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RÉSISTANCE POPULAIRE


18 décembre 2004

Grande manifestation au Cap-Haïtien 2° ville d'Haïti

pour le retour du Président Aristide

Opération Baghdad : Complot du groupe 184

pour exterminer Lavalas

 

Pour l'anniversaire du premier raz-de-marée électoral en faveur de Jean-Bertrand Aristide en 1990, plus de 10.000 Haitiens sont descendus dans les rues de la deuxième plus grande ville d'Haïti pour demander son retour et la fin de la répression contre son parti politique Lavalas.

Après des négociations préalables avec les troupes chiliennes des Nations Unies et la police haïtienne (PNH), un accord a été trouvé avec les organisateurs pour assurer la sécurité de cette manifestation pacifique.

Un organisateur a déclaré:" Bien que nous notions que l'ONU et la police nous permettent aujourd'hui de manifester pacifiquement au Cap Haïtien pour le retour de notre président, nous ne nous faisons aucune illusion que leur rôle pourrait redevenir répressif. Même si nous sommes heureux aujourd'hui de leur coopération, nous ne pouvons pas oublier que ce sont ces mêmes forces qui étaient restées passives et avaient permis à la police de tuer des manifestants sans armes dans la capitale le 30 septembre dernier."

"Ce sont ces mêmes forces qui ont permis au gouvernement illégal de Gérard Latortue de remplir les prisons de membres de Lavalas et aux anciens militaires de revenir nous tuer."

Une énorme bannière, accusant le groupe des 184 d'avoir orchestré des accusations contre Lavalas et d'avoir monté une violente campagne appelée "Opération Baghdad", précédait la manifestation.

Un autre organisateur de la manifestation qui requiert l'anonymat a expliqué,

" C'est le groupe des 184 et Apaid qui ont manipulé la violence après le 30 septembre pour justifier notre extermination. Tout le monde sait que le 30 septembre a commencé comme une manifestation pacifique qui a dégénéré dans la violence après que les forces onusiennes sont restées passives pendant que la police ouvrait le feu sur la foule."

"Nous, de Lavalas, nous rejetons catégoriquement les allégations de Jean-Claude Bajeux, marionette de Apaid, soit-disant activiste des droits de l'homme, et de la presse internationale qui attribue une telle campagne à notre mouvement."

"C'est une fabrication pour alimenter la violence et justifier notre assassinat et nous dénonçons ceux qui l'utilisent pour présenter notre mouvement en termes de bandits et de gangsters. Aujourd'hui, nous réclamons notre droit de manifester pacifiquement pour demander le retour de notre Président constitutionnel Jean-Bertrand Aristide."

Chantant "Aristide doit revenir" et " Nous n'accepterons jamais le kidnapping de notre président", des milliers d'habitants des quartiers populaires du Cap Haïtien se répandirent dans la manifestation. La foule massive s'arrêta avec frénésie au monument de Vertières, qui commémore la défaite des armées de Napoléon en 1804, quand Moîse Jean-Charles la rejoignit. Moïse est le fondateur d'un mouvement paysan appelé Mouvement des Paysans de Milot (MPM) et l'ancien maire très populaire de la ville de Milot que domine la plus fameuse attraction touristique d'Haïti, la Citadelle.

La manifestation pacifique et festive du 16 décembre 2004, dans la deuxième plus grande ville d'Haïti, s'est déroulée dans un contraste frappant avec l'atmosphère de peur et de violence qui règne dans la capitale Port-au-Prince, depuis le 30 septembres. Il y a deux jours les forces de l'ONU et le gouvernement installé par les américains restaient passifs pendant que des membres des anciennes forces armées d'Haïti s'emparaient de la résidence d'Aristide à Tabarre à moins d'un mille de la Fondation Aristide pour la Démocratie.

Beaucoup de membres de Lavalas considèrent que cette violation de propriété est une provocation orchestrée juste avant l'anniversaire du 16 décembre pour alimenter de nouvelles violences et justifier une répresiion accrue contre Lavalas. Source : Haiti Information Project Cap Haitien, Haiti (HIP) -Dec 17

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