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ARCHIVES NOVEMBRE 2003


 

25 novembre 2003

 

Le sénateur Sonson Pierre Prince

signe son nouveau livre!

Le sénateur Sonson Pierre Prince a procédé, vendredi 21 novembre 2003, à Port-au-Prince, à la signature de son nouvel ouvrage titré « Haïti : Etat de choc ». Le parlementaire du Sud-Est, qui signe sa deuxième publication pour l’année 2003, après « Crampes au cœur », parue également aux éditions Henri Deschamps, exprime dans cet ouvrage de 326 pages sa compréhension de la conjoncture et tente d’apporter des éclaircissements sur certains dossiers notamment le triomphe de la corruption.

Ce texte met en exergue les péripéties de la République d’Haïti, la faillite économique, le désastre écologique et social.

Le parlementaire de la 47e Législature critique dans son ouvrage la communauté internationale qu’il accuse de barrer la route au développement du pays, en infligeant des sanctions économiques à Port-au-Prince.

« Cette situation réduit les marges de manœuvre du gouvernement ».

Il a critiqué les acteurs de l’opposition politique qui, selon lui, mènent une « politique puérile et non adaptée aux desiderata de la nation ».

De nombreux opposants du régime de Jean Bertrand Aristide, qui prennent note depuis quelques temps de certaines déclarations du sénateur, interprétées comme des yeux doux à l’opposition, ont assisté à la première signature de « Haïti, Etat de choc » à la Bibliothèque nationale, à Port-au-Prince.

Une longue queue de curieux a défilé pour retirer chacun son exemplaire. 500 livres ont été vendus sur place, selon un premier bilan des responsables de vente.

Le sénateur Dany Toussaint, qui a assisté à la cérémonie, a indiqué que son collègue était sur une bonne voie. Toutefois, il a laissé entendre que tous les autres gouvernements qu’ont connus le pays étaient pareils à l’équipe actuelle. Il dit souhaiter que cette pérennité change.


 

LE SÉNATEUR DANY TOUSSAINT, L'AMBASSADEUR AMÉRICAIN

LE PARTI SOCIALISTE FRANCAIS

ALORS MÊME COMBAT ?

Lundi, le premier sénateur de l’Ouest Dany Toussaint (organisation Fanmi Lavalas) a qualifié le gouvernement lavalas de régime despotico-anarchique.

Cette option, affirme le sénateur, se traduit, dans la pratique, par l'interdiction des libertés publiques, la répression systématique, la vassalisation et la politisation des institutions telles que la justice et la police, la manipulation des masses, notamment des organisations populaires, la ruse, le mensonge et la propagande.

M. Toussaint a condamné la détention prolongée de deux membres du groupe des 184, interpellés au début d’une manifestation du regroupement de la société civile, le 14 novembre.

Pour lui, ces citoyens sont des otages du pouvoir.

Le sénateur a indiqué que le pouvoir avait peur de l’initiative du groupe des 184 qui prône un projet de nouveau contrat social.

Le premier sénateur de l’Ouest a constaté que le pays avait reculé de plusieurs années, avec comme rengaines la cruauté, la force, la violence et la propagande.

M. Toussaint a averti qu’il ne tolèrerait pas une résurgence de ces réalités contre lesquelles il s’était battu.

L’ambassadeur américain en Haïti, M. James B. Foley, prévoit un avenir très sombre pour le pays si le gouvernement lavalas n’opère pas les réformes nécessaires. Dans une interview accordée à l’agence Associated Press et au journal Newsday, le diplomate a souligné qu’Haïti était à un carrefour critique et a invité le pouvoir à se montrer responsable notamment dans le traitement des dossiers de droits humains.

Dans un communiqué daté du 21 novembre 2003, le parti socialiste français a indiqué que le départ du président Jean Bertrand Aristide était le seul moyen d’engager une transition démocratique en Haïti. « Alors que l’ambition du président Aristide était d’aller vers plus de démocratie, c’est une dictature qui se met en place depuis plusieurs année en Haïti », lit-on dans la note du parti socialiste français qui déclare soutenir l’opposition et la société civile haïtiennes. Source : HPN, 24 novembre 2003


25 novembre 2003

 

La Conférence Episcopale favorable aux élections,

propose la création d'un conseil de 9 membres

pour encadrer le président

 

La Conférence Episcopale d'Haïti (CEH), appelle les différents secteurs du pays au compromis pour favoriser une solution à la crise post-électorale. Les évêques qui affirment avoir mené enquête sur la situation globale du pays, estiment que ce dernier n'est pas sur la bonne voie.

Pour éviter, ont-ils dit, la catastrophe, la Conférence Episcopale préconise l'organisation de nouvelles élections. Mais, il faut, dit-elle, que d'immenses efforts soient faits pour établir la sécurité et la confiance nécessaire à l'organisation de ces joutes. Dans cet ordre d'idées, les évêques appellent à la cessation des activités du Conseil électoral actuel et à l'annulation de tout ce qui pourrait entraver, selon eux, la marche du CEP de consensus.

"Des réformes en profondeur devront être opérées au niveau du gouvernement après dialogue et entente et au niveau des membres et des cadres supérieurs de la PNH (Police Nationale d'Haïti) sur lesquels pèsent de lourdes suspicions".

Ils, demandent au président Aristide de mettre sur pied un conseil de 9 membres issus de différents secteurs, au terme du mandat du parlement en janvier 2004. Ce conseil aurait entre autres prérogatives d'encadrer le président et de désigner les membres desdits secteurs au CEP consensuel.

La conférence épiscopale figure parmi les 5 secteurs de la société civile qui sont accusés d'avoir torpillé la formation du CEP de consensus prôné par la résolution 822 de l'OEA en refusant d'autoriser leurs membres désignés à prêter serment. Un des responsables de la CEH, Mgr Guire Poulard a lui-même été vertement critiqué pour avoir donné sa bénédiction aux violentes manifestations de l'opposition conduites aux Gonaïves par le repris de justice Jean Tatoune.

Micha Gaillard, un porte-parole de Convergence Démocratique, a indiqué, que les leaders de l'opposition n'envisagent pas d'assumer le pouvoir avant l'organisation des prochaines élections. Ces élections devront être organisés en l'absence du président Aristide par de nouveaux responsables qui seraient nommés

Le leader du Parti Populaire National (PPN) Benjamin Dupuy, a estimé qu'il ne revient pas aux évêques de déterminer quel conseil électoral doit organiser les prochaines élections. Selon Benjamin Dupuy, cette nouvelle proposition de la CEH vise à faire perdurer la crise, à destabiliser le pays et à enfoncer le peuple dans la misère. Benjamin Dupuy appelle l'Exécutif à organiser les prochaines législatives selon les prescrits de la constitution de 1987. AHP 24 novembre 2003


 

5 Novembre 2003

 

Un journaliste français se déchaîne

contre le gouvernement haïtien

 

Jean Michel Caroit, correspondant du journal Le Monde, poursuit son entreprise de démolition de la présidence haïtienne. Le Monde, daté du mercredi 5 novembre, honore Haïti d'une pleine page agrémentée d'une photo, en pieds des noires forces de l'ordre haïtiennes, légendée en tout petits caractères "police anti-émeute", mais sous-titrée sur quatre colonnes, en caractères géants: "LA LOI DES MILICES".

Le lecteur français est ainsi mis en condition de déplorer les exactions de ces brutes de miliciens "héritiers des tontons macoutes". Faire passer la police régulière anti-émeute pour des miliciens incontrôlés, c'est de la grossière propagande par l'image, de l'intox pure.

Qu'apprend de nouveau JMC sur JBA au lecteur français?

D'abord qu'un religieux de l'ordre des scheut a trouvé un jour un cadavre sur son chemin. Depuis, il tient une comptabilité des morts à Port-au-Prince. Près du tiers des cadavres ont été retrouvés à Cité Soleil où s'affrontent régulièrement des gangs rivaux.

Le religieux est troublé par le fait que l'origine des meurtres n'est pas aussi transparente aujourd'hui que sous les dictatures des duvalier (1956-1986) et des militaires (1991-1994). Les coups viennent de partout. Le religieux relève que, dans au moins 25% des cas, "les autorités paraissent impliquées", sans l'affirmer explicitement.

Apôtre de la théologie de la libération

Caroit et son témoin expriment leur nostalgie du temps où Aristide, jeune curé du bidonville de La Saline, était considéré, par eux, comme un prophète. Ce grave malentendu, cet amalgame entre politique et religion empêche de "distinguer ce qui est à César de ce qui est à Dieu". Ils reprochent à JBA d'avoir choisi clairement de vivre dans le monde, en fondant une famille.

Ils lui reprochent de mettre sa sécurité "à l'abri de hauts murs dans sa résidence de Tabarre". Même un prophète, pas même Jésus-Christ, ne pourrait survivre longtemps dans cette société pervertie qu'a léguée le régime trentenaire des Duvalier.

Ils citent le témoignage de Evans Paul qui aurait été "un des parrains de la canditature Aristide en 1990, aujourd'hui son ennemi le plus déterminé". Là encore grave malentendu! On sollicite un candidat parce qu'il est le plus capable de l'emporter contre les adversaires du moment. Ce n'est pas un cadeau qu'on lui fait, à charge de revanche. C'est une lourde charge qu'on lui impose.

Caroit raconte que Evans Paul a lutté contre la dictature des militaires, en 1991, pour le retour à l'ordre constitutionnel, et qu'il aurait des droits sur le pouvoir. C'est pourtant le devoir de chacun de défendre la constitution et de résister à la dictature. Cela ne donne aucun droit de gouverner à la place du président élu. K-Plim et les autres rivaux d'Aristide font perdre un temps précieux à leur pays! Le mieux est d'arrêter ces fausses querelles et d'adopter des postures lisibles.

Par exemple être des opposants qui se préparent à l'alternance et non au coup d'Etat. Ou des alliés de Aristide pour la mise en oeuvre d'un programme utile au pays, et pas seulement pour un simple partage du gâteau. Car enfin, il est puéril de faire croire que Aristide est le diable. C'est un leader politique haïtien, personnellement ni plus ange, ni plus démon qu'un autre. Personne ne peut aider les Haïtiens à faire le bon choix de vivre ensemble. Ils doivent le faire eux-mêmes. Les étrangers devraient arrêter d'encourager leur folie.

Le problème des Chefs de gangs incontrôlables

Caroit et Cie se lancent maintenant dans la défense de Chefs de gangs qu'ils accusent Aristide d'avoir fait exécuter, parce qu'ils seraient devenus incontrôlables. Accusation grave, mais non prouvée! Les dénonciateurs vont jusqu'à soutenir que le nouvel ambassadeur des Etats-Unis, Mr James Foley, serait complice de l'assassinat d'Amiot Métayer, ayant demandé sa tête à Aristide au cours d'un petit déjeûner, le 20 septembre dernier.

De telles fables prêtent à sourire, quand on connait la méfiance d'Aristide face aux demandes étrangères tendant à le piéger. Et quand on sait aussi que les Etats-Unis n'ont pas l'intention de s'attaquer aux Chefs de gangs haïtiens, mais au contraire de les inciter à se retourner contre le gouvernement élu. C'est nettement plus intelligent.

Une nouvelle police professionnelle a remplacé l'armée dissoute par Aristide, à son retour d'exil en 1994. Ce corps a été formé avec l'aide des Américains, des Canadiens et des Français. Conformément à la Consitution haïtienne et à la Loi sur la Police, il est placé sous l'autorité du gouvernement civil.

A lire l'article de Caroit, il n'est pas normal que l'autorité civile assure le contrôle de la police.


 

19 novembre 2003

 

Célébration du Bicentenaire de la Bataille de VERTIERES.

Message du Président de la République

18 Novembre 2003

MONUMENT AUX HEROS DE VERTIERES

 

Extraits du discours de Monsieur le Président Jean-Bertrand ARISTIDE,

et images de la célébration......

Vertières, Cap-Haïtien, le 18 novembre 2003.

Excellence Monsieur le Premier Ministre, Distingués Membres du Cabinet Ministériel,

Honorable Président du Sénat et Honorables Sénateurs de la République,

Honorable Président de la Chambre des Députés et Honorables Députés de la République,

Monsieur le Président de la Cour de Cassation,

Monsieur le Président de la Cour Supérieure des Comptes,

Monsieur le Délégué du Département du Nord,

Distingués Maires du Cap-Haïtien, Distingués Membres des Grands Corps de l’État,

Excellence Monsieur le Nonce Apostolique,

Distingués Membres du Corps Diplomatique,

Distingués Membres du Corps Consulaire,

Distingués Membres des Organisations Internationales,

Chers Compatriotes du Dixième Département,

Madame la Directrice de La Police Nationale, Chers Policiers, Chères Policières,

Chers Professeurs, étudiants, écoliers et écolières,

Chers Concitoyens, Chères Concitoyennes,

 

Des membres du corps diplomatique

Le Nonce apostolique, l'Ambassadeur de Cuba, celui du Canada, les ambassadeurs d'Allemagne, de la République Dominicaine, de Bahamas, l'ambassadeur David Lee (mission de OEA), le Chargé d'Affaires de l'Argentine, du Japon, un attaché militaire des USA , le corps consulaire et les institutions internationales, un sénateur américain etc... étaient présents à Vertières. etc...

 

Heureux de nous retrouver en votre compagnie pour la Célébration du Bicentenaire de la Victoire de Vertières,

La Première Dame et Moi vous saluons patriotiquement.

A vous tous sœurs et frères : Bonjour !

Vive le Nord ! Vive les gens du Nord ! Chers Compatriotes,

Que c’est agréable de nous retrouver en famille pour la Célébration du Bicentenaire de la Victoire de Vertières.

Imprégnés de racisme, le comportement des colons blancs sécrétait la haine de l’homme noir. Racistes, assoiffés de sang et d’or, les colons livrèrent en 1802 une Guerre d’Extermination à travers la colonie. Leur politique raciste était bien évidemment liée à un substrat économique.

Touye pour piye. Touye tout pitit peyi a pou piye tout peyi a » Quelle obsession ! Nous avons là, un vrai tableau de pathologie politique. En s’accrochant à la théorie dite « Hiérarchie des races », ils se laissaient rongés par une névrose obsessionnelle : « Nolens volens ». Il s’agissait de « Touye pou piye ». Touye tout pitit Peyi a pou piye tout Peyi a. D’où évidemment la manifestation d’une névrose de classe alimentant une guerre de race !

Le 17 septembre 1802, le Général Leclerc affirma : « J’aurai à faire une Guerre d’Extermination".. Projet combien cynique de Rochambeau et de son Armée. Si les colons racistes ne jouissaient pas d’une bonne santé psychologique, il n’en fut pas de même pour les Héros de Vertières et les Esclaves de St. Domingue. En effet, à la Guerre de Race livrée par Leclerc ils ont répondu par une Guerre de Peuple.

...................

Tandis que Christophe affirma au Général Ramel qu’ils brûleraient Saint Domingue de fond en comble si l’on y rétablissait l’esclavage, les masses de la Plaine du Nord attisèrent le feu de l’insurrection. Le 14 octobre 1802, Christophe rejoint le Camp de Pétion et Clervaux au moment où Leclerc l’invita à combattre à ses côtés en lui promettant honneurs et richesses.

Et, Christophe, orgueilleux et fier, lui répondit : « General Leclerc, je me considère suffisamment riche et honoré par la possession de la Liberté et la Lutte pour la Liberté de ma Race". M di w : « Non et non ! C’est fini, F I fi, N I ni, fini ! Et enfin, le cruel Leclerc combattu, battu et abattu, mourut dans la nuit du 2 novembre 1802.

Soit dit en passant, si solisyon rat se ratyè, bon eleksyon se ratyè demokratik pou kenbe teoris ak poutchis. Teoris ki te nan Lame Rochambeau te champyon nan touye pou piye. Le 14 janvier 1803, Rochambeau demanda l’autorisation de rétablir l’esclavage immédiatement. Et ceci en vue d’actualiser cette Guerre d’Extermination. Face à la fureur et à la barbarie des colons, les noirs et les mulâtres brandissèrent le drapeau de l’unité condition sine qua non de la Victoire de Vertières.

Quelle merveille ! Quelle vibration patriotique ! Quelle expression de liberté ! C’est ça le peuple Haïtien !

Policiers, Policières, vous auxiliaires de la justice, vous dont la mission est de protéger et servir, soyez toujours fiers et fidèles à la patrie. Policiers, Policières, avni Ayiti konekte nan avni pa w. Soyons toujours au rendez-vous des victoires. Jeunesse de mon pays, vous que j’aime patriotiquement, vous tous que j’aime tant, soyons toujours au rendez-vous des victoires haïtiennes.

Ce complot, cet embargo est génocidaire. Il nous faut un monde plus humain et plus fraternel. Les fléaux sociaux à l’échelle planétaire sont en pleine recrudescence.Le néolibéral sécrète une violence endémique.

Chers compatriotes, pour le pays, pour les Héros de Vertières, déclarons une guerre pacifique contre la pauvreté. Déclarons une guerre pacifique contre la pauvreté !

Si Vertières se situe au Sommet du sommet des Victoires de Liberté, marchons unis vers des victoires économiques et démocratiques. Se réaliseront alors des Vertières économiques et démocratiques. Vertières, c’est bien la victoire de l’unité. Victoire d’un peuple héroïque, digne et fier. Victoire contre l’exclusion et le racisme. Victoire de la race noire. Victoire des valeurs universelles élevant Haïti au rang de l’immortalité.

Chers Sœurs et Frères, la Guerre de Cent Ans a duré de 1338 à 1453, soit 115 années. La Guerre des Deux Rose a durée 30 ans. La Guerre du Péloponnèse a durée 27 ans. La Guerre du Vietnam, 18 ans.

Si pour plus d’un, la Guerre de Vertières n’est pas la plus longue, pour nous, elle est la plus belle. Vive les Héros de Vertières ! Ochan e bravo pou yo ! Les Héros de Vertières furent des experts en Science de la Guerre. Haïtiens, Haïtiennes, soyons tous des experts en Science de la Paix.

A eux, Honneur et Gloire ! A nous leurs dignes fils et filles : « Respect, Restitution et Réparation pour une civilisation de Paix. Merci !

Jean Bertrand Aristide

Vertières, Cap-Haïtien. 18/11/2003


 

15 novembre 2003

 

Manifestation de l'opposition

Polémiques avec les partisans du gouvernement

 

Le mouvement 184 voulait présenter le vendredi un projet de nouveau contrat social au Champ-de Mars de Port-au-Prince, et provoquer le renversement du pouvoir en place..

Les partisans de Lavalas (le parti au pouvoir) se sont donné rendez-vous, en nombre, sur l'aire du Champ-de Mars

Tout a commencé par un échange de slogans "Vive Aristide" contre "Vive André Apaid", le président du groupe des 184 qui comprend, entre autres les patrons d'entreprises, et des médias privés. L'élite économique que fustigeait l'ambassadeur américain Dean Curran.

L'APH rapporte que les pancartes de l'organisation 184 étaient écrites en anglais

Parallèlement, les partisans de Fanmi Lavalas lançaient des slogans exigeant le respect du vote de la majorité et appelant l'opposition à aller aux élections s'ils souhaitent arriver au pouvoir. Ils prévoient un terrible chaos si le président Aristide était renversé par la violence .

Toutefois, à un certain moment, face au risque d'affrontement entre deux groupes rivaux et suite à la panique créée par le lancement de jets de pierres, la police a dû intervenir avec des gaz lacrymogènes pour disperser les uns et les autres.

Par ailleurs, 3 membres de la caravane des 184 dont David Apaid et Charles Henry Baker ont été arrêtés en présence d'une équipe de journalistes pour possession illégale d'armes. Il s'agit de 3 pistolets, des munitions, des boucliers des menottes et d'un ordinateur. Le président du groupe des 184, André Apaid et son avocat, Gervais Charles soutiennent que les permis de ses armes avaient été renouvelés. Toutefois, la police avait interdit le port d'armes dans l'aire prévue pour la manifestation. C'est dans ce sens que des fouilles ont été effectuées au cours de la matinée.

La police a également interpellé des membres d'organisations populaires proches de lavalas qui ont enfreint les dispositions de l'institution. (voir ci-contre un militant pro-gouvernemental arrêté pour vandalisme par la CIMO-cie d'intervention et de maintien de l'ordre, photos de l'agence HPN).

La manifestation s'est déroulée sous haute sécurité de la Police Nationale d'Haïti. Plusieurs personnes ont été blessées à coups de pierres au cours d'échanges entre les deux camps.

Le leader du groupe des 184 André Apaid

plutôt content

Le leader du groupe des 184 André Apaid a quand même estmé avoir remporté un succès. D'après lui sa prestation a permis de découvrir le vrai visage du pouvoir qui prône l'organisation d'élections démocratiques dans le pays.

Deuxième succès, le groupe a fait passer son message à travers le mouvement du 14 novembre.

Il a pourtant rendu la police responsable de l'avortement de son mouvement et dénoncé des cas d'arrestations et des cas de blessures enregistrés, a-t-il dit, au sein du groupe des 184. 3 membres de cette organisation politique dont un neveu d'andré Apaid, David apaid, ont été en effet été arrêtés pour possession illégale d'armes.

En effet, La police a dû utiliser des gaz lacrymogènes pour empêcher des affrontements entre groupes rivaux.

De son côté, le député Jean Candio s'est pour sa part félicité du comportement de la population haïtienne à l'occasion de ce rassemblement. Le député de St-Louis du Sud/Cavaillon a fait savoir que la présence de la population dans l'aire du Champ de Mars aujourd'hui, a prouvé une nouvelle fois son attachement au président Aristide.

Le parlementaire appelle la population à la vigilance pour barrer a-t-il dit, la route aux responsables du groupe des 184 qui cherche à accéder au pouvoir sans passer par les élections. AHP 14 novembre 2003

Le refus des élections

Comme André Apaid, Hubert de Ronceray, dirigeant du groupe Convergence, a fait savoir que le comportement des partisans du pouvoir traduit la faiblesse de Lavalas qui a-t-il dit, ne tolère aucune manifestation contraire

Hubert de Ronceray a estimé que le pouvoir a signé son arrêt de mort à travers les agissement de ses partisans. Il a également fait savoir que ce qui s'est passé ce vendredi dams le cadre du rassemblement du groupe des 184, vient renforcer l'opposition dans sa position relative à son refus de participer aux prochaines élections.

On aurait pensé qu'au contraire, en Démocratie, les élections étaient le meilleur moyen de résoudre les crises politiques . Il est vrai que, depuis plusieurs années, les acteurs nationaux et étrangers ont inventé une sorte d'exception haïtienne. Le peuple haïtien est privée de son droit de régler ses affaires politiques par son bulletin de vote plutôt que dans le sang.

Le projet du groupe 184 vu dans le monde ouvrier

Plusieurs ouvriers des factories de la route de l'Aéroport ont affirmé avoir été relachés dès 11 heures ce vendredi pour qu'ils se rendent, au rassemblement convoqué par le groupe des 184 au Champ de Mars.

Certains ont déclaré qu'ils aimeraient bien savoir ce que ce projet de contrat social contient de si bon, d'autres par contre se sont déclarés catégoriquement contre le mouvement d'André Apaid qui aurait toujours exploité la classe ouvrière. Un projet de contrat social conçu par Andy Apaid ne saurait être dans l'intérêt des masses défavorisées, ont-ils affirmé.

Ils ont toutefois exprimé le souhait de voir le gouvernement travailler à l'amélioration des conditions de vie de la population misérable.

Le point de vue d'un syndicaliste

Le syndicaliste Paul Loulou Chéry, a dénoncé le caractère exclusif du projet de nouveau contrat social prôné par le groupe des 184. Selon Paul Loulou Chéry, la démarche du groupe des 184 est faussée à la base puisqu'elle ne tient pas compte a-t-il dit, des intérêts de l'ensemble des secteurs du pays.

M. Chéry a estimé que le projet de nouveau contrat social proposé par le groupe des 184 contient beaucoup de points d'ombre qui semblent cacher d'autres objectifs inavoués.

Paul Loulou Chéry a également critiqué l'alliance conclue entre certains syndicalistes et les associations patronales réunis au sein du groupe des 184. "Il s'agit d'une alliance contre nature, les intérêts des deux groupes étant opposés". M. Chéry déclare ne pas comprendre comment des organisations patronales peuvent s'allier avec des organisations syndicales alors que les patrons s'opposent à la présence de toute structure syndicale dans leurs entreprises. (AHP)


La NCHR condamne la destruction

de Radio Pyramide

 

La Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens (NCHR), a fait savoir jeudi que la justice doit sévir contre les membres de l'opposition qui se sont rendus coupables de la destruction par le feu et les armes de Radio Pyramides à Saint-Marc. Cet acte criminel a été perpétré par des membres et partisans d'une organisation de l'opposition dénommée RAMICOS.

Le responable de la NCHR, Pierre Espérance, a demandé à la Justice de diligenter une enquête afin de procéder à l'arrestation des auteurs et complices de la destruction de Radio Pyramides.

M. Espérance s'est par ailleurs défendu des accusations portées contre son organisation selon lesquelles elle pratiquerait une politique de deux poids deux mesures. Toutefois, il a admis que dans son dernier rapport sur la situation de la presse , l'organisation ne visait pas à dénoncer les violations commises contre des journalistes de différents secteurs.

" Nous voulions plutôt défendre les journalistes indépendants du pouvoir mais pas les autres", a-t-i l dit.

Il s'est refusé à dire si les cas de violence exercée contre les autres journalistes qu'ils ne considèrent pas comme indépendants n'intéressaient pas son organisation. Il s'est également refusé à dire si un journasliste devait être indépendant uniquement du pouvoir pour être objectif

Le dernier rapport de la NCHR qui renferme de nombreuses informations erronnées dont des cas de journalistes qui vivent en Haïti mais présentés comme des exilés politiques, fait le black-out complet sur les exactions commises par des responsables ou membres de l'opposition contre des journalistes présumés proches du pouvoir, selon l'AHP du 13 novembre 2003.


 

10 novembre 2003

 

Le président Aristide rencontre les représentants

de différents quartiers de Cité Soleil

 

Le chef de l'Etat a appelé à la paix lors d'une rencontre avec les représentants de différents quartiers de Cité Soleil, les parents de Colibri dont son père Yves Lemaire. Au cours de cette rencontre qui s'est déroulée en présence du curé de Cité Soleil, le père Arthur Volel et le maire de la commune, le président Aristide a appelé la justice et les responsables de la mairie à prendre toutes les dispositions nécessaires pour ramener la paix dans la cité et faire la lumière sur l'assassinat de Wilson Lemaire.

Il a appelé les habitants des 34 quartiers à se donner la main pour favoriser le développement de la cité. Il a par ailleurs émis le souhait que certains trravaux d'infrastructures entrepris à cité Soleil soient achevés avant la fête patronale du 8 décembre et d'autres avant la Noël.

Le chef de l'Etat a particulièrement remercié le père Volel pour tous les sacrifices qu'il consent en faveur des habitants de Cité Soleil. D'autres rencontres sont prévues avec les délégués des quartiers qui n'étaient pas représentés à la renconre de ce vendredi.

Le père de Wilson Lemaire a expimé sa satisfaction à l'issue de la rencontre. Yves Lemaire a fait savoir qu'il a obtenu la garantie que les autorités vont l'aider à oganiser les funérailles de son fils.

Les proches du chef de bande, Thomas Robinson (Labanyè) qui avaient participé à des manifestations à l'entrée de Cite Soleil à la suite de la mot de "Colibri", ont déclaré regretter des propos violents qu'ils ont eu à tenir. Nous avons fait ces déclarationns de facon émotionelle, ont-ils indiqué, promettant de faire la paix avec leur princpal rival Emmanuel (Dread) Wilmer. Ils ont fait savoir qu'ils vont demander au père Volel de chanter une messe pour consacrer cette réconciliation. AHP 7 novembre 2003 6:30 PM


 

La Fondation 30 septembre accuse Louis Joinet

de ne vouloir écouter qu'un seul son de cloche

 

Le coordonnateur de la Fondation 30 Septembre Lovinsky Pierre Antoine, a fustigé mercredi la méthodologie utilisée par l'expert en droit de l'homme de l'ONU, Louis Joinet, pour enquêter sur la situation des droits humains en Haïti

Selon le responsable de cette organisation travaillant dans le domaine des droits de l'homme, M. Joinet a choisi de rencontrer une seule catégorie de personnes dans le cadre de son travail. C'est pourquoi son travail est biaisé à la base, a lancé M. Pierre-Antoine, déplorant que Louis Joinet se soit démarqué de la ligne tracée par son prédécesseur Adama Dieng.

M. Dieng trouvait au moins le courage de rencontrer les représentants de tous les secteurs, ce qui lui permettait de rédiger des rapports objectifs et non partisans, a fait savoir le responsable de la fondation 30 septembre.

M. Pierre Antoine a déclaré ne pas comprendre pourquoi c'est à partir des rapports fournis par la NCHR et des autres secteurs de l'opposition que Louis Joinet rédige ses rapports. Il a fait part de son intention de porter plainte contre Louis Joinet par devant la commission des droits de l'homme des Nations Unies. AHP 5 novembre 2003


 

Me Mario Joseph juge honteux de solliciter

l'aide des Etats-Unis

pour renverser le régime constitutionnel de son pays.

 

Me Mario Joseph, un membre du Bureau des Avocats Internationaux (BAI) a jugé vendredi honteux le fait qu'un leader de l'opposition ait sollicité cette semaine l'aide des Etats-Unis pour renverser le régime constitutionnel de son pays. Un leader de la convergence, Hubert de Ronceray, estimait que la mobilisation en cours ne suffisait pas pour faire partir le pouvoir.

Selon, Me Mario Joseph, si l'OEA avait soulevé un propblème de comptage pour un goupe de 7 sénateurs aux législatives du 21 mai 2000, l'élection du président Aristide le 26 novembre n'avait fait l'objet d'aucune contestation, a-t-il dit.

En ce qui a trait au "déficit de démocratie évoqué par l'ambassadeur américain en rapport avec les élections de l'an 2000 en Haïti, Mario Joseph, s'est demandé si on devrait en dire de même pour les Etats-Unis, puisque, a-t-il ajouté, les élections qui s'y sont déroulées la même année avaient été entâchées de graves irrégularités.

Selon lui, la seule différence entre Haïti et les Etats-Unis, en ce qui concerne les élections de l'an 2000, c'est que les partis politiques et les citoyens américains sont respectueux des lois et des institutions. La cour suprême a tranché et tous se sont mis au pas", a-t-il lancé. 7 novembre 2003 (AHP)-


Le rapport Joinet

sur la situation des droits de l'homme en Haïti

a été préfabriqué

 

Un membre du Bureau des Avocats Internationaux (BAI) Me Mario Joseph, a critiqué la méthode utilisée par l'expert en droit des Nations Unies Louis Joinet, dans le cadre de son rapport publié mercredi sur la situation des droits de l'homme en Haïti.

Selon Mario Joseph, le rapport Joinet a été préfabriqué puisqu'il n'a pas jugé bon de partir à la recherche de la vérité, en choisissant de rencontrer uniquement des organisations de l'opposition.

Me Joseph a fait savoir que malgré ses grandes faiblesses des efforts considérables ont été enregistrés au niveau de l'appareil judiciaire haïtien dans le cadre du traitement de certains dossiers de justice. Il n'a tenu compte des pas franchis dans les dossiers des événements du 17 décembre 2001 consécutifs à l'attaque meurtrière perpétrée contre le palais présidentiel et de l'assassinat des sénateurs Yvon Toussaint et Hubert Feuillé.

Me Mario Joseph a fait savoir que Louis Joinet n'a pas tenu compte non plus de certains gros dossiers notamment le massacre de Pîatre, l'assassinat de Jean Dominique, Brignol Lindor et Jean Marie Vincent qui sont actuellement en train d'être traités dans les tribunaux.

Selon M. Joseph, M. Joinet ne serait pas à son premier impair, lors de sa dernière visite, il avait choisi d'arrêter son jugement sur le dossier du massacre de Piatre à partir uniquement de la version des avocats de l'ancien général Prosper Avril, ignorant toutes les autres parties impliquées dans cette affaire.

Estimant que l'appareil judiciaire haïtien est aujourd'hui en nette progression, malgré les graves difficultés économiques auxquelles le pays est confronté, le juriste appelle la communauté internationale à prendre des dispositions pour aider les autorités judiciaires à doter le système d'infrastructures adéquates qui permettraient aux juges de fournir un meilleur travail. AHP 7 novembre 2003


3 novembre 2003

Himler Rébu dénonce le comportement

de la Convergence

 

« Le peuple haïtien n’a pas confiance dans les leaders de la Convergence Démocratique. C’est ce qui explique sa réticence à répondre à l’appel pour le renversement du gouvernement d’Aristide »

Dans une intervention sur une station de la capitale le 1er novembre, Himmler Rébu a rendu les partis politiques regroupés au sein de la Convergence Démocratique responsables du maintien du statu quo dans le pays : « si le gouvernement d’Aristide est encore au pouvoir, c’est grâce à la Convergence », a-t-il regretté.

L’ex Colonel, qui dirige actuellement le Groupe de Réflexion sur Haïti (GREH), a stigmatisé le caractère inconsistant des démarches des dirigeants de cette coalition politique. « Comment voulez-vous que des hommes qui ont signé une résolution (15 décembre 2002) appelant à la démission du Président Aristide puisse se retourner vers la 822 de l’OEA pour grappiller l’article qu’ils jugent en leur faveur, puis retournent dans leur coin et prétendent qu’ils n’iront pas aux élections avec Aristide.»

L’ex-membre des Forces Armées d’Haïti a jugé « immoral » ce comportement des ténors de la Convergence, avant de poursuivre :

« La Résolution 822 de l’OEA n’a pas fait que prévoir des dédommagements pour les victimes des événements du 17 décembre 2001, l’organisation d’élections par le parti au pouvoir y est également mentionnée », avant de conclure « les élections finiront par avoir lieu d’une manière ou d’une autre. »

Rébu a dénoncé en outre « le comportement irresponsable » des chefs en question. Selon lui, ils se contentent d’observer à distance les manifestations qu’ils ont eux-mêmes convoquées pour regretter, déplorer et condamner à la radio les agressions subies par leurs partisans.

Himmler Rébu a appelé les membres de la Convergence à trouver une entente avec le parti au pouvoir pour mettre un terme à la souffrance imposée au peuple haïtien, l’unique victime, selon lui, de ce bras de fer qui dure depuis trois ans.


 

Un sénateur lavalas critique

son gouvernement

 

Le sénateur du Sud-Est Prince Pierre Sonson a affirmé qu’il existait une contradiction flagrante entre le discours démocratique du Président Jean Bertrand Aristide et ce qui se passait réellement dans le pays

« Je réfléchissais sur la situation politique du pays et l’avenir lugubre qui nous attend ». Il s’est interrogé sur la probable complicité du pouvoir dans la mort consécutive de chefs d’OP lavalas qui, selon lui, ont tous été abattus dans les mêmes conditions. Il n’a pas écarté la possibilité que le pouvoir pourrait bien vouloir les éliminer dans la mesure où ils constitueraient pour lui des éléments gênants.

Il a constaté une dénaturation des organisations populaires, indiquant que celles-ci s’étaient transformées en gangs de bandits, mendiants et mercenaires. « Le pouvoir a fait de ces organisations une sorte de pivot politique. Mais, après avoir servi, je constate avec amertume que tous les chefs d’OP sont lâchement assassinés », a soutenu Monsieur Prince.

« Vous n’avez qu’à regarder la ville des princes à la moindre averse, elle est devenue une ville poubelle ». « Nous nous sommes enlisés dans une sorte de crise superficielle par rapport à la crise sociale profonde qui date de plusieurs années », a-t-il dit. « N’en déplaise à mes collègues lavalassiens, le gouvernement en place n’a pas pu donner les réponses appropriées à cette dégradation sociale et environnementale », a-t-il ajouté.

Il a reconnu que le pouvoir avait réellement subi des sanctions économiques internationales, affirmant toutefois que les autorités disposaient de ressources internes suffisantes pour éviter le pourrissement de la situation, moyennant une gestion rationnelle.

Il en a profité pour dénoncer l’infiltration d’opportunistes au sein du pouvoir qui, d’après lui, ne défendent que leurs intérêts individuels. « Ceux qui ont la bonne foi de changer l’ordre des choses sont prisonniers de cette clique », a-t-il déclaré. Face à cette situation macabre, il a déploré le silence de la majorité silencieuse qui a fait le 16 décembre 1990. (HPN)

On attend de savoir les intentions réelles du sénateur. Veut-il aider son parti à sortir de la crise, ou bien a-t-il l'intention de changer de camp? Car les événements se précisent, et de nouveaux reclassements sont à prévoir!


Jean Bertrand Aristide appelle l’administration publique

à préparer les prochaines élections

Lors du Conseil des Ministres spécial au Palais national, vendredi 31 octobre 2003, le Chef de l’Exécutif a appelé les institutions de l’Etat à hâter le pas en vue de la réalisation du prochain scrutin dans le pays.

Le Président de la République a de nouveau précisé que le CEP de consensus en attente de formation sera chargé de l’organisation des compétitions électorales. Ainsi, il a exhorté les secteurs concernés à désigner leur représentants en vue de la formation du Conseil électoral prévu par la Résolution 822 de l’OEA.

Le Président de la République continue de manifester sa volonté d’aboutir à la tenue des prochaines élections législatives et locales cette année.


 

Violence à Cité Soleil le plus grand bidonville du pays

assassinat dans la nuit du vendredi 31 octobre 2003

de Rodson Lemaire alias « Colobri »

 

Les membres du groupe de « Colobri » accusent directement le Palais National , le Ministère de l’Intérieur et la Police Nationale d’Haiti (PNH) dans cet assassinat.

Pour Robenson Thomas alias « Labanière », ce meurtre fait partie d’une politique dictée par le Président Jean Bertrand Aristide en vue de l’élimination des éléments gênants dans la perspective de la célébration de 2004 .

Le maire de Cité Soleil , Fritz Joseph, déplore l’assassinat de « Colobri » , dans la soirée du vendredi 31 octobre 2003 , par des inconnus armés . Selon le maire , « Colobri » a été abattu dans le cadre d’un règlement de compte . Fritz Joseph rappelle que Rodson Lemaire alias « Colobri » n’était pas un enfant de cœur. M. Joseph indique que « Colobri » était un criminel qui rançonnait régulièrement la population .

Ses propos ont été repris par « Djeud Wilmen, âgé de 22 ans, s’exprimant sur les ondes de Caraïbes F.M. , ce lundi 3 novembre. Il a averti Robenson Thomas alias « Labanière » qu'on ne fêtera pas le Bicentenaire de l’Indépendance, le 1er janvier 2004 , avec des gangs à Cité Soleil .

Certains opposants et organes de presse ont choisi de croire les gangsters, plutôt que l'administration municipale.


L'Association des Journalistes Haïtiens (AJH)

déplore les inexactitudes

publiées par la Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens (NCHR)

 

L'Association des Journalistes Haïtiens (AJH), a déploré mardi que la Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens (NCHR) n'ait pas pris le temps de la contacter avant la publication de son rapport sur la situation de la presse en Haïti. Dans ce rapport rendu public la semaine dernière, L'ONG des droits de l'homme a fait savoir que la presse indépendante était persécutée et que plus d'une trentaine de journalistes auraient été contraints à l'exil, au cours des 32 premiers mois du second mandat du président Aristide.

Le secrétaire général de l'AJH Guyler C. Delva affirme que le document renferme des inexactitudes. Il a cité plusieurs cas dont celui de Duck Jonathan Joseph qui vit encore en Haïti alors que la NCHR affirme qu'il a été contraint à l'exil.

Selon M. Delva, c'est l'AJH qui détient les informations sur les violations de la liberté de la presse. De ce fait, les responsables de la NCHR se devraient de la consulter avant de se lancer dans une telle initiative, a-t-il fait savoir. Guyler C. Delva a exprimé le souhait que la NCHR ne commette plus de pareils impairs à l'avenir.

Toutefois, il a déclaré ne pas croire que la NCHR ait commis volontairement les erreurs et inexactitudes relevées dans son rapport. De nombreuses autres erreurs ont été relevées dans ce document notamment les cas de Marc Sony Jean Baptiste et Dominique Beauplan qui avaient bénéficié d'un visa pour se rendre aux Etats-Unis grâce aux démarches de certains parlementaires. AHP 28 octobre 2003


 

23 novembre 2003

 

Réseau Associatif National

pour l'Intégration des Personnes Handicapées

(RANIPH)

 

"Il est en effet nécessaire de susciter, en Haïti comme en Diaspora, une prise de conscience moderne en faveur de l'intégration des personnes handicapées dans la cité!"(HE)

 

Le premier congrès du Réseau Associatif National pour l'Intégration des Personnes Handicapées (RANIPH) se prépare pour les 2 et 3 décembre prochains, ont annoncé à AlterPresse (20 novembre 2003) les responsables du RANIPH.

La mission du RANIPH, qui compte une dizaine d'associations, est de « défendre les droits des personnes handicapées en vue de leur intégration pleine et entière à la communauté nationale », a indiqué à AlterPresse le Dr Michel Péan, Secrétaire National du réseau.

Le premier congrès de cette plate-forme inter-handicap coïncidera avec la journée internationale des personnes handicapées (3 décembre). Le RANIPH entend ainsi marquer « sa volonté d'unité et de cohésion pour une société plus équitable », a souligné le Dr Péan.

A l'issue du congrès, la « Convention interaméricaine pour l'élimination de toutes les formes de discrimination contre les personnes handicapées » sera présentée au grand public lors d'une cérémonie prévue le 3 décembre au Musée d'Art Haïtien du Collège Saint Pierre, à Port-au-Prince. Parmi les entités qui font partie du RANIPH, on compte le Centre d'Éducation Spéciale (CES) et la Société Haitienne d'Aide aux Aveugles (SHAA).

 


 

Semaine de sensibilisation sur les conditions de vie

des personnes handicapées

L’initiative de Healing Hands for Haïti et la Fondation Espoir vise à conscientiser la population et les décideurs sur la nécessité d’encadrer ceux-là qui présentent une déficience quelconque. Ils doivent jouir des droits et privilèges garantis par la Constitution Haïtienne de 1987 et les conventions internationales.

Healing Hands For Haiti et la Fondation Espoir oeuvrent en faveur de la réhabilitation et la réintégration efficaces de ces personnes. Pour y parvenir, elles croient important de lancer des programmes d’éducation, de formation et d’encadrement pour créer un environnement propice à l’émancipation des personnes souffrant d’une déficience.

L’économiste Hans Tippenhauer de “Jeune Haïti”, centre coiffé par la Fondation Espoir, considère la difficulté d'évoluer dans un pays où les personnes handicapées sont trop souvent mises au rancart ou traitées en parent pauvre. Le message a lancé doit être fort et susceptible de provoquer une prise de conscience.

Et pour avoir le maximum d’impact, les activités prévues dans le cadre de cette semaine de sensibilisation s’articuleront autour du thème “ pensez à l’individu et non à sa défaillance”, précise la directrice de la Fondation Espoir, Nadeige Robertson Tippenhauer.

Outre les campagnes de sensibilisation et d’éducation, il s’avère important de former des membres du personnel médical qui procurent les soins appropriés aux personnes souffrant d’une déficience. La directrice de Healing Hands For Haïti fait remarquer que la plupart des défaillances se produisent suite à un accident ou une infection mal soignée. Raison pour laquelle, soutient Gina Ferrus Duncan, il faut insister sur la prévention.

Selon certaines statistiques, plus de 800.000 personnes handicapées vivent en Haïti. La plupart d’entre elles pataugent dans la misère. Préoccupés par cette situation, Healing Hands For Haïti et la Fondation Espoir viennent d’entamer une nouvelle année de mobilisation en vue de trouver des fonds pour venir en aide aux personnes handicapées.

Au cours de cette semaine de sensibilisation, plusieurs activités seront réalisées avec le support de plusieurs artistes haïtiens et étrangers et de certaines organisations du secteur privé. Cette activité sera clôturée par une soirée de gala de bienfaisance à l’hotel El Rancho, le samedi 22 novembre. Radio Métropole, HAITI

 


 

15 novembre 2003

 

Le directeur général de la Téléco présente

les activités et projets de son institution

 

Selon Alphonse Inévil, la Téléco compte actuellement 140 mille lignes dont 115 mille filaires et 25 mille wireless (sans fil). Des centres d'appel et 4 mille lignes ont déjà été installés dans 125 communes dont les Cayes, Cap-Haïtien, Gonaïves, St Marc et Port-de-Paix, dans le cadre du programme de téléphonie rurale visant à résoudre le problème d'exclusion socialel.

15 mille lignes additionnelles sont disponibles à 80%, a-t-il dit, pour les 125 communes.

D'ici 2006, la Téléco compte passer de 140 mille lignes à 250 mille lignes, a fait savoir M. Inévil qui a fait part de la création de 2000 comptes/internet et d'info-centres dans plusieurs lycées des villes de province.

Il a toutefois déploré que l'institution soit à court de moyens, en raison des sanctions économiques, pour réaliser des projets d'envergure consistant notamment à faire la transition de la technologie actuelle à l'internet et à informatiser ses comptoirs pour l'amélioration du service à la clientèle.

Il a exprimé le souhait que la crise politique trouve une issue au plus vite pour que la Téléco puisse se moderniser en vue de mieux servir la population. AHP 4 novembre 2003


novembre 2003

L'ambassade du Japon en Haïti

aide l'Institut Monfort pour enfants sourds

 

L'ambassade du Japon en Haïti a procédé ce vendredi à l'inauguration des travaux d'agrandissement de l'institut Monfort Pour enfants sourds, dans le cadre du programme d'Aide non remboursable pour petits Projets Locaux (APL).

Ce don du Japon évalué à plus de 59 mille dollars américains et dont l'accord a été signé en février 2003, a été octroyé pour la construction de 6 salles de classe pour les sections de maternelle et de démutisation et la section spéciale, d'une direction et des toilettes pour enfants.

Le chargé d'affaire du Japon Kanji Kitazawa qui présidait la cérémonie, a fait savoir que ce nouveau batiment permettra à l'institut Monfort de mieux encadrer les enfants handicapés pour une meilleure adaptation dans la société et en permettant à un grand nombre d'entre eux d'avoir accès à l'instruction.

D'autres personnalités dont la conseillère en coopération économique et sociale du Japon Melle Kaoru Sato, le représentant du Nonce Apostolique, la directrice du projet, soeur Rose-André Fièvre, ont pris part à cette cérémonie.

Ce projet fait partie des 176 projets financés par le Japon au cours de ces 8 dernières années. AHP 14 novembre 2003


10 novembre 2003

15 sources et 13 puits de forage

alimentent Port-au-Prince

 

« Il y a 15 sources et 13 puits de forage qui alimentent Port-au-Prince », a déclaré l’ingénieur Lionel Rabel, à l’occasion du 6e congrès de l’AIDIS, le vendredi 7 novembre 2003, au Karibe Convention Center, dans son exposé sur l’évaluation des points d’eau

Vu les insuffisances de la Centrale Autonome Métropolitaine d’Eau Potable (CAMEP), des ingénieurs ont jugé bon d’intervenir rapidement. Dans un projet qu’ils auront à réaliser dans trois mois, ils ont noté toutes les stratégies qui leur permettraient de fournir une meilleure distribution d’eau à travers la ville de Port-au-Prince.

Ces sources se situent dans les régions avoisinantes de la capitale, il ne sera donc pas difficile d’acheminer l’eau vers la ville. La CAMEP ne peut pas continuer à donner le même rendement que pendant ces trente-neuf dernières années avec un pourcentage de seulement 30 % à cause des pertes sur le réseau vétuste.

« En fin compte, au point de vue d’eau de surface, si nous faisons une évaluation, nous pouvons constater que les ressources sont suffisantes », a conclu M. Lionel Rabel lors de son intervention.

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