protéger les civils et à agir dans le cadre de la loi.

Haiti Échanges. La mort d'innocentes victimes est toujours regrettable. Il est donc en effet utile de vérifier, par des enquêtes sérieuses et impartiales, si tel ou tel usage de la force est légale ou excessif et aveugle.

Les incidents aux Gonaïves ont suivi l'assassinat d'Amiot Métayer, alias "Cubain", assassinat que nous condamnons fermement. Métayer était un fugitif criminel dont l'arrestation et les poursuites judiciaires avaient été longuement réclamées par la communauté internationale. Nous appelons les autorités haïtiennes à entreprendre une enquête approfondie, à déterminer les circonstances autour de ce meurtre et à poursuivre en justice les auteurs.

H.E. Nous partageons l'avis de Mr FOLEY, à la nuance près que "Cubain" n'a été condamné par aucune Cour de justice. Il n'est donc pas reconnu "criminel". Son droit à la présomption d'innocence est entier.

Tenant compte des événements prévus ce week-end au Cap-Haïtien, je voudrais réaffirmer notre soutien à tout Haïtien désirant exercer son droit de manifester pacifiquement et de s'exprimer librement, droits fondamentaux du processus démocratique et qui doivent être protégés par les autorités.

H.E. Si le gouvernement américain soutient les droits fondamentaux des uns et des autres en Haïti, sans a priori, nous devrons nous en réjouir.

Les Etats-Unis croient de façon catégorique que les problèmes confrontés par Haïti doivent être résolus uniquement par des moyens pacifiques et électoraux. Nous condamnons tout recours à la violence d'où qu'elle vienne.Nous n'appuierons qu'une seule sortie de crise -- la tenue d'élections libres et crédibles dans un climat de sécurité, comme prescrit par la Résolution 822 de l’OEA. James B. Foley

H.E. Soutien sans restriction à cette thèse qui mérite, cependant, d'être traduite en actions concrètes.


 

22 juillet 2003

 

LE DISCOURS D'ADIEU

de Mr Brian Dean Curran

Ambassadeur des Etats-Unis

 

M. Brian Dean Curran a prononcé, un discours d’adieu, plutôt virulent, au pays, pour la fin de son mandat en Haïti.Il s’est adressé sur le même ton au parti au pouvoir, à l’opposition, aux membres de la société civile et à la population haïtienne en général.

Laissons le lecteur en juger par lui-même! Et laissons les acteurs concernés en débattre avec leur conscience!

AU GOUVERNEMENT EN PLACE

M. Curran a rappelé la politique de Washington appliquée à Haïti. Il a déclaré que les Etats-Unis reconnaissaient la présidence d’Aristide. Mais M. Curran a appelé les responsables du pouvoir à mettre en application les résolutions de l’OEA adoptées pour Haïti, comme moyen pour résoudre la crise.

Brian Dean Curran s'est déclaré insatisfait de la nomination du magistrat Jocelyne Pierre à la tête de la PNH après la fuite de Jean-Robert Faveur. M. Curran qui boucle sa mission en Haïti a encore réclamé la "professionnalisation" de la Police Nationale et le "désarmement" de ce qu'il appelle "des bandes armées" et l'arrestation d'Amiot Métayer.

Il a également critiqué la démarche qu'il prête aux autorités d'amender la constitution de 1987. Le diplomate qui dit reconnaître que le chef de l'Etat Jean Bertrand Aristide a été élu de manière constitutionnelle a estimé qu'un éventuelamendement de la constitution pourrait favoriser la perpétuation au pouvoir du régime Lavalas.

A L'OPPOSITION POLITIQUE

Le diplomate a fait part de sa déception face au fractionnement en des groupuscules de droite et de gauche de la Convergence Démocratique qui doit inévitablement se préparer à affronter l'organisation politique Fanmi Lavalas aux prochaines élections.

Brian Dean Curran a laissé éclater son indignation en informant que certains secteurs qu'il n'a pas cités nommément qui ont préféré l'ignorer pour écouter leurs amis propres qu'il nomme les "chimères de Washington. "

"Je suis vexé de voir ces gens passer outre le représentant du président pour écouter des gens qui n'ont pas de fonction gouvernementale et qui sont les sirènes des extrémismes et revanchismes d'un côté ou celles de l'apologisme de l'autre ", s'est indigné l'ambassadeur américain

Lors de son intervention de mercredi soir, l'ambassadeur des Etats-Unis a également invité l'opposition et la société civile à participer à la formation du nouveau Conseil Electoral Provisoire.

Estimant que la classe politique haïtienne était désabusée, l'ambassadeur américain a souhaité qu'elle se renouvelle aux moyens de cadres formés, a-t-il dit, dans des universités européennes et américaines.

L’ambassadeur a plaidé pour un renouvellement de la classe politique, en conseillant aux leaders actuels de céder la place à des jeunes valables.

Déjà, au lendemain de la déroute de l'opposition aux législatives du 21 mai 2000, des membres de l'IRI ( Institut Républicain International) rattaché au parti républicain, réunis à Rockville dans le Maryland avaient souhaité l'émergence d'une nouvelle classe d'hommes politiques en Haïti.

Ils avaient appelé le gouvernement américain à aider de jeunes universitaires pour qu'ils soient à même de former des partis politiques capables de fare le poids par rapport à Lavalas. AHP 11 juillet 2003 10:05 AM

 

A L'ÉLITE ÉCONOMIQUE, LE MONDE DES AFFAIRES, LA SOCIÉTÉ CIVLE

M. Curran a accusé son assistance, les membres de la Chambre de commerce Haïtiano-Américain , de tolérer les dealers en leur vendant des maisons et en acceptant leurs dépôts d’argent. Le diplomate américain qui intervenait dans le cadre d'une rencontre organisée à l'initiative de la HAM/CHAM à Port-au-Prince s'en était ouvertement pris mercredi 9 juillet, en leur présence, aux membres de l'élite économique haïtienne qui collaboreraient, a-t-il dit, avec des trafiquants de drogue.

Brian Dean Curran s'est dit déçu de la réaction de la communauté des affaires et de la société civile face à ce fléáu. Le diplomate américain a fait savoir qu'une telle pratique contribue à l'effritement des valeurs morales" Le problème de la drogue n'est pas le problème de Lavalas, du gouvernement ou des Etats-Unis", a lancé Brian Dean Curran qui se dit déçu de la réaction de la communauté des affaires et la société civile face à ce fléáu. "Les trafiquants de drogue sont connus, s'approvisionnent dans vos magasins et vous les élisez à des postes dans vos Chambres de Commerce", a lancé l'ambassadeur américain chaudement applaudi par les membres du secteur privé présents. AHP 10 juillet 2003 1:15 PM

 

André Apaid, homme d'affaires et activiste politique

Brian Dean Curran a également attiré l'attention sur le comportement des nostalgiques des régimes des duvalier père et fils qui souhaiteraient oeuvrer à un retour au pouvoir de Jean Claude Duvalier.

Au terme de ce discours, M. Curran a indiqué que la solution de la crise devait être trouvée entre les Haïtiens.(Port-au-Prince 10 juillet 2003 -AHP)-

 


 

18 juillet 2003

 

Nomination de Mme Jocelyne Pierre

à la tête de la Police Nationale d'Haïti

 

Port-au-Prince 30 juin 2003 -(AHP)-

Un nouveau directeur général ai a été installée samedi à la tête de la Police Nationale d'Haïti. Il s'agit de l'ancienne doyenne du Tribunal Civil de Port-au-Prince, Jocelyne Pierre.

Le Premier Ministre, Yvon. Neptune a présenté le nomination de Jocelyne Pierre à la tête de la PNH comme une double innovation, vu qu'il s'agit à la fois d'un magistrat et d'une femme. Il s'est également déclaré persuadé que le nouveau chef de la Police sera en mesure d'accomplir sa mission en dépit des difficultés qui l'attendent.

Pour sa part, Jocelyne Pierre a déclaré compter sur la collaboration de tous les secteurs dans l'accomplissement de sa mission qui consiste a-t-elle dit à planifier, à structurer et à projeter une nouvelle image de l'institution policière.

Mme Pierre a fait savoir que la PNH a un rôle prépondérant à jouer dans le renforcement de la démocratie de Haïti. L'ex doyenne du tribunal civil de Port-au-Prince qui affirme avoir reçu une formation pratique sur la Police et la gendarmerie à Bordeaux (France), a exprimé le souhait de pouvoir contribuer efficacement à la transformation de l'institution policière dans le sens de l'application de sa devise " Protéger et Servir "

La mission spéciale de l'Organisation des Etats Américains en Haïti, indique que les échanges diplomatiques initiés par les autorités haïtiennes à cet égard, n'ont pas été complétées avant l'annonce de leur décision de nommer Madame Jocelyne Pierre à la tête de la Police Nationale .

La mission de l'OEA qui n'a pas fait de commentaires sur la capacité de Mme Pierre à travailler comme chef de la PNH avoue avoir eu des contacts tout à fait professionnels avec elle dans l'exercice de ses fonctions de doyenne du tribunal civil de Port-au-Prince pendant un peu plus d'un an.

Toutefois, la Mission de l'OEA exprime le souhait que le Président de la République, s'assure que la personne nommée est en mesure de se servir des pouvoirs prévus par les lois concernées.

La Ministre de la Culture Lilas Desquiron, a indiqué que la nomination de Mme Jocelyne Pierre à la tête de la Police Nationale, a été faite selon les normes constitutionnelles. Mme Desquiron a rappelé qu'il n'est écrit aucune part dans la constitution haïtienne que le chef de l'Etat doit désigner le directeur de la PNH en consultation avec une quelconque instance internationale. " La nomination du chef de la police est une des prérogatives constitutionnelles du Président de la République", a-t-elle fait savoir.

 

La Ministre a dénoncé ce qu'elle appelle la tribalisation de la Police Nationale par certains secteurs qui cherchent selon elle, à prendre le contrôle de la PNH. Selon Mme Desquiron, la PNH est une institution nationale qui doit obéir aux directives des autorités politiques conformément à la constitution de 1987.

De son côté, la Convergence Démocratique a déclaré que la nomination de Mme Jocelyne Pierre à la tête de la PNH constitue une manoeuvre visant à faire oublier l'affaire Jean-Robert Faveur qui a abandonné son poste deux semaines après sa nomination. Selon un porte-parole de cette coalition politique, Micha Gaillard, la nomination de Mme Jocelyne Pierre est illégale et n'inspire pas confiance à l'opposition. M. Gaillard dit savoir à l'avance que cette nomination ne pourra pas garantir un climat de sécurité pour la tenue des prochaines élections.

Le porte-parole de la Convergence a déploré le fait que Mme Pierre n'ait pas été désignée en consultation avec la mission de l'Organisation des Etats Américains ( OEA ) en Haïti.

La Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens (NCHR), s'est déclarée surprise par la nomination de Mme Jocelyne Pierre à la tête de la PNH. Le secrétaire exécutif d'une ONG des droits de l'homme Pierre Espérance, a abondé dans le même sens que l'opposition politique, estimant que Mme Jocelyne Pierre n'a aucune compétence pour occuper le poste de directeur de la police Pierre Espérance a également accusé Jocelyne M Pierre d'être trop soumise au pouvoir politique.

L'Union Patriotique (UP), la formation de l'ancien président contesté Leslie manigat, estime qu'avec cette nomination les autorités font preuve de leur incapacité à bien diriger le pays Un porte-parole de l'UP, René Julien, appelle une fois de plus les partisans de l'opposition à réclamer l'option zéro pour résoudre la crise post-électorale.

Des personnes interrogées lundi par l'AHP dans le cadre d'un micro-trottoir ont fait savoir dans leur majorité que l'opposition ne sera jamais satisfaite tant qu'on n'aura pas nommé à la tête de l'institution policière une personnalité hostile aux autorités constitutionnelles.

Elles ont appelé l'OEA et d'autres secteurs de la communauté internationale à ne pas appuyer des gens dont le seul objectif est de servir des intérêts particuliers, mais des citoyens qui peuvent aider efffectivement Haïti à sortir de la crise. Plusieurs de ces personnes ont reproché à l'opposition d'avoir soumis à des instances internationales les noms d'individus réputés hostiles au pouvoir pour diriger la police nationale.

Elles ont cité entre autres les noms de Guy Philippe, Mario Andrésol et de Jean-Robert Faveur. D'autres se sont demandées dans quel pays, les autorités au pouvoir choisissent des adversaires déclarés pur occuper des postes sensibles, des postes en rapport avec la sécurité.


 

16 juin 2003

 

QUEL EST CET ENGOUEMENT UNANIME

POUR LA POLICE NATIONALE D'HAÏTI

ET SON DIRECTEUR GÉNÉRAL

 

L'Assemblée générale de l'OEA a noté que "le Gouvernement d'Haïti a entrepris certaines démarches positives pour créer un climat de sécurité, notamment la nomination d'un nouveau Directeur général de la Police nationale d'Haïti le 6 juin 2003. Plusieurs responsables de l'OEA ont commenté favorablement cette nomination.

Mais Colin Powell a jugé que le gouvernement d'Haïti n'avait rien fait d'essentiel et lancé un ultimatum à l'OEA et à Haïti, à savoir que les USA réévalueraient le rôle de l'OEA en Haïti, si, au mois de septembre, le gouvernement haïtien n'a pas créé toutes les conditions de sécurité exigées par ses adversaires.

L'ambassadeur US à Port-au-Prince, M Dean Curran, a précisé que la nomination d'un nouveau Directeur général de la Police nationale d'Haïti, Jean-Robert Faveur ne suffisait pas aux Etats-Unis, mais qu'il faut revoir tout le commandement de la force de police.

Le représentant des Etats-Unis à l’OEA, l’ambassadeur Roger Noriega, a indiqué que le nouveau directeur général de la police, Jean Robert Faveur doit pouvoir agir en toute indépendance. M. Faveur, dit Roger Noriéga, doit agir de manière professionnelle, sans ingérence politique de la part des autorités gouvernementales haïtiennes.

Le mardi 10 juin 2003, le diplomate américain, a qualifié de pas positif la nomination d’ un directeur général de la Police nationale , un « membre ayant fait carrière au sein de cette institution et qui est respecté tant par les haïtiens que par la communauté internationale ». Il insiste sur la large marge de manoeuvre à jouir par M. Faveur . De même que sur la nécessité pour la mission spéciale de l’OEA « d’avancer promptement dans sa tâche de placer des conseillers de police armés dans les bureaux clé de la police nationale afin que ces derniers assistent les membres de cette institution sur la voie de la professionnalisation ».

Se référant à la structure de l’institution policière , Himmler Rébu, ancien colonel des ex-forces armées d'Haïti, aujourd'hui chef dans l'opposition, estime qu’on ne peut nullement envisager une direction générale indépendante capable d’agir effectivement sans ingérence politique. L’ancien colonel parle même de méfait de la structure pyramidale. Cette marge de manoeuvre, Jean Robert Faveur ne l’aura jamais , selon Himmler Rébu.

Pour la Convergence Démocratique quelque soit la volonté ou la compétence du directeur général a.i., le CSPN pèsera sur les décisions du numéro un de l’institution, selon Paul Denis . Ce dernier se réfère à la composition du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) dirigé par le premier ministre entouré du ministre de la justice , du ministre de l’intérieur , du directeur de la police et l’inspecteur général en chef .

Le nouveau directeur de la police, M. Jean-Robert Faveur, n’aura pas l’opportunité d’accomplir sa tâche au sein de l’institution policière. C’est ce qu’a indiqué le dirigeant du PRANPRA. Selon M. Serge Gilles, les responsables lavalassiens au pouvoir ne feront aucun effort pour mettre des moyens à la disposition du nouveau patron de la police.

Pourquoi aujourd'hui, en Haïti, l'Etat républicain devrait fonctionner différemment qu'ailleurs? Pourquoi les corps armés ne devraient pas obéir aux autorités civiles légalement constituées, comme dans tous les autres Etats civilisés? Ce n'est certainement pas en désorganisant les institutions qu'on servira la démocratie. A moins que...

C'est en les renforçant qu'on la renforcera. Et pour cela il est plus sensé de regarder franchement vers les bulletins de vote, plutôt que de lorgner hypocritement vers les baïonnettes.

Malgré le vieil adage haïtien "konstitisyon se papie, bayonet se fè". (la constitution n'est que du papier, la baïonnette c'est du fer"!)

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