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ARCHIVES NOVEMBRE 2002


 

29 novembre 2002

 

INCIDENT AUX GONAIVES

COMMUNIQUÉ DE LA MISSION SPECIALE DE L’OEA

Suite aux informations diffusées dans les medias haïtiens sur un évènement survenu le 26 novembre 2002 aux Gonaïves et impliquant la Mission Spéciale de l’OEA Visant à Renforcer la Démocratie en Haïti, cette dernière souhaite apporter les précisions suivantes: Le 26 novembre 2002, une équipe de trois spécialistes de la Mission Spéciale, accompagnée d’un conducteur de nationalité haïtienne, s’est rendue aux Gonaïves dans une voiture portant une plaque « Organisation Internationale » et sans autre marque d’identification pour s’informer de la situation sur place, conformément aux dispositions de la Résolution 822 de l’OEA du 04 septembre 2002.

Arrivée à 9h 45 à l’entrée sud de la ville, l’équipe de la Mission est tombée sur un petit groupe non identifié, qui, tentant de l’intercepter, a tiré à plusieurs reprises avec un pistolet en direction de son véhicule, celui-ci ayant été touché de deux impacts. Heureusement, personne n’a été blessée.

Poursuivant sa route, l’équipe de la Mission a été bloquée un peu plus loin par un autre groupe de plusieurs hommes non identifiés, dont certains portaient des armes de poing. Ces derniers, excités et agressifs, ont pointé leurs armes sur les membres de la Mission et ont tenté de les faire sortir de leur véhicule pour le fouiller. Excipant de leur qualité de membres de la Mission Spéciale de l’OEA et après avoir parlementé plusieurs minutes, les spécialistes ont réussi à quitter les lieux en faisant demi-tour et à retourner à Port-au-Prince sans encombres, toute entrée dans la ville des Gonaïves s’avérant impossible.

La Mission tient à remercier ceux, en autorité et ailleurs, qui dans ces circonstances lui ont témoigné sollicitude et offert enquête ou suivi. Elle condamne fermement tout acte contraire à l’état de droit, dont les conséquences peuvent être graves. Elle regrette qu’aucune présence de la Police Nationale d’Haïti n’ait été remarquée sur les lieux. Elle insiste que de tels actes ne doivent pas être tournés à des fins partisanes, par quelque secteur que ce soit.

La Mission appelle une nouvelle fois au calme et au dialogue l’ensemble des acteurs sociaux et politiques afin d’instaurer un climat de paix et de sécurité indispensable au bon déroulement du processus menant aux élections prévues pour 2003 selon les termes de la Résolution 822. Port-au-Prince, 28 novembre 2002.

Gonaïves semble être le lieu de tous les dangers et de toutes les surprises! (NDLR)

Invités diplomatiques braqués, assassinat par balles du juge de Paix de Belladères, Christophe Lozama! deux policiers du CIMO blessés par balles! Il faudrait penser sérieusement à cesser d'attiser les tensions et contribuer plutôt à calmer les esprits. C'est ce que préconise, semble-t-il, la résolution 822!


UNE CRIANTE INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE EN HAITI

Une enquête réalisée par le PAM (Programme Alimentaire Mondial) et le CNSA (Conseil National de la Sécurité Alimentaire), de concert avec les ministères de l'Agriculture, de la Santé et de l'Education, a révélé que les ménages haïtiens faisaient face à une criante insécurité alimentaire.

Les aliments les plus consommés sont le pain et le riz, qui représentent à eux seuls plus de 60 % de la nourriture.On consomme rarement de la viande et des légumes.

Les ménages en situation d'insécurité alimentaire dépensent plus de 60 % de leur revenu pour l'alimentation. Les ménages en milieu urbain (58 %) sont plus touchés par l'insécurité alimentaire que ceux qui vivent en milieu rural (40 %). La capacité de réponse des ménages ruraux par rapport à cette problématique est très faible. 16 % seulement arrivent à se débrouiller, alors que 23 % ont une accessibilité limitée à la nourriture.

La situation est encore plus alarmante en milieu urbain où 38 % vivent une insécurité alimentaire chronique. Les enquêteurs ont identifié l'agriculture (38 %), la pêche et l'élevage (6 %) parmi les 8 principales sources de revenus des ménages visités en milieu rural. 9 % d'entre eux tirent leur revenu de la migration et des transferts, 3 % de l'artisanat et de l'agriculture.

Le commerce, surtout le petit commerce, représente 7 %. En milieu urbain, le commerce représente la principale source de revenu (38 %). Seulement 15 % des ménages ont un travail salarié. Ce qui traduit une situation de forte vulnérabilité aux désastres pour le pays.

Cette prédiction des spécialistes s'est vérifiée en Haïti avec le cyclone Georges. Après son passage fracassant en République dominicaine, Georges, avec heureusement une nette diminution de l'amplitude des vents, a frappé Haïti les 23 et 24 septembre 1998. Le bilan a été lourd : 229 morts et 30 disparus, 343'803 personnes sinistrées, 68332 têtes de bétail emportées, 2719 maisons détruites et 9442 autres endommagées, 80 % de la superficie agricole affectée.

Des experts, qui ont pris part à un atelier organisé pour analyser les répercussions de ce désastre, ont affirmé que " les dégâts enregistrés ont dépassé de loin le niveau des dommages qu'on était en droit d'attendre de la violence atténuée du cyclone ". Sur le long terme, on aura une dégradation alarmante de l'environnement et des retombées négatives sur le plan socioéconomique. Ce serait donc bien la précarité qui serait la cause de cette amplification des dévastations.


La Commission interaméricaine des Droits de l’Homme

sur les événements en cours en Haïti

Dans un communiqué publié , le mercredi 27 novembre 2002 , la Commission interaméricaine des Droits de l’Homme la (CIDH) a relaté les diverses manifestations enregistrées en Haïti. La commission des droits de l'homme de l'OEA a salué le comportement de la PNH lors des manifestations du 16 au 18 novembre à Cap-Haitien mais a condamné l'attitude des policiers qui auraient ouvert le feu à Petit-Goave, le 20 novembre dernier. Concernant la paralysie des activités à Port-au-Prince , le 22 novembre dernier par des OP Lavalas , la CIDH dit déplorer que ces derniers événements se soient déroulés sans une présence adéquate des forces de l’ordre.

Sur un autre plan , la Commission note que depuis le 21 novembre, plusieurs journalistes font l’objet de menaces et d’agressions. Selon l’information reçue par la Commission interaméricaine des Droits de l’Homme et le bureau du Rapporteur Spécial pour la Liberté d’Expression, certains journalistes continueraient de vivre à couvert en raison de ces menaces.

Pour les responsables du dossier des droits humains à l'OEA, " l’ensemble de ces événements témoigne de la fébrilité de la situation politique, de la fragilité de l’état de droit en Haïti et du danger que soient violés les droits garantis par les instruments interaméricains de protection des Droits de l’Homme.

Ainsi, tout comme elle l’avait fait à la suite de ses visites in loco en mai et août dernier, la CIDH réitère l’importance d’assurer la formation des forces policières et d’augmenter leurs effectifs et leur présence pour garantir la sécurité de la population".

La CIDH insiste une fois de plus sur "la nécessité d’un dialogue devant être engagé entre les divers secteurs de la société haïtienne, dans le but d’assurer le renforcement de la démocratie en Haïti".

La Commission interaméricaine des Droits de l’Homme souligne à l'attention du Gouvernement haïtien l’importance de garantir la liberté d’expression. La CIDH considère que le respect des droits prévus par les instruments interaméricains des Droits de l’Homme ne peut être assuré sans que ne soient garantis la sécurité de la population et le libre exercice par celle-ci des droits essentiels à la démocratie, tel que le prévoit la Charte démocratique interaméricaine.

La Commission interaméricaine des Droits de l’Homme continuera à suivre de près la situation et entreprendra sous peu une troisième visite en Haïti". L'expert indépendant des Nations Unies sur les droits humains en Haiti , Louis Joinet , se dit également inquiet . Dans une interview accordée à un correspondant d'une Radio haïtienne depuis Genève, M. Joinet a critiqué le laxisme des autorités par rapport au fugitif et puissant chef d'OP , Amiot Métayer .

En ce qui a trait aux manifestations de plus en plus importantes contre le gouvernement organisées par l'Opposition et les élèves, M. Joinet estime que les autorités doivent prendre la mesure de la situation surtout quand les jeunes gagnent les rues . Louis Joinet est d'avis que la solution à la crise passe par l'application de la Résolution 822 de l'OEA.


28 NOVEMBRE 2002

 

LA POSITION AMÉRICAINE

SUR LES ÉVÉNEMENTS DU MOIS DE NOVEMBRE

EN HAITI

 

Le gouvernement américain rend le gouvernement Lavalas responsable des actions entreprises par les Organisations Populaires (OP) qui ont bloqué la circulation à Port-au-Prince, le 22 novembre 2002, pour répliquer pacifiquement, disent-elles, aux actions de l'opposition visant à renverser le Président de la République.

Dans une note rendue publique ,le mardi 26 novembre 2002 , le gouvernement des Etats-Unis considère le mouvement des OP du vendredi 22 novembre dernier comme une violation des engagements pris par le régime Lavalas dans le cadre des Résolutions 806 et 822 de l’Organisation des Etats Américains (OEA).”

Ces actes mettent en évidence le non respect du gouvernement haitien de ses obligations de la Charte Démocratique interaméricaine qui stipule que le Pouvoir doit être exercé dans un Etat de droit, écrit l’administration américaine.

L’administration américaine lance un appel à tous les partis pour qu’ils travaillent ensemble dans un esprit de compromis et de réconciliation nationale pour parvenir à une résolution pacifique et démocratique de la crise .

Tout en appelant le gouvernement haitien à respecter les engagements pris dans le cadre des Résolutions de l’OEA , Washington invite également la Convergence et les autres partis politiques de la Société Civile à s’abstenir de toute violence et à jouer un rôle constructif dans la formation du CEP.

Pour l’administration américaine , la mise en place du CEP représente un premier pas important vers l’organisation d’élections crédibles et honnêtes en 2003.

Dans cette déclaration ,le gouvernement américain salue la publication des termes de référence sur l’assistance technique de l’OEA et la désignation des membres de la Société Civile au CEP .Pour les américains , ces signes de progrès sont compromis par la poursuite des manifestations violentes .

“ Les problèmes d’Haiti ne seront pas résolus par des confrontations dans les rues et des provocations mais plutôt par la réconciliation et le dialogue démocratique. Toutes les parties doivent se réengager au dialogue pour parvenir à une solution équitable et pacifique de la crise,” termine ce communiqué du gouvernement des Etats-Unis .


Le Pape Jean-Paul II exhorte les Haïtiens à se ressaisir

Le Pape Jean-Paul II a lancé un message aux autorités haïtiennes. Il leur demande de prendre toutes les mesures nécessaires pour créer un climat de sécurité, de paix et de justice dans le pays. Le souverain pontife estime que la démocratie et l'Etat de droit sont des éléments indispensables pour chasser le désespoir. Pour cela, le Saint-Père exhorte les acteurs politiques locaux à se ressaisir pour remettre Haïti sur les rails.

Jean-Paul II invite les autorités haïtiennes à entendre "le cri des pauvres" Les responsables haïtiens doivent entendre "le cri des pauvres", a déclaré Jean-Paul II, le 22 novembre dernier, lors de la présentation au Pape des lettres de créances du nouvel ambassadeur haïtien près le Saint-Siège. Selon les propos du Pape, le Souverain Pontife a rappelé qu' Haïti fut le premier pays de l'Amérique à obtenir son indépendance, il y a près de 200 ans. Mais Jean-Paul II a aussi évoqué le "scandale endémique et de plus en plus choquant de la misère, qui engendre une instabilité permanente".

Jean-Paul II a également déploré le fait que de nombreux haitiens soient poussés à l'émigration à cause de "la pauvreté toujours plus insupportable". Le Pape a invité les responsables haïtiens à entendre "le cri des pauvres" sans "décevoir leur espérance". Il ne faut pas, a-t-il recommandé, se laisser "conditionner par des intérêts particuliers ou occultes, qui nuisent au bon fonctionnement des institutions". "Il importe, a souligné le Pape, de prendre en compte les justes aspirations de la population au respect des personnes, à la paix, à la sécurité, à la justice et à l'équité". Jean Paul II a affirmé qu'une "vie démocratique forte est, avec la consolidation de l'État de droit, un puissant antidote au désespoir, ils rendent tous les citoyens responsables et acteurs de leur propre développement, en favorisant l'unité nationale". "La lutte contre l'injustice et l'arbitraire suppose aussi de garantir un système judiciaire plus indépendant et équitable, qui respecte les droits des plus pauvres", a précisé le Pape.


L’Opposition déterminée à forcer Jean Bertrand Aristide à quitter le pouvoir

Le Comité du Cri de Vertières appelle à une vaste mobilisation pour obtenir le départ du Président Jean Bertrand Aristide. Lors d’une conférence de presse à Port-au-Prince, le mardi 26 novembre 2002 , les membres du Comité ont affirmé ce choix politique. Les membres du Comité du Cri de Vertières qui avaient organisé une marche au Cap-Haitien , le 17 novembre dernier , annoncent des consultations avec différents secteurs en vue de déclencher leur mobilisation.

Le Comité rejette le dernier appel lancé par le chef de la Mission de l’OEA , David Lee, en faveur de la tenue d’élections dans le pays en passant par la formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP). L’un des membres du Comité rappelle à M. Lee qu’il est en mission dans le cadre de la Résolution 822 qui n’a pas été appliquée. “ C’est à nous d’apprécier le contexte politique “ , a-t-il déclaré avant d’insister sur le fait que le climat n’est pas propice à la tenue d’élections anticipées dans le pays mais à la mobilisation pour un changement de régime.

Serait-ce déjà la mise à la poubelle des médiations et résolutions de l'OEA et la plongée dans le chaos? La réponse définitive appartient, en effet, aux Haïtiens, comme elle le leur appartient depuis longtemps.

L'ingérence étrangère n'a montré, jusqu'à présent ni son utilité, ni son efficacité. L'heure n'est-elle pas venue pour les "amis d'Haïti" d'un bilan de bonne foi de leur engagement, pour revoir leur action dans un sens plus réaliste et plus rigoureux? Le romantisme des uns et le cynisme des autres conduiront ce malheureux pays à un chaos épouvantable! Et l'expérience historique enseigne que les Haïtiens seront encore une fois laissés à cuire dans leur seul jus.


 

26 novembre 2002

 

COMMUNIQUÉ DE LA MISSION SPÉCIALE DE L'OEA

SUR LES DERNIERS ÉVÉNEMENTS EN HAITI

(25 novembre 2002)

La Mission spéciale de l'OEA a suivi de près les événements des 10 derniers jours et voudrait en commenter certains aspects comme suit:

La Mission se félicite que les négotiations avec le gouvernement de Haïti aient abouti à une issue satisfaisante le 15 Novembre 2002, en ce qui concerne les quatre premiers termes de référence sur l'assistance technique au gouvernement, dans les domaines suivants: les élections, la sécurité électorale, la professionnalisation de la police, et le désarmement.

Elle a noté avec satisfaction que, peu de temps après, cinq des entités habilitées à désigner des représentants au Conseil Electoral Provisoire (CEP) ont transmis les noms de leurs représentants au Président de la République, bien que conditionnellement.

La Mission note que, dans l'ensemble, les événements du Cap, du 16 au 18 novembre se sont déroulés sur un mode démocratique pour tout le monde, avec une présence policière appropriée à cette occasion, établissant un example encourageant pour le processus démocratique en Haïti durant les prochaines élections. Il est important de continuer à respecter les différences politiques d'opinion après, autant que pendant les événements politiques et les manifestations, et qu'il ne doit pas y avoir de représailles ou de menaces contre ceux qui y participent ou les couvrent pour les medias.

La mission s'était émue d'avoir entendu parlé des violents incidents qui se sont produits à Petit-Goâve, le 20 Novembre, et déplore le fait que la police ait ouvert le feu en ces circonstances et que des gens ont été blessés.Cet incident souligne l'importance de prêter attention aux besoins de direction et de formation de la Police Nationale d'Haïti, et à d'autres aspects du processus de professionnalisation.

La Mission est surprise que aux Gonaïves, un accusé, Amiot Métayer, qui s'est évadé de prison en Août 2002, avec 158 autres prisonniers, dont la majorité sont encore en cavale, ait pu , entr'autres choses, forcer un groupe de journalistes à se mettre à couvert le 21 Novembre 2002, apparemment sans aucune réaction des autorités.

Finalement, la Mission prend note des événements fâcheux à Port-au-Prince le 22 Novembre 2002, où des barricades stratégiquement installées et des pneus enflammés ont perturbé la circulation dans la capitale.

Les manifestations en faveur d'un point de vue particulier sont protégées sans aucun doute par les normes démocratiques. Cependant, toute manifestation doit être conforme à la loi et respecter les droits et la sécurité des autres. Contrairement lors des événements du Cap-Haïtien, très peu d'agents de police ont été vus.

Ils paraissaient ne faire aucun effort pour garder la circulation ouverte ou se saisir de ceux qui commettaient des actes illégaux. Les conventions de l'OEA et la Charte démocrattique Inter-Américaine s'appliquent de la même façon à tous les Etats membres et à chaque individu à l'intérieur des Etats membres.

La Mission appelle tous les Haïtiens, hommes et femmes, à rester calmes,principalement tous ceux qui occupent des positions de responsabilité, soit dans le gouvernement, soit dans l'opposition, soit dans la société civile, afin d'assurer que dans cette conjoncture critique leurs rivalités politiques, qui sont normales dans toute démocratie, ne provoquent pas des peurs, de la violence ou de l'intimidation d'un côté ou d'un autre et qu'aucun côté ne provoque l'autre ou se laisse provoquer.

La Mission demeure convaincue que la meilleure option pour tous, aujourd'hui, est d'établir un Conseil Electoral crédible, et efficace aussi tôt que possible, en vue de tenir des élections justes et équitables en 2003; de cette façon favoriser la poursuite du développement démocratique, économique, et social en faveur du peuple haïtien, avec le soutien de la communauté internationale.

 


 

22 novembre 2002

 

LE POINT SUR LA PRÉPARATION

DES ÉLECTIONS ANTICIPÉES DE 2003

 

Port-au-Prince, 20 novembre 2002 -Les agences haïtiennes de presse ont révélé que 8 des 9 membres du nouveau Conseil électoral sont désormais connus.

Le père Freud Jean représente les organisations de droits humains;

François Benoit, le patronat;

Roselaure Julien, l'Eglise catholique;

Pauris Jean-Baptiste, la Fédération Protestante;

Max Mathurin, l'Eglise Episcopale;

Gérald Lahens Félix, le secteur judiciaire,

Volvick Rémy Joseph les organisations politiques; non membres de Lavalas et de la Convergence,

Harold Julien, le parti Lavalas.

Les autorités haïtiennes ont rendu publics, le 15 novembre, les termes de références relatifs à la demande d'assistance technique soumise par le gouvernement haïtien auprès de l'Organisation des Etats Américains (OEA). Ces termes de référence ont été préparés par une équipe conjointe du gouvernement et de l'OEA.

Les organisations de la Société Civile n’ont pas tenu compte de l’appel du 17 novembre de la coalition de l’Opposition à ne pas désigner de représentants au CEP. Les cinq (5) organisations disent accorder une grande importance à l’application intégrale des Résolutions 806 et 822 de l'OEA . Elles s’engagent également à assurer le suivi constant de l’évolution des différents dossiers mis en avant par la résolution 822 de l'Organisation des Etats Américains.

Le responsable de l'Initiative de la Société Civile (ISC) , Rosny Desroches , a soutenu que les opposants au régime Lavalas doivent encore réfléchir et comprendre que la norme dans la région aujourd'hui veut que l'alternance vienne à travers des élections . Interrogé sur la date de la formation du CEP , le dirigeant de l'ISC estime que la composition du CEP pourrait intervenir à la fin de ce mois de novembre ou au début de décembre .

L’Accord Initial de juillet 2001, inclus dans la Résolution 822, prévoit que les Eglises, le Judiciaire et les militants des droits humains ,en concertation , doivent combler tout vide au sien de l’appareil électoral . Le conseil appelé à voir le jour bientôt est chargé d’organiser des élections législatives et locales anticipées en 2003 .


Manifestation en faveur du déblocage

de l'aide internationale

Manifestation en faveur du déblocage de l'aide internationale La Fondation 30 septembre a manifesté , le mardi 19 novembre 2002 , devant les locaux de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) à Port-au-Prince . Les manifestants ont dénoncé ce qu’ils appellent l’embargo économique imposé à Haiti. Le coordonnateur de cette organisation qui regroupe des victimes du coup d'Etat de septembre 1991 , Lovensky Pierre Antoine, accuse l’administration américaine de soutenir les sanctions contre le pays . M. Pierre Antoine qui a annoncé la tenue d'un rassemblement similaire à Washington devant l'institution régionale de financement affirme que les sanctions étouffent l'économie et sont injustifiées . Environ 500 millions de dollars américains sont gelés par la BID depuis la crise née des élections législatives et locales du 21 mai 2000 . Cette somme devrait être investie dans des projets à caractère social . Récemment , le représentant de la BID à Port-au-Prince , Bernard Johnson , avait indiqué que l'institution était prête à débloquer son assistance à Haiti moyennant le paiement des arriérés . Ces arriérés de l'ordre de plusieurs dizaines de millions de dollars américains remontent à une quarantaine d'années . M. Johnson avait également annoncé que les discussions progressaient avec les autorités haitiennes sur le dossier . Toutefois , le ministre des finances , Faubert Gustave , a déclaré , il y a peu , que le gouvernement haitien avait décidé de surseoir au paiement de la dette ,faute de moyens .


NOMBREUSES MANIFESTATIONS

A PORT-AU-PRINCE ET EN PROVINCE

 

Cap-Haïtien.

Le groupe, "Initiative Citoyenne", a organisé une semaine de l'Unité, le 17-19 novembre 2002, à l'occasion du 199ème anniversaire de la bataille de Vertières (18 novembre 1803), victoire de l'armée indigène des anciens esclaves sur l'armée de Napoléon. Cette manifestation de patriotisme s'est transformée en manifestation politique, réclamant le départ ou le renversement du président Aristide. Plusieurs dirigeants de la coalition de l'opposition avaient fait le voyage Port-au-Prince Cap-Haïtien.

Rendant compte de cette démonstration, le quotidien nord-américain Miami Herald (18/11/2002) affirme qu'avec environ 15.000 personnes dans la rue, il s'agit de la plus grosse manifestation populaire contre Aristide depuis son élection.

Port-au-Prince

Manifestation autour du palais national à l'occasion de la cérémonie de commémoration officielle du 199ème anniversaire de la bataille de Vertières (18 novembre 1803), victoire de l'armée indigène des anciens esclaves sur l'armée de Napoléon, avant la proclamation de l'indépendance d'Haïti le 1er janvier1804. Des manifestants ont manifesté leur soutien au gouvernement, après la manifestation de l'opposition au Cap-Haïtien. Ils ont appelé l'opposition à emprunter la voie des élections s'ils souhaitent arriver au timon des affaires. Ils ont dénoncé les propos virulents de l'ancien colonel Himler Rébu, l'un des leaders de la coalition, et les manoeuvres de certains secteurs qui appellent à la reconstitution de l'ancienne armée dissoute en 1994.

Petit-Goâve

Des manifestants dont la plupart portaient l'uniforme du lycée Faustin Soulouque ont défilé, jeudi 21 novembre 2002, pour la deuxième journée consécutive dans plusieurs rues de Petit-Goâve pour réclamer le départ du président de la République. La veille, les manifestants plus nombreux affirmaient protester contre une rumeur selon laquelle le Ministère de l'Education Nationale aurait l'intention d'augmenter les frais d'inscription aux examens du bac, rumeur démentie par le ministère. La manifestation de jeudi encadrée par diverses unités de la PNH allait dégénérer sur la nationale N2 au niveau de la localité "Borne Soldat" quand des jets de pierres d'origine inconnue ont déferlé sur les manifestants. Certains d'entre eux ont choisi de rebrousser chemin, alors que d'autres ont entrepris de lancer eux aussi des pierres. La manifestation a pris fin au lycée Faustin Soulouque avec une déclaration politique dans laquelle les élèves ont, à l'instar de la Convergence, réclamé le départ dans les 3 jours du président de la République.

Gonaïves

Des écoliers et d'autres manifestants ont défilé, jeudi 21 novembre 2002, aux Gonaïves, pour se solidariser, ont-ils dit , avec des écoliers blessés mercredi à Petit-Goâve au cours d'une manifestation politique contre le gouvernement. Les manifestants des Gonaïves ont brisé les pare-brise de nombreux véhicules, contraint plusieurs écoles à fermer leurs portes et descendu les drapeaux de plusieurs institutions publiques. Arrivés à Raboteau, les manitestants dont un bon nombre étaient armés ont dû se disperser en raison de rafales d'armes tirées en l'air par d'autres civils armés. Lors d'une manifestation de l'opposition, le 17 novembre au Cap-Haïtien, les leaders de l'opposition avaient indiqué qu'ils étaient contre la tenue des élections anticipées en 2003, mais pour le renversement des autorités constitutionnelles. Mercredi, des manifestants s'étaient attaqués au sous-commissariat de Petit-Goâve en criant "grenadiers à l'assaut". La Police qui annonce avoir ouvert une enquête pour faire la lumière sur les incidents de Petit-Goâve, s'est déclarée étonnée que les manifestants aient choisi pour cible le sous-commissariat de police pour une affaire qui devrait concerner le secteur éducation.

Port-au-Prince

Comme plusieurs autres zones de la capitale, la commune de Delmas s'est réveillée sous tension le 21 novembre. Les principales artères ont été encombrées par des barricades de toutes sortes Le mouvement a été lancé par des membres d'organisations populaires , en signe de solidarité avec le pouvoir en place. Les jeunes militants, postés à quelques mètres des barricades, se sont regroupés par cellule de dix à quinze personnes pour éviter les infiltrations, selon les témoignages de plusieurs d'entre eux.Ces mouvements ont eu lieu moins de vingt-quatre heures après les différentes manifestations anti-lavalas organisées dans la capitale et en province.

Les membres d'OP (organisations populaires) proches du pouvoir appellent les partis politiques de l'opposition à prendre le chemin des élections et à respecter le mandat de cinq ans du président Jean Bertrand Aristide.

Selon les manifestants, ce mouvement représente une réponse pacifique aux différentes manifestations antigouvernementales organisées ces derniers jours dans plusieurs villes du pays. Les partisans du régime en place ont organisé une manifestation en face du Palais National dans le but d'apporter leur soutien au chef de l'Etat. René Civil et Paul Raymond, deux dirigeants d'OP, ont revendiqué ce mouvement qui a paralysé toutes les activités dans la zone métropolitaine. Ils entendent maintenir la mobilisation pour s'opposer à toute forme de " coup d'État ". Cette démonstration, ont-ils encore indiqué, vise à envoyer un message clair à ceux qui veulent arriver au pouvoir sans passer par la voie des urnes: ce ne sera pas tâche facile pour eux.

M. Micanor, un membre des OP, invite les différents secteurs du pays à contribuer à la création d'un climat d'apaisement afin de favoriser la mise en place du nouveau Conseil Electoral provisoire devant organiser les législatives anticipées de 2003 . Il estime qu'il n'est dans l'intérêt d'aucun secteur que le pays bascule dans l'instabilité et la violence. Un autre membre d'OP, Abel, a indiqué que tout sera fait pour empêcher certains secteurs d'exploiter l'innocence des écoliers pour les exposer au danger.

Deux porte-parole d'une organisation politique proche du parti Lavalas au pouvoir, René Civil et Paul Raymond, ont revendiqué le mouvement. " C'est une réponse aux partis de l'opposition qui veulent utiliser des écoliers et des étudiants dans la lutte politique ", ont-il déclaré dans la presse. Le Président a été élu pour cinq ans, il doit finir son mandat.

Dans un commentaire intitulé "Élections ou affrontements : Que veulent les partis politiques" ?

L'agence de presse haïtienne (HPN) s'interroge! L'affrontement politique franchit désormais une nouvelle étape. On semble avoir laissé le terrain du dialogue et de l'argumentaire pour une phase violente. Et pourtant, les deux parties étaient, il n'y a pas si longtemps, engagées dans une série de négociations coiffées par l'Organisation des Etats Américains, en vue de trouver une solution à l'interminable conflit. Ces négociations avaient produit les résolutions 806 et 822 du conseil permanent de l'OEA et ses corollaires : une mission spéciale de l'organisation en Haïti et une demande d'assistance technique pour l'organisation d'élections législatives et locales anticipées. Mais, à mesure que l'on s'approche de l'échéance électorale, les deux parties semblent vouloir résolument s'en écarter".

"Il n'est donc pas évident que le pouvoir Lavalas veuille cohabiter avec l'opposition. La même stratégie est adoptée par l'opposition qui, un jour, demande des négociations et, le lendemain, se lance dans le " déchoukage ", le chambardement.

Il n'est plus question des résolutions 806 et 822 de l'OEA. La Convergence, à travers ses dirigeants, s'est ouvertement lancée dans une autre opération qui pourrait conduire le pays au chaos total. Car, visiblement, Jean Bertrand Aristide n'a pas l'intention d'abandonner le pouvoir et, en plus, il peut se prévaloir d'une certaine légitimité, ayant été coopté par une élection. Alors là, c'est le moment de s'interroger sur la volonté des politiques haïtiens."


Manifestations d'étudiants à Port-au-Prince

En cette semaine de la mi-novembre 2002, les étudiants de l'Université d'Etat d'Haïti (UEH) ont organisé de nombreuses manifestations à Port-au-Prince.

A l'origine du mouvement, un conflit au sein de l'université suivi d'une intervention du Ministère de l'Education nationale faisant craindre une remise en cause du principe de l'autonomie de l'Institution. Les mots d'ordre des manifestations concernaient la défense de l'autonomie, l'élaboration et le vote de la loi organique prévue depuis 1987 par la constitution.

Mais, depuis le jeudi 21 novembre 2002, les choses ont évolué.

Le ministre de l'Education nationale, Madame Myrtho Célestin Saurel, a remis sa démission jeudi soir quelques heures après une manifestation d'étudiants. Cette démission vient après la décision du Président de la République, le mercredi 20, de satisfaire les demandes des universitaires sur le dossier de l'autonomie.

Malgré ces évolutions, les manifestants ont réclamé avec véhémence le départ immédiat et le jugement du Président Jean Bertrand Aristide. " Il est absolument impossible d'obtenir une réforme sérieuse et l'indépendance de l'UEH avec la présence de M. Aristide au Palais National ", ont estimé ces manifestants. "


ENJEUX SOCIO-ÉCONOMIQUES

La CAMEP présente un projet visant la récupération et la protection des sources La Direction de la Centrale Métropolitaine d'Eau Potable (CAMEP), a présenté vendredi 15 novembre 2002 un projet visant la récupération et la protection des sources captées par la CAMEP. Au cours d'une conférence de presse, M. Baptiste a indiqué que ce projet vise à protéger les sources et valoriser leur environnement en vue d'augmenter leur débit. Le directeur général de la CAMEP a fait savoir que ce projet devrait permettre à la centrale de produire 55 millions 440 mille gallons/jour pour satisfaire les besoins en eau de la population de la région métropolitaine, estimée à 2 millions d'habitants. Ces travaux devraient contribuer à réduire les risques de maladies provoquées par la mauvaise qualité de l'eau distribuée par la CAMEP, soulignant que des mesures seront entreprises pour protéger l'exploitation des sources. Des compteurs seront également installés en vue de diminuuer l'exploitation abusive des sources par des compagnies privées. Les responsables de la CAMEP envisagent également de clôturer les 14 sources de la compagnie à Morne l'hôpital, reboiser les zones à protéger et assurer la sécurité de ces zones. le gouvernement a déjà dédommagé 17 propriétaires dans le cadre des travaux entrepris pour la protection des sources.

 

Promesses pour 2004

Le programme sera exécuté conjointement par le Ministère des Travaux Publics, Transports et Communication (TPTC) et la Centrale Métropolitaine d'Eau Potable (CAMEP). Le Ministre des TPTC, M. Harry Clinton, a retenu quatre points essentiels suivants :.

L'exploitation rationnelle des sources et leur protection contre tout agent polluant;

la coordination des activités du TPTC et de la CAMEP;

la réglementation et le contrôle du marché privé de l'eau;

l'amélioration de l'efficacité de la distribution de l'eau potable dans la zone métropolitaine.

La population de la zone métropolitaine comprenant les six communes de Delmas, Port-au-Prince, Carrefour, Pétion-ville, Tabarre et Cité-Soleil utilise au moins 55 millions de gallons d'eau par jour, mais 35 millions seulement sont produits par la CAMEP. Le directeur de cette institution, M. Louis Christian P. Baptiste se fixe 2004 comme échéance pour augmenter de manière significative ce chiffre, en le portant à 52 millions par jour.


Fondation Haitienne du Diabète

et des Maladies Cardio-Vasculaires (FADHIMAC)

Journée porte ouverte, le jeudi 14 novembre 2002 , à la Fondation Haitienne du Diabète et des Maladies Cardio-Vasculaires (FADHIMAC) . Le diabète cause un certain nombre de complications dont les plus répandues sont d’ordre visuel.

En effet , 44 % des personnes oscultées par la FADHIMAC présentent des problèmes de vision . Le diabète est une maladie incurable mais contrôlable et la première responsabilité d’un diabétique est d’accepter sa maladie et aussi de suivre un programme d’éducation . Il se devra aussi de placer les matières grasses et trop sucrées en tête de liste de ses ennemis . A travers le monde , il y a actuellement 170 millions de persones affectées par le diabète et en 2025 ,elles seront 300 millions et de plus en plus de jeunes sont diabétiques, ce qui est un phénomène nouveau . En Haiti, cette maladie est loin d’être une priorité des pouvoirs publics. Les médicaments pour diabétiques coûtent cher et les compagnies d’assurances évitent la prise en charge des personnes affectées .De façon héréditaire ou par mégarde , n’importe qui peut devenir diabétique c'est pourquoi ce 14 novembre la FADHIMAC a voulu rappeler à tous de ne pas perdre de vue les risques .


5ème congrès annuel des ophtalmologues haïtiens

La Société Haïtienne d'Ophtalmologie qualifie de dramatique la santé des yeux en Haïti

Le Secrétaire de la Société Haïtienne d'Ophtalmologie, le docteur Frantz Large, a qualifié jeudi, 14 novembre 2002, de dramatique la santé des yeux en Haïti. Dans une interview à l'AHP en prélude au 5ème congrès annuel de cette société les vendredi 15 et samedi 16 novembre 2002, le docteur Large a indiqué que le pays dispose d'une majorité de 80.000 non-voyants dont 40.000 souffrent de cataracte (affection occulaire frappant surtout les personnes âgées). Frantz Large a estimé à 200.000 le nombre d'haïtiens souffrant de glaucome (affection occulaire caractérisée par l'augmentation de la pression intra-occulaire) et qui ne sont pas diagnostiqués. Au cours de l'année dernière, a-t-il fait savoir, seulement 122 opérations de glaucome ont été réalisées en Haïti. Le Secrétaire de la Société Haïtienne d'Ophtalmologie a également indiqué que 200.000 enfants scolarisés ont des problèmes au niveau des yeux et rien n'est fait, a-t-il dit, pour contrer cette situation. Il a déploré le fait que les ophtalmologues haïtiens ne bénéficient pas de toute l'attention nécessaire au regard au travail qu'ils fournissent. A ce propos, le docteur Frantz Large a déploré le mutisme des autorités concernées, des organisations internationales et du secteur privé face aux recommandations formulées par l'association lors de ses précédents congrès. Faisant savoir que d'autres recommandations seront formulées aux responsables du pays, M. Large déclare souhaiter que le rôle des professionnels haïtiens soit pris en compte dans la gestion du développement du pays. Selon le Sécrétaire de la Société Haïtienne d'Ophtalmologie, il existe en Haïti seulement 48 ophtalmologues dont les 3/4 exercent dans la capitale. Il impute cette situation au fait que rien n'aurait été pour améliorer les conditions de travail des médecins de province.


Le Programme Santé Plus Haiti (PSPH)

Le Programme Santé Plus Haiti (PSPH) veut améliorer les conditions sanitaires de la population.

Le PSPH a organisé une journée de consultations générales le lundi 18 novembre, à Delmas 6. Un nombre important de personnes ont pu bénéficier de soins de santé gratuitement. D’entrée de jeu, les habitants de Delmas et des zones avoisinantes ont suivi une séance d’éducation sanitaire. Les agents de santé formés par le PSPH ont pris le temps d’expliquer aux participants l’importance des soins médicaux et comment prévenir certaines maladies. Ils ont également insisté sur l’importance des consultations de routine. D’un autre côté, les agents de santé du PSPH ont fait comprendre aux participants à la journée de consultations qu’une bonne communication entre le patient et le médecin facilite les diagnostics. Ensuite, un autre groupe de professionnels de la santé est intervenu pour prendre les signes vitaux des participants, tout âge confondu. Puis, ils ont été examinés par le médecin du jour, à tour de rôle.

Les bénéficiaires de ce programme ont exprimé leur satisfaction . Avec cette activité supplémentaire, le PSPH se montre déterminé à contribuer à l’amélioration des conditions sanitaires de la population. Le docteur Ernest Harisson , directeur exécutif du PSPH, a indiqué que le Programme Santé Plus Haiti est très limité dans ses actions, faute de moyens. Le Programme Santé Plus Haiti qui regroupe des médecins et autres professionnels se vante d’avoir une grande capacité de gestion de projets et serait prêt à travailler en étroite collaboration avec le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) et les Organisations internationales oeuvrant dans le domaine de la santé . Une première journée de consultations générales avait été organisée par le PSPH, le 18 mai dernier. Cette activité coïncidait avec l’inauguration d’une cellule fixe de distribution de préservatifs à Delmas 6. Actuellement, le comité directeur du PSPH travaille sur un projet d’éducation sanitaire dans les écoles privées et publiques.


La hausse du dollar américain

et des prix sur le marché haïtien

 

Le dollar américain se change à 36 gourdes alors qu'il en valait 25, il y a quelques mois.

Sur les principaux marchés publics de la région métropolitaine de Port-au-Prince notamment le marché Salomon, le marché de la Croix-des-Bossales et celui de Pétion-Ville, les prix du sucre, du riz et d'autres produits de consommation ont été révisés à la hausse. Les marchands et les propriétaires de dépôts de produits pharmaceutiques imputent cette situation à la dépréciation de la gourde. Les prix des matériaux de construction dont le fer, les tôles et le ciment ne sont pas épargnés par ce phénomène.

Une barre de fer coûte actuellement 125 gourdes;

une feuille de tôle 75 gourdes;

un sac de ciment 200 gourdes.

La dépréciation de la gourde affecte considérablement les prix des produits pharmaceutiques. Les responsables des pharmacies ont décidé de doubler et même tripler les prix des produits.

Des médicaments qui se vendaient à 100 gourdes il y a une semaine passent à 250 dans certaines pharmacies et jusqu'à 300 gourdes dans d'autres,la semaine d'après.

Les consommateurs dénoncent cette situation qu'ils considèrent comme une véritable anarchie. Tout en dénonçant le fait que le ministère du commerce n'exerce aucun pouvoir de contrôle sur ce secteur, les consommateurs déplorent que le marché noir soit la norme du marché en Haïti. Pour leur part, les propriétaires de pharmacie se défendent d'être responsables de la chèreté des médicaments.

Ils rendent la dépréciation de la gourde et la politique de prix pratiquée par les agences de distribution de produits pharmaceutiques responsables de cette situation. Selon eux, les prix sont conformes aux lois du marché.

Pour sa part, la présidente de l'Association Médicale Haïtienne (AMH), le docteur Gretta L. Roy, a déploré la hausse vertigineuse des prix des produits pharmaceutiques. Mme Roy a expliqué que cette situation a des répercussions néfastes sur les soins à prodiguer aux malades. La présidente de l'AMH exhorte les membres de la communauté médicale à ne pas augmenter les prix des consultations compte tenu de la précarité des conditions économiques de la population.


Décès du père René Moreau à Québec

fondateur du Petit Séminaire de Mazenod à Camp-Perrin

 

Les funérailles du père René Moreau, l'un des principaux fondateurs du Petit Séminaire de Mazenod à Camp-Perrin, ont été chantées le week-end 16 novembre 2002 dans sa ville natale du Québec. Le père Moreau, oblat de Marie Immaculée, est décédé le 4 novembre à l'âge de 86 ans. Arrivé en Haïti peu après son ordination en 1944, il fut tour à tour vicaire à Camp-Perrin, à Port-salut et à Roche-à-Bateau, mais c'est au Séminaire de Mazenod fondé en 1945 qu'il passa le plus clair de sa vie. De nombreux évêques, prêtres , religieux et nombre d'autres intellectuels lui doivent aujourd'hui une fière chandelle pour avoir été les élèves (séminaristes) de ce professeur chevronné de latin et de géographie. On peut citer notamment les évêques Hubert Constant, Willy Romélus, Alix Verrier et Pierre Antoine Paulo. Le père Moreau dut malheureusement quitter, peu avant le début des années 90, la communauté de Mazenod qu'il aimait passsionnément, en raison de problèmes de santé. Lui qui a vécu toutes ces années en Haïti, est devenu soudainement allergique au soleil. Il n'eut donc pas le temps de participer à la commémoration en 1995 du cinquantenaire de la fondation de Mazenod célébrée grandiosement avec la participation de nombreux anciens qui évoluent aujourd'hui un peu partout dans différentes sphères d'activités.

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